Vikingür rhabillé pour l'été.

[fritz]

J'ai bien aimé son tiny desk concert en tout cas

[elenajalan]

Drôle de hasard à La Roque cet été !

[PianoLuxembourg]

J'ai bien aimé son tiny desk concert en tout cas

Moi aussi j'ai bien aimé (j'adore le tiny desk en général).

[elenajalan]

J'ai bien aimé son tiny desk concert en tout cas

Moi aussi j'ai bien aimé (j'adore le tiny desk en général).

Idem, je viens de l'écouter deux fois. Adoré l'Ave Maria et le Rameau en particulier.

[alex2612]

Ah Phillippe Cassard!
Personnellement j aime bien l'écouter à la radio.les rares fois ou je l'entends.
Effectivement son exposé sur Hanon était trés critique. Il égratigne aussi Margerite Long. Enfin son enseignement si mes souvenirs sont exactes.
C est peut être un peu caricatural mais que c est drole. Et tellement vrai.
J arrive à faire abstraction du personage privé . Je ne connais pas son jeu pianistique;. Ou plus devrais je dire. Mais je n"écoute pas bon plus les autres pianistes. Juste des versions sur Pm.
Alors les critiques!... . Les non pianistes s en chargent pour nous. Chacun son métier
Je le trouve cultivé , intéressant et j'apprends toujours des choses. Ce jour la j ai découvert son humour. Enfin pour moi qui suis inculte et qui ne lis pas...heu. ! Des revues scientifiques ça compte?
J exagére a peine. Enfin par rapport au niveau de connaissance de certains PMistes je suis trés inculte
A part la vie de Liszt chopin sand qui me passionnent avec le piano la pédagogie et la technique. C est un peu prés tout. Même l'écrit est laborieux . L humour c est surement pour compenser mon manque de culture.
C est aussi pour cela que je viens sur le forum.Me cultiver.
Sinon dans un style different J F ziegler fait des émissions que je regarde avec plaisir. Encore un puit de savoir comparé a moi.
Dernierement en Duel avec A Manoukian. Tout aussi interressant. a mon niveau. J ai appris plein de choses.

[Sylma]

J'aime beaucoup entendre P. Cassard; on apprend beaucoup à son écoute. Certes, ses points de vue sont, disons, tranchés et enflammés, et il a un côté cabotin qui peut agacer mais ses analyses sont toujours argumentées.
J'aimais encore plus ses Notes du Traducteur dans lesquelles il décortiquait une oeuvre, mesure par mesure.
Dernièrement il a consacré un épisode de son émission à la sonate de Listz à travers un siècle d'interprétations, c'était très instructif.

Quand j'ai découvert JF Zygel j'ai adoré, sa démarche me rappelait un peu The Unanswered Question de Bernsein; mais avec le temps je trouve qu'il est devenu trop verbeux, peut-être victime de son succès. Ce qui n'enlève rien à son talent de musicien ni à sa culture musicale et artistique.

Et pour répondre à Elenajalan, oui je n'ai pu m'empêcher de me faire la même réflexion .
Je serais bien allée écouter Cassard à Manosque mais ça me fait un peu loin pour revenir de nuit, dommage.

[Arabesque44]

J'aimais encore plus ses Notes du Traducteur dans lesquelles il décortiquait une oeuvre, mesure par mesure.

+1
C'était très accessible, pas besoin de connaissances théoriques très pointues . Non, ce décorticage faisait plutôt appel à des rapprochements ( avec d'autres oeuvres, ou avec d'autres compositeurs) ou avec des oeuvres non musicales ( littérature, cinéma ++). Culture générale donc , plutôt que théorie usicale. On apprenait énormément.
Zygel, j'aime bien. Davantage les émissions centrées sur une oeuvre, que celles avec les "people", qui laissaient un peu sur la faim question musique. Je me souviens en particulier de son décorticage, avec appui de l'orchestre, des 4 symphonies de Brahms, ou de Casse-Noisette.
Bon on s'éloigne de Vinkingür, là!
Autres belle voix radiophonique passionnante: Christian Merlin. Son livre "Au coeur de l'orchestre" est une bible.

[fritz]

Zygel, j'aime bien. Davantage les émissions centrées sur une oeuvre, que celles avec les "people", qui laissaient un peu sur la faim question musique. Je me souviens en particulier de son décorticage, avec appui de l'orchestre, des 4 symphonies de Brahms, ou de Casse-Noisette.

Je l'avais vu à l'auditorium de radio France sur les symphonies 5 et 6 de Beethoven, le format était super : chaque mouvement était joué une fois puis commenté par Zygel, puis rejoué derrière avec une compréhension enrichie fort des explications reçues, si vous avez l'occasion c'était une expérience très sympathique

[Midas]

après le ton est sacrément cassant il est vrai ! Mais ça permet peut-être de "réveiller" un peu un public parfois prompt à aimer un peu tout sans discernement venant d'un pianiste qui a le vent en poupe .

Je pense que c'est exactement ça !
Il est encore plus vindicatif contre Florian Pamart, et semble nous dire : "Mais réveillez-vous bon sang, et écoutez ! Ne laissez pas le marketing vous dicter votre opinion" ........ moi j'aime bien Cassard

Pourtant, il "casse" ton auteur préféré (Hanon) sans ménagement. Mais je suis d'accord avec le résumé que tu fais de sa pensée, en effet, ce n'est pas parce que tout le monde dit qu'un interprète est génial qu'on est obligé d'être d'accord, et surtout, même un interprète qu'on aime beaucoup peut être moins bon sur un jour, sur une pièce, ou sur un compositeur qui ne lui va pas. Le problème de Cassard tout de même, c'est qu'à trop exagérer dans sa critique, il cherche avant tout à se délecter de ses propres envolées, ce qui décrédibilise son propos.

[nox]

Tu as raison pour Hanon , ceci dit c'est un point de vue que je comprends et que je respecte à défaut de le partager. De nombreux éminents pianistes sont du même avis (mais pas tous). Chaque fois que je doute, je me rappelle que Liszt a été formé - et a formé - en faisant des heures d'exercices (mais il lisait un livre en même temps ).

Pour ses envolées, j'y vois une déformation naturelle due à son travail de critique et de présentateur d'émission. Cela suppose de toujours avoir une certaine qualité d'expression, de constamment mettre en scène d'une certaine manière sa manière de s'exprimer. Mais tant que ça traduit une pensée sincère ça ne me déplait pas. Mais je comprends ce que tu veux dire, on a l'impression que le fond pourrait être dit en 2 fois moins de mots, mais que la critique est prolongée pour le plaisir du bon mot. Je lui passe volontiers ce petit caprice

Ceci dit ça pose une question très intéressante : est-ce que pour ces pianistes qui ont une image exagérément travaillée, nous sommes capables de les évaluer à leur juste valeur et de mettre de côté les biais cognitifs du marketing ? On nous met sous le nez un pianiste très propre, avec une image impeccable, très travaillée, un répertoire séduisant et facile d'abord...comment ne pas être immédiatement séduit, et ne pas avoir un jugement biaisé quand tout le premier abord séduit et crie "Aimez le !" ?

Personnellement, c'est triste à dire, mais je me méfie très fortement des pianistes qui ont pu s'affranchir de distinction dans des grands concours internationaux (je n'en vois pas en faisant une lecture diagonale de la biographie de ce pianiste islandais).
Ces concours, c'est un peu un certificat "reconnaissance par ses pairs", malgré tous les scandales et soupçons dont ils peuvent être entachés.
Kantorow, Chamayou, Debargues ... gravissent les marches de la gloire à force de talent, de travail, récompensés dans des grands concours. Le marketing vient seulement après, en renfort d'une image déjà solide.

[Midas]

Personnellement, c'est triste à dire, mais je me méfie très fortement des pianistes qui ont pu s'affranchir de distinction dans des grands concours internationaux (je n'en vois pas en faisant une lecture diagonale de la biographie de ce pianiste islandais).
Ces concours, c'est un peu un certificat "reconnaissance par ses pairs", malgré tous les scandales et soupçons dont ils peuvent être entachés.
Kantorow, Chamayou, Debargues ... gravissent les marches de la gloire à force de talent, de travail, récompensés dans des grands concours. Le marketing vient seulement après, en renfort d'une image déjà solide.

C'est très contradictoire avec la liberté de ton de Cassard et son droit à aller à contre-courant de la doxa ambiante, que tu défends pourtant (et moi aussi). En gros tu dis: "D'accord pour accepter un "prêt-à-penser" (bon ou mauvais) sur la base des concours, et ensuite seulement, on a le droit de retrouver sa liberté de choix".

Pour ma part, je n'accepte aucun prêt-à-penser par principe, mais je reconnais volontiers que je vais évidemment m'intéresser beaucoup plus à un pianiste qui fait parler de lui (notamment via les concours) et que je n'aurai pas de temps à consacrer aux autres. Mais pour autant, si quelqu'un me met le nez sur une interprétation qui est sublime (exemple: le concours en aveugle sur Schubert dont il est question plus haut et que Cassard a remporté), je ne vais tout de même pas d'emblée décider que ça ne peut être que mauvais puisque ça émane de quelqu'un qui n'a jamais été fichu de gagner un concours!

Et même, en amont des concours, et puisque tu parles de Debargues -dont je ne sais pas grand-chose, sinon qu'il semble très bon et qu'il fait beaucoup parler de lui sur ce forum à travers des dizaines de pages que je n'ai pas l'intention de lire... Je retiens surtout de lui qu'il était plus ou moins autodidacte à la base et qu'il n'a pas suivi un cursus "traditionnel". Fallait-il dire: "je me méfie de lui, il n'est pas passé sous les fourches caudines de jurys de conservatoire"? Personnellement, c'est plutôt quelque chose qui retient mon attention: quelqu'un qui réussit en dehors des sentiers battus a souvent plus de choses intéressantes à dire qu'un autre qui est formaté et estampillé par le Komintern.

[jean-séb]

Personnellement, c'est triste à dire, mais je me méfie très fortement des pianistes qui ont pu s'affranchir de distinction dans des grands concours internationaux

Comme Glenn Gould en somme, qui d'ailleurs n'a jamais fait l'unanimité de la critique.

[Naropa]

Et même, en amont des concours, et puisque tu parles de Debargues -dont je ne sais pas grand-chose, sinon qu'il semble très bon et qu'il fait beaucoup parler de lui sur ce forum à travers des dizaines de pages que je n'ai pas l'intention de lire... Je retiens surtout de lui qu'il était plus ou moins autodidacte à la base et qu'il n'a pas suivi un cursus "traditionnel". Fallait-il dire: "je me méfie de lui, il n'est pas passé sous les fourches caudines de jurys de conservatoire"? Personnellement, c'est plutôt quelque chose qui retient mon attention: quelqu'un qui réussit en dehors des sentiers battus a souvent plus de choses intéressantes à dire qu'un autre qui est formaté et estampillé par le Komintern.

Lucas Debargue a été admis à l'unanimité au CNSM de Paris… et, École normale de musique Alfred Cortot : vous avez dit autodidacte Un parcours pour le moins académique et traditionnel, ce qui ne lui empêche pas d'avoir sa propre vision de son art

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucas_Debargue

[nox]

Comme Glenn Gould en somme, qui d'ailleurs n'a jamais fait l'unanimité de la critique.

Mais qui ne doit pas son succès à un travail marketing sauf erreur

[fritz]

Tout le monde doit son succès à un travail marketing, Gould n'échappe pas à la règle

"En 1956 parait le premier disque de Glenn Gould, qui lance très rapidement la carrière du jeune pianiste de 24 ans. C'est un enregistrement des Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach, qui parait sur le label Columbia, une sortie suivie immédiatement par une “tempête publicitaire qui fait du canadien la coqueluche des médias" écrit Lionel Esparza dans son livre. Comment expliquer ce succès ?" extrait de :

https://www.radiofrance.fr/francemusiqu ... ld-5112185

[nox]

Ah c'est intéressant, merci !
Mais Gould est un cas si particulier d'un point de vue pianistique...

Tout le monde doit son succès à un travail marketing, Gould n'échappe pas à la règle

Je dirais plutôt que le marketing doit effectivement rentrer dans l'équation tôt ou tard, a minima pour maintenir.
Et encore, je pense qu'on trouvera des contre-exemples (Richter ? Sokolov ? Argerich ? ...)

Je me méfie quand une carrière se lance sur cette seule base, et c'est l'impression que j'ai avec V.O. (mais j'avoue que ce n'est qu'une impression, je ne connais pas son histoire). Alors, s'agit-il d'un nouveau Gould ? Honnêtement j'en doute, mais l'avenir le dira

[Midas]

Lucas Debargue a été admis à l'unanimité au CNSM de Paris… et, École normale de musique Alfred Cortot : vous avez dit autodidacte Un parcours pour le moins académique et traditionnel, ce qui ne lui empêche pas d'avoir sa propre vision de son art

Je voulais parler de son parcours avant d'accéder au supérieur. De ce que j'ai compris des différents messages que j'ai lus, il a eu une relation plutôt chaotique avec les conservatoires et a gardé une certaine autonomie par rapport à ces derniers. Maintenant, si le terme "autodidacte" paraît exagéré, je n'ai pas de mal à le remplacer par "atypique".

[Midas]

Ah c'est intéressant, merci !
Mais Gould est un cas si particulier d'un point de vue pianistique...

Tout le monde doit son succès à un travail marketing, Gould n'échappe pas à la règle

Je dirais plutôt que le marketing doit effectivement rentrer dans l'équation tôt ou tard, a minima pour maintenir.
Et encore, je pense qu'on trouvera des contre-exemples (Richter ? Sokolov ? Argerich ? ...)

Quelquefois, le "marketing" tient à trois fois rien: il arrive que tel interprète bénéficie d'une singularité, fortuite ou calculée, qui le fasse remarquer des médias, et ensuite, c'est l'effet boule de neige. Avec ses nombreux TOC, Glenn Gould a probablement bénéficié de cet effet de curiosité fortuit. Dans le mode "calculé", il y a la tenue vestimentaire mode descente d'escalier à Cannes, pour ne pas dire plus, ou chevelure "rebelle", barbe dégoulinante de transpiration... Autant de points qui font mouche auprès des médias, qui sont loin de la musique et que ne prend pas en compte l'écoute en aveugle.

[nox]

En fait ce que j'essaye d'exprimer, très mal, c'est qu'il y a Marketing et Marketing.
Dans le cas de Gould, je vois ça, peut-être à tort, comme un pianiste qui trace sa route et une équipe com' qui indépendamment de lui quasiment fait son boulot pour le promouvoir.
Avec V.O, le pianiste joue tellement sur son image pour vendre qu'on se demande dans quelle mesure le produit est à la hauteur de l'image top moumoute qu'on nous présente.

Le marketing est devenu tellement fort qu'il peut même s'affranchir du talent, ou presque. Du coup une belle image/présentation invite toujours plus à la défiance

La même question se posait il y a quelques années sur Lisitsa, qui est un pur produit des plateformes vidéos si je ne m'abuse.
Est-ce que Gould, Lisitsa et Olafson aurait eu la même carrière il y a 50 ans ?
Gould, je pense que oui...les autres......je doute...

[fritz]

C'est comme se poser la question de qui aurait gagné un match de boxe entre Mohammed Ali et Mike Tyson, c'est un exercice rigolo mais qui n'a pas beaucoup de sens parce que placé dans l'environnement actuel Gould n'aurait pas été marketé de la même façon qu'à l'époque donc on ne saura jamais