Votre moment préféré pendant l'apprentissage ?

[Chtilli]

Encore une fois, je viens de terminer une pièce qui me tenait à cœur, que je voulais apprendre à tout prix. Au bout de quelques semaines, j'ai atteint le niveau de maîtrise que je voulais atteindre pour la jouer d'une manière satisfaisante pour moi, en ayant travaillé certains passages de manière acharnée, voire compulsive.

Alors ça y est, enfin, j'arrive au stade qui me faisait rêver au début et... C'est pas que je m'en fiche mais presque... Je n'ai plus du tout envie de jouer la pièce, ça ne me procure presque plus de plaisir.

Comme à chaque fois, pour remplir ce vide, j'ai entamé la pièce suivante, et la flamme est ravivée. De nouveau je ressens des choses en jouant, mais pour combien de temps ?

Cela m'a amené à me demander à quel moment je prends le plus de plaisir dans l'apprentissage d'une pièce, et ce n'est pas quand j'ai fini et que j'arrive à la jouer convenablement, loin de là.

Ce serait plutôt au tout début, notamment au moment d'apprendre la toute première mesure et ensuite pendant les 2-3 premières pages. Presque toujours, la dernière page est laborieuse (alors qu'elle est souvent la plus facile) et je la bâcle par lassitude.

Le problème dans tout ça, c'est que ça a une incidence sur l'interprétation, car je me demande comment je peux transmettre des émotions en n'en ressentant plus aucune ? Quand j'apprends un passage pour la première fois, que je l'ai répété 3-4 fois, j'ai l'impression que c'est à ce moment que ma manière de le jouer est la plus juste, même avec quelques ratés, c'est là que j'ai les meilleures montées de dopamine. Une pièce remplace l'autre, et ainsi de suite...

Et vous, quel moment vous procure le plus de plaisir ?

[PianoLuxembourg]

Hello

quand je joue la pièce pour quelqu'un.

[fritz]

Astreins toi à ne jouer que des pièces de quelques mesures et le problème sera réglé

Sérieusement pas sûr d'avoir une réponse globale à la question, il y a des morceaux qui me procurent beaucoup plus de plaisirs dans le travail que dans l'écoute ou la restitution. Typiquement Bach j'adore le travailler, le jouer une fois "terminé" ou l'écouter beaucoup moins. A l'inverse je pense que je pourrais jouer en boucle un nocturne de Chopin sans jamais m'en lasser mais ce n'est pas forcément les morceaux que j'ai le plus de plaisir à travailler

[lullablue]

alors clairement, ta question m'a fait réfléchir et le moment que j'apprécie le plus dans l'apprentissage d'une pièce, c'est quand je la ré-apprend la 2e fois!!!
c'est bête à dire mais c'est à ce moment là que je vois combien j'ai progressé, elle revient assez vite dans ma mémoire donc je prend du plaisir à la jouer et à l'interpréter.

par ex, j'ai repris un andante de Bach (extrait du concerto 979 de vivaldi) que j'adore mais dont il restait encore des erreurs et là, enfin, je sens ce moment d'exaltation quand je joue.

[Chtilli]

alors clairement, ta question m'a fait réfléchir et le moment que j'apprécie le plus dans l'apprentissage d'une pièce, c'est quand je la ré-apprend la 2e fois!!!

Je n'ai pas cité ce moment-là mais c'est mon deuxième moment préféré, cette satisfaction de voir que tout revient si vite, et une légère sensation de revivre le premier apprentissage, mais en plus fugace

[Chtilli]

Hello

quand je joue la pièce pour quelqu'un.

Peut-être que je devrais aller jouer mon morceau dans une gare ?

[Spianissimo]

Ce que tu décris, je le ressens aussi, et ce n'est pas le fignolage dans lequel je m'éclate le plus non plus. C'est un peu caricatural ce que je vais dire et ça ne s'applique bien sur pas à tout le monde, mais ceci est probablement du au fait que notre niveau d'amateur nous oblige parfois à batailler trop longuement sur les aspects techniques lors de l'apprentissage.
Les pros doivent très vite arriver à ce stade ou ils peaufinent l'interprétation sans se soucier des problèmes techniques, ils peuvent donc pleinement y conscacrer toute leur énergie, et ce, avant de s'être lassé du morceau.
Par ailleurs, ils sont pros et sont soumis à une obligation de résultat.
L'amateur lui est plus dans une logique de plaisir et d'amusement que de réel travail.
Comme toi, mon plus grand plaisir est le déchiffrage et les jours qui suivent, ceux ou tu commences à prendre ton envol musical, même si tu es encore empêtré dans les contraintes techniques....

[Chtilli]

ceci est probablement du au fait que notre niveau d'amateur nous oblige parfois à batailler trop longuement

Et pourtant, tu es peut-être le PMiste ayant la cadence la plus soutenue.

[Spianissimo]

ceci est probablement du au fait que notre niveau d'amateur nous oblige parfois à batailler trop longuement

Et pourtant, tu es peut-être le PMiste ayant la cadence la plus soutenue.

Je publie beaucoup, c'est vrai, mais détrompe-toi, les oeuvres (classiques notamment) me réclament autant de travail qu'à tout le monde ici et je galère souvent pour les terminer....simplement, j'en travaille souvent plusieurs en même temps et j'ai un fond de roulement avec les musiques de films et variétés qui me permet d'être omniprésent. (trop... ). En plus, maintenant que je publie des vieilleries acompagnées de la partition, ça ne va pas s'améliorer

[lullablue]

s qui me permet d'être omniprésent. (trop... ). En plus, maintenant que je publie des vieilleries acompagnées de la partition, ça ne va pas s'améliorer

et tant mieux!
j'aime beaucoup aller sur YT pour t'écouter pendant ma pause (avec d'autres biensur)

[alex2612]

Comme piano luxembourg. Quand j ai fini le laborieux travail de déchifrer Doigter...repeter etc etc comme un tennisman qui repete ses coups j immagine.. sinon j aime bien repeter un trait et voir que mon doigté fonctionne quandt ma prograssion est rapide.ne Pas travailler pour rien. L apprentissage d un nouveau texte est fastidieux. Je n y prend guerre beaucoup de plaisir sur l instant tant que je ne la joue pas sans texte.

[Chtilli]

Comme piano luxembourg. Quand j ai fini le laborieux travail de déchifrer Doigter...repeter etc etc comme yn tennisman qui repete ses coup j immagine.. sinon j aime bien repeter un trait et voir que mon doigter fonctionne quandt ma prograssion est rapide. Pas travailler pour rien. L apprentissage d un nouveau texte est fastidieux. Je n y prend guerre beaucoup de plaisir sur l instant tant que je ne la joue pas sans texte.

Tout l'inverse de moi, intéressant. Attention, je n'aime pas le déchiffrage, j'en ai même horreur, je situe mon pic de plaisir juste au moment où le déchiffrage n'est plus nécessaire

[alex2612]

Bin ce n est pas ce que je viens d'écrire?

[Chtilli]

Parce que quand je dis "tout l'inverse" on pourrait croire que j'adore le déchiffrage, mais c'est juste un peu après

[alex2612]

Excuse mais du coup je ne vois pas en quoi ton plaisir differe du mien?excuse je suis long a la comprenette parfois.edit oui je pense avoir cimpris mais tu peux developper pour les autre
Edit
Oui excuse moi encore tu l expliques dans ton post. Sorry

[Spianissimo]

Moi, j'aime vraiment le déchiffrage, la sensation de découverte, inégalable !!

[Chtilli]

Excuse mais du coup je ne vois pas en quoi ton plaisir differe du mien?excuse je suis long a la comprenette parfois.edit oui je pense avoir cimpris mais tu peux developper pour les autre
Edit
Oui excuse moi encore tu l expliques dans ton post. Sorry

Si je reformule c'est ce moment fugace situé juste entre le déchiffrage laborieux et le geste automatique

[diez]

Ce que tu décris, je le ressens aussi, et ce n'est pas le fignolage dans lequel je m'éclate le plus non plus. C'est un peu caricatural ce que je vais dire et ça ne s'applique bien sur pas à tout le monde, mais ceci est probablement du au fait que notre niveau d'amateur nous oblige parfois à batailler trop longuement sur les aspects techniques lors de l'apprentissage.
Les pros doivent très vite arriver à ce stade ou ils peaufinent l'interprétation sans se soucier des problèmes techniques, ils peuvent donc pleinement y conscacrer toute leur énergie, et ce, avant de s'être lassé du morceau.
Par ailleurs, ils sont pros et sont soumis à une obligation de résultat.
L'amateur lui est plus dans une logique de plaisir et d'amusement que de réel travail.
Comme toi, mon plus grand plaisir est le déchiffrage et les jours qui suivent, ceux ou tu commences à prendre ton envol musical, même si tu es encore empêtré dans les contraintes techniques....

C'est exactement cela. Pour moi chaque morceau est une découverte de nouvelles difficultés. Je dois dire que une fois que je commence à me sentir bien, c'est pour moi le meilleur moment. Le fait d'apprivoiser ces nouvelles mesures me fait passer des heures très agréables. Une fois passé ce cap pour tout le morceau, c'est moins bien. Ça reste un plaisir de peaufiner le morceau mais finalement le plaisir faiblit et ça devient presque lassant. Pourtant il reste certainement de belles choses à faire et je pourrais améliorer encore.

Idem pour une reprise après un an mais même chose, ça devient vite sans intérêt. Mais ça vaut le coup de voir que l'on joue mieux

[Chtilli]

Je vois qu'on est plusieurs dans le même cas. C'est pour ça que je me demande comment font les pros pour s'impliquer autant émotionnellement sur scène, au point que certains semblent sur le point de défaillir, de fondre en larmes ou de fondre tout court quand ils jouent une pièce apprise des années avant, jouée et re-jouée, sue et re-sue

[fritz]

Parce qu'ils simulent tout simplement ? Et tous n'affichent pas des états de pamoison non plus, ça dépend des tempéraments