On était particulièrement en lien pour ce Spiegel, on a fini très émus la pièce nous a emporté nous aussi.
Oui c’est dommage pour le texte de Ferdinand parce qu’il est vraiment drôle!!
Ça vaudrait la peine de tout approfondir mais bon, j’ai même pas parlé de la moitié de la to do liste
Heureusement le fisc genevois a un mega retard lui aussi
Bon alors j’ai pas été super consciencieuse dans la préparation de la masterclass mais le prélude est quand même mieux sorti que ce à quoi je m’attendais :
J’étais la première à passer, Audric a prononcé son premier „pianissimo“ ici
Bon en gros il s’agit de bosser les pp de manière à pouvoir garder la pédale sur la mélodie de la 2e voix sans que ça choque. Les notes de la mélodie principale doivent sonner comme des cloches et le reste c’est juste un tapis de nuage pp.
En gros, c’est une maîtrise du clavier, enfoncer plus lentement les touches, plus de conscience sur la pulpe et le rapport entre chaque note, bon y avait des tas de trucs à faire et penser.
Mais principalement, c’est penser au résultat et non aux étapes pour y arriver. Commencer par la fin.
Donc voilà ce que ça donne après une petite session, il va en falloir encore des tas. J‘ai bossé juste la première partie. Après pour la 2e partie j’ai eu droit à tout un chapitre sur la détente des bras, les mouvements, les doigtés,..
Ce qui est fou c’est que j’ai joué plusieurs impro dans la soirée et là mon toucher à été approuvé nikel. Tout comme mon Baillecito ou j’ai eu un bref retour „rien à dire“. Donc le boulot va être d’obtenir ce toucher sur des pièces qui sont pas des impro, et sans avoir à les travailler 20 ans..
A suivre… je vais appliquer ça sur rêve d’enfant d‘Isaye en duo, c’est truffé de ppp..
Merci pour votre écoute et je suis curieuse de lire vos commentaires si l’envie vous prend!
Carla Rocío a écrit : ↑dim. 08 oct., 2023 21:34
... En gros, c’est une maîtrise du clavier, enfoncer plus lentement les touches, plus de conscience sur la pulpe et le rapport entre chaque note, bon y avait des tas de trucs à faire et penser.
Mais principalement, c’est penser au résultat et non aux étapes pour y arriver. Commencer par la fin.
Super intéressant !
Peux-tu encore en dire plus ? Est-ce que cela ressemble à l'exercice sur le son et le toucher préconisé par Fred Hersch (exercice que j'avais écrit quelque part je pense dans un de tes fils mais je ne sais plus dans lequel) ?
Merci @blyssou ça me conforte que tu voies une différence
@christof
Merci! Oui c’est très interrassant et probablement pas nouveau comme technique. Si j’avais pu écrire un pâté je l’aurais fait
Je n’avais pas dû faire attention aux exercices de Fred Hersch car je ne m’en souviens pas du tout, les exercices à la base c’est pas mon truc mais il doit bien y avoir une base commune
Cela parlait notamment de jouer un accord au deux mains et simplement en le posant, hyper détendu, il s'agit de faire entendre plus fort telle note ou telle note ou telle note ou telle note, ou telle note (si c'est un accord avec 5 notes), puis faire entendre deux notes de cet accord plus fort que les autres, puis deux autres notes plus fortes, etc, puis 3 notes plus fortes, etc, puis 4 notes plus forte.
Ensuite, essayer de jouer par exemple tout en posant l'accord, de jouer deux des notes forte, deux des notes pianos, et une mezzo forte, etc, etc, en cherchant toutes les combinaisons.
Au départ, il vaut mieux travailler sur un accord à 4 voix. Imaginer le son que cela doit faire avant, et juste en posant détendu, arriver à faire sortir la note, ou les notes, absolument sans taper...
Ensuite, essayer de faire le même travail sur deux accords à la suite, par exemple sur une résolution dominante- tonique avec accords de 6 notes chacun, par exemple G7 9b 11+ 13, allant sur Cmaj6 : MG sol fa et MD : lab, si, réb; mi allant sur MG : do mi,et MD la si re sol, en essayant un maximum de combinaisons...
Travail très important pour pouvoir doser les contrechants, et l'ensemble des plans sonores.
@Christof : De ce que je comprends, tu parles d’exercices dans le prolongement de la célèbre étude de St Saens.
Cependant, cet aspect là n’est que le point de départ à l’enseignement d’Audric. Pour lui, savoir jouer cette étude ou équivalent, c’est nécessaire mais pas suffisant.
Il pousse la technique du contrôle du clavier dans des retranchements qu’on n’imagine pas, avec pour intention finale : la poésie de l’œuvre et la délicatesse.
Il me le répète souvent en cours : « la technique : c’est le son » et « qu’a voulu exprimer le compositeur avec cette écriture »
Alors même si Christof tu évoques à juste titre
Travail très important pour pouvoir doser les contrechants, et l'ensemble des plans sonores.
et qu’il s’agit bien de cela en effet. Il faut croire que son enseignement va plus loin, dans une zone qui relève de l’indicible de l’inexplicable, dont le résultat est criant d’évidence. En ce qui me concerne, je reconnais que l’impact d’Audric dans mon jeux à été flagrant. Il y a eu un avant et un après, instantanné et très contrasté.
Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.
Michel Audiard
C'est tout sauf évident de juger de la différence réelle... l'endroit, le piano, la prise de son etc etc ...
Une chose avec laquelle je suis entièrement d'accord, c'est le fait de penser au résultat plutôt qu'au geste.
Et puis une autre, un peu plus délicate à formuler, c'est le rapport avec le clavier... si on le voit comme juste un ensemble de touches, c'est pas gagné.
L'appréhender comme quelque chose de vivant, comme un corps... un rapport sensuel donc permet de jouer avec en s'affranchissant de la réflexion du geste.
Ce qui est fou c’est que j’ai joué plusieurs impro dans la soirée et là mon toucher à été approuvé nikel. Tout comme mon Baillecito ou j’ai eu un bref retour „rien à dire“. Donc le boulot va être d’obtenir ce toucher sur des pièces qui sont pas des impro, et sans avoir à les travailler 20 ans..
A suivre… je vais appliquer ça sur rêve d’enfant d‘Isaye en duo, c’est truffé de ppp..
Merci pour votre écoute et je suis curieuse de lire vos commentaires si l’envie vous prend!
Je rejoins quazart, tout change entre les 2 enregistrements, bon courage pour faire une comparaison ! En tout cas l'étude est très jolie et le fait de la jouer devant son compositeur montre encore une fois ton aisance à jouer en public, c'est un coup à être pétrifié de trac !
Effectivement pour comparer, il aurait fallu au moins réutiliser l’iPhone… voir le même piano.
Mais je sens une nette différence de toucher et conscience du toucher en général et de l’étendue du „son“ au delà du piano, sur toutes mes pièces.
Attention à maintenir pour ne pas perdre cet effet!
J'avais pas tout suivi, je viens de comprendre que tu as joué ce prélude devant le compositeur... c'est une expérience rarement possible en musique "classique" !
Bonjour Carla,
Il est toujours intéressant de se confronter à une nouvelle approche et de voir les choses différemment.
Pouvoir développer les nuances à l’infini…
Pour les ppp il faut aussi un instrument qui le permet, pas toujours simple.
Le prélude est très bien amené, et une belle différence entre les 2 versions.
Merci de ton partage et content que tu es ressentie de bonnes sensations lors de ce masterclass.
Alors Audric n’est pas vraiment classique comme compositeur, il ne suit pas les règles d’harmonie classique.
J’ai trouvé particulier la liberté qu’il laisse à l’interprète, par exemple il y avait 2-3 fautes de frappes dans le texte que j’avais gardées car je trouvais joli, et lui me disait c’est comme je veux. Il a suggéré encore quelques changements de texte laissés à ma libre appréciation. Et pis j’avais rajouté quelques notes à un moment.
C’est drôle qu’en fait toute la 2e partie à été improvisée vivat au moment où il a enregistré sa version définitive, elle n’existait pas. Mais on lui a dit c’est dommage ça fait moins d’une minute, tu veux pas rallonger? Donc cette liberté aérienne c’est finalement logique et sage de la laisser également à l’interprète finalement.
Donc l’expérience c’est pas du tout comme on se l’imaginerait : voir si on correspond à la vision du compositeur et qu’il valide finalement son art propre.
J’ai adoré cette expérience mais si je m’étais retrouvée face à un rigide qui s’attend à ce qu’on fasse tout comme il a senti lui, alors j’aurais pas aimé. J’avais pressenti dans son jeu cette sensibilité qui présuppose une certaine liberté artistique, autrement je n’aurais peut-être pas eu envie de demander sa partoche..
Je vous partage ici 2 nouvelles pièces.
Loin d’être parfaites mais pour l’instant on aime se disperser, on essaie de se faire un répertoire qu’on peaufinera petit à petit.
Vais essayer de moins montrer que j’en bave techniquement Si vous avez des pistes pour ces accords répétés je suis preneuse, je me suis mélangée les pinceaux et ai fixé un cours avec ma prof espagnole mardi prochain au lieu de passé
Ici j’ai compris comment vraiment suivre le violon, en fait je dois imaginer que je joue la mélodie violon quand je joue ma partie, ça implique de connaître son chant par cœur, mais ça change tout!
J’espère qu’on perçoit une différence.
Merci pour votre écoute et tous commentaires bienvenus!
Désolée pour la qualité du son.. On a un super micro mais on doit encore l’installer
Carla Rocío a écrit : ↑sam. 14 oct., 2023 10:33
Ici j’ai compris comment vraiment suivre le violon, en fait je dois imaginer que je joue la mélodie violon quand je joue ma partie, ça implique de connaître son chant par cœur, mais ça change tout!
J’espère qu’on perçoit une différence.
Merci pour votre écoute et tous commentaires bienvenus!
Désolée pour la qualité du son.. On a un super micro mais on doit encore l’installer
Le son n'est peut-être pas à la hauteur de votre attente, mais il n'est pas si mauvais avec des écouteurs !!
Le pièce est magnifique, les interprètes aussi
heuuu... il est bien pieds nus Stef ??? L'hiver toque à la porte... on s'enrhume aussi par les pieds !
Carla Rocío a écrit : ↑sam. 14 oct., 2023 23:17
Je remets le sarasate amélioré, j’ai trouvé une solutions provisoire pour ces fichues doubles
Mêmes remarques que ci-dessus !!
La musique à plusieurs, c'est vraiment du bonheur, et à ce niveau encore plus
Pour les accords répétés, il me semble que ton poignet est un peu raide, mais ce n'est peut-être qu'une impression ?? Ils sortent bien en tout cas.
J’ajoute encore un Bach, c’est un déchiffrage dont je suis très fière, je n’avais jamais vu la partoche avant mercredi. Youpi.
Merci pour votre écoute et commentaires !
Oui, tu peux être fière de toi, qui dit ne pas bien déchiffrer...
C'est perfectible surtout au niveau de la pédale qui brouille un peu les harmonies... mais pour aussi peu de temps passé, c'est déjà un très beau résultat.
Vous pensez à "ma" sonate "à Kreutzer" ???
Mon exigence est à la hauteur de votre talent, vous êtes superbes !!
Merci Carla,
La symbiose entre vous 2 est parfaite.
Le concerto en mi est tellement beau, une de mes pièces préférées..
Magnifique, quel talent…..!!!
Un beau partage
mais il doit bien y avoir une base commune 
