J'ai parcouru ce que tu as écris et je te donne mes remarques, mais bon j'ai pas la science infuse loin de là donc à prendre avec un peu de recul.
p = page. l = ligne. m = mesure. t= temps.
p1 ligne 2 m1 : alors ca ressemble à un degré napolitain mais c'est pas une 6te nap, sinon on aurait eu le fa# à la basse pour former la 6te. J'ai de gros doutes sur cet accord il n'est vraiment pas simple. que vient faire le si#, la sensible ? Impossible pour moi de te répondre mais vraiment pas certain qu'il s'agisse d'un napolitain, le fa# de la mélodie pourrait n'être qu'un retard, il n'est pas rejoué.
p1 Ligne 3 m1 et 2 : même remarque, pas hyper certain que ce soit un degré napolitain, il est très étrange cet accord, le même que celui d'avant. Fonctionnellement ca ressemble plutot à une dominante, avec une sorte de demi cadence. Toujours la même idée que dans le fil de fritz : partir du contexte, ici le contexte ne donne pas vraiment place à un degré napolitain. Imaginons : le la est la 9ème de l'accord de dominante (sol#), le ré est la quinte abaissée (normalement c'est ré#), la fondamentale est supprimée, le fa# la 7ème qui descend tranquilllement comme elle doit faire, et le si# est la tierce (sensible de do#) qui arrive à la fin de la phrase ... on aurait alors un accord de 9ème de dominante sans fondamentale sous forme de 6te augmentée : hypothèse de ma part, mais qui colle plus avec le contexte.
p1 l5 m1 t3 : là on a la 6te napolitaine sans aucun doute possible ! mais ... au 4ème temps elle se résoud certes sur une dominante mais ... avec une quinte abaissée !! c'est hyper important à relever.
p2, toute la deuxième ligne, même harmonie bizarre que celle que tu as interprétée comme une sixte napolitaine : ici encore tu remet 6 nap (en toute logique). Mais là on reste 4 MESURES sur cette harmonie bizarre !!!! ce qui était tout à l'heure une supposition est maintenant une certitude : quelque soit la difficulté à analyser précisément cet accord il s'agit d'un ACCORD DE DOMINANTE, zéro doute la dessus, il vient conclure pendant une éternité la première partie du nocturne, suspension bizarre, pas nette, loufoque, gigantesque demi cadence, absolument une dominante altérée, probablement telle que je l'ai décrite plus haut.
Tu vois ici aussi même travers dans ta méthode : tu pars de de l'accord pour interpréter le contexte plutot que du contexte pour interpréter l'accord, c'est fondamental en analyse, le contexte gueule qu'il s'agit d'une dominante.
Pour rappel l'accord de 6te napolitaine est un accord du 2nd degré abaissé, donc fonction sous dominante, pense en terme de fonction.
Pour le reste j'ai rien repéré de choquant.
Voilà fin du premier épisode, la suite demain peut être
Aussi dis toi que l'analyse harmonique n'est qu'une partie de l'analyse d'un morceau. Tu as plein d'autres choses à reperer, à commencer par la forme, il y a des romans à écrire, songe au collègue tilleul qui écrit un livre entier pour l'analyse d'une seule courte oeuvre.
J'ignore pourquoi la neige est blanche, mais ca ne m'empêche pas de la trouver très belle.