Travail lent: à quel moment devient-il inutile?

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pianoforte
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Re: Travail lent: à quel moment devient-il inutile?

Message par pianoforte »

axolotl a écrit : mer. 28 juin, 2023 20:53
Christof a écrit : mer. 28 juin, 2023 18:45
La réponse est oui partout.
Parce que déjà, si tu arrives à jouer un enchaînement (et tout le morceau) à 10 cm au dessus des touches sans faire les sons et en étant sûr de sûr que c'est cela, c'est que tu connais très bien les enchaînements de notes, les positions et les doigtés. Et si tu arrives à voir vraiment tes doigts jouer quand tu fermes les yeux, sur les bonnes positions et les bonnes touches, avec les sensations physiques, et que tu entend tout en même temps, c'est que tout est parfaitement ancré sur des fondations en béton.

Et si tu n’arrives pas à voir certains passage, à visualiser ce que font tes doigts, c’est qu’il faut retourner au clavier et que ces passages ne sont pas encore vraiment solides.
Je suis pas sûr sûr de savoir comment fonctionne la mémoire lorsqu'on essaie de mémoriser une partition...
Quelque part dans le cerveau on associe un doigt avec une position des mains et UN SON: et cette association que provoque-t-elle à la fin ? Du plaisir!
À condition que l'objectif ait été de produire une note correcte comme écrit sur la partition, ce qu'essaie de faire tout pianiste pour mémoriser.
Je pense que les trois sont associés dans le cerveau pour le processus de mémorisation afin de provoquer du plaisir chez l'instrumentiste: comment ? c'est trop compliqué à décrire et il y a sans doute une part d'instinct voire d'inconscient là-dedans. Le fait que mon doigt enfonce une note correcte doit provoquer une sensation de plaisir, enfoncer la mauvaise note procure du déplaisir ce qui est assez basique comme constatation... Sans le plaisir d'avoir réussi à jouer la bonne note soit la récompense de l'effort accompli, cela reviendrait à devoir mémoriser les touches d'une machine à écrire.Et elles font toutes le même bruit...
Bref je suis pas convaincu par cette méthode du clavier sans piano.

Je sais pas si je m'explique clairement .
Le nourrisson qui d'instinct reconnaît la tétine sait que sucer la tétine va lui faire ressentir du plaisir même s'il n'y a pas de lait dans le biberon: le même plaisir que lorsqu'on lui a donné un biberon mais cette fois plein de lait. Melanie Klein disciple de Freud a expliqué et décrit cela en détail.
Par contre jouer sur un clavier sans piano ne doit faire ressentir aucun plaisir ni désagrément et je comprends pas comment on peut mémoriser de cette façon, quelque chose m'échappe au sujet de cette technique.
Bon bref j'arrête là...
On peut parler d'écoute intérieure , ça se cultive dans le silence .
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Carla Rocío
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Re: Travail lent: à quel moment devient-il inutile?

Message par Carla Rocío »

Merci @Roulroul j’ai cru d’abord que tu plaisantais.. enfin si c’est le cas je le prends quand même comme un gros compliment 8)

@axo: je crois que si on arrive à jouer une fausse note tout en gardant le plaisir pur du son et du jeu, on a tout gagné (dans l’art du yahourt, du lâcher prise, de la fluidité, de la créativité,..) un idéal que je recherche.
Pour le plaisir c’est probablement une question du verre à moitié plein: si tu fais ça devant le piano ce sera vachement plus frustrant que de le faire là où y en a pas mais que du coup t’as ta musique à toi quand même!
Mais dans tous les cas la visualisation est utile pour consolider la mémorisation, pas pour la construire.
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Re: Travail lent: à quel moment devient-il inutile?

Message par roulroul2 »

Merci @Roulroul j’ai cru d’abord que tu plaisantais.. enfin si c’est le cas je le prends quand même comme un gros compliment 8)
Non, je ne plaisantais pas. Je ne me permettrais pas de chambrer un membre qui poste une vidéo qu'elle soit de qualité, ou simplement émouvante, l'un n’empêche d'ailleurs pas l'autre. C'est très souvent le cas ici. Pour en revenir au sujet, le travail très lent n'est vraiment pas facile, mais permet de mieux comprendre le morceau. J'essaye ensuite d’accélérer jusqu' au tempo requis, en tenant compte de mes limites physiques. Cerveau qui fatigue, gêne sur le dessus de mains, c'est pas marrant tous les jours... Mais au bout est le résultat final d'un morceau correctement exécuté. J'ai toujours tendance à accélérer un peu d'instinct sans le métronome, il faut que j'essaie de corriger tout ça. A mon avis, il ne faut pas se focaliser sur le travail lent, et passer un temps infini la-dessus, car ce n'est qu'une étape dans l'apprentissage d'un morceau. Chanter les notes, écouter le morceau pour s'en imprégner, s'enregistrer, tout un panel de choses pour mettre toutes les chances de son coté. Nous ne sommes pas tous égaux pour apprendre, et chacun sa méthode. Bonne musique à toutes, à tous.
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