Je suis désolé, mais ça ressemble quand même pas mal à une rationalisation facile de gens qui ne veulent pas se donner la peine de se comporter correctement avec leurs patients (voire le reste du monde). Je me permets de douter qu'il existe des éléments factuels allant en ce sens.
Communiquer correctement avec ses patients (en particulier lorsqu'il s'agit de les accompagner dans une prise de décision) et avec le reste de l'équipe soignante (infirmiers, kinés, etc.) fait partie des compétences professionnelles d'un chirurgien, au même titre que la qualité de son geste. C'est pas moi qui l'invente, des documents du conseil de l'ordre listent notamment la capacité à « établir une relation d’écoute empathique avec un patient » parmi les ressources communes à toutes les spécialités.
Je ne vois pas pourquoi on devrait privilégier une compétence au détriment d'une autre en l'absence de preuves solides que les deux ne seraient pas compatibles. (Par contre on devrait certainement tout mettre en œuvre pour que les médecins aient des conditions de travail (cadences, moyens, etc.) leur permettant vraiment de donner le meilleur d'eux-mêmes à tous les niveaux.)
Sinon, pour revenir à la musique et rebondir sur ce que dit axolotl, mon prof m'a raconté qu'il a eu des concerts où il était pas vraiment dedans et où il a quand même eu des super retours du public, des personnes qui ont été vraiment émues par ce qu'il jouait... je trouve que ça questionne pas mal le rapport entre l'émotion ressentie par l'interprète et celle ressentie par le public. Je me dis aussi que si on travaille avec une attention constante à la musicalité, il en reste toujours quelque chose même les fois où on est moins dedans ?