Merci flober c’est très encourageant, surtout de ta part.
Pour la prochaine fois j’essaierai de faire de la musique d’ascenseur tout court vs : de la musique d’ascenseur de gratte-ciel 4e niveau
Au début la mélodie a un discours plutôt structuré pis je perds totalement l’horizontalité pour me concentrer sur les harmonies, c’est dommage. Je perds aussi de vue la structure globale mais bon le but était de faire un exercice de conscientidation des harmonies.
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Il y a quelques semaine j’ai fait un stage de Marc Vella à l’école de la fausse note qui m’a été très bénéfique pour mieux “lâcher”.
L’approche est très spirituelle et philosophique, je vais pas développer cet aspect ici mais c’est très intéressant : en très très résumé les fausses notes c’est bien. Et si on laisse le temps au temps puis qu’on finit par retomber sur la tonique ou dominante alors ces fausses notes s’harmonisent toutes seules, en musique comme dans la vie (il parle de quinte intérieure).
Voici quelques principes concrets pour improviser:
-On repère une quinte tonique-dominante (il y a un quart d’heure théorique où je me suis un peu ennuyée où il explique ce que c’est et comment quasi tout la musique est construite sur la résolution de cette tension)
-On pose une basse qui sera la tonique
-On l’écoute, faut laisser le silence faire son travail d’inspiration
(Il faisait actionner la pédale avec la basse)
-On pose une mélodie au bol en prenant juste garde à ce que la dernière note soit la tonique ou la dominante (ou de l’accord d’un de ces degrés si on les connaît)
-On prend le temps de laisser résonner, on écoute sans rien toucher pour avoir l’inspiration pour la suite et surtout on ne juge pas “joli, pas joli,..”, on laisse venir et on accueille ce qui vient
-La basse c’est soit la tonique soit la dominante mais si on connaît on peut bien sûr varier les tonalités (autre paire tonique-dominante), le rythme, plusieurs basses et tout ce qu’on veut
-Si une note sonne bizarre on ne corrige surtout pas, on laisse résonner et on la résoud sur la tonique ou dominante. Il était même conseillé de rejouer 2-3x le même truc “dissonant” pour légitimiser son apparition. Mais en fait du moment que ça se resoud c’est bon.
Il y avait une majorité de pianistes du dimanche qui au bout du week-end de stage faisaient de très belles impro. Moi-même je crois que j’ai jamais aussi bien improvisé. Il y avait aussi des pianistes plus expérimentés et une prof. Et il y avait un type, celui qui nous a fait les plus belles choses, qui n’avait jamais touché un piano de sa vie et qui n’avait même pas de doigts.
Voilà, en espérant que ça parlera à quelques uns d’entre vous