Bonjour à tous
j'ai repris le piano avec 20 ans d'interruption (consacrés à la guitare) et je me fais continuellement cette réflexion qu'il y a un plaisir tout particulier à jouer d'un instrument qui permet de répéter 100 fois le même passage sans se lasser, de jouer 10 fois par jour le même morceau sans se lasser, alors qu'on serait incapables d'écouter le même morceau 10 fois de suite et que ceux qui habitent avec vous saturent tres rapidement en vous écoutant jouer le même morceau .
Avez vous analysé d'où vient ce plaisir si particulier et que ne peuvent comprendre que les musiciens?
Le plaisir de jouer infiniment superieur au plaisir d'écouter...
-
- Messages : 76
- Enregistré le : sam. 13 avr., 2019 20:19
- Mon piano : Pleyel P 1938 et Yamaha CLP 645
Le plaisir de jouer infiniment superieur au plaisir d'écouter...
Modifié en dernier par phil77 le jeu. 24 oct., 2019 10:32, modifié 1 fois.
- jean-séb
- Messages : 11173
- Enregistré le : lun. 16 oct., 2006 20:36
- Mon piano : Yamaha C3
- Localisation : Paris
Re: Le plaisir de jouer infiniment superieur au plaisir d'écouter...
C'est une observation que je me suis souvent faite aussi.
Je pense que le côté physique, digital (au sens propre) joue un rôle important, et ce côté, seul l'exécutant le ressent. Les doigts ont du plaisir y jouer, ou plutôt on a du plaisir à les voir jouer ou à les sentir jouer. Il y a d'ailleurs aussi l'accomplissement physique, le petit exploit d'une gamme propre, d'un trait correctement rendu, d'un bel accord bien placé
Il y a un certain nombre de morceaux que je joue avec énormément de plaisir alors que je ne trouverais sûrement pas grand intérêt à les écouter, même joués par de parfaits pianistes. J'avais déjà observé cela sur des exercices de Czerny qui pouvaient devenir jouissifs. Je suis sûr aussi qu'une partie de la fascination que le Hanon exerce chez certains tient aussi à cet aspect physique, et même mécanique.
Je pense que le côté physique, digital (au sens propre) joue un rôle important, et ce côté, seul l'exécutant le ressent. Les doigts ont du plaisir y jouer, ou plutôt on a du plaisir à les voir jouer ou à les sentir jouer. Il y a d'ailleurs aussi l'accomplissement physique, le petit exploit d'une gamme propre, d'un trait correctement rendu, d'un bel accord bien placé
Il y a un certain nombre de morceaux que je joue avec énormément de plaisir alors que je ne trouverais sûrement pas grand intérêt à les écouter, même joués par de parfaits pianistes. J'avais déjà observé cela sur des exercices de Czerny qui pouvaient devenir jouissifs. Je suis sûr aussi qu'une partie de la fascination que le Hanon exerce chez certains tient aussi à cet aspect physique, et même mécanique.
- Jacques Béziat
- Messages : 4412
- Enregistré le : mer. 27 janv., 2016 6:23
- Mon piano : CLP-675 + orgue Hoffrichter/Hauptwertk
Re: Le plaisir de jouer infiniment superieur au plaisir d'écouter...
Ah oui, cest vrai !
Et c'est comme le décrit jean-seb, on ne se lasse pas non plus de répéter les morceaux, alors qu'à l'écoute cela est moins évident, tout au moins pour le piano : pour les autres œuvres j'en écoute pas mal quasiment en boucle tellement je les adore.
Et c'est comme le décrit jean-seb, on ne se lasse pas non plus de répéter les morceaux, alors qu'à l'écoute cela est moins évident, tout au moins pour le piano : pour les autres œuvres j'en écoute pas mal quasiment en boucle tellement je les adore.
Ma chaîne Youtube : ICI
Re: Le plaisir de jouer infiniment superieur au plaisir d'écouter...
J'ai , je crois, autant de plaisir à jouer qu'à écouter , mais pas des cd. Je n'ai pas beaucoup de plaisir à écouter un cd car c'est de fait toujours la même interprétation. Mais j'ai beaucoup de plaisir à écouter toute sorte de musiques et en live.
Quand je joue , ce n'est pas l'aspect digital qui rend mon plaisir intense , non c'est le son produit. Je peux répéter , peut-être pas à l'infini, un enchainement de mesures avec des harmonies que j'aime particulièrement et d'ailleurs je suis capable de travailler toute une oeuvre juste pour un passage dont les harmonies me comblent. J'aime aussi la façon dont le compositeur cherche à créer un son pour une phrase donnée et je peux inlassablement chercher à approcher ce son imaginaire.
Quand je joue , ce n'est pas l'aspect digital qui rend mon plaisir intense , non c'est le son produit. Je peux répéter , peut-être pas à l'infini, un enchainement de mesures avec des harmonies que j'aime particulièrement et d'ailleurs je suis capable de travailler toute une oeuvre juste pour un passage dont les harmonies me comblent. J'aime aussi la façon dont le compositeur cherche à créer un son pour une phrase donnée et je peux inlassablement chercher à approcher ce son imaginaire.
-
- Messages : 76
- Enregistré le : sam. 13 avr., 2019 20:19
- Mon piano : Pleyel P 1938 et Yamaha CLP 645
Re: Le plaisir de jouer infiniment superieur au plaisir d'écouter...
Merci pour vos réponses qui font tout à fait écho à ce que je ressens.
Pour ma part je mettrais dans l'ordre le plaisir de jouer un beau morceau ou des parties de morceau que j'aime tout particulièrement, ensuite j'apprécie la beauté du son de l'instrument, comme la beauté d'une voix qui chante une belle mélodie, et ensuite encore, la satisfaction d'arriver à progresser dans l'apprentissage d'un morceau qui au début pose des difficultés majeures et qui après des semaines de travail arrive à sonner de façon convenable.
et enfin d'être acteur dans la production de cette musique, plutôt que simplement auditeur , ce qui je pense engage beaucoup plus l'ensemble de nos sens et de nos capacités.
Pour ma part je mettrais dans l'ordre le plaisir de jouer un beau morceau ou des parties de morceau que j'aime tout particulièrement, ensuite j'apprécie la beauté du son de l'instrument, comme la beauté d'une voix qui chante une belle mélodie, et ensuite encore, la satisfaction d'arriver à progresser dans l'apprentissage d'un morceau qui au début pose des difficultés majeures et qui après des semaines de travail arrive à sonner de façon convenable.
et enfin d'être acteur dans la production de cette musique, plutôt que simplement auditeur , ce qui je pense engage beaucoup plus l'ensemble de nos sens et de nos capacités.
Re: Le plaisir de jouer infiniment superieur au plaisir d'écouter...
Lorsque j'ai pu consacrer plus de temps au piano, je me suis posé la question de savoir pourquoi cet investissement. Je n'ai pas le niveau ni l'occasion de jouer en public et lorsque je joue avec d'autre musiciens j'ai l'impression pénible de leur faire perdre leur temps. Néanmoins depuis plusieurs années je passe un temps important sur mon clavier en oubliant tout.
Jouer dans son coin ne provoque pas un plaisir étale, mais des sensations, souvent intenses, qui mêlent à la fois les plaisirs intellectuel, physique et émotionnel.
Jouer dans son coin ne provoque pas un plaisir étale, mais des sensations, souvent intenses, qui mêlent à la fois les plaisirs intellectuel, physique et émotionnel.