Pourquoi pas s'il respecte son élève? L'occasion de jouer avec orchestre peut etre la seul fois dans sa vie. Pour d'auitre cela peut etre un bon tremplin.
Un coup de balais dans le microcosme conservateur et pousiéreux du monde classique..
Pourquoi pas s'il respecte son élève? L'occasion de jouer avec orchestre peut etre la seul fois dans sa vie. Pour d'auitre cela peut etre un bon tremplin.
Au niveau des tubes, étant donné que cette émission est néanmoins un concours, il faut que chaque candidat ait les mêmes chances. il est évident qu'à une heure de grande écoute, si on choisit de la musique peu connue pour un candidat et pas les autres, il sera défavorisé. Si l'on choisit des "non-tubes" pour tout le monde, peu de télespectateurs, démocratisation ratée. Déjà qu'il est difficile de juger des instruments différents...Lana a écrit : ↑sam. 22 sept., 2018 17:33
Ah et encore, pour le choix des oeuvres... il y a encore et toujours une question de public. Essayez donc de lire du Proust à un analphabète Toujours est-il que même si le prestigieux concours Menuhin junior ait imposé les trop-entendues saisons de Vivaldi c'est que choisir des "tubes" n'est pas totalement dépourvu d'intérêt
Oui et non, d'après ce que m'a dit la maman d'une candidate , les tubes sont proposés par la production mais les professeurs de certains candidats choisissent d'autres oeuvres, d'où celles moins connues mais que du coup les candidats savent jouer mieux (et jouent probablement depuis des mois) .Koll a écrit : ↑sam. 22 sept., 2018 18:15 Au niveau des tubes, étant donné que cette émission est néanmoins un concours, il faut que chaque candidat ait les mêmes chances. il est évident qu'à une heure de grande écoute, si on choisit de la musique peu connue pour un candidat et pas les autres, il sera défavorisé. Si l'on choisit des "non-tubes" pour tout le monde, peu de télespectateurs, démocratisation ratée. Déjà qu'il est difficile de juger des instruments différents...
Non, je ne vais rien envoyer à la production, cette émission m’importe peu. Je rappelle que je n’ai pas la télévision et ne paye donc pas la redevance, je serais malvenue de formuler quelque remarque que ce soit. De toute façon, la télévision est aujourd’hui un média daté, qui confond trop souvent démocratisation et vulgarité et que les jeunes - grand bien leur fasse - regardent beaucoup moins que leurs aînés.Lana a écrit : ↑sam. 22 sept., 2018 17:33 Néanmoins il faut reconnaître ce qui est: tenter de faire passer de la musique classique à une heure de grande écoute est une initiative intéressante, pour le reste, envoyez vos remarques et suggestions directement à la boîte de production, ce serait plus constructif et plus porteur, je pense.
Assurément, Wolfang n'eût pas été Mozart sans Léopold.Lana a écrit : ↑sam. 22 sept., 2018 17:33 Et puis, on peut toujours se demander si Mozart serait encore Mozart ou seulement un eleve doué s'il etait né dans une famille d'ouvriers agricoles? Quelle part d'inné et d'acquis là-dedans? Peut-être que certains de ces enfants auraient eux aussi un niveau extraordinaire s'il existait des structures et des cursus adaptés comme c'est le cas dans ces autres pays où ces émissions ont une vraie portée culturelle et sont un réel tremplin pour de nouveaux talents. En d'autres termes, on fait avec ce que l'on a.
Vous m’avez mal lue : je ne mettais pas en cause le fait que l’émission ne diffuse que des grands tubes, je signalais seulement que c’était là sa seule ambition. J'ai relu trois fois votre dernière phrase pour être sûre de ne pas rêver : le public de « Prodiges » n’est pas analphabète, me semble-t-il. En somme et si l’on vous suit, cette émission est déjà bien assez savante pour tous les crétins qui la regardent et n’y connaissent rien, c'est ça ? Non là, vraiment, je ne peux vous suivre.
Je ne saurai pas vous répondre puisque c'est une information qui m'a été dite par quelqu'un d'autre, je n'ai pas inscrit mon fils
C'est pourtant fort simple: si les émissions plus "savantes" peinent à trouver leur public c'est surtout par méconnaissance du sujet par le plus grand nombre. Il faut donc, si on veut attirer des non-initiés vers une émission comme Prodiges, commencer au plus simple: airs déjà entendus dans les parkings, repris par des films ou publicités.. . Encore une fois, si une de ces musiques entendues lors de l'émission donne à quiconque envie d'aller voir un vrai concert ou ne serait-ce que regarder les liens connexes sur YouTube, ce sera déjà une victoire en soi.Lazur84 a écrit : ↑sam. 22 sept., 2018 19:51Vous m’avez mal lue : je ne mettais pas en cause le fait que l’émission ne diffuse que des grands tubes, je signalais seulement que c’était là sa seule ambition. J'ai relu trois fois votre dernière phrase pour être sûre de ne pas rêver : le public de « Prodiges » n’est pas analphabète, me semble-t-il. En somme et si l’on vous suit, cette émission est déjà bien assez savante pour tous les crétins qui la regardent et n’y connaissent rien, c'est ça ? Non là, vraiment, je ne peux vous suivre.
En fait, quand j’ai écrit « je ne peux vous suivre », je voulais dire « je ne peux pas aller dans votre sens », celui qui consistait selon votre phrase à associer les gens qui ne connaissent pas la musique classique à des « analphabètes ». Je connais des tas de gens qui n’écoutent pas de musique classique et qui se piquent pourtant de savoir lire et écrire.Lana a écrit : ↑sam. 22 sept., 2018 22:03C'est pourtant fort simple: si les émissions plus "savantes" peinent à trouver leur public c'est surtout par méconnaissance du sujet par le plus grand nombre. Il faut donc, si on veut attirer des non-initiés vers une émission comme Prodiges, commencer au plus simple: airs déjà entendus dans les parkings, repris par des films ou publicités.. . Encore une fois, si une de ces musiques entendues lors de l'émission donne à quiconque envie d'aller voir un vrai concert ou ne serait-ce que regarder les liens connexes sur YouTube, ce sera déjà une victoire en soi.Lazur84 a écrit : ↑sam. 22 sept., 2018 19:51 Vous m’avez mal lue : je ne mettais pas en cause le fait que l’émission ne diffuse que des grands tubes, je signalais seulement que c’était là sa seule ambition. J'ai relu trois fois votre dernière phrase pour être sûre de ne pas rêver : le public de « Prodiges » n’est pas analphabète, me semble-t-il. En somme et si l’on vous suit, cette émission est déjà bien assez savante pour tous les crétins qui la regardent et n’y connaissent rien, c'est ça ? Non là, vraiment, je ne peux vous suivre.
L’émission russe est en effet bien plus sobre que le « Prodiges » de France Télévisions dans sa mise en scène. Comme je suis analphabète en russe, je n’ai pas pu comprendre les commentaires qui suivaient la prestation de la jeune fille de 7 ans. Il m’a semblé cependant que le fonctionnement restait le même : c’est un concours télédiffusé, avec un jury qui met des notes. En écoutant cette enfant qui joue déjà avec tant de finesse, je dois dire que comme LeLama, j’étais un peu mal à l’aise. Je ne pouvais m’empêcher de penser à son enfance, de me demander si elle était heureuse (je ne dis pas qu’elle ne l’est pas), si elle avait choisi d’être là (et comment peut-on choisir à 7 ans ?) ; en fait, avec ce genre d’émission, je me demande toujours ce qu’on veut me montrer : de la belle musique ou un phénomène en col claudine ? Avouez que ce genre de spectacle fonctionne toujours peu ou prou sur la même fascination, celle qui consiste à mettre en scène un enfant (sur)doué. Vous parliez du « côté cirque » de l’émission française, je le retrouve tout autant dans l’émission russe. Ce culte du génie précoce ne me touche guère et surtout, je ne suis pas sûre qu’il rende service à ces enfants si sensibles et si particuliers.Lana a écrit : ↑sam. 22 sept., 2018 22:03 Peut-être que cette vulgarité de l'émission française le fruit d'une certaine hypocrisie qui semble de mise et qui par ailleurs est entretenue par un certain nombre de professionnels: d'un côté, on va déplorer le niveau des enfants qui n'est pas assez "prodigieux", mais de l'autre on estime que l'élitisme c'est mal et le travail technique rigoureux est une forme de maltraitance. Il faut donc absolument que le ton de l'emission soit léger, souligner coûte que coûte que ces enfants qui jouent un peu mieux que d'autres sont "comme tout le monde", montrer et montrer encore que non, ils ne vivent pas reclus dans une cave et oui, ils ont des amis, de la famille, d'autres centres d'intérêt... quelque part, il faut savoir ce que l'on veut voir. (...). Tous, tous sans exception, ont besoin d'apprendre: les prodiges sont les plus doués certes, mais aussi ceux qui bossent le plus dur, qui ont aussi les capacités physiques et mentales de se plier à une telle discipline. Etes-vous certaine que le public français ait des nerfs assez solides pour une telle émission avec de vrais prodiges et sans son côté "cirque"?
Les questions que je me pose à ce sujet sont : est-ce qu’il est nécessaire de lancer un enfant de 7 ans vers une carrière professionnelle ? A-t-il besoin d’être mis si tôt sous les feux des projecteurs ? A-t-il besoin d’un écho national, qui célébrerait son talent et on travail ?
Fayçal Karoui serait sûrement ravi que vous trouviez « sympathique » son engagement pour l’accès des plus défavorisés à la musique classique. Pour ce que j’en ai compris, son projet consistait surtout à offrir le meilleur à ceux qui en sont traditionnellement exclus et non pas à aller à la pêche aux « plus doués » et au « plus motivés ». Il n’y a pas que des génies en France, et tout le monde a le droit d’accéder à la culture, même quand on n'est pas doué.Lana a écrit : ↑sam. 22 sept., 2018 22:03 Enfin, au sujet de l'initiative dont vous parlez .. elle est sympathique en effet, mais, je crois, n'a de sens que s'il y a derrière une réelle volonté d'accompagner les plus doués et les plus motivés vers le haut niveau et leur donner les moyens d'exercer leur art aussi en dehors du cercle très fermé des initiés, ce qui malheureusement n'est pas toujours le cas
Sauf votre respect et parce que nous sommes en plein dedans, sachez qu'il y a, en France, bien plus de dispositifs pour "donner accès aux plus demunis" que pour permettre d'avancer aux enfants doués, motivés et travailleurs. Notez toutefois que les deux démarches ne devraient pas être opposées mais complementaires: qu'adviendra-t-il si parmi ces enfants certains montrent des dons, une passion et une envie de poursuivre plus loin dans ce système où l'accès au haut niveau dépend surtout de la capacité des parents à débourser?. Il n’y a pas que des génies en France, et tout le monde a le droit d’accéder à la culture, même quand on n'est pas doué.
Pardonnez-moi, je suis un peu poussive en métaphore. Je me disais seulement que quelqu'un qui n'écoute pas de musique classique peut très bien écouter du jazz, du rock, de la variété, de la musique folk, de la rumba, du zouk, de la salsa du fado de la bossa nova de la samba et cetera, ce qui ne fera pas de lui quelqu'un d' "analphabète musicalement". C'est pourquoi il m'a semblé utile de rappeler que ce genre de personnes savait "lire et écrire" ; c'était en quelque sorte une litote, pour suggérer que le monde n'est pas constitué uniquement de distingués mélomanes d'un côté, et d'infâmes ignorants de l'autre.
J'ai lu toute sorte de commentaires, heureusement, certains plutôt nuancés mais d'autres très limite, et je ne parle pas que de CE forum. Pour ce qui est de mon fils.. . il m'en a voulu d'avoir refusé. J'ai en effet beaucoup de mal à en parler sans passion, aujourd'hui, malgré sa motivation et son travail il est "entre les deux", il doit passer sa fin de deuxième cycle en fin d'année sachant qu'il joue déjà des oeuvres de ce niveau, mais en solfège il est seulement en 1c4 et cela pose des soucis lors des déchiffrages (et comme il a une excellente mémoire et ne regarde presque plus dans la partition passé cette étape, c'est très long à corriger) Et surtout, si sa technique est meilleure que celle d'autres élèves du meme conservatoire, elle est à mille lieues de celle qu'ont déjà à ce niveau et à son âge les élèves des académies reconnues. Il prend des cours particuliers avec une pédagogue exceptionnelle depuis quatre mois mais ne peut la voir qu'aux quinze jours car il y a trois heures de route aller et trois heures retour... en plus du coût des cours, même si elle nous demande trois fois moins que d'autres professeurs de son niveau. Il travaille énormément mais bien évidemment deux heures de cours tous les quinze jours ce n'est pas la même chose que trente minutes deux fois par semaine, alors il oublie des consignes et donc le tout n'est pas aussi efficace que cela aurait pu être. Avec cela, il n'a presque pas de possibilité de jouer en public: juste les auditions du conservatoire, et cela lui joue des tours quand il participe aux concours. Il a aussi besoin d'un meilleur instrument car il a grandi et son violon est trop petit, mais tout ce que je peux lui offrir c'est un 3/4 chinois au son criard. C'est un casse-tête permanent, mais à son âge il est à la fois très jeune et plus du tout: il peut encore rattraper le "retard" qu'il a sur des enfants qui ont commencé plus tôt et dans de meilleures conditions, mais à condition d'avoir une formation de qualité maintenant. Sa "grande" prof nous dit que d'ici un an, deux ans max il faut qu'on se résoude à le laisser partir à l'étranger.. et pourtant elle n'est pas du tout le genre de prof à "pousser" , au contraire elle est tres à l'écoute, respectueuse, et m'a déconseillé certains grands noms dont "les méthodes ne conviendraient pas à A. ". Pour en revenir à Prodiges, je n'avais pas voulu qu'il y participe en grande partie à cause des commentaires lus ici et là sur le net, mais finalement quelle alternative? Peut-être, accepter aurait pu lui donner une visibilité qui aurait pu déboucher sur quelque chose ne serait-ce que financièrement ? Alors forcément, ce sujet m'a interpellé, dommage seulement que mes propos ont été mal compris et aussi que de ce genre d'émissions le public ne retienne pour l'essentiel que le format tele-réalitéjean-séb a écrit : ↑dim. 23 sept., 2018 17:35 Lana, c'est quand même toi qui es allée déterrer ce fil pour créer la polémique. Ne renverse pas les rôles. C'est toi qui n'as voulu retenir de ce long fil que la caricature : « lire des commentaires de ceux qui sont aigris, jaloux, savent mieux, c'était mieux avant, c'est pas ça un prodige, et j'en passe, enfin, vous voyez le genre, n'est-ce pas? », alors que j'avais moi-même écrit en première page de ce fil : « Je n'avais pas vu la première édition, l'année dernière. J'ai regardé celle-ci et j'ai été plutôt agréablement surpris. Il y avait vraiment d'excellents candidats, d'ailleurs justement récompensés par le jury. J'espère que cette émission contribuera à rendre la musique classique accessible et sympathique. » Ton avis n'est donc pas très nuancé. Peut-être serait-il préférable d'avoir l'avis directement de ton fils car sa mère ne semble pas très douée pour la communication sans aigreur.
Le papa est à mille lieues du monde de la musique et n'a pas tellement accordé d'importance, au début, aux éloges qu'on nous fait de nos enfants, il faut dire que nous avons aussi un ainé qui vise les sélections pour une équipe nationale dans le sport et c'est un domaine qui lui parle nettement plus, mais nos quatre enfants sont tous doués pour la musique alors pour nous leur progression est juste normale. Notre second enfant est à cheval entre le sport et le violoncelle où sa prof nous avait dit que c'est l'élève le plus doué qu'elle ait eu dans sa carrière, mais il a moins de passion donc pas vraiment de haut niveau visé, en tout cas pour le moment; notre troisieme est le petit violoniste de neuf ans, et nous avons aussi un petit pianiste de six ans qui a commencé en janvier dernier et qui travaille actuellement la sonatine en do de Clementi, mais demande aussi de lui prendre des cours de violon (il joue des airs à l'oreille sur celui de son frère, mais naturellement sans aucune technique et avec un son affreux). Pour ce qui est de notre violoniste donc, mon mari avait tendance à considérer cela comme un loisir mais il s'est rendu compte que c'etait beaucoup plus (pour vous donner un exemple, il a une main immobilisée cause entorse depuis la semaine derniere, je l'ai retrouvé en larmes parce qu'il ne peut pas jouer du violon...) , il suit donc de son mieux et travaille des journees à rallonge pour financer tout ce que ces passions supposent. Nous ne sommes pas d'un milieu "défavorisé", mais compte tenu des frais que tout cela exige et en absence de soutien de quelque côté que ce soit nous devons nous priver. Mon mari n'est pas melomane en ce qui concerne le classique et n'écoute que quelques tubes connus pour le moment mais face à la passion des deux petits fait des efforts d'apprendre plus sur cet univers qui lui est étranger
Finalement un simple fil sur une émission a fini en vidage de sac pour moi il est vrai que j'avais moi-meme beaucoup plus de certitudes sur tous ces sujets avant de nous retrouver face à ces choix. Je suis désolée si j'ai pu froisser qui que ce soit au passage, ce n'était pas le but