jean-séb a écrit : ven. 10 août, 2018 18:04
Bonjour Gauthier. Wow, tu vas donner donner des complexes à pas mal de monde,.
J’en serais vraiment désolé car ce n’était pas mon but
jean-séb a écrit : ven. 10 août, 2018 18:04
L’amplitude et la précocité de tes talents.
N’exagerons rien quand même; je ne suis ni Mozart ni Lang Lang
jean-séb a écrit : ven. 10 août, 2018 18:04
C’est sûr que tu joues bien mieux du piano que moi, à quatre fois ton âge!
Je suis content que tu trouves que je joue bien du piano.
Quant à l’impression que tu as en nous comparant, elle est quelque peu eronée.
Pour dire cela, je pars d’un principe à Kant: tout le monde à des dons naturels
et a pour devoir de les exploiter; l’interpretation personnelle que j’en fait est la suivante:
tout le monde n’a pas reçu les mêmes talents à la naissance (certains dansent, d’autres manient les nombres,...) donc, partant de ce point de vue là, il est déjà impossible de comparer deux personnes si elles n’ont pas reçu le même talent à la naissance.
Mais à cette réalité s’en ajoute une autre, celle de l’exercice du don, du travail;
c’est à dire que même s’il est un devoir d’exercer ses dons naturels, on va peut-être être tenter de travailler d’autres domaines pour lesquels on est peut être moins doué à la base
. De plus, certaines personnes n’exploitent pas leur don non car elles ne veulent pas mais par ce qu’elle ne savent même pas qu’elles ont certain don dans un certains domaine.
Et même si l’on exploite son talent, on ne l’exploitera peut être pas autant qu’un autre...
Donc il est impossible de comparer des personnes et ce peu importe où ou quand.
L’essentiel selon moi est bien sûr d’exploiter ses talents au maximum mais surtout de se laisser un peu de temps pour travailler d’autres discipline pour lesquelles on est possiblement moins doué mais où l’on peut prendre du plaisir, beaucoup de plaisir quand même et où on peut obtenir un bon voir un très bon niveau.
Par exemple je suis très mauvais en maths (Après c’est vrai que je n’ai jamais vraiment bossé) ou pour prendre une meilleure illustration, prenons le piano.
Contrairement à ce que tu peux penser, je ne suis pas couvert de tous les dons pour jouer du piano. Vois-tu, depuis que je suis tout petit j’ai des problèmes psycho-moteurs légers et pourtant j’ai fait du piano- donc dans certains domaines comme par exemple les mains alternées, j’ai encore de grandes difficultés aujourd’hui...
Je suis sur que tu joues quand même bien et que tu as plein d’autres talents que je n’ai pas; donc s’il-te-plqît ne dis pas ça, ça m’attriste.
Quant à l’age, n’en parlons même pas, ça a déjà été assez débattu; tu sais l’experience Et tout ça...
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jean-séb a écrit : ven. 10 août, 2018 18:04
Et je trouve sympathique que too t'intéresses à diverses univers musicaux quand le mien s'est borné au classique (mais c'est déjà si vaste). En tout cas, bienvenue à toi et au plaisir de t'entendre encore, peut-être en vrai lors d'une rencontre de PMistes
Oui c’est vrai. En fait au début j’etais comme toi très borné.
Pour ne rien te cacher, je méprisais les autres styles, je les trouvais stupides,
simples... c’est alors qu’a eu lieu mon premier concert que j’ai donné avec un autre élève de ma prof. C’est alors que je me suis aperçu de l’age du public; j’espère que tu le prendra pas mal si je te dis « Il n’y a que des vieux aux concerts de musique classique m »... et je me suis bien sûr aperçu que dans les concerts d’autres styles musicaux, le public avait un âge moyen bien plus bas, dans les 40 ans; c’est alors que j’ai réfléchi aux causes de ce désintérêt des deux dernières générations-surtout la mienne- pour la musique classique: pour moi le concert de musique classique, tout comme l’intitution de conservatoire (attention pas l’établissement, l’institution) étaient archaïques, sc’érosés, dépassés- le gars, le pianiste, se ramène en queue de pie, salue la foule la plupart du temps sans même dire bonjour et présenter les compositeurs avant de se mettre à jouer, joue et des fois s’offusque qu’on l’applaudisse (mais sérieusement, le public n’a-t-Il pas le droit d’exister?), salue et s’en va sans dire merci au public ou même dire au revoir et s’en va souvent hautain... la musique ce n’est pas ça; c’est le partage. C’est pour cela que je me suis dit que l’on ne peut pas faire un concert que de musique classique (du moins que de musique classique écrite) sans ennuyer le public. J’ai donc à mon dernier concert que j’ai donné avec un ami pianiste classique pur (pas improvisateur comme moi), analysé à l'oral chaque morceau que l’on jouait et essayait d’y caller une anecdote amusante comme par exemple les nombreux fils et filles de Bach, on a aussi fait un mix entre les époques il a joué du classique-romantique-contemporain et moi du baroque-romantique-improvisation, entre lesquels on a joué des quartes mains de Rachmaninoff. Et ce qui m’a convaincu que c’etait la bonne voie- attention je ne dit pas que c’est le mix parfait- c’est qu’apres concert, autant des dames de 80 ans que des filles de 12 ans m’ont dit qu’elles ont adoré le concert. Et ça c’est selon moi l’une de mes premières grande victoire dans ma vie: trouver un moyen de faire aimer aux autres ce que moi j’aime. Après, peut-être que dans dix ans je dirais le contraire, rien n’est figé, mais ce dont je suis maintenant sûr c’est que les concerts tels que mes aïeux les ont connus ne sont plus possibles dans notre société contemporaine. Il ne me reste qu’à trouver ce moyen et d’être non persuadé mais convaincu que c’est et sera le bon.
Merci de tes compliments Jean-Sébastien.
Continue comme moi ta passion et comme tu l’as si bien dit, qui sait peut-être qu’on se croisera un jour.
