Je crois que l'objet des désaccords n'est pas tellement : sommes nous dans une gamme ou un mode ou une tonalité, parce qu'au-delà des différentes façons de le nommer, on est tous d'accord que l'ensemble des notes sur lesquelles est construit ce morceau est les sept touches blanches du clavier.
La question qui est débattue c'est plutôt selon moi : quelle est la tonique du morceau ? comprise comme note d'aboutissement, la note "quartier général" à laquelle tout retourne (dans une chanson qui boucle, c'est déjà une question un peu piégeuse)
Comme dit Jacques, mais aussi l'extrait cité par Lee, et le prof de Jouishy, ou encore jazzy ("différents modes sont mélangés") et Géphil ("rien n'oblige en fait à établir une tonalité ou un mode unique dans une composition") c'est pas forcément une question bien posée, ni facile à trancher car à différents endroits du morceau, telle ou telle note de cet ensemble est mise en avant. C'est donc sans doute illusoire de vouloir trouver
une seule tonique pour toute la chanson, en tout cas ça ne donnera peut-être pas d'explication satisfaisante pour tous les passages.
Je tente un récapitulatif pour essayer d'y voir plus clair :
- J'ai donné un argument pour la tonique do, basé sur la forme de la ligne mélodique des premières phrases, au dernier message de la page précédente de ce fil. C'est aussi une explication de comment j'en suis venu à entendre cette pièce en do (et comment j'ai du mal à changer de "grille" d'écoute)
Le reste de ce à quoi je souscris est identique à l
'analyse fournie par
la source rapporté par Lee, mais ce ne sont pas des arguments, plutôt des conséquences de mon identification de do comme tonique en écoutant.
- Le prof de Jouishy a donné un argument pour la tonique la en insistant sur l'accord de mi majeur qui termine longuement la boucle.
- Jouishy a dit : tonique fa ? bof, je ne perçois pas l'attraction du mi fortement vers lui...
- franck a asséné ses conclusions, retiré l'échelle, déclaré qu'elles étaient limpides, lumineuses, évidentes, et dédaigné ceux qui n'y parvenaient pas.
- Gibus a donné comme arguments pour la tonique fa en soulignant : la mélodie qui commence sur fa, et qui traverse un intervalle qui met en avant la spécificité du lydien, l'harmonie qui commence sur un accord de fa à l'état fondamental, alors que l'accord de do majeur qui lui succède est renversé donc instable ; l'anatole ne commence pas sur do, ni ne termine sur do, le do est en plein milieu.
(je n'ai gardé que tes arguments qui, comme tu le soulignais bien, supportent uniquement l''idée de fa lydien, plutôt que les considérations qui confirment aussi bien les autres hypothèses)
Je répondrai encore à Gibus, si le coeur lui en dit de poursuivre :
- toutes les chansons ne commencent pas sur la tonique
- l'anatole peut être entendue comme une progression II-V-I terminant sur do si on identifie l'accord de la mineur comme un simple substitut/prolongation de l'accord de do (une qui note bouge), qui sert au passage à la relancer