Lucas Debargue
Re: Lucas Debargue
Alors j'ai dû écouter sur mon ordinateur car dans ma région on ne capte pas radio classique, effectivement ça semblait capté de très (trop?) près, c'est clair qu'on ne sait pas comment ça sonnait en salle.
Néanmoins plusieurs choses m'ont semblé quand même très nettement perceptibles :
une technique sidérante, stratosphérique en plus compte tenu du programme....Quelques fausses notes mais rares, un gros pain dans Liszt mais vraiment sans importance
... mise au service de choix très personnels d'un bout à l'autre du programme. Dès Scarlatti on entendait une radicalisation extrême de son interprétation a priori en terme de dynamique (enfin restons prudents) mais aussi de tempi.D'où des résultats discutables mais passionnants : au moins avec lui on ne va jamais s'ennuyer. Il y a effectivement quelque chose de très culotté et assez provocateur de sa part, c'est qu'il ne s'efface pas du tout face au texte,il affirme, semble même revendiquer la part de création de l'interprète. J'ai été vraiment interpellée par ce Gaspard-là qui pour moi n'a plus grand-chose à voir avec celui de Moscou : cet embrasement sidérant à la fin d'Ondine, c'est Ravel ? Ce glas monumental dans le Gibet, c'est Ravel ? Dans Scarbo il a totalement, complètement lâché la bride. C'était de la folie totale (et les doigts suivent... ) Pour moi il a franchi la limite où on entend limite plus Debargue que Ravel (après je n'ai pas la prétention de pouvoir définir la musique de Ravel, mais c'est comme cela que je l'ai ressenti)
Ca ne m'étonne pas que la critique ne soit pas unanime parce qu'il secoue quand même bien le cocotier...
Après moi je dis : pourquoi pas, ça m'intéresse dans la mesure où on sent que ce n'est pas une posture, mais une une démarche sincère et profonde... Tout comme j'aime Pogorelich, pour moi on s'approche de quelqu'un comme ça ! Ca décoiffe, ça pose des questions, mais je ne déteste pas me faire secouer comme ça
Néanmoins plusieurs choses m'ont semblé quand même très nettement perceptibles :
une technique sidérante, stratosphérique en plus compte tenu du programme....Quelques fausses notes mais rares, un gros pain dans Liszt mais vraiment sans importance
... mise au service de choix très personnels d'un bout à l'autre du programme. Dès Scarlatti on entendait une radicalisation extrême de son interprétation a priori en terme de dynamique (enfin restons prudents) mais aussi de tempi.D'où des résultats discutables mais passionnants : au moins avec lui on ne va jamais s'ennuyer. Il y a effectivement quelque chose de très culotté et assez provocateur de sa part, c'est qu'il ne s'efface pas du tout face au texte,il affirme, semble même revendiquer la part de création de l'interprète. J'ai été vraiment interpellée par ce Gaspard-là qui pour moi n'a plus grand-chose à voir avec celui de Moscou : cet embrasement sidérant à la fin d'Ondine, c'est Ravel ? Ce glas monumental dans le Gibet, c'est Ravel ? Dans Scarbo il a totalement, complètement lâché la bride. C'était de la folie totale (et les doigts suivent... ) Pour moi il a franchi la limite où on entend limite plus Debargue que Ravel (après je n'ai pas la prétention de pouvoir définir la musique de Ravel, mais c'est comme cela que je l'ai ressenti)
Ca ne m'étonne pas que la critique ne soit pas unanime parce qu'il secoue quand même bien le cocotier...
Après moi je dis : pourquoi pas, ça m'intéresse dans la mesure où on sent que ce n'est pas une posture, mais une une démarche sincère et profonde... Tout comme j'aime Pogorelich, pour moi on s'approche de quelqu'un comme ça ! Ca décoiffe, ça pose des questions, mais je ne déteste pas me faire secouer comme ça
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Re: Lucas Debargue
Pour ceux et celles qui ont raté la diffusion sur Radio Classique du concert donné à la Fondation Louis Vuitton le 24 mars dernier (ou qui voudraient ré-entendre le concert), il est maintenant disponible à la ré-écoute sur http://www.radioclassique.fr/evenements ... certs.html dans un son présumément équivalent à ce qui a été diffusé par internet le 4 avril dernier.
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Re: Lucas Debargue
Merci
Je viens d'écouter les Scarlatti - Sa K208 est toujours aussi sublime, la sonate suivante toujours aussi personnelle avec des parti-pris très tranchés dans les tempi et les accentuations (peut-être trop) mais il en fait quelque chose de très beau avec une belle autorité. Totalement charmé par la 3ème et puis la K141 n'atteint peut-être pas les sommets d'Argerich mais est d'une très belle tenue.
La sonate de Liszt est simplement monumentale surtout si l'on considère son parcours, donner une telle version en concert avec le peu de recul qu'il a par rapport à sa carrière de concertiste, c'est la preuve d'un immense artiste (mais on le savait déjà....... ici en tout cas )
Et les bis.......
Je viens d'écouter les Scarlatti - Sa K208 est toujours aussi sublime, la sonate suivante toujours aussi personnelle avec des parti-pris très tranchés dans les tempi et les accentuations (peut-être trop) mais il en fait quelque chose de très beau avec une belle autorité. Totalement charmé par la 3ème et puis la K141 n'atteint peut-être pas les sommets d'Argerich mais est d'une très belle tenue.
La sonate de Liszt est simplement monumentale surtout si l'on considère son parcours, donner une telle version en concert avec le peu de recul qu'il a par rapport à sa carrière de concertiste, c'est la preuve d'un immense artiste (mais on le savait déjà....... ici en tout cas )
Et les bis.......
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Re: Lucas Debargue
La sonate op 5 de Medtner avec partition
https://www.youtube.com/watch?v=O74g8DpxsPg
https://www.youtube.com/watch?v=O74g8DpxsPg
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Re: Lucas Debargue
Pluie de louanges de la part de Cassard pour son Gaspard de la nuit dans son émission du jour "portrait de famille" consacrée à Christa Ludwig
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Re: Lucas Debargue
Merci de le signaler Pianojar .pianojar a écrit :Pluie de louanges de la part de Cassard pour son Gaspard de la nuit dans son émission du jour "portrait de famille" consacrée à Christa Ludwig
Ce qu'il en dit est quand même un peu étonnant: que son Scarbo est moins rapide que les Scarbo 'hystériques, à toute vitesse' habituellement joués dans les concours... alors que justement, au Tchaikovsky, son Scarbo était carrément à toute vitesse et... certains pourraient dire, hystérique . Cassard parle ici du cd bien sûr, où le Scarbo est joué plus retenu, mais c'est à croire qu'il n'a pas écouté la prestation au Tchaikovsky, ou alors il a oublié . Allez, ne pinaillons pas, alors qu'il se montre si enthousiaste! Et puis je suis bien d'accord avec ce qu'il dit à propos du disque.
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Re: Lucas Debargue
Un nouvel article qui n'a, il me semble, pas encore été posté sur le forum:
http://www.lesechos.fr/week-end/culture ... 209506.php
http://www.lesechos.fr/week-end/culture ... 209506.php
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Re: Lucas Debargue
Merci Mooonlight85 ! Bertrand Boissard donne un compte-rendu dithyrambique (et très intéressant) du concert du 24 mars à la Fondation Louis Vuitton. C'est ce même journaliste qui le premier a interviewé Lucas Debargue dès son retour de Moscou en juillet dernier. Clairement un admirateur inconditionnel !Moonlight85 a écrit :http://parlonspiano.com/pianonews/722/l ... w4CATCLSUm
Modifié en dernier par Virgule le jeu. 14 avr., 2016 4:47, modifié 1 fois.
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Re: Lucas Debargue
Parlant de ce même concert, c'est la Fondation soi-même qui vient d'en mettre en ligne un extrait vidéo:
https://www.youtube.com/watch?v=G3xhgd59s84
Visiblement ils étaient bien équipés pour filmer le concert sous tous ses angles… l'ont-ils filmé en entier
https://www.youtube.com/watch?v=G3xhgd59s84
Visiblement ils étaient bien équipés pour filmer le concert sous tous ses angles… l'ont-ils filmé en entier
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Re: Lucas Debargue
Ils ont dû certainement tout enregistrer mais ..... diffusion, DVD ? Je nesais pas quelle est leur politique et leur rapport avec Sony.
- jean-séb
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Re: Lucas Debargue
Salle Cortot comble aujourd'hui pour assister (gratis) au concours pour le diplôme supérieur de concertiste 2016 de l'École normale, avec entre autres celui que tout le monde attendait, Lucas Debargue :
https://www.facebook.com/events/503504353187014/
Au programme, deux sonates de Scarlatti en la majeur, K208 (tout en douceur, tendresse, presque romantisme) et K24 (des gammes en fusées, des accords comme plaqués à la guitare, offrant un contraste fort avec la première).
Ensuite, le plat de résistance, la sonate en si mineur de Liszt, très habitée, un peu hallucinée. Je ne suis pas sûr que j'approuve tous les extrêmes choisis par le pianiste (certains passages sont joués très vite, à la limite de la virtuosité gratuite sans toutefois tomber dans celle-ci mais en la frôlant), mais c'est incontestablement un monument très beau que j'ai eu la chance de visiter avec son gardien totalement déjanté. LD est parfois un peu trop agité à mon goût mais ce n'est pas du chiqué : il vit, il est passionné, il souffre grandement, sur scène.
Ovation d'un public déjà conquis.
J'ai aussi entendu une merveilleuse sonate n°1 de Ginastera par un autre candidat, He SHI, une magnifique pièce de concert.
https://www.facebook.com/events/503504353187014/
Au programme, deux sonates de Scarlatti en la majeur, K208 (tout en douceur, tendresse, presque romantisme) et K24 (des gammes en fusées, des accords comme plaqués à la guitare, offrant un contraste fort avec la première).
Ensuite, le plat de résistance, la sonate en si mineur de Liszt, très habitée, un peu hallucinée. Je ne suis pas sûr que j'approuve tous les extrêmes choisis par le pianiste (certains passages sont joués très vite, à la limite de la virtuosité gratuite sans toutefois tomber dans celle-ci mais en la frôlant), mais c'est incontestablement un monument très beau que j'ai eu la chance de visiter avec son gardien totalement déjanté. LD est parfois un peu trop agité à mon goût mais ce n'est pas du chiqué : il vit, il est passionné, il souffre grandement, sur scène.
Ovation d'un public déjà conquis.
J'ai aussi entendu une merveilleuse sonate n°1 de Ginastera par un autre candidat, He SHI, une magnifique pièce de concert.
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Re: Lucas Debargue
Merci Jean-Seb pour ce compte-rendu. J'étais persuadé que le concours avait déjà eu lieu. Il m'a toujours semblé que c'était juste après le Tchaikovsky.
En tout cas, la K208 il la joue de manière sublime. C'est à pleurer tellement c'est beau. En revanche, je ne l'ai jamais entendu jouer la sonate de Liszt : je t'envie car effectivement je l'imagine très bien halluciné, complètement possédé par la musique. Ce que tu dis fait absolument écho à ma première impression lorsque je l'avais vu jouer au Tchaikovsky : j'ai tout de suite pensé à Volondat lors du concours Reine Elisabeth de 83. Même personnage complètement habité, halluciné, dans un autre monde. Son interprétation du 2° de Liszt reste pour moi un souvenir extraordinaire. Je ne sais pas si tu te souviens de cette période. Sauf que Debargue est quand même quelqu'un de très réfléchi, posé et je dois dire très intelligent dans sa façon d'aborder les oeuvres. Volondat, sorti du piano, reste dans son monde étrange, irréel. C'est certainement ce qui a nui à sa carrière d'ailleurs.
En tout cas, tu as eu bien de la chance !
Je ne connaissais pas la sonate de Ginastera dont tu parles : je vais de ce pas aller l'écouter.
En tout cas, la K208 il la joue de manière sublime. C'est à pleurer tellement c'est beau. En revanche, je ne l'ai jamais entendu jouer la sonate de Liszt : je t'envie car effectivement je l'imagine très bien halluciné, complètement possédé par la musique. Ce que tu dis fait absolument écho à ma première impression lorsque je l'avais vu jouer au Tchaikovsky : j'ai tout de suite pensé à Volondat lors du concours Reine Elisabeth de 83. Même personnage complètement habité, halluciné, dans un autre monde. Son interprétation du 2° de Liszt reste pour moi un souvenir extraordinaire. Je ne sais pas si tu te souviens de cette période. Sauf que Debargue est quand même quelqu'un de très réfléchi, posé et je dois dire très intelligent dans sa façon d'aborder les oeuvres. Volondat, sorti du piano, reste dans son monde étrange, irréel. C'est certainement ce qui a nui à sa carrière d'ailleurs.
En tout cas, tu as eu bien de la chance !
Je ne connaissais pas la sonate de Ginastera dont tu parles : je vais de ce pas aller l'écouter.
- jean-séb
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Re: Lucas Debargue
C'est une pièce très percussive, qui gagne certainement à être entendue "en vrai", pour profiter pleinement de toutes les résonances d'un bon piano.Jean-Michel Verdier a écrit :Je ne connaissais pas la sonate de Ginastera dont tu parles : je vais de ce pas aller l'écouter.
Un enregistrement ancien mais qui semble faire référence :
https://www.youtube.com/watch?v=5IO9DyCvIEQ
- jean-séb
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Re: Lucas Debargue
Voici les résultats annoncés par l'école Normale :
Toutes nos félicitations à Lucas DEBARGUE (classe de Rena SHERESHEVSKAYA) et Ronald NOERJADI (classe de Marian RYBICKI) qui ont remporté ex æquo le Prix Cortot 2016 et obtenu le Diplôme Supérieur de Concertiste 2016 à l'unanimité du Jury.
Toutes nos félicitations également à Wenjiao HE (classe de Françoise BUFFET) et He SHI (classe de Françoise BUFFET) qui sont reçus au Diplôme Supérieur de Concertiste de piano 2016.
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Re: Lucas Debargue
Hé hé... bien contente de m'être trompée !Virgule a écrit :Mais j'ai vu aussi que Lucas doit concourir pour le prix Cortot le 15 avril [...] M'étonnerait qu'il remporte le prix: vu les commentaires de son ami sur le fil du Tchaikovsky sur son évaluation au Conservatoire national, il ne va en aucun cas faire l'unanimité !
Mais décidément ils en ont mis du temps pour l'annoncer ! Les Russes le savaient bien avant les Français: dès tard dans la soirée de samedi, on pouvait lire ceci sur http://vk.com/debarg (le Facebook russe):
"Вести ФБ: Поздравление Люка от мамы "
[traduction ggl: SE Nouvelles: Félicitations à Luke de sa mère - le reste est en français]
"Felicitations mon grand fils pour l obtention aujourdhui de:
TON DIPLOME DE CONCERTISTE !
LE PRIX CORTOT 2016 ! "
Je ne l'ai pas posté ici hier parce que je n'étais pas certaine que ce soit de source fiable, mais on dirait que oui. Décidément il reste très connecté sur la Russie, 'notre Lucas'...
Re: Lucas Debargue
voici un groupe beaucoup plus informé et informatif, si on parle de vkontakte
https://vk.com/lucasdebargue
la nouvelle y est parue 15 minutes après les resultats du concours
https://vk.com/lucasdebargue?w=wall-99404768_14829
https://vk.com/lucasdebargue
la nouvelle y est parue 15 minutes après les resultats du concours
https://vk.com/lucasdebargue?w=wall-99404768_14829
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Re: Lucas Debargue
Merci Pochette ! Décidément, deux pages distinctes ! Pourquoi faire, les fans ne s'entendent pas entre eux ?
Et puis tiens, il y a là une photo prise à la Fondation Louis Vuitton (séance de signature) où je devine reconnaître notre Marina... non ?
Et puis tiens, il y a là une photo prise à la Fondation Louis Vuitton (séance de signature) où je devine reconnaître notre Marina... non ?
Re: Lucas Debargue
un grand merci Jean seb pour ce compte rendu vivant et qui donne envie d'écouter cet artiste dans le répertoire de son concours.jean-séb a écrit :Salle Cortot comble aujourd'hui pour assister (gratis) au concours pour le diplôme supérieur de concertiste 2016 de l'École normale, avec entre autres celui que tout le monde attendait, Lucas Debargue :
https://www.facebook.com/events/503504353187014/
Au programme, deux sonates de Scarlatti en la majeur, K208 (tout en douceur, tendresse, presque romantisme) et K24 (des gammes en fusées, des accords comme plaqués à la guitare, offrant un contraste fort avec la première).
Ensuite, le plat de résistance, la sonate en si mineur de Liszt, très habitée, un peu hallucinée. Je ne suis pas sûr que j'approuve tous les extrêmes choisis par le pianiste (certains passages sont joués très vite, à la limite de la virtuosité gratuite sans toutefois tomber dans celle-ci mais en la frôlant), mais c'est incontestablement un monument très beau que j'ai eu la chance de visiter avec son gardien totalement déjanté. LD est parfois un peu trop agité à mon goût mais ce n'est pas du chiqué : il vit, il est passionné, il souffre grandement, sur scène.
Ovation d'un public déjà conquis.
J'ai aussi entendu une merveilleuse sonate n°1 de Ginastera par un autre candidat, He SHI, une magnifique pièce de concert.