nox a écrit :
Très vrai, après ça dépend vraiment des paroisses et des organistes.
A Paris, les organistes sont globalement assez remarquables parce qu'il y a un niveau d'exigence élevé. Il y a d'ailleurs un concours à passer pour pouvoir accompagner l'office.
En province c'est souvent moins périlleux tellement l'organiste connaît par coeur le chantre et le prêtre. Et en dehors des réponses, la transposition est plutôt rare (ou alors limitée à un ton).
L'harmonisation à vue c'est vraiment un exercice très profitable, c'est certain. Et j'entends parfois des choses très abouties dans certaines paroisses. Très impressionnant. Pour ma part j'en reste aux enchaînements "basiques", en tout cas quand c'est à vue.
Il y a un tel roulement de chantres que transposer est vraiment nécessaire... Après au bout d'un moment, le répertoire n'étant pas infini, on connaît une grande partie par cœur et tout devient plus facile. J'ai déjà vu quelques professionnels qui viennent par habitude sans partitions.
Pour l'harmonisation à vue, c'est indispensable car les harmonisations sont pour le moins... souvent douteuses, quant on a la chance d'en avoir (souvent, accords de guitare). Chacun sa technique, je crois qu'on apprend ça un peu sur le tas. Moi c'est contrepoint du soprano à la pédale et remplissage selon la règle de l'octave dans le cas le plus fréquent, mais selon le style on peut varier. Ce qui est vraiment plaisant, c'est de proposer une harmonisation différente dans chaque répétition des refrains type psaume. J'ai déjà vu des accompagnements tout chromatiques qui tenaient vraiment la route, bluffant ! Dans tous les cas, l'accompagnement doit rester simple : le but est de guider le chant (ce qui se fait avant tout au pédalier), ce n'est pas un concert.
L'accompagnement à l'orgue apporte vraiment une version transversale de la musique : basse continue, contrepoint, registration, interprétation, improvisation. C'est passionnant, car l'orgue donne une telle liberté ! On est vraiment face à un orchestre en temps réel.
Je croyais que la carte pro était un simple examen pour jouer sur Paris, non ?