J'ai continué mes périgrinations samedi dernier 15/11 au centre Chopin et cet après midi chez Hamm. Plus une heure chez Labrousse hier (mais ils n'ont en expo que le C1X, le C3X, et pas le C2X).
Non par future infidélité à la maison Nebout mais j'avais envie d'essayer d'autres C2X et même d'autres queue en général.
Le samedi c'est peut etre pas vraiment le jour idéal pour jouer, un des vendeurs du CC nous demander d'alterne, de ne pas jouer en même temps les uns les autres. Il avait raison, d'un coup il y a eu un peu trop de monde...La crise, on dirait pas ici

.
Donc je me suis promené un peu partout non sans avoir reperé le C1X, le C2X et au passage un GB1.
j'ai joué sur des droits d'occasion (Pleyel, Rameau et autre Pétrof...), sur deux queue Kawai, sur quelques numériques (ça faisait longtemps...) pour voir.
Le tout à plusieurs reprises, en tournant.
Ce qui m'a vraiment frappé, quand on joue depuis un an et demi sur acoustique, dont deux semaines sur un Steinway B211, c'est à quel point (re)venir sur un numérique, même à 2500 euros, c'est assez atroce quand même. Je ne veux pas être trop radical par respect pour ceux qui jouent et/ou apprennent dessus, mais j'ai presque eu un malaise pianistique.
Aucune sensibilité, une impression d'absence de retour de nos actions, la sensation plus que réelle qu'il n'y a pas de corde au cours de l'enfoncement des touches...
Je me suis dit: mais heureusement qu'il y a une butée, sinon je tombe dans le vide. Le vide...J'arrete là, ce n'est pas un souvenir qui me plait.
Sur le paquet de droits, hormi les haut de gamme, U1,PE122 et autres, tout le moyen de gamme d'ocassion m'a laissé une impression de claviers plutot imprecis.
Ca fonctionne, mais on n'a pas l'impression de "piloter". Un coup c'est mou, un coup c'est dur, un coup ce n'est pas égal sur toute l'étendue...
Par contre, certains modèles, à priori sans prétentions, avaient un beau son, et pour certains des basses très correctes, comme mon B1, voire mieux. Assez surprenant, mais ces modèles étaient pratiquement toujours dans les 5000 euros, quand même...
Toujours chez CC, avant que le vendeur ne m'interrompt avec un joli sourire, j'ai passé plus de temps sur les deux Kawai queue (désolé je n'ai pas relevé les références exactes, des 180 cm au moins ...). Et bien, c'était pas mal du tout, bien mieux que les droits, pourtant derniers modèles, que j'avais éssayé chez Beuscher cet été, aux claviers caoutchouteux (impressions confirmées par Okay). Mais pas vraiment de coup de foudre (mais si on me le donne, je prends!)...
Un petit jeune, petit, jeune, mais très bon pianiste, a entre temps squatté le C2X.
Ah, du Rachmaninoff, génial...Puis il va sur le C1X. Je le surveille du coin de l'oeil, puis il revient... Mini récital...
N'y tenant plus, je l'aborde direct (sans lui faire peur, à cet age là on ne sait jamais, les ados, c'est imprévisibles hein

...), et lui demande son avis sur les deux modèles.
Bon, d'abord c'était pas un ado, mais un étudiant, et qui n'avait pas joué depuis 4 mois (

).
En fait sa mère cherche un C1X pour sa maison, elle habite Bordeaux. Le CX n'est pas pour lui (petite chambre à Paris et petit budget, forcément...).
Comme moi, il a aussi essayé le GB1, même gabarit, même "look". Et ça s'arrete là, rien d'autre n'est identique, tout est moins bien. La mécanique flotte un peu, les touches sont lisses (l'Ivorite

, ça manque...), et le son un peu étouffé. C'est tout le problème quand on passe et repasse d'une gamme à une autre en quelques minutes, la décantation se fait très rapidement.
Et on ne finit par ne plus voir que les "+" sur la gamme supérieure, et les "-" sur la gamme inférieure. Alors qu'il y a des deux sur chaque gamme.
Le jeune homme me confirme que finalement, il va aller voir sa mère plus souvent à Bordeaux

!
Bon le bilan chez CC, c'est que cela confirme mon choix du C2X, dès que le budget suivra.
J'ai encore un petit doute sur les touches de la dernière octave, Ces aigus là me paraissent très mat, et cela donc sur les 4 C2X (5 si je compte Hamm, plus le C1X des pianos Labrousse). En comparation de mon droit actuel, il faut vraiment que j'actionne "vélocement" pour que la sonorité "brille". Une habitude/déformation me suis je dit. Mais lorsque je vais sur les C3X, j'ai vraiment l'impression que c'est plus "facile" sur cette octave, idem sur le B211 chez Hamm.
Donc sur cette octave j'attends aussi les impressions de Caralire et de Loopy.
En tout cas, le SH me fait toujours son effet. J'ai mis Stella, la vendeuse de chez Hamm au clavier du C2X, et c'est moi qui ait pris le casque! Je viens d'ailleurs de me rendre comme que du coup elle n'entendait rien, ce qui ne l'a pas empeché de nous jouer plusieurs morceaux

. Et ce qui a permis à un autre client juste 2 metres plus loin de négocier dans le calme l'achat d'un queue Schimmet d'occasion ...
Chez Hamm toujours, j'ai pu aussi jouer trois morceaux sur le Yamaha S4. Un régal de précision, du coffre mais peut etre moins "clair", "détaché" qu'un C3X. Je m'y perds un peu

...
Mais bon, faut relativiser tout cela en regard de ma jeunesse pianistique.
J'ai une course à faire demain dans le 9eme, je crois que je vais en profiter pour encore squatter une heure ou deux chez Nebout (si il y a toujours au moins un C2X, je vais appeler avant...).