Ashiro a écrit :BluePhoenix05 a écrit :Le chant c'est facile.
Si seulement....
C'était une blague, hein... ou pas. On a moins de problèmes de mémoire (comparer ça à chef d'orchestre...), on phrase selon son chant intérieur (que tout musicien possède), et en chant lyrique on essaie tout le temps de garder le même son (j'exagère, mais en gros, c'est ça, alors qu'en chant rock on change tout le temps de configuration vocale, ça me ferait perdre la tête, mais pour certains c'est plus facile). Et la concurrence me semble moins rude vu le nombre de chanteurs à la technique défaillante par rapport aux pianistes...
(encore une fois, ne pas prendre à la lettre ce que je viens de raconter).
Val a écrit :
Bluephoenix : C'est tout à fait ça, j'aimerais pouvoir tout savoir sur tout, ne rien abandonner. Pourquoi la vie est-elle si exclusive ? Ne peut-on pas tout faire en même temps ?
On peut faire plein de choses si on s'organise bien. Mais pas tout en même temps, ne pas se disperser. Tout en se laissant du temps pour explorer des choses (du temps "à perdre"), faire des erreurs, céder à sa curiosité. Ensuite, on est limité par notre temps sur Terre.
Il faut profiter de chaque âge de la vie. Au lycée on a beaucoup de temps (on ne s'en rend pas compte

).
Ecoute ce que dit zmarianne
zmarianne a écrit :
dans la réalité, on peut souvent se contenter d'avancer à petit pas. Passer ou ne pas passer tel concours. Signer ou pas pour une année à tel endroit. On a aussi le droit de se tromper, de recommencer. En fait les choix sont rarement irrémédiables, il y a des passerelles, et la vie est longue...
Tu es à une période où tu t'intéresse à tout et beaucoup de choses, mais tes centres d'intérêt vont aussi évoluer, se polariser, tes priorités émerger, de nouvelles contraintes de la vie apparaître (trouver un stage, un job, monter un projet perso, etc.). J'ai envie de me mettre à l'architecture, et/ou la médecine (d'un point de vue théorique, hein...), ou approfondir la linguistique... Je ne m'intéresse plus autant à la physique théorique. Avant j'étais fan d'égyptologie. Je ne m'interdis pas de bifurquer dans un autre domaine, peut-être quand j'en aurai "fini" avec le piano...

Tu vois, choisir de faire quelque chose, ce n'est pas exclusif pour le reste de la vie !
Val a écrit : Et, cette sorte de "polymathie", je ne voudrais pas la perdre, je ne voudrais pas avoir à abandonner une discipline pour en garder une autre. Je voudrais que tous les arbres poussent également et en même temps, sans qu'il y ait de clairière ignorante. Je comprends, je partage cette citation désespérée de Gide ... Hélas, on ne peut rien y faire. Évoluer, c'est se spécialiser, abandonner l'idée d'une connaissance globale du monde, de son histoire, de son avenir autant que de son contenu. J'ai beaucoup de mal à m'y résoudre. J'ai longtemps dévoré des encyclopédies de toute sorte, fouillé sur internet toute sorte de choses, lu beaucoup de livres sur beaucoup de sujets, et je réalise que j'aurai beaucoup de mal à compléter ce savoir. Mais ce problème se posera toujours, quelque soit mon métier.
ahlàlà, cette tentation de l'omniscience...

J'ai essayé de changer d'optique depuis, je me suis rendu compte que ce qui me motive vraiment, ce n'est pas savoir tout sur tout ce qui m'intéresse, mais comprendre (com-prendre), par ex quand je visite un musée d'histoire archéologique, cela m'intéresse moins de savoir comment vivaient/pensaient les gens de l'époque que de comprendre comment on est arrivé aux déductions sur la façon dont ils vivaient à partir des indices et fouilles, et ce que cela nous renseigne sur notre vie actuelle. Ou chercher à comprendre en quoi les arts martiaux sont tous des variations autour d'un même thème. Essayer de voir l'unité dans l'apparente diversité.
Val a écrit :Pourtant, dans pianiste, il y a des dimensions supplémentaires. Les arts se nourrissent des autres arts, il est même nécessaire de les connaître. Joue-t-on les Russes de la même manière quand on a lu Gogol et Dostoïevsky ? Barenboïm disait au sujet de Rubinstein : "Il ne voyait pas la musique comme une tour d'ivoire". Je partage cette vision.
Tout à fait, toutes les expériences de la vie nourissent notre art et réciproquement.
dilettante a écrit :
Bon il faut relativiser tout ça. J'ai quand même un boulot que beaucoup m'envieraient, un bon salaire, et six semaines de vacances, et je peux faire du piano tous les jours.
On reste dans la discussion "de riches"...
Alors poursuivons la discussion de riches lol
Quelle chance de pouvoir faire du piano tous les jours ! J'espère trouver une solution pour y arriver.
6 semaines de vacances = 20 jours de congés + 10 RTT, c'est courant non ?
Ca ferait presque une (1/2-)journée par semaine dans une année, que je serais tenté de prendre pour avoir le temps de faire du piano régulièrement ^^
Mon boulot me plaît actuellement (pour combien de temps?),
malgré parfois des relations peu commodes, des ratés de travail en équipe, et l'incompétence de certains collègues... de toute façon ce serait pareil autre part
Mais en choisissant de faire du piano, je ne peux pas me former à de nouvelles choses pendant mon temps "libre" (ce qu'il faudrait pour rester "compétitif" ou progresser au travail). Tant pis pour le moment. Vive le piano
