Prépas grandes écoles et piano

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Line-Marie

Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par Line-Marie »

:D merci mieuvotar !!!
vive la musique et vive le piano !!!
la vie est courte ...
Fab-74 travailles du mieux que tu peux, essaies d'aller le plus loin dans tes études,tu auras ainsi beaucoup de choix, en aimant ce que tu fais, en essayant d'avoir du plaisir et oui surtout n'oublies pas tout le reste !!!! Encore une fois cultives toi, sors! vas au cinéma, au théâtre. Vas écouter toutes sortes de musiques. Tu es jeune , tu es capable de jongler avec tout !
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katy
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par katy »

mieuvotar je souhaite vraiment que tu aies raison et que ce système évolue...Je ne sais pas trop moi ce qu'il faut faire pour réussir maths sup mais ça secoue c'est certain... Dans ma propre famille un chercheur de très haut vol a vu sa propre fille se ratatiner en toute beauté et malgré son aide elle a dû arrêter (la honte, le père est une pointure...avec d'énormes facilités dont malheureusement elle n'avait pas hérité) et des exemples comme ça on en connaît tous... D'un autre côté il y a bien plus de débouchés qu'en Khâgne donc ça vaut le coup de s'accrocher !
Modifié en dernier par katy le dim. 16 sept., 2012 22:26, modifié 3 fois.
Syl
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par Syl »

Dans un lycée toulousain (avec prépas), le prof de math de mon fils proposait à ses élèves (uniquement) de terminale S option math 2h de cours de préparation à la prépa. Y allait qui voulait, il suffisait de s'inscrire auprès de lui en début d'année (bon le mien n'avait pas jugé utile d'y aller :roll: - On verra bien et il a vu :wink: )
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bach_addict
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par bach_addict »

je ne partage pas toutes les critiques de mieuvotar pour le système supérieur français. Je suis d'accord sur le fait qu'il soit malsain que les élites s'auto reproduisent. Mais il me semble que le plus simple serait de s'attaquer au problème du secondaire qui désormais ne remplit plus son rôle, ou alors à quelques endroits que les initiés connaissent.
quelques idées en vrac (dont chacune pourrait faire l'objet de discussion, mais le temps me manque...j'ai du piano à faire)
- la visibilité à l'international de la myriade de petites écoles techniques française est très faible et c'est inévitable vu le nombre d'étudiants réduits, et leur moindre niveau relativement aux écoles de meilleur rang

- les écoles de premier plan ont une meilleure visibilité, qui ne reste pas terrible au sens du nombre de publications, mais les choses sont en train de bouger avec des regroupements de campus (exemple Toulouse regroupement supareo /enset , et construction du gros campus d'Orsay qui va rapprocher des ecoles d'ingénieur comme l'x, centrale paris, supelec, de nombreux laboratoires de recherches (cea bien sur) avec mise en commun de moyens de recherche souvent onéreux. Je mentionne aussi le regroupement de certaines écoles du concours commun mines ponts sous la bannière (Paris Tech ou Paris Institute of Technology), avec la participation d'institus de recherche de pointe comme l'INRIA. Les choses ne sont donc pas figées et bougent (lentement) dans le bon sens

- on ne gâche pas sa "jeunesse" parcequ'on a travaillé dur en prépa entre 18 et 20 ans (!), et quand bien même cette plage serait plus élargie on ne "gâche" pas sa jeunesse à s'instruire (d'ailleurs, on peut apprendre toute sa vie, certes c'est plus amusant quand il n'y a pas le couperet d'un concours au mois de juin, mais c'est un sacré stimulant)

- le terme "bachotage" s'applique à la terminale d'aujourd'hui où l'apprentissage est beaucoup basé sur la mémorisation et la répétition d'exercices d'annales du bac, mais ne s'applique pas à la prépa où il faut faire preuve de réflexion et d'imagination (tout en ayant des bonnes capacités de mémorisation, c'est indéniable, mais comme tout s'enchaîne logiquement, il n'y a pas de "bachotage" à proprement parler).

- mieuvotar vous donneriez le conseil à Fab de finalement ne pas chercher à trop s'investir pour la prépa, en lui vendant l'espoir qu'il suffirait d'aller étudier ailleurs qu'en France (EPFL par exemple). C'est un point de vue. Qui m'inspire cette réflexion:

- il serait naif d'imaginer qu'il n'existe pas une forme de sélection dans tout système éducatif, en France, en Suisse ou ailleurs. J'ai croisé en école d'ingénieur beaucoup d'étudiants issus d'universités étrangères, certains particulièrement brillants et d'autre moins, tous avaient eu à se battre pour dépasser les autres. En France le système à cette spécificité de sélectionner tôt, ce qui était complètement justifié à l'époque où le système secondaire était plus homogène, mais ce qui aujourd'hui introduit une énorme part d'arbitraire, c'est indéniable (mais ce n'est pas la faute des prépas si le bac ne vaut plus grand chose...)

- donc entre le systeme selectif français dont on connaît les règles du jeu, et le système sélectif d'un autre pays, il faut faire un choix...mais dans tout pays il faudra, si l'on veut exceller, travailler dur à un moment (donc "gâcher sa jeunesse" pour certains)

- oui nous sommes de bons techniciens et nous avons fait l'Airbus, le TGV, la fusée Ariane, des centrales nucléaires... (écologiquement, vaste débat, mais techniquement, c'est plutôt pas évident!) donc ce n'est pas mal du tout pour un "petit" pays qui n'a pas de pétrole. Maintenant il faut penser à l'avenir et ne pas se gargariser de nos réalisations passées que nous devons à la génération de mieuvotar d'ailleurs...mais ne rougissons pas non plus d'être des bons "techniciens". Tâchons déjà de le rester dans un monde qui bouge vite...et pour celà ne cassons pas ce qui marche (les prépas) mais réparons ce qui ne marche plus, ou plus partout (le primaire et le secondaire).

- à la question posée plus haut sur pourquoi chercher à maximiser son classement à un concours, puisqu'il faut y répondre...pour se donner plus de choix tout simplement. On n'a aucune raison à 17 ans de savoir si on ne sera pas plus intéressé par telle ou telle matière. Donc si fab aime l'informatique à 17 ans, c'est très bien, mais peut être aimera t'il la physique des particules à 20. Pour ne pas se fermer de portes, autant se donner les moyens pour. De plus d'expérience (d'ingénieur mais aussi régulièrement de recruteur) l'informatique est un outil au service d'un domaine, donc on cherchera avant tout un expert en mécanique/thermo/finance... qui sait aussi programmer, mais il y a moins de besoin pour un informaticien pur et dur même si les débouchés existent (exemple Google). Dans certains domaines, il est désormais aussi évident de savoir programmer que de parler anglais, même si ce domaine n'est pas purement informatique.
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Bonusmalus
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par Bonusmalus »

Ce qui a fait l'excellence française (ariane, airbus, tgv, nucléaire), ce ne sont pas les volumes de publications ou tout ce qui est utilisé dans les classements internationaux, mais la qualité de la formation, donc l'investissement à long terme. Les écoles/universités ayant les meilleurs classements ne forment pas, elles pillent les jeunes pousses formées patiemment dans d'autres pays. On peut d'ailleurs se demander qui a mis en place les critères qui servent à juger ces écoles et si par hasard, ils ne seraient pas un peu taillés sur mesure.

En ce sens, l'américanisation à tout crin de l'université française à coup de sigles tous plus ridicules les uns que les autres (on n'invente que dans sa langue maternelle car c'est celle qui nous fait disposer de la plus grande gamme de nuances) de rationalisation et de regroupements nous conduit droit à la faillite car nous n'aurons pas les moyens d'aller dévoyer les futures élites bien formées par d'autres. En effet, nous ne disposons pas d'une monnaie de singe reproductible à l'envie et dont la crédibilité est appuyée par la première puissance militaire du monde.

La reproduction des élites, reproduction de l'ancien régime bien plus perfide que l'ancien régime qui lui fonctionnait à visage découvert et avec des règles, est une catastrophe car elle empêche l'indispensable sang neuf d'arriver et ce ne sont pas les quotas sociétaux qui peuvent y remédier. On n'a pas besoin d'avoir x% d'élèves des cités, mais juste d'aller repérer et recruter les meilleurs d'où qu'ils viennent (ce que l'école française républicaine a très bien su faire pendant des années), le but n'étant pas de faire joli, mais de former des gens capables de prendre les rênes du pays en temps voulu.

Il est bien connu que les bahuts permettant d'accéder aux meilleures prépa se situent à Paris ou pas loin. Néanmoins, il en existe de bons en province. Il est illusoire de demander à quelqu'un qui est en terminale de commencer à bosser le programme de sup car ce qui prévaut c'est le bahut dont on sort, le dossier et le bac. Il pourra toujours commencer à le bosser pendant les vacances d'été s'il est pris. La motivation sera normalement à son maximum.
Bonusmalus
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bach_addict
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par bach_addict »

Bonusmalus a écrit :Il est illusoire de demander à quelqu'un qui est en terminale de commencer à bosser le programme de sup car ce qui prévaut c'est le bahut dont on sort, le dossier et le bac. Il pourra toujours commencer à le bosser pendant les vacances d'été s'il est pris. La motivation sera normalement à son maximum.
je suis globalement d'accord avec votre post bonusmalus, mais pas avec cette phrase (je me base pour juger sur mon expérience personnelle...je ne sais pas sur quoi vous basez cette opinion assez définitive). Tout n'est pas joué à mon humble avis, en début de terminale. En revanche si on s'y prend très tard (quelques semaines avant la rentrée de sup) là ça risque d'avoir assez peu d'efficacité. Mais inutile de s'écharper à ce sujet, c'est au lecteur de se faire son opinion et de gérer son risque avec la stratégie qu'il jugera la plus adaptée : inaction, action, ou fuite à l'EPFL comme ça a aussi été proposé. Pour la dernière solution s'assurer que le compte en banque parental est adapté, en cas de tentatives d'études à l'étranger sans passer au préalable par prépa+bonne école d'ingé...il n'est pas particulièrement abordable de faire ses études à Oxford ou Cambridge, juste au cas où ça ne serait pas clair pour tout le monde. J'ignore les tarifs de l'EPFL mais en venant de France en première année, je comprendrais que nos amis Suisse demandent une contribution financière significative. C'est d'ailleurs le principe dans le systeme anglo saxon, les undergraduates contribuent financièrement, et lourdement, au système, et la charge s'allège pour les élèves talentueux - jusqu'à devenir négative - ces élèves provenant souvent, quelle ironie, du système français...que les chefs de labo au MIT, Caltech et autres ne trouvent pas si sclérosé pour le coup...ils sont réellement ravis de recruter des normaliens, des X, pour faire des thèses ou des post doc aux USA (je connais personnellement plusieurs expatriés dans ce cas là, je ne me base pas sur la lecture de tel ou tel article sur le web).

Sur le regroupement des campus, je suis d'accord que si ça se limitait à la création de nouveaux logos ce serait cosmétique et futile, un simple habillage comptable pour regrouper des publications sous une meme banniere et remonter au classement de Shangai. Heureusement ce n'est pas que ça, c'est aussi la mise en commun de moyens de recherche (laboratoires, matériels, budgets) qui permettront d'augmenter les moyens de tous. Pour prendre un exemple (fictif), si plusieurs laboratoires veulent faire de la recherche sur un accélérateur de particules, autant en construire un seul très gros à partager entre laboratoires, plutôt que N petits accélérateurs de petite taille (idem pour un centre de calcul etc).

note pour plus tard : décider une bonne fois pour toute si notre pays a plus besoin de TVA réduite sur la restauration ou d'argent pour ses thésards et chercheurs...
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Bonusmalus
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par Bonusmalus »

bach_addict a écrit :C'est d'ailleurs le principe dans le systeme anglo saxon, les undergraduates contribuent financièrement, et lourdement, au système, et la charge s'allège pour les élèves talentueux - jusqu'à devenir négative - ces élèves provenant souvent, quelle ironie, du système français...que les chefs de labo au MIT, Caltech et autres ne trouvent pas si sclérosé pour le coup...ils sont réellement ravis de recruter des normaliens, des X, pour faire des thèses ou des post doc aux USA (je connais personnellement plusieurs expatriés dans ce cas là, je ne me base pas sur la lecture de tel ou tel article sur le web).
Ce n'est pas une ironie du sort, ce sont les produits du reliquat de l'excellence française qui sont méthodiquement pillés par la conjonction d'un dénigrement perpétuel de la France, de son délabrement effectif par nos bons dirigeants démarré dès 1969... allez, 73-74 pour être gentil, et du véritable système de corruption par l'argent instauré par l'université américaine incapable de former ses propres élites.
bach_addict a écrit :Sur le regroupement des campus, je suis d'accord que si ça se limitait à la création de nouveaux logos ce serait cosmétique et futile, un simple habillage comptable pour regrouper des publications sous une meme banniere et remonter au classement de Shangai. Heureusement ce n'est pas que ça, c'est aussi la mise en commun de moyens de recherche (laboratoires, matériels, budgets) qui permettront d'augmenter les moyens de tous. Pour prendre un exemple (fictif), si plusieurs laboratoires veulent faire de la recherche sur un accélérateur de particules, autant en construire un seul très gros à partager entre laboratoires, plutôt que N petits accélérateurs de petite taille (idem pour un centre de calcul etc).
L'accélérateur de particules, c'est l'arbre qui cache la forêt. Sur le long terme cela ne produit que standardisation de la pensée alors que le progrès intellectuel, s'il demande de gros moyens, demande aussi de la créativité qui ne peut pas arriver si tout le monde pense de la même façon. La bonne échelle reste sans doute à trouver.

C'est un peu comme le coup de l'union européenne et du "on est plus fort ensemble". Pas un seul grand projet industriel ou scientifique n'est à mettre au crédit de l'UE. Tous les grands projets dont l'enorgueillissent ses thuriféraires lui pré-existaient. Donc si on met ensemble des structures qui n'ont en réalité pas des intérêts convergents, ça ne marche pas.
bach_addict a écrit :note pour plus tard : décider une bonne fois pour toute si notre pays a plus besoin de TVA réduite sur la restauration ou d'argent pour ses thésards et chercheurs. Formulé de manière provocante : voulons nous le business plan de la grece ou de la suède ?
Grèce = zone euro, certes plus pour très longtemps = subit la politique monétaire de ses "partenaires" (ensemble on est plus fort).
Suède = hors zone euro = choisit sa politique monétaire.
Bonusmalus
Hachino
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par Hachino »

(Je zappe volontairement la partie économie/international, c'est pas de mon ressort. :) )
bach_addict a écrit :- à la question posée plus haut sur pourquoi chercher à maximiser son classement à un concours, puisqu'il faut y répondre...pour se donner plus de choix tout simplement. On n'a aucune raison à 17 ans de savoir si on ne sera pas plus intéressé par telle ou telle matière. Donc si fab aime l'informatique à 17 ans, c'est très bien, mais peut être aimera t'il la physique des particules à 20. Pour ne pas se fermer de portes, autant se donner les moyens pour. De plus d'expérience (d'ingénieur mais aussi régulièrement de recruteur) l'informatique est un outil au service d'un domaine, donc on cherchera avant tout un expert en mécanique/thermo/finance... qui sait aussi programmer, mais il y a moins de besoin pour un informaticien pur et dur même si les débouchés existent (exemple Google). Dans certains domaines, il est désormais aussi évident de savoir programmer que de parler anglais, même si ce domaine n'est pas purement informatique.
Ce conseil est judicieux en moyenne, parce qu'une bonne partie des taupins ne savent pas vraiment quels domaines sont susceptibles de les botter. J'suppose que Fab n'a pas donné suffisamment d'éléments ici pour que tu puisses comprendre que l'info est un choix réfléchi, ta réaction est donc compréhensible. :) Voilà l'affaire : on travaille avec un cas particulier qu'on a moyen de connaître, pas un taupin moyen. Et détrompe-toi, pour avoir un paternel informaticien, on trouve du boulot sans tarder. En SSII ou chez un client final, au choix. :D
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fab_74
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par fab_74 »

Eh beh, ça fait beaucoup de choses à lire !
Bon pour ce qui est du système français actuel, je sais pas trop quoi dire, car je n'y connais pas grand chose... Par contre pour l'EPFL, je m'y connais bien, car mon frère y est. Alors l'EPFL, bah c'est plutôt facile d'y rentrer (Actuellement il faut 14 de moyenne au bac avec français/anglais/maths/phy), mais alors y rester c'est autre chose ! C'est un système fac, il n'y a que 2 séries d'examens par an, et donc il est très facile de s'y planter et de redoubler mon année (Cf mon frère...). Donc non l'EPFL j'en veux pas, je ne veux pas de système non-continu de notation, c'est pour ça que finalement un modèle prépa me convient assez !

Après oui je n'oublie pas les distractions à côté et tout cela, mais bon en prépa ça va être tout de même un peu compliqué, je pense pas que ce seront les 2 meilleures années de ma vie... :|

Côté international, je le suis à 100%. Je ne cherche finalement qu'à partir aux USA une fois mon diplôme en poche, et je recherche des écoles avec priorité de faire double diplôme avec les USA !
mieuvotar

Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par mieuvotar »

Nous parlons tous ici de nos convictions, d'une certaine façon de nos visions respectives du monde et exposons finalement des credos, donc impossible bien sûr d'aboutir à un consensus. Ce n'est de toute façon pas l'objectif.
Je pense de toutes manières qu'avec tout ce qu'il est dit dans ce fil, Fab a tous les éléments pour mener sa propre réflexion et aboutir à ce qui lui semble être la meilleure orientation pour lui. Sans compter que, bien que tu n'y fasses pas référence, Fab, ton milieu familial et tes parents te donnent probablement aussi leur propre éclairage.

Quelques commentaires & clarifications complémentaires cependant...

1)
bach_addict a écrit : fuite à l'EPFL comme ça a aussi été proposé
Je ne parle pas de "fuite" à l'EPFL. C'est juste un exemple de l'éventail des possibilités. Si celle-là pouvait convenir, pourquoi diantre parler de "fuite" ? Je veux juste dire qu'il y a plein d'autres possibilités, en France et ailleurs, tout aussi porteuses d'avenir, que les seules classes prépas. Je dis aussi qu''il faut parfois savoir ouvrir les yeux sur le monde au-delà de son seul horizon, et apprendre à ne pas se complaire dans une perspective astérixienne de la "nation qui résiste" en y cultivant une soi-disant différence.

2)
Bonusmalus a écrit :Ce qui a fait l'excellence française (Ariane, Airbus),
bach_addict a écrit :oui nous sommes de bons techniciens et nous avons fait l'Airbus, la fusée Ariane,
Euh, les gars... je vous renvoie à l'histoire d'Airbus, d'Ariane et de l'ESA ! Soyons sérieux, ce sont sont en rien des "réalisations franco-françaises", mais des réussites communes à plusieurs partenaires européens. La France y a joué un rôle certain, mais les Allemands, les Britanniques et d'autres encore tout autant. Je sais que l'humilité n'est pas notre fort, l'arrogance le serait plutôt, mais là, ça frise la malhonnêteté.

3) Je persiste et signe: oui, on gâche sa jeunesse en bachotant bêtement. Ce qui ne veut pas dire que je prêche pour la fainéantise et l'indolence. Je dis que l'instruction et la culture s'acquièrent aussi par d'autres biais, moins académiques. Mais bien entendu qu'il faut bosser ! qui oserait penser le contraire ? Mais bosser intelligemment. Et apprendre le programme de Sup en avance quand on est en terminale, ce n'est pas ce que je considère "bosser intelligemment". Et encore moins s'instruire.

4)
bach_addict a écrit :note pour plus tard : décider une bonne fois pour toute si notre pays a plus besoin de TVA réduite sur la restauration ou d'argent pour ses thésards et chercheurs...
100% d'accord là-dessus. La République des limonadiers qui semblent convenir aux deux côtés de l'hémicycle parlementaire (oui, oui, je sais bien qu'un hémicycle n'a pas de côtés, mais on se comprend...) me laisse perplexe.

5)
bach_addict a écrit :réalisations passées que nous devons à la génération de mieuvotar d'ailleurs...
C'est trop d'honneur ! 8)

6)
bach_addict a écrit : je suis globalement d'accord avec votre post bonusmalus
P.... !!!! Pas mécontent de mon tour de force, moi :mrgreen:
Bonusmalus
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par Bonusmalus »

mieuvotar a écrit :
Bonusmalus a écrit :Ce qui a fait l'excellence française (Ariane, Airbus),
bach_addict a écrit :oui nous sommes de bons techniciens et nous avons fait l'Airbus, la fusée Ariane,
Euh, les gars... je vous renvoie à l'histoire d'Airbus, d'Ariane et de l'ESA ! Soyons sérieux, ce sont sont en rien des "réalisations franco-françaises", mais des réussites communes à plusieurs partenaires européens. La France y a joué un rôle certain, mais les Allemands, les Britanniques et d'autres encore tout autant. Je sais que l'humilité n'est pas notre fort, l'arrogance le serait plutôt, mais là, ça frise la malhonnêteté.
Airbus est un projet français qui s'appelait à l'origine aérobus (ce qui ne sonne ni anglais ni allemand, convenons-en). C'est la France qui a eu la part la plus importante en terme de technologie à l'initiation du projet, les Anglais et les Allemands apportant davantage du pognon pour caricaturer. En dehors de cela, c'est un projet international et non européen

Je copie-colle ceci, piqué sur le blog d'un mec, inspecteur des finances, sorti 2ème de l'ENA, qui a été directeur de l'intelligence économique à Bercy et qui parle assez clair:

Depuis les origines, Airbus a été conçu comme une coopération internationale. Elle n'a jamais eu le moindre rapport, ni de près ni de loin, avec la prétendue « construction européenne ».

La Commission européenne, le Parlement européen, la Banque Centrale Européenne, les Conseils européens Tartemuche et les Comités européens Barbemolle en ont été fort heureusement tenus, fermement et totalement, à l'écart.

Airbus est resté le fruit d'une coopération entre des États et des entreprises, sans considération de leur appartenance géographique : certains sont situés en Europe, d'autres en Asie ou en Amérique, tandis que des États ou des entreprises de la CEE, devenue UE, en ont toujours été exclus.

Par exemple, 14 des 27 États membres de l’Union européenne (soit plus de la moitié) ne jouent pas le moindre rôle dans la construction du super gros-porteur A-380 et n'ont aucune entreprise qui y participe (Portugal, Hongrie, Chypre, Irlande, Bulgarie, Roumanie, Grèce, Danemark, Luxembourg, Lettonie, Estonie, Lituanie, Slovaquie, Malte) ; en revanche, le Japon, la Chine, le Canada, la Malaisie, la Corée du sud, l'Australie et le Mexique y réalisent des pièces essentielles, tandis que les États-Unis, avec une part de fabrication pouvant aller jusqu'à 38% de la totalité de l'appareil, sont le premier pays fabricant de l'A-380.



Pour en revenir à la formation, j'entends dire de plus en plus par des profs, y compris de prépa, qu'il y a peut-être une bonne fenêtre de tir à la fac en ce moment car elle est totalement désertée puisqu'elle fait peur selon l'adage: "en dehors des grandes écoles, point de salut". Pour des élèves sérieux, il y a là la possibilité de se frayer un bon chemin.
Bonusmalus
mieuvotar

Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par mieuvotar »

Je poste ceci pour rétablir une perspective plus fidèle de l'histoire aéronautique européenne et j'arrête de polluer (bien normal en ces temps écolos) le fil de Fab, avec des considérations bien loin de nos amours pianistiques communes à toutes et tous...
J'invite néanmoins Bonusmalus à relire ce que j'ai mis en gras.

"Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, l'industrie aéronautique mondiale est dominée par les États-Unis. Douglas, Boeing et Lockheed ont bénéficié de l’important effort de guerre américain entre 1939 et 1945 et ont produit une grande quantité d'appareils militaires quadrimoteurs à pistons dont les versions civiles passagers (DC-6, Boeing 377, Constellation, etc.) connaissent un grand succès commercial. L’arrivée des turboréacteurs lance l'ère des avions à réaction et les plus récents appareils (DC-8, Boeing 707, Boeing 720) dominent le marché aérien. En Europe, les infrastructures de l'industrie aéronautique ont été en partie détruits pendant la guerre [4] mais la production reprend vite et les premiers appareils équipés de turboréacteurs (Caravelle de Sud-Aviation, Trident de Hawker-Siddeley, VC10 de Vickers, BAC 1-11 de British Aircraft Corporation, etc) sortent dans les années 1950. Ils ne rencontrent cependant pas le même succès que leurs concurrents américains, se vendent beaucoup moins et ne parviennent pas à percer le marché des États-Unis[5].

Caravelle de Sud-AviationDans les années 1960, le transport aérien de masse est en pleine expansion et une étude de la FAA prévoit un triplement du trafic entre entre 1965 et 1971 pour un marché qui s'élève à 1 610 appareils[6]. Au salon du Bourget de 1965, les principales compagnies aériennes européennes mènent des discussions informelles sur leurs besoins en courts- et moyens-courriers nécessaires pour absorber la croissance du trafic[7]. Les constructeurs américains se lancent dans la réalisation de gros-porteurs (Lockheed L-1011, Boeing 747, etc) mais, afin d'éviter une concurrence frontale, les européens s'intéressent à un marché différent, celui des courts-courriers de 200 places plus adaptés aux liaisons courtes mais denses rencontrées en Europe, et cherchent à développer l'idée des « airbus » (« bus des airs »)[7].

Des rencontres entre les principaux acteurs du transport aériens se suivent et les constructeurs européens ont tous leurs propres projets : Galion pour Sud-Aviation, le successeur du BAC 1-11 pour British Aircraft Corporation, une version allongée du Trident pour Hawker-Siddeley, etc. Hawker-Siddeley mène également des études avec Nord-Aviation et Breguet sur un nouveau gros-porteur, le « HBN 100 » (intiales de Hawker, Breguet et Nord), un appareil au fuselage circulaire de 20 pieds de diamètre, similaire à celui du 747 de Boeing[8],[9],[10]. Des industriels allemands, voyant une opportunité de relancer leur production industrielle nationale, lancent eux-aussi un groupe d'étude regroupant 5 constructeurs (Dornier, Hamburger Flugzeugbau, Messerschmitt-Bölkow, Siebelwerke-ATG et VFW). Le Studientgruppe Airbus qui utilise le nom « Airbus » de façon officielle étudie la possibilité de participer à une collaboration internationale mais aucun de ces projets ne rivalise avec les appareils américains[11]. British European Airways réunit alors 8 compagnies aériennes européennes en octobre 1965 lors d'un symposium consacré au marché de l'« Airbus ». Il en ressort un projet franco-britannique d'appareil de 200 à 225 passagers avec une autonomie de 810 miles nautiques pour un coût de revient de 20 à 30 % moins cher que le 727-200[8],[12].

En 1965, les allemands transforment leur groupe d'étude en une structure plus organisée et coordonnée, le Arbeitsgemeinschaft Airbus qui vise au développement d'un gros-porteur quadriréacteur en collaboration avec d'autres partenaires européens[13]. Au début de l’année 1966, Sud-Aviation et Dassault discutent aussi sur un projet de gros-porteur biréacteur concurrent du HBN-100. Face à cette recrue d’intérêt, les gouvernement allemands, britanniques et français s'entendent pour désigner une seule entreprise nationale pour les représenter (Arbeitsgemeinschaft Airbus pour l’Allemagne, Hawker-Siddeley pour le Royaume-Uni et Sud-Aviation pour la France). Le projet HBN-100 est officiellement choisi et une demande de financement est faite auprès des 3 gouvernements le 15 octobre 1966. Pour la première, le projet est présenté sous le nom d'« Airbus A300 ».

Début 1967, la taille de l'A300 est sensiblement revue à la hausse, en partie pour des questions de prestige, bien qu'aucune compagnie aérienne européenne ne voit le besoin d'une telle capacité dans un avenir immédiat[14]. Français et Britanniques se mettent d'accord pour attribuer la gestion des études à la France, à la condition que Rolls-Royce soit le fournisseur des moteurs. En mai 1967, un projet plus élaboré, d'une capacité de 300 passagers, est présenté et le coût en recherche et développement est évalué à 190 millions de Livres, pris en charge à 37,5 % par le Royaume-Uni, 37,5 % par la France et 25 % par l'Allemagne[15]. Les estimations prévoient un marché potentiel de 250 appareils et le 25 juillet 1967, le projet d'accord est officiellement signé afin de « renforcer la coopération européenne dans le domaine de la technologie aérospatiale ». Un mémorandum d'entente sur le lancement de la première phase d'étude de l'A300 est signé à Londres en septembre 1967[16]. Il prévoit que les plans définitifs soient arrêtés en juin 1968 et que le prototype ne soit construit qu'à la condition que les commandes atteignent 75 exemplaires[17]."
Bonusmalus
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par Bonusmalus »

Ok, je prends sur la partie origine. C'est tiré d'où?
Il faudra que je retrouve ce que j'avais lu dans un bouquin sur aerobus. Mon problème est que je ne me souviens plus où. On est néanmoins bien d'accord que l'UE n'a rien à voir avec tout ça puisque c'est antérieur et que désormais c'est un projet totalement international.
Bonusmalus
mieuvotar

Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par mieuvotar »

Je n'ai pas parlé d'UE. J'ai parlé d'Europe... Il n'y a pas forcément de superposition entre l'entité géographique et la structure politique.
Source: Wikipédia.
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bach_addict
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par bach_addict »

Hachino a écrit :on travaille avec un cas particulier qu'on a moyen de connaître, pas un taupin moyen. Et détrompe-toi, pour avoir un paternel informaticien, on trouve du boulot sans tarder. En SSII ou chez un client final, au choix. :D
je n'en doute pas. maintenant est ce que travailler en SSII est un but ultime, ça je me permets d'en douter, pour connaître un peu le milieu et les taux de marge appliqués sur le dos du prestataire. Chez le client final, si on est "pur" informaticien, ça peut vouloir dire qu'on n'interviendra pas sur les parties les plus intéressantes du logiciel. Exemple dans l'aéronautique, l'énergie, ou la finance, un pur informaticien sera parfois / souvent confiné à des couches du système très techniques et fera plus le travail d'un technicien que d'un ingénieur.
Après si on travaille pour Google, Apple, FB, etc je suis d'accord qu'un "pur" informaticien a moyen de vraiment s'amuser et d'être au coeur de la partie...mais c'est un domaine plus restreint et d'ici à ce que Fab arrive sur le marché du travail la donne peut changer radicalement (ceux qui se ruaient sur l'INT à l'époque de la bulle télécom ont du gérer un environnement télécom complètement explosé au moment de leur arrivée sur le marché du travail).
Donc les certitudes qu'on peut avoir à 17 ans sur ce que l'on veut faire après, c'est bien, mais il faut aussi admettre que l'environnement économique est très changeant et peut remettre en cause des plans de carrières, parfois de manière douloureuse, si on ne s'est pas ménagé suffisamment de portes de sorties...
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fab_74
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par fab_74 »

Je sais que je veux travailler dans l'info, après je sais pas trop quelle branche encore. J'adore la programmation, mais peut-être les réseaux vont me plaire, il faut voir !
C'est pour ça qu'une prépa m'intéresse, il y a un vaste choix : Ensimag, les Telecom, N7...
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fab_74
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par fab_74 »

Mais bon mon gros problème c'est la physique... Premier DS de Terminale, un minable 12/20. Donc avant d'avancer sur le programme de sup en maths, va bien falloir que je bosse la physique... :(
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bach_addict
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par bach_addict »

ouais c'est clair...C'est pas avec des 12/20 que tu peux envisager sereinement une prépa...au boulot mec on peut te donner des conseils mais pas bosser à ta place :wink:
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Val
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par Val »

Je déterre le sujet, parce que cela m'intéresse vivement : comment un étudiant vit-il sa vie ?


Fab, tu arrives à gérer les deux, encore aujourd'hui ? Si oui, à quel échelle ? Et, as-tu le temps de faire d'autres activités à côté ?

Merci :)
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fab_74
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Re: Prépas grandes écoles et piano

Message par fab_74 »

L'étudiant vit mal sa vie de taupin, car l'étudiant déteste la prépa, et n'y arrive absolument, et n'a plus aucune motivation, du coup il a du temps pour faire du piano....
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