La partition....tout est sur la partition.

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hororach
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Re: La partition....tout est sur la partition.

Message par hororach »

S'il est vrai que l'on aime avec le coeur et pas la tête...

Pourquoi ne pas jouer avec notre coeur du piano.. une partition pour l'auteur c'est peut-être juste un aide-mémoire pour ne pas oublier la pièce et pouvoir la rejouer..j'aimerais bien entendre Beethoven qui faisait beaucoup de brouillons.... sur ce sujet :P
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Kreisler
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Re: La partition....tout est sur la partition.

Message par Kreisler »

hororach a écrit :Dans cette valse on voit bien où s'arrête la partition et où commence l'interprétation...

un vrai chef-d'oeuvre...qui date de 1924.
http://www.youtube.com/watch?v=D94sEiFF3gQ
Attention, c'est le pianiste Jean MICAULT qui est né en 1924, pas l'enregistrement!
Gracou
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Re: La partition....tout est sur la partition.

Message par Gracou »

Il a peut-être commencé très jeune! :mrgreen:
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
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hororach
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Re: La partition....tout est sur la partition.

Message par hororach »

Gracou a écrit :Il a peut-être commencé très jeune! :mrgreen:

:mrgreen:
nox
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Re: La partition....tout est sur la partition.

Message par nox »

hororach a écrit :S'il est vrai que l'on aime avec le coeur et pas la tête...

Pourquoi ne pas jouer avec notre coeur du piano.. une partition pour l'auteur c'est peut-être juste un aide-mémoire pour ne pas oublier la pièce et pouvoir la rejouer..j'aimerais bien entendre Beethoven qui faisait beaucoup de brouillons.... sur ce sujet :P
Si tu lis quelques biographies de compositeur, tu verras que pour beaucoup la partition est sacrée, et ils en demandent le respect absolu.
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hororach
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Re: La partition....tout est sur la partition.

Message par hororach »

Je suis d'accord avec toi Nox, mais L'oeuvre devient public. Quand Jacques Brel a enregistré "Ne me quitte pas" il n'a pas pensé qu'un jour
un homme ivre , dans un club Med aux Bahamas allait Massacrer sa chanson. Les compositeurs donnent où vendent leurs oeuvres à un éditeur
qui la rend public, ni les compositeurs, ni les institutions et ni les professeurs n'ont le contrôle de la facon dont le peuple va jour la pièce. :roll:

Le compositeur donne l'instruction..et les professeur l'enseigne...et l'éleve joue...l'autodidacte essaie de comprendre et de jouer et ainsi va la vie.
il existe plusieurs versions de type "Musique de relaxation" de la moonlight sonata. Joué aux syntnétiseurs avec effets spéciaux pour aider à dormir
tout ce qui reste de la musique de Beethoven c'est le thème. Qui sait un jour cette version se retrouvera dans un film populaire et deviendra pour le grand public qui ne connait pas la version Classique, simplement parce qu'ils ne s'interessent pas à la musique Classique ancienne, une référence pour la musique de Beethoven.
nox
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Re: La partition....tout est sur la partition.

Message par nox »

On ne va pas dire "bon tant que le compositeur est vivant on respecte la partition et une fois qu'il meurt c'est fiesta !"

Oui les gens sont libres de faire ce qu'ils veulent, mais ça n'est pas pour ça qu'on doit les approuver et les imiter. Certains n'ont pas conscience de l'importance de la partition et se permettent tout et n'importe quoi, tant pis pour eux. Mais on ne me fera jamais dire qu'ils ont raison.

Donc non, "jouer avec son coeur" ça n'est pas suffisant, la partition n'est pas qu'un "aide-mémoire", même si d'autres l'utilisent en ce sens.
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sanne
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Re: La partition....tout est sur la partition.

Message par sanne »

Dans le fil sur la 3ème Ballade de Chopin, il y a un lien vers une interpretation de Rachmaninoff de cet oeuvre (http://www.youtube.com/watch?v=zl-HM_38YYg).

Les commentaires m'ont pensé à ce fil. Je vous les marque:



Thank you for this gem! Not because the name of player is Rachmaninoff, but because almost noone can play like this anymore. If someone tried in competition, they will be gone in first round. But mostly, I love the titanic sound. I cannot hear this kind of sound from a single living pianist, no not one. I have never heard it. I think the last well-known pianist to have it was Gilels. With his death and later Horowitz's ended the golden age of piano I feel
.
himitsunosallychan.



himitsunosallychan - you say, "If someone tried in competition, they will be gone in first round." Right on! And that's exactly what's wrong with much of contemporary classical music. Why could Rachmaninoff play like this? Because he was a composer himself. He encountered Chopin as a colleague. Today's "urtext" worship is largely a feeble substitute for musicians' lost creativity, a crutch for their insecurities, leading to the familiar sterility and conformism.
123mortimer456


exactly, i totally agree with you. in today's culture, we place the composers on a shrine as "gods,", and the score as the "bible." we don't regard the score as an unfinished process, and are afraid to do anything creative. pollini is the best example.
ugolinoandhissons en réponse à : 123mortimer456



Liszt called it the Pontious Pilate offense, washing your hands of a piece by adhering directly to the text.
Gargantupimp en réponse à : 123mortimer456


J'ai vérifié cette référence vers Liszt: ...

NOTES ON INTERPRETATION

Speaking on interpretation, Liszt sometimes referred to what he considered to be the " Pontius Pilate offence " in art. In other words, he rejected those musicians who ritually washed their hands of the works they played, who claimed it sufficient to let the notes 'speak for themselves,' and who sacrificed emotional involvement on the high altar of 'objectivity.' Music being an invitation to sympathy, there was nothing more deleterious to Liszt than the classical (today modernist) cult of anonymity. He often remarked that notation proved inadequate to the task of transcribing all the variegated shades of human emotion and poetry he demanded from music . For instance, on several occasions he explicitly recommended tempo modifications when not otherwise indicated in the score : " I don't play according to the measure … music must not be subject to a uniform balance ; it must be kindled or slowed down with judgement and according to the meaning it carries. " And again : " a metronomical performance is certainly tiresome and nonsensical ; time and rhythm must be (adapted to) and identified with the melody, the harmony, the accent, and the poetry… But how indicate all this? I shudder at the thought of it. " This advice doubtlessly would have applied to the works for cello and piano, in which Liszt often aspires to recreate the spirit of spontaneous improvisation. Aware of these practices, as of the widespread use of portamenti (or audible slides) by nineteenth-century string players, the artist may add them to his intepretative reservoir, from which the creative imagination intuitively draws. At the least, this understanding may help to dispel some stylistic automatisms in performance and the need to adhere to them, simply because they are 'of our time.' This said, and however enticing Wellsian fantasies of time-travel may be, insight into historical styles--as well as the use of original instruments--are not so much a vehicle for reconstructing an ultimately unattainable past, as one means among many of defamiliarizing us with the work we thought we knew, and creating it afresh.

http://www.pianistericlevan.com/pages/2622

(Désolée pour les textes en anglais; je n'ai pas trouvé le texte sur Liszt en français...)
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sanne
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Re: La partition....tout est sur la partition.

Message par sanne »

....suite

Un autre texte qui dit que Liszt attachait moins d'importance à la fidélité à la partition qu'à la necessité de transmettre l'intention du compositeur:

Liszt taught throughout his life, and it's fascinating to note that while he was capable of being fastidious regarding the interpretation of a printed page, he didn't insist on achieving a sonic surface that represented the score. Consistently his emphasis was upon communicating the intention that he thought the score represented in human terms.
The meaning of the music was paramount, and to fail at communicating this to the listener was the ultimate failure. He called a correct interpretation of the score with little conviction or persuasiveness the "Pontius Pilate offense", an allusion to the Roman prelate who "washed his hands" of any culpability in the crucifixion of Christ. Pilate had followed the letter of the law, but missed the spiritual point of his actions. Thus, fidelity to the score was not the primary consideration of an artist.
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jean-séb
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Re: La partition....tout est sur la partition.

Message par jean-séb »

C'est sûr, mais on a déjà raconté sur ce forum comment il s'était fait remonter les bretelles par Chopin un jour que le virtuose avait "interprété" à sa manière (c'est-à-dire avec enjolivures et fioritures) une œuvre du Polonais.
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sanne
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Re: La partition....tout est sur la partition.

Message par sanne »

jean-séb a écrit :C'est sûr, mais on a déjà raconté sur ce forum comment il s'était fait remonter les bretelles par Chopin un jour que le virtuose avait "interprété" à sa manière (c'est-à-dire avec enjolivures et fioritures) une œuvre du Polonais.
Ah bon, j'ai du raté ça. :D

Mais, de toute façon, on peut penser que chaque compositeur voit la partition de son oeuvre différement.
Pour certains, la partition est intouchable, pour d'autres non.

Dans un forum de guitar classique, j'ai lu ça:

Seulement une partition, ce n'est pas qu'un catalogue de croches, de noires ou de blanches. C'est un tempo aussi, comme vous le dites. Ce sont des hauteurs, là-dessus il n'y a pas trop de doutes non plus. Ce sont aussi des timbres, des intensités, des accents, des retenues, des accélérations, des points d'orgue ; et c'est aussi tout un ensemble de choses qui ne sont pas écrites, pour la bonne et simple raison que "savoir lire" suppose déjà une culture, que la partition n'est pas dans l'obligation de restituer.
Alors, jouer exactement ce qui est écrit, ça serait envisageable si la partition donnait d'elle-même une idée exacte du résultat. Et ça c'est une question tout à fait relative. L'idée qui est la vôtre, de jouer exactement ce qui est écrit sur la partition, est une conception romantique du XIXème siècle, qui part du principe que la partition est une oeuvre finie. Or en musique, les choses évoluent. En musique ancienne, disons baroque par exemple, la partition n'est pas considérée du tout comme une oeuvre finie, mais comme une esquisse qu'il appartient à l'interprète de compléter, à l'aide de sa culture musicale, de son talent et... de son goût. Alors prenez une Sarabande de Sylvius Leopold Weiss : vous y verrez des croches. Mais au risque de vous faire "peur", on ne jouera pas des croches, on jouera plutôt des notes par deux inégalisées (croche pointée - double ou inversement suivant le cas).


http://www.guitareclassiquedelcamp.com/ ... 6&start=30
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