D'où il résulte par exemple qu'une seconde est moins agréable à l'oreille qu'une quinte. C'est en partant de ces principes que la musique (classique occidentale pour les puristes à l'affût) s'est construite implicitement. Ce n'est que récemment avec l'art contemporain qu'elle a décidé de s'en affranchir et de ne plus se soucier que "ça sonne bien".La théorie de la consonance fut étudiée au XIXe siècle par le physicien Hermann Ludwig von Helmholtz à partir du phénomène de résonance. Helmholtz utilisait des sphères creuses (appelées depuis résonateurs d'Helmholtz) munies de deux cols courts tubulaires diamétralement opposés. Lorsque le son contenait un harmonique de fréquence égale à la fréquence de résonance de la cavité du résonateur (ou voisine de celle-ci), cet harmonique était amplifié, ce qui permettait de l'isoler. Grâce à une série de résonateurs de ce type, Helmholtz put déterminer l'intensité des harmoniques d'un son naturel. Dans sa Théorie physiologique de la musique, Helmholtz développa l'idée que la consonance d'un intervalle était d'autant plus grande que les battements entre harmoniques proches l'une de l'autre étaient peu rapides.
On peut définir la consonance par l'état dans lequel la sonorité d'un intervalle musical montre le moindre trouble, ou encore le minimum d'effet sonore — état de pureté acoustique. Il est facile de constater que cet état ne peut être atteint que lorsque les deux sons sont dans un rapport simple de fréquences. Par exemple, si le rapport entre les vibrations de deux sons est de 3 à 2 (soit 3/2), on entendra une quinte ; si le rapport est de 5 à 4 (soit 5/4), ce sera une tierce ; etc. Si ce rapport n'est pas très exactement précis, des perturbations se produiront dans la sonorité, et la sensation de perdre cette pureté acoustique, qui est un phénomène acoustique remarquable, sera vive.
Attention, je ne fais pas de jugement de valeur. J'ai défendu l'art contemporain dans un autre fil, je ne dis pas que c'est moche ou quoique ce soit. Simplement que naturellement notre oreille trouvera Mozart plus agréable que Stockhausen.
Tout ça pour dire je vous le rappelle, que c'est un peu normal de faire étudier un menuet de Mozart plutôt qu'une pièce de Boulez ou Berio à un gosse de 10 ans...
Mais je ne parlais pas d'art ! Je parlais de sons uniquement. Quant au terme "supériorité naturelle et scientifique" je ne pense pas l'avoir employé, puisque encore une fois il n'est pas question de montrer que Mozart est artistiquement supérieur à Boulez ou quoique ce soit d'autre, mais simplement que notre oreille s'y accoutume plus facilement.Lavie a écrit :Cette réalité de l'effet de tel ou tel musique existe, mais ça n'a rien à voir avec l'art. D'ailleurs, les plantes ne feront pas de différence entre Mozart ou de la musique d'ascenseur. Un enfant peut préférer le rouge de tel tableau de Picasso aux couleurs sombre d'un Goya... c'est peut-être "naturel", mais ça ne dit rien du tout sur une supposé "supériorité naturelle et scientifique"...