Parce que l'artiste crée, c'est le geste premier. Tout ce qui vient par la suite n'a rien à voir avec l'art. Que l'artiste par la suite soit friand de succès (Picasso), où qu'il crée pour mettre ça dans un tiroir (Kafka), la création elle est terminée. Que la création soit jugée bonne ou mauvaise par la critique de l'époque (du vrai "art" ou du faux "art), ça reste une création. Que ça soit Schönberg ou Maurice Chevalier l'auteur, le succès populaire sera différent et tu auras toujours des gens pour dire que l'un ou l'autre est nul ou sublime.
Ensuite, que la création soit qualifiée "d'Art" avec un grand A, c'est une question d'époque et de culture. C'est juste un mot pas très précis qu'on use un peu à sa guise. Vouloir en établir les "frontières", vouloir séparer le "bon art" du "mauvais art", c'est non seulement sans logique possible, mais c'est aussi dangereux... on peut penser à l'exemple de la révolution culturelle chinoise, ou tout autre régime politique qui pense pouvoir définir l'art qui a le "droit" d'exister... d'ailleurs Schönberg est lui-même une victime de ce genre de catégorisation.... "membre d'un courant artistique que le régime nazi considérait comme "dégénéré", Schönberg est contraint de fuir son pays".
"Le piano numérique vient du piano acoustique, et mène à lui..." DFU