J'avais la pêche ce matin, en travaillant ma guitare, étant moins bon à cet instrument qu'au piano, je retrouve en fait (plus ou moins..) des sensations que j'avais au piano il y a bien longtemps.
En plus, il me semble que le travail du son est beaucoup plus approfondi à la guitare, ce qui oblige à pousser le travail de détail beaucoup plus loin, de répéter les passages beaucoup plus de fois pour y arriver...
Bref, j'ai ressenti un déclic, après avoir travaillé un morceau depuis plusieurs années (c'est pas le 1er déclic, mais je trouve celui-là intéressant): au cours des progrès que l'on ressent à force de travailler une difficulté quelconque, on reçoit en même temps de multiples sensations et impressions, qu'il faut "traverser", sans les rejeter, mais sans s'y arrêter non-plus, pour ne pas perdre le fil de son travail.
par contre lorsque ces impressions sont celles d'un vrai progrès, il faut les accepter, les faire siennes, et se reconnaitre comme meilleur....
Mais comment être sûr qu'elles ne sont pas fausses, abusives, trompeuses?....
Car avant d'être le signe d'un vrai progrès , elles signifient une évolution où l'on se trouve dans une certaine instabilité pas forcément confortable (j'ai le sentiment que je m'exprime très mal, mais tant pis, j'essaierai plus tard de clarifier..


En fait, la clé, me semble-t-il, consiste à rester à mi-chemin entre les 2 pôles: ceux de mon titre.
On n'y arrive jamais totalement, mais on n'est jamais non-plus totalement dans l'échec.
Ainsi, lorsqu'on sent que notre travail porte ses fruits, on passe plus facilement dans la position du succès, que si on ne reconnaissait pas l'efficacité de son travail, parce qu'on ne la ressentait pas vraiment. IL FAUT Y CROIRE (un peu) MEME SI ON N'A PAS L'IMPRESSION QUE CA MARCHE!...
edit: mais en fait, la difficulté parfois, c'est de continuer à y croire, même quand ça commence à marcher: il faut se forcer (un peu): un peu comme disait Blaise Pascal, pour devenir croyant, il suffit de joindre tous les jours ses mains en signe de prière, et je crois vraiment que ça marche.
Mais si on reste dans cette position intermédiaire, où on ne croit jamais complètement qu'on n'y arrive pas, on réussit plus facilement à "supporter" les succès..
Il faut douter du pire et croire que le meilleur n'est pas impossible...