J'imagine qu'on peut aussi faire la conversation sans conjuguer les verbes et sans décliner, en français ou en allemand
C'est vrai que si on prend en compte le fait que ne pas respecter les tons permet de se faire comprendre dans une certaine mesure, le chinois paraît d'un abord facile !
Du fait que c'est une langue à morphologie pauvre, le seul moyen grammatical restant est la juxtaposition (parfois de façon presque agglutinante) et l'ordre des mots (important grammaticalement), d'où l'usage de prépositions et d'adverbes, à défaut des déclinaisons/accords/conjugaisons.
Pour marquer le temps passé, on peut employer 2 particules adverbiales : "le" et "guo", qui ont des valeurs aspectuelles différentes, qu'on utilise par exemple pour dire "il est venu" (il vient d'arriver et il est encore là), et "il est venu" (il est passé te voir mais est reparti), que les Français n'arrivent pas à distinguer au début.
Voici quelques exemples de parallèles avec l'anglais que j'ai constaté avec mon niveau de frandarin

:
- "phrasal verbs" : regarde comment on traduit "to jot down" (on retrouve le même "down" en chinois

), "to pace up and down the room".
- les structures résultatives : "he starved to death"
- le "middle voice" (en plus des voix passives et actives, on l'a peut-être en français, je ne sais plus) : du type "this book reads well"/ce livre se lit facilement (ce n'est pas le livre qui lit quelque chose

) et en chinois par ex: "fàn zuo hao le"/le repas est prêt (ce n'est pas le repas qui a préparé quelque chose)