Hey-J a écrit : dim. 21 mai, 2023 11:36
Et bien pour ma part j'ai assisté à un récital d'Alexandre Tharaud mardi 16 mai au carré du Perche de Mortagne au perche.
Merci pour ce beau récit et content que tu aies vécu une soirée magique.
Je te remercie Nick . Et avant hier (le 24 Juin) même salle Claire Marie Le Guay qui nous a joué Liszt et Scriabine et Wagner. 2 concerts de piano en 2 mois ca y est je suis lancé Par contre contrairement à Alexandre Tharaud pour qui la salle était complète et bien là il n'y avait que la moitié de la salle en public. Ca m'a quelque peu rendu mal à l'aise pour l'artiste. Je me demande ce que doit ressentir un artiste quand de la scène il voit ce spectacle Et malgré tout il faut donner, donner, donner + 2 rappels. Merci à elle de nous avoir fait partager un bon moment.
Hey-J a écrit : lun. 26 juin, 2023 18:47
...il n'y avait que la moitié de la salle en public. Ca m'a quelque peu rendu mal à l'aise pour l'artiste....
J'ai vu ça il y a quelques mois avec l'excellent Abdel Rahman El Bacha. 100 personnes salle Gaveau, dans une salle qui peut en accueillir 10 fois plus. Il y avait des grêves, mais c'était quand même embarrassant.
Hey-J a écrit : lun. 26 juin, 2023 18:47
...il n'y avait que la moitié de la salle en public. Ca m'a quelque peu rendu mal à l'aise pour l'artiste....
J'ai vu ça il y a quelques mois avec l'excellent Abdel Rahman El Bacha. 100 personnes salle Gaveau, dans une salle qui peut en accueillir 10 fois plus. Il y avait des grêves, mais c'était quand même embarrassant.
Je comprends. En plus je ne sais comment ca fonctionne mais l'artiste doit très certainement négocier un cachet et donc il ne perd rien (même ci ce doit être décevant). Et pour la salle qui accueille elle doit certainement y être de sa poche ce qui fait que pour les futurs programmations ils doivent y réfléchir à deux fois et résultat nous risquons de moins en moins d'avoir de chance de revoir des pianistes. De plus les subventions doivent ce faire de plus en plus rare. Bref ............ Au revoir et bonne continuation.
Si ca peut vous intéresser, nous avons prévu d'y aller ce week-end,
Dimanche 28 Janvier 18h
Concert : Alexandra Bartfeld
Genre : Orgue
Lieu : Église Saint-Pierre de Montmartre, Paris 18e
Église Saint-Pierre de Montmartre
Adresse : 2 rue du Mont-Cenis 75018 Paris 18e
sixte sept a écrit : mer. 24 janv., 2024 10:14
Récital Schubert mardi prochain à Dijon
J'ai loupé ce fil. Mais si tu as des infos pour des récitals de piano autour/à de Dijon (j'habite à 1h15) je serais intéressée. Merci beaucoup d'avance.
Superbe concert d'Irakly Avaliani auquel j'assistais il y a deux jours.
J'avais connu ce pianiste en 2018 lors d'un concert donné lors du Festival des pianos de l'été dans le Logis de Chaligny en Vendée. J'avais été estomaqué !
Et cela m'a encore fait cet effet "coup de poing" lors de ce nouveau concert à la Salle Cortot. Pianiste singulier, avec une histoire tout aussi singulière (j'y reviendrai plus bas), Irakly possède une signature si originale dans toutes ses interprétations, un son à nul autre pareil, un toucher incroyable (j'y reviendrai), une amplitude folle dans l'échelle de ses dynamiques, capable de vous faire par exemple entendre des pppp (je n'avais jamais entendu cela) !, maîtrise incroyable des harmoniques et des battements.
Tout d'abord, ici un petit extrait du concert, avec deux pièces de Brahms (Intermezzo en la mineur, et Capriccio en do majeur) :
Le programme prévu à la base était le suivant :
Wolfgang Amadeus Mozart (1756 - 1791) - Sonate en Do majeur, KV 330:
1. Capriccio Fa dièse mineur. Un poco agitato.
2. Capriccio Si mineur. Allegretto non troppo.
3. Intermezzo La bémol majeur. Grazioso.
4. Intermezzo Si bémol majeur. Allegretto grazioso.
5. Capriccio Do dièse mineur. Agitato, ma non troppo presto.
6. Intermezzo La majeur. Andante con moto.
7. Intermezzo La mineur. Moderato semplice.
8. Capriccio Do majeur. Grazioso et un poco vivace.
1. Allegro moderato
2. Allegretto
3. Tempo di valzer lentissimo
4. Vivace
Voilà, le concert va commencer, mais avant de jouer, Irakly explique qu'il a décidé de changer son programme, l'ayant expérimenté la veille dans une autre ville. Il a alors constaté que la sonate de Mozart ne se mariait pas vraiment avec la tonalité complète qu'il voulait insuffler à ce concert et préférait jouer à la place la Fantaisie chromatique et fugue en ré min (BWV 903) de Bach. Un véritable choc pour moi, tout comme lorsque je l'avais déjà entendu la jouer il y a six ans de cela au Festival des pianos de l'été.
Je ne résiste pas ici à vous la faire écouter ici (Issue de son CD dédié à Bach)
En résumé, un concert magistral, avec en rappel les Impromptus D 935 (opus 142), no 3, en si bémol majeur, andante.
que l'on peut écouter ici, issu de l'un de ses CD consacré à Schubert :
Irakly Avaliani : une histoire singulière
J'en profite aussi pour vous signaler cet ouvrage, que je suis en train de dévorer :
Le livre retrace le parcours original et passionnant, mais souvent sinistre, à travers une URSS en déclin, de ce pianiste géorgien, de la période soviétique, installé en France après la chute du Mur de Berlin.
Une vision, mal connue, de la formation musicale et de la vie difficile d'un concertiste (né en janvier 1950 à Tbilissi) sous un régime politique mettant hypocritement, au premier plan, "l'éducation des masses", comme moyen de propagande. Ainsi, pour un artiste, la carrière était un mot dénué de sens. L'agence de concerts d'Irakly Avaliani réglait entièrement l'activité et donc la vie quotidienne de son "employé" : prestations incessantes, dans tout l'immense territoire de l'URSS, certes dans les salles les plus prestigieuses, mais par ailleurs, interventions saugrenues dans des usines, écoles, maisons de retraite, prisons et autres lieux improbables.
Tribulations que seuls un caractère bien trempé et une capacité d'adaptation étonnante lui permirent de supporter, en sauvegardant la qualité de son art musical.
Dans ce livre, on y apprend notamment qu'Irakly, grâce à l'une de ses professeurs de piano, a pu à une époque revoir toute l'approche de son toucher, étant alors initié par Ethéry Djakeli à l'enseignement de la méthode de la compositrice et pianiste Marie Jaëll (qui a été une élève de Litz). "Devant Ethery, je jouai, avec beaucoup de brio, le 3ème Klavierstücke de Schoenberg. Elle se mit alors au piano et, tout en parlant, me montra la première phrase de la main gauche. C’est à ce moment précis que ma vie changea (...) j’ai senti un véritable choc émotionnel en découvrant une autre conception de la musique qui m’était inconnue jusqu’à présent" (Irakly Avaliani)
J'ai eu la chance, avant le concert, de pouvoir discuter longuement avec Noémie Ochoa, élève d'Irakly, initiée aussi par ce dernier à cet enseignement qui l'a transformée. Elle en témoigne dans son ouvrage "Marie Jaëll - Le toucher pianistique" (dont je rendrai plus amplement compte prochainement).
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L'autrice explique que si, au piano, un beau toucher est parfois considéré comme un don inné qu'on ne saurait acquérir, Marie Joëll en a fait un art dont l'apprentissage est possible. Noémie explore alors les expériences, les rencontres et les découvertes qui ont jalonné la vie de la musicienne et lui ont permis d'élaborer une méthode unique.
L'enseignement de Marie Jaëll offre au pianiste l'opportunité de réenvisager son rapport à l'instrument par un travail sur la main, les sensations, l'élimination du poids et de la posture, mais également par une approche psychologique et introspective.
Un livre fruit de rencontres, celle de Noémie Ochoa avec les pianistes qui ont pratiqué, à des degrés divers, la méthode Jaëll. Irakly Avaliani, Bertrand Chamayou, Jean-Claude Vanden Eynden évoquent leurs expériences respectives de l’œuvre de Jaëll et de sa vision du piano.
Modifié en dernier par Christof le jeu. 21 mars, 2024 12:22, modifié 3 fois.
Merci pour toutes ces informations Christof, c'est passionnant.
J'ai survolé le livre que tu as mis en lien, ça me laisse un peu dubitatif, mais il est toujours intéressant d'élargir son horizon.
cunilinguist a écrit : mer. 20 mars, 2024 17:45
Merci pour toutes ces informations Christof, c'est passionnant.
J'ai survolé le livre que tu as mis en lien, ça me laisse un peu dubitatif, mais il est toujours intéressant d'élargir son horizon.
Christof a écrit : mer. 20 mars, 2024 18:46
De mon côté, j'ai un peu survolé le livre de Noémie Ochoa, qui me semble très précis et très clair.
J'en reparlerai après lecture approfondie.
Merci pour toutes ses infos. C'est notre ami Alexandre Sorel qui a reçu un Diapason d'Or avec un disque Marie Jaëll.
1997 : Marie Jaëll : Œuvres pour piano (disque Solstice SOCD no 139).
c'est un artiste que j'aime beaucoup, super gentil et extrêmement sensible.
on parlait sur un autre fil de trac et il en a beaucoup malgré tout les concerts qu'il a fait.
les concerts se passent chez lui dans une grange aménagée, et il joue sur un steinway B magnifique.
son répertoire pour la soirée était schumann, scriabine et principalement Chopin avec en final sa Polonaise brillante (qui était époustouflante!)
il organise 2 autres concerts:
le 29 juin 2024 à l'église de Tudeils (mais je crois que ce sera sur un yamaha ,par contre le son dans l'église est magnifique).
le 27 septembre à la collégiale des Andelys (eure)
voilà le concert s'est terminé par un buffet cocktail maison préparé par sa femme (très bon) et nous avons pu échangé et essayé ses 2 magnifiques pianos.
Kissin à la Philharmonie de Luxembourg. Un film et un concert.
3 rappels.
Beethoven Sonate 27.
Chopin nocturne fa dièse mineur
Fantaisie fa mineur
Brahms vier Balladen
Prokofiev sonate n2.
Un jeu prodigieux, musicalité énorme, une perfection.
Mardi dernier j'ai assisté à un concert dans le cadre du
festival"de Bach à Bacchus" à Meursault. C'était
"Le Berliner", (quintette à cordes de l'Orchestre Philharmonique de Berlin
Luiz Felipe Coelho, violon
Romano Tommasini, violon
Wolfgang Talirz, alto
Christoph Heesch, violoncelle
Piotr Ziemnik, contrebasse)
qui proposait du Schubert.
J'avais réservé pensant que ça allait être bondé dans la petite église mais j'ai été surpris de voir les spectateurs prendre encore des billets à l'entrée.
Nous n'étions donc qu'une centaine de vieux à profiter du spectacle...