axolotl a écrit : ven. 06 oct., 2023 16:23
Voici ce qu'on trouve sur wikipedia
En musique, les notes inégales désignent une esthétique d'interprétation adaptée principalement aux œuvres de la période baroque, voire classique, dans laquelle des notes affectées d'une même durée sur la partition, sont en fait exécutées avec des durées différentes, alternativement plus longues et plus courtes que la durée normale.
Cette pratique a prévalu spécialement en France pendant les XVIIe et XVIIIe siècles, mais aussi, de façon moins systématique, dans d'autres pays européens à la même époque. On peut la rapprocher de l'interprétation du jazz au XXe siècle.
donc si c'est WiKi
qui dit ça, il est lu par des millions de personnes dont des musicologues et évidemment des musiciens
qui ne se priveraient pas de corriger s'il fallait jouer le baroque avec une rigueur rythmique "absolue".
Par contre pour Bach oui, je suis partisan de ça, d'une rigueur rythmique absolue. Pour tous ses
morceaux sans exception en respectant
les points d'orgue évidemment et sachant que son œuvre religieuse pour piano est transcrite depuis l'orgue.
Pour ce que je connais de Couperin, idem... rigueur rythmique absolue! Je suis pas spécialiste du baroque donc je ne me hâterais pas de généraliser of course...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Notes_inégales
Jouons français (soit comme au XVIIe et XVIIIe siècles) haha
P.S.
Je vais encore passer pour un dissident ou un trublion je sens
On peut faire un référendum sur cette question puisque notre président lui-même se demande s'il ne faudrait pas relancer la mode des référendums en France
autre citation de Wiki:
Parfois, les notes inégales sont notées comme inégales, par exemple dans certaines œuvres pour clavier de François Couperin, où il utilise un point pour indiquer la note allongée. Ce passage, ainsi que des passages similaires de Rameau (dans sa première Gavotte), montrent clairement que cela signifie appliquer une inégalité encore plus grande aux paires de croches et de seizièmes pointées qu'aux paires de croches, qui sont déjà considérées comme inégales.
C'était la façon de jouer "à la française", donc ça s'applique aussi bien chez Couperin que Rameau. Je n'ai jamais vu par contre ces signes indiquant que l'inégalité est souhaitée. Par contre on trouve le contraire chez Rameau, "notes égales" et "respectez la mesure" notamment
qui en disent long sur
les habitudes de l'époque.
Ce n'a cependant pas sa place partout,
les mouvements rapides ne s'y prêtent pas.
Pour Scarlatti... je ne pense pas que ça s'applique non plus, c'est encore un baroque en termes de dates, mais plus tout à fait en terme de style. La querelle des Anciens et des Modernes, c'est un peu l'opposition entre
les Français et
les Italiens.
C'est l'opposition que Bach montre dans le 2è volume du "Clavierübung" entre le Concerto italien, forme et style moderne annonçant la période classique, et l'Ouverture française
qui est une suite de danses essentiellement (exceptés l'ouverture elle-même et l'écho final), représentant l'ancien monde musical. L'opposition se niche aussi dans
les tonalités... fa majeur éclatant pour le concerto contre si mineur pour l'Ouverture, un écart de triton pas anodin du tout...
Tout ça pour dire qu'à mon avis, Scarlatti demande plutôt à être joué assez carré.