J'ai droit mal pour lui! C'est peu être une position où l'on peut être complètement décontracté! Mais effectivement, faudra le revoir dans 50 ans!Dogane a écrit :Non, son Bach n'est pas nul. Mais je parlais de sa posture
Vous arrive-t-il de vous prendre pour Glenn Gould ?
- Carlinette
- Messages : 36
- Enregistré le : jeu. 24 mai, 2007 14:08
Je ne prends pas pour Gould ! Juré, absolument pas... Mais je n'arrête pas de fredonner en jouant un morceau. C'est pour moi un défaut que j'essaie de corriger. Mais j'ai vraiment du mal. Il me semble qu'en chantonnant, je "couvre" ce que je joue, je l'idéalise en quelque sorte, mais ne reproduit pas avec mes doigts ce que je chantonne. Cela m'empêche d'écouter ce que je joue réellement. De plus, il me semble que cela peut gêner dans les parties rapides. Je ne peux pas chanter toutes les notes...
Par contre cela peut être aussi utile : hier à mon audition de piano, dès que je sentais un manque de concentration, je chantonnais. J'étais à nouveau dans mon morceau. J'espère juste que le public de devant n'a pas trop entendu...
Par contre cela peut être aussi utile : hier à mon audition de piano, dès que je sentais un manque de concentration, je chantonnais. J'étais à nouveau dans mon morceau. J'espère juste que le public de devant n'a pas trop entendu...

Je n'ai jamais encore osé me prendre pour G. Gould, peut-être le plus grand pianiste du 20ième siècle.
Toutefois, je me sens très proche de lui, eu égard à son admiration bien connue pour J. S. Bach.
Je partage son opinion en la matière.
Toutefois, je me sens très proche de lui, eu égard à son admiration bien connue pour J. S. Bach.
Je partage son opinion en la matière.
« Il ne cria pas plus devant l’abîme qu’il n’avait crié devant les hommes. » L’Homme qui rit, Hugo
Le pauvre, il va finir bossu, avec des mitaines, une écharpe et les mains dans l'eau bouillante... pourquoi ne scie-t-il pas plutôt les pieds de sa chaise, afin que le clonage soit complet ? lol Mais son jeu est intéressant !Dogane a écrit :Non, son Bach n'est pas nul. Mais je parlais de sa posture
(commentaire posté sur YouTube aussi)
"Sans piano, ma vie serait une erreur" - 

- Juanito
- Messages : 566
- Enregistré le : lun. 18 juin, 2007 13:31
- Mon piano : Schimmels C116 + C182
- Localisation : Rennes
Tant qu'à se prendre pour un canadien, autant Robert Charlebois, il chante quand même mieux que GG.
Ceci dit, pour reprendre ce que disait un message précédent: la necessité de ne pas "s'écouter", c'est absolument indispensable dans toute les disciplines, musicales ou autre (littérature, sciences, voire même sport (mais si, le machin avec la balle)). Arriver à jouer sans se regarder et s'écouter jouer, c'est le premier pas plein d'humilité qui mène à la Musique (sic). A trop s'écouter, on finit par ne plus être honnête, ni sensible, donc à ne plus jouer avec son âme. (ah! je me sens d'humeur poésie de gare, ce soir... milles excuses: je joue mieux du piano que je ne prose).
Ceci dit, c'est sérieux: à écouter milles versions d'un même morceaux (au hasard: la première Bollinde de Chapa?) on finit par ne plus la jouer, mais par imiter les autres, censer faire référence puisque piédestalés (*). Et ça, c'est grave (d'un point de vue artistique, bien sur...Pour épater la galerie ça suffit amplement).
Et pour enfoncer le clou tant qu'il est chaud: C'est exactement pareil pour la littérature. La philologie en tant que telle ne saurait mener à la création artistique. Ce n'est que la recherche personnelle qui y mène, l'outil philologique ne devant servir qu'à approndir ses connaissances, pas à donner des modèles reproductibles...
Idem en science: La formation scientifique se fait à partir du travaill des autres, jusqu'à maîtriser une technique qu'on doit alors dépasser (exactement comme en piano) pour raisonner par soi même, et créer.
Bon pour le sport, je reste un peu sec
no comment
Bref, comme disent les philosophes américains à 2 dollars 25: be yourself!
Juanito
(*) note politique: par la loi du marché capitaliste au mains de la bourgeoisie...
Ceci dit, pour reprendre ce que disait un message précédent: la necessité de ne pas "s'écouter", c'est absolument indispensable dans toute les disciplines, musicales ou autre (littérature, sciences, voire même sport (mais si, le machin avec la balle)). Arriver à jouer sans se regarder et s'écouter jouer, c'est le premier pas plein d'humilité qui mène à la Musique (sic). A trop s'écouter, on finit par ne plus être honnête, ni sensible, donc à ne plus jouer avec son âme. (ah! je me sens d'humeur poésie de gare, ce soir... milles excuses: je joue mieux du piano que je ne prose).
Ceci dit, c'est sérieux: à écouter milles versions d'un même morceaux (au hasard: la première Bollinde de Chapa?) on finit par ne plus la jouer, mais par imiter les autres, censer faire référence puisque piédestalés (*). Et ça, c'est grave (d'un point de vue artistique, bien sur...Pour épater la galerie ça suffit amplement).
Et pour enfoncer le clou tant qu'il est chaud: C'est exactement pareil pour la littérature. La philologie en tant que telle ne saurait mener à la création artistique. Ce n'est que la recherche personnelle qui y mène, l'outil philologique ne devant servir qu'à approndir ses connaissances, pas à donner des modèles reproductibles...
Idem en science: La formation scientifique se fait à partir du travaill des autres, jusqu'à maîtriser une technique qu'on doit alors dépasser (exactement comme en piano) pour raisonner par soi même, et créer.
Bon pour le sport, je reste un peu sec

Bref, comme disent les philosophes américains à 2 dollars 25: be yourself!
Juanito
(*) note politique: par la loi du marché capitaliste au mains de la bourgeoisie...

Sauf que le problême quand on ne s'écoute pas c'est qu'on joue mal! Sérieusement, c'est mon gros problême du moment. Ayant l'oreille absolue, quand je joue, je ne peux physiquement pas m'empêcher d'avoir les noms des notes dans la tête et donc de les chanter mentalement, et ça je ne pourrais sans doute jamais l'arrêter. Or cela m'empêche de m'écouter convenablement, pensant que je joue comme ce que j'entend dans ma tête, ce qui n'est pas du tout le cas.J'idéalise ce que je produis ce qui me pose notamment beaucoup de problèmes de pédales puisqu'elle se met à l'oreille et qu'il faut sans cesse vérifier si de vieilles harmonies ne traine pas. C'est moins génat pour la production même des notes car la les sensations des doigts peuvent tout remplacer : un pianiste qui devient sourd peut sans problème continuer à jouer puisqu'il sait comment va réagir le piano en fonction de la facon dont il touche le clavier. Mettre la pédale convenablement serait beaucoup plus délicat sans oreille. Au piano il faut aussi à arriver à s'écouter de l'extérieur, comme un spectateur le ferait.
"La musique n'est pas une poubelle dans laquelle on jette impunément ses échecs personnels" Cortot
- Sanctamaria
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- Enregistré le : sam. 18 nov., 2006 16:32
- Mon piano : Seiler et Petrof
- Localisation : Lyon
Pour revenir au sujet initial de ce "topic", voici la réponse de Glenn Gould lorsqu'on l'interrogeait sur son jeu si particulier ; en l'occurrence ses incessants murmures.
C'est bien ma voix qu'on peut entendre sur certains de mes enregistrements, malgré les efforts acharnés des techniciens du son. Je n'ai jamais pu m'empêcher totalement de chanter. Aussi loin que je me souvienne, je le fais depuis toujours. C'est une dimension inséparable de mon jeu et je pense que le réprimer aurait des conséquences négatives. Il faut donc le supporter, même si je comprends que pour l'auditeur, cela peut-être gênant.
C'est bien ma voix qu'on peut entendre sur certains de mes enregistrements, malgré les efforts acharnés des techniciens du son. Je n'ai jamais pu m'empêcher totalement de chanter. Aussi loin que je me souvienne, je le fais depuis toujours. C'est une dimension inséparable de mon jeu et je pense que le réprimer aurait des conséquences négatives. Il faut donc le supporter, même si je comprends que pour l'auditeur, cela peut-être gênant.
« Il ne cria pas plus devant l’abîme qu’il n’avait crié devant les hommes. » L’Homme qui rit, Hugo
Re: Vous arrive-t-il de vous prendre pour Glenn Gould ?
Puis arriva un truc : sa femme de ménage passait l’aspirateur dans le salon, couvrant sensiblement le son de son piano, et il s’est aperçu qu’en ne s’entendant pas jouer, il y arrivait mieux. Du coup il s’est mis à « couvrir » son auto-écoute par ces fredonnements. Encore une histoire d’ancrage…
Relis la biographie de Kevin Bazzana, je crois que tu te trompes.
Il s'agissait d'une manière de concentration maximale : sa volonté de ne pas se laisser attirer par des sons importants augmente au maximum sa concentration au clavier. C'est pour cela qu'il travaillait en allumant sa télé d'un côté et sa radio de l'autre, à un volume très très fort.
Il expliquait même qu'il était possible de remplacer une anesthésie locale de dentiste par une attention demandée sur une source sonore très faible, couverte par de grands bruits, tellement la volonté de concentration pouvait être puissante ; mais personne n'a jamais voulu servir de cobaye. ^^
"Je n'ai eu qu'un seul but, émouvoir."
Louis Vierne
Louis Vierne
Re: Vous arrive-t-il de vous prendre pour Glenn Gould ?
Oui je fredonne, je chante même parfois, mais surtout quand je suis dans un état de concentration très élevé. Ce qu'il y a d'étrange, c'est que moi je ne m'en rends pas compte...
En principe c'est les amis qui me disent "tu as chanté du début jusqu'à la fin ! ". Et en principe je me sens un peu gêné...

"Au commencement était le rythme." Neuhaus