Abegg63 a écrit : mer. 15 janv., 2020 23:12
Mon expérience avec les élèves adultes est assez proche
de celle
de mon collègue Jacques, je crois.
Il faut bien différencier 2 catégories
de personnes:
Ceux qui veulent réellement apprendre, savent que le chemin sera long et difficile mais qui sont prêts à le faire.
Et les autres.... qui pensent jouer des oeuvres difficiles en 3 mois
de cours, vous demandent « des trucs connus » (on ne sait jamais trop ce que ça veut dire)
Qui finissent par venir une fois sur;.. 3 ou 4 en cours puis plus du tout.
Mais je me suis rendue compte avec le temps que cette ce sont les mêmes personnes qui commencent une nouvelle activité tous les 6 mois et le piano en fait partie.
J’aime bien avoir des adultes en cours à condition qu’ils soient sérieux et ne me fassent pas perdre mon temps en croyant venir voir une sorte
de psy plutôt qu’un prof
de piano. Je coupe court à toute conversation trop personnelle sauf si c’est vraiment grave.
J’ai par exemple un monsieur depuis 15 ans, évidemment j’ai vu ses enfants grandir, il est sérieux nous nous apprécions, il participe aux auditions et évidemment que nous avons sympathisé mais le cours doit en rester un.
Absolument Abegg, et ces élèves un peu "olé olé" (n'y voyez aucune insulte, c'est juste une constatation, chacun faisant ce qu'il veux
de ses sous.) et bien il font tout
de même du tort et au prof. et aux élèves sérieux. Par ex. ma prof. à moi (qui a fait couler pas mal d'encre ici d'ailleurs) et bien lorsque je l'ai connue elle avait l'habitude
de ces élèves dont tu parles: demande
de "trucs connus", autrement dit ce qui se nomme 'la variété, ou bien par contre des oeuvres du répertoire seulement accessible après des années (et encore), mais que des choses faciles mais "qui donnent bien", et ...oui aussi hélas, un psy, elle m'a avoué que certains ne venaient au cours que pour parler
de leur problèmes. Résultat: sans doute
de guerre lasse et alors même que j'avais malgré tout formulé mes envies, elle m'a fait à moi aussi bouffer
de la variété jusqu'à plus soif, ainsi qu'un peu trop
de conversation durant le temps dédié au cours, et il m'a fallu des trésors d'ingéniosité et
de diplomatie pour lui faire comprendre à quel point j'étais une élève atypique, que j'étais prête à bosser et à affronter les difficultés (une autre prof n'aurait pas eu le même privilège mais ici je sentais vraiment qu'elle étais capable
de devenir MA prof idéale et j'ai eu raison.) Tout a changé depuis (même si je ne nie pas avoir eu des moments
de découragement, mais j'ai compris combien il fallait du temps pour mener à bien l'apprentissage d'un instrument tel que le piano) maintenant ..imaginons qu'un autre élève n'aie pas eu cette patience, elle perdait une élève.
Après elle est très attentive aux problèmes des gens, elle voit quand ça ne va pas et on peut parler "un peu", mais le cours reste le cours.
Jacques Béziat a écrit : jeu. 16 janv., 2020 12:57
oiseau.prophète a écrit : mar. 14 janv., 2020 15:38
Je suis un adulte qui prend des cours, et je ne me reconnais en rien dans cette analyse.
Je ne me sens pas seul, je n'ai d'ailleurs aucune envie
de prendre des cours collectifs avec des inconnus, je n'ai pas besoin d'être rassuré, je ne suis pas pressé quant aux résultats, je pense être assez souple j'écoute ses conseils et je ne me sens pas frustré.
J'en ai plein comme toi, il semble que tu ne m'aies pas bien lu, je n'ai jamais dit
tous les adultes, je ne cesse
de répéter que j'en ai qui apprennent très bien !
Mais au bout
de 10 ans d'enseignement, je me permets
de faire un bilan et il y a bien deux catégories principales d'élèves adultes, tant mieux si tu fais partie
de la bonne.
Oui Jacques bien sûr on a bien compris que tu avais aussi des élèves "qui en veulent vraiment" et tant mieux !
Oui Chtilli, la recherche d'un bon prof. ça s'apparente vraiment à la quête du Graal ! (Et idem pour les profs, pour trouver
de chouettes élèves avec qui ils peuvent véritablement partager leur savoir.)