Olek a écrit :
Remis en pratique aujourdhui sur un Shimmel 105 des années 60 en assez mauvais état (ancien piano de salle de danse, qui ne sert pas vraiment) Encore vérifié la facilité une fois qu'on est dans le timbre, pour le medium et les basses, pour l'aigu en revanche, je me fie a ce que j'entends plus qu'a un principe de préservation de l'intervalle, en effet c'est ce qui me dérange dans le principe, le fait de devoir suivre une vitesse prédéfinie, alors que par construction les instruments produisent eux même leur vitesse de 10emes.
Là c'est tout à fait normal et logique dans la mesure où l'on sait , et on le martelle assez sur ce forum , que l'inharmonicité est très variable d'un piano à l'autre ... C'est pour celà que la valeur absolue de la plupart des intervalles a peu d'importance A CONDITION DE NE PAS DEPASSER CERTAINES LIMITES ... C'est pour cela que j'ai toujours tendance à réaliser les synchronismes de battement propres au "
cordier" pour arriver à calibrer les intervalles et non l'inverse ! (calibrer les intervalles , de facto plus ou moins au pif , pour tenter d'arriver aux synchronismes qui font chanter le piano...

)
Olek a écrit :D'autre part c'est dans la 5/6 eme octave que je trouve les accords majeurs les moins réussis (trop de mouvement) dans ce type d'accord, aussi j'essaye de rester au plus près.
Là ça m'étonne toujours !

... faudrait que l'on se voit devant un piano ...
Olek a écrit :
En revanche sur un Bosendorfer 275 , ce n'est pas si évident. Le plaisir de jouer reste (c'était pour du Jazz) mais le piano peut sonner bien accordé très différemment, pas assez d'inharmonicité pour soutenir le procédé a mon sens.
NORMAL ! Plus l'inharmonicité est faible et régulière dans toute la tessiture du piano plus la marge de manoeuvre , pour faire un accord correct , devient importante ! Par conséquent , même si celà peut sembler paradoxal , arriver au "
cordier" devient plus délicat : nécessité de multiplier les tests sinon on se retrouve vite "à coté" ... En partant des synchronismes pour arriver au calibrage des intervalles ...

et ce que tu dis-là me semble fondamental :
Je trouve que l'inharmonicité c'est quelque chose avec quoi l'accordeur joue, le gros avantage de la méthode Cordier est d'obliger a travailler avec dès le départ.
Olek a écrit :
En revanche je pense que ça doit "pervertir" l'oreille de se spécialiser en Cordier, c'est a dire qu'on doit avoir du mal a accorder autrement (parce que c'est vrai c'est plaisant).
Pas du tout ! Je pratique les deux systèmes depuis le début et d'autant plus que je me suis rendu compte depuis quelques années que les détenteurs (trices) de l'oreille absolue ne peuvent supporter que le système d'accord avec lequel elles ont été formées !
Si ce système se rapproche du "
cordier" : pas de problèmes ! Sinon elles trouvent les aigus trop hauts ! En leur réalisant la méthode usuelle (voir pages 4-5-6-7 de ce fil) ça me permet de faire des aigus moins hauts tout en conservant la cohérence du système d'accord choisi sur toute la tessiture .
Olek a écrit :
Que dire d'autre, les quintes a moi ne paraissent pas plates, mais très légèrement tempérées, pour je ne sais quelle raison, même avec l'égalité de battement 3:2 (ce n'est toujours pas pur au niveau des fondamentales en ce cas)
Encore totalement normal ! Je l'ai déjà écrit pages précèdentes , le synchronisme de battement tierce mineure-tierce majeures ne peut être conservé que sur les excellents pianos sinon on obtient des quintes qui ont tendance à se mettre à battre par excès (plus ou moins en fonction du taux d'inharmonicité du piano sur lequel on opère ...)le phénomène s'inverse lorsqu'on utilise le synchronisme sixte-dixième ! ... Hem dans la majorité des cas ...

Car j'ai trouvé des "gamelles" où tout celà pouvait être en sens contraire ...
Olek a écrit :
J'aurai cru qu'on se connaissait, en fait et que tu travaillais en RP.
Non j'suis dans le nord -est !
Olek a écrit :
Les Anglo saxons apprennent a accorder avec un système très théorisé d'écoute de battements au niveau des harmoniques, mais pas au niveau du timbre dans sa globalité. du coup ils sont plus gênés que nous avec notre méthode un peu empirique par l'inharmonicité. Comme on est habitué a écouter et a reproduire une qualité d'intervalle c'est plus facile pour nous, je l'avais dit on peut accorder en n'importe quel intervalle lent (quartes a 1 bt par exemple est un style) et même en suivant la couleur d'intervalles rapides (je ne comprend pas trop pourquoi mais ça fonctionne a peu près, ou alors c'est du a l'habitude)
Je comprends à peu près ce que tu veux dire . Mais tout cela ne marche vraiment que sur les très bon pianos et , quoi que tu fasse quand on accorde comme ça , tu es obligé peut-être malgré toi , de te rapprocher du "
cordier" quand tu travailles sur des pianos bas de gamme ...
Olek a écrit :
Tiens au fait avec un accordeur électronique précis on voit bien qu'il y aune différence entre des quintes 3:2 (tierce/10eme) et 6:4 (tierce mineure tierce majeure) la deuxième est légèrement plus grande (en principe), du a la rencontre de partiels de rang plus élevés (une octave au dessus pour etre précis) qui donnent un intervalle de base plus grand (mais toujours un peu tempéré je crois). J'ai réglé mon verituner pour avoir des vraies quintes pures, et elles étaient moche, plus que plates, inertes , enfin c'est l'impression que ça m'a donné a l'époque
Fous-moi en l'air ces machins là !!
A+