Yunchan.Lim a écrit : jeu. 02 janv., 2025 21:00
Je profite que tu es là pour te demander si tu connais le titre d'un morceau (rien à voir avec ce sujet) je l'ai accompagné il y a longtemps mais je ne sais plus qui jouait ça. J'ai enregistré une petite partie du thème de mémoire (approximatif) si tu le reconnais, j'aimerais bien écouter la vraie version d'origine mais impossible de me souvenir du titre ! https://audio.com/francis-cluster-1/aud ... 2Y-lmAWeQQ
Le morceau s'appelle Pasolini, composé par Aldo Romano (j'ai reconnu car je connais la version sur le disque "Estate" qu'il a faite avec Michel Petrucciani et furio di castri)
Je viens de chercher et je pense que l'original est sorti en 1997 dans le disque Intervista, avec Aldo à la batterie, Stefano Di Battista au sax et Nelson Veras à la guitare.
Il l'a souvent enregistré ensuite :
La version en trio avec Michel Petrucciani et Furio di Castri :
Super, tu es une vraie encyclopédie humaine du jazz ! Je pensais que c'était une compo de Petrucciani, j'ai même demandé à son frère Louis s'il se souvenait de ce thème et lui même ne savait pas (normal ce n'était plus lui qui jouait la contrebasse avec Michel à cette époque). Il m'a donné la liste complète de tous les titres des compos de Michel pour voir si un titre réveillait ma mémoire, mais je ne pouvais donc pas le retrouver vu que c'était une compo d'Aldo Romano... Si ça t'intéresse voici la fameuse liste
Tous les instruments vont y passer, pour mon plus grand plaisir ! Il y en a beaucoup, notamment dans les percussions, que je ne connaissais que de nom, et encore. Ces articles sont très complets, à chaque fois toutes les variantes sont abordées. SUPER. Quant aux "Jazz Guitars" j'aime particulièrement leur son, ainsi que leur forme, souvent laquée, ce sont vraiment de beaux instruments. Pour le jazz lui même, on voit souvent les musicos transpirer, se "tordre" sur scène, vivre véritablement leur musique, grimacer, c'est un univers fascinant. Je me sens un peu obligé de citer la guitare de Marty Mc Fly dans cette scène d’anthologie du film, même s'il s'agit en fait de rock. Pour info, je crois que c'est une Gibson ES 335.
...Version luxueuse de la légendaire ES-335 et dotée d'un cahier des charges respectueux des modèles vintage originaux, la GIBSON Original Collection ES-345 (ES4500SCNH1) est une guitare électrique semi-hollowbody qui excelle dans les registres Blues, Pop, Jazz, Rock ou Hard-Rock.
Gibson a conçu pour ce modèle de nouveaux micros Calibrated T-Type.
Merci Roulroul !
Oui, la Gibson ES-335, super guitare, qu'on retrouve du blues au rock en passant par le jazz...
De mon côté, j'avais à une époque une superbe Ibanez Georges Benson achetée aux Etats-Unis à un musicien parce que j'adorais Joni Mitchell et le son de cette guitare.
Hélas, j'ai dû m'en séparer la mort dans l'âme à un moment de dèche financière....
Et en acoustique, mon rêve serait de pouvoir jouer sur une Martin D45 d'époque
aussi la Gibson J50
Modifié en dernier par Christof le ven. 03 janv., 2025 10:00, modifié 1 fois.
Les difficultés de réalisations pour un guitariste
Il y a des quantités de choses difficiles à réaliser à la guitare, particulièrement quand le mouvement des doigts de la main gauche est disjoint et que le tempo est rapide :
guitare - difficultés.jpg (24.46 Kio) Vu 1866 fois
En revanche, tous les mouvements parallèles sont faciles dans tous les tempos.
Ci-dessous, voici les accords ou successions d'accords parmi les plus courant ou les plus faciles. Majeurs puis mineurs.
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Et comme pour la harpe, il vaut mieux, si on a quelque chose de compliqué à écrire, consulter un spécialiste.
Comme déjà dit dans le précédent post, les principales guitares sont les suivantes :
- guitare sèche, dont les cordes sont en métal
- guitare espagnole dont les cordes sont en boyau,
- guitare 12 cordes (acoustique, électrique)
- guitare électrique (souvent jouée en jazz, rock, etc.
John McLaughlin jouant sur une guitare électrique double manche (6 cordes, 12 cordes)
Pour l'écriture, il faut savoir que la grande majorité des jazzmen guitaristes sont rompus à l'écriture sur grille (et il suffit d'écrire les harmonies en lettres) mais aussi déchiffrent à vue sur des partitions.
Cela dit, beaucoup de guitaristes, même de talent lisent assez mal la musique. Aussi y-a t-il intérêt à leur écrire simplement les harmonies avec le rythme désiré.
Parfois même, il sera judicieux d'écrire en haut du rythme la note la plus haute de l'accord et les accents :
guitare ryhtmes.jpg (42.94 Kio) Vu 1866 fois
Les open tuning
Dans le précédent post, j'ai dit que la guitare s'accordait de cette façon (en partant de la corde la plus grave) :
E A D G B E
Il est possible aussi d'utiliser (pour donner certains effets) les "open tuning", façons différentes d'accorder la guitare.
Une des spécialistes de cela est Joni Mitchell (voir le post que j'avais écrit sur le sujet).
(l'open tuning est ici : Eb Bb Db FAb Bb)
On pourrait également citer David Crosby, par exemple sur son morceau "Guinnevere" (mais on pourrait citer bien d'autres artistes, John Martyn par exemple... John Renbourn...).
(l'open tuning est : E B D G A D)
(l'open tuning est : C F C G G D)
Et pour finir, ici, un orchestre avec 100 guitares !
Instrument typiquement russe (et donc intéressant pour l'arrangeur si il veut connoter sa musique avec un parfum de Russie), vient du verbe russe balakat, qui signifie "bavarder", "plaisanter", "taquiner".
Même si elle est apparentée au luth, on peut la classer ici à la suite du chapitre sur les guitares car c'est un instrument de musique à cordes pincées, comportant un manche long et fretté (comme le manche d'une guitare ) et une caisse de résonance [typiquement triangulaire], une toute petite ouïe, un large chevalet et, si l'instrument est de bonne facture, un protège-table relevant la main sur lequel le musicien peut faire appui, grâce à quoi il pourra utiliser certaines techniques de jeu.
Elle se joue le plus souvent au doigt (pour la prima) et souvent avec un plectre pour les autres (il en existe plusieurs tailles).
La plus courante, la balalaïka prima, comporte trois cordes, les deux cordes basses accordées à l’unisson en mi et la troisième, aiguë, en la.
Il existe 7 sortes de balalaïka, allant du grave à l'aigu, et il est ainsi possible de composer pour un orchestre de balaïkas.
Les 7 types de balalaïkas
la balalaïka piccolo (la, la, ré) : comme elle possède un son pénétrant malgré sa petite dimension, la piccolo permet d’exécuter beaucoup de variations à une vitesse prodigieuse. Elle est rarement utilisée et on la retrouve surtout dans des petits orchestres.
la balalaïka prima (mi, mi, la) : c’est la plus jouée de toutes les balalaïkas. Comme elle possède une grande efficacité technique, elle permet de jouer rapidement, tout en produisant un son fougueux. C’est la seule à être jouée au doigt sans médiator.
la balalaïka secunda (la, la, ré) : un peu plus grosse que la prima, elle sert principalement à accompagner un orchestre.
la balalaïka alto (mi, mi, la) : légèrement plus grande que la secunda, elle sert, elle aussi, à l’accompagnement.
la balalaïka basse (mi, la, ré) : dans un orchestre, elle joue des sortes de cliquetis marquant l'harmonie et la rythmique pour l'accompagnement d'une mélodie vocale.
la balalaïka contrebasse (mi, la, ré) : plus grande que la précédente, elle occupe la même place dans un orchestre que la basse sauf que celle-ci ne fait pas de cliquetis dans l’harmonie, mais un son plus grave.
la balalaïka subcontrebasse (mi, la, ré) : c’est le plus grand modèle de balalaïka et a la même fonction que la contrebasse, sauf qu’elle est plus grosse que celle-ci.
balalaïka contrebasse
orchestre de balalaïkas :
La mandoline
mandoline napolitaine
Longue de 70 à 75 cm, la mandoline typique comporte une caisse de résonance bombée en lamellé-collé, une table d'harmonie avec une grande ouïe centrale ovale, ainsi qu'un manche court, étroit et muni de frettes, se terminant par un chevillier qui sert à accrocher les cordes maintenues parallèlement à la table d'harmonie par un chevalet plat.
C'est une sorte de petite guitare à 4 cordes (doublées). Elle s'accorde comme le violon : G, D, A, E.
Pour chacune de ces notes, il y a 2 cordes jumelles en acier.
Le son est un peu court et un peu grêle. On donne l'impression de notes tenues en faisant un va-et-vient rapide sur la corde avec le médiator (trémolos).
Mais on peut également obtenir des détachés et même des harmoniques (assez difficiles à réaliser).
Le système de sillets est le même que celui de la guitare et le doigté est identique à celui du violon.
4 types de mandolines :
la soprano ;
l'alto ou mandole, accordée comme le violoncelle, do, sol, ré, la du grave vers l'aigu ;
la mandoline basse ou mandoloncelle, accordée comme un violoncelle, à l'octave grave de la mandole ;
La mandoline contrebasse ne possède que quatre cordes, accordées en quartes (mi, la, ré, sol). Rien ne la distingue donc fondamentalement d'une basse acoustique, si ce n'est qu'elle est généralement jouée debout, à la manière d'une contrebasse.
A savoir : Comme l'étendue est variable selon les mandolines, il vaut mieux se renseigner auprès d'un spécialiste avant d'écrire des trucs difficiles.
Plus ancienne que la mandoline napolitaine (apparue au XVIIIe siècle), il existe aussi la mandoline milanaise (apparue en 1685) qui, elle, compte six chœurs (cordes doubles) — en boyau, que l'on joue avec les doigts — accordées en quartes et une tierce (à l'unisson) : sol, si, mi, la, ré, sol.
Il y a aussi la mandoline génoise, sicilienne...
Et puis la mandoline pour jouer du bluegrass, ou aussi la mandoline irlandaise.
La mandoline est très souvent employée dans la musique légère italienne.
Le Charango (j'avais déjà un peu parlé de cet instrument ici)
(Charango)
Le charango est un instrument né en Amérique du Sud (peuples autochtones des Andes), qui a pour ancêtre la vihuela espagnole de la Renaissance. On le trouve surtout en Bolivie et au Pérou. C’est un instrument à cordes. Originalement il était fabriqué à base de différents types de carapaces de tatou, connu localement sous le nom de Quirquincho. De nos jours, on le fabrique presque exclusivement en bois pour assurer une meilleure résonance et bien sûr pour éviter l’extinction du tatou, animal en voie de disparition.
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Généralement la table d’harmonie est faite de bois de sapin ou pin d’orégon.
La rosace est ronde la plus commune, mais elle peut varier de forme : on en trouve en forme de papillon, avec petits orifices, étoiles etc. ...
Dans sa version standard, il possède dix cordes en nylon regroupées en cinq paires avec, de la plus aigu à la plus grave, les notes suivantes : MI (mi5/mi5)• LA (la4/la4) • MI (une à l’octave inférieur : mi5/mi4) • DO (do5/do/5 • SOL (dol4/dol 4). (ceci produisant un accord de A-7)
La tessiture du charengo comprend plus d'une octave 3/4
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L'ukulele
L'ukulél est un instrument de musique à cordes traditionnel des îles d'Hawaï. Il est proche du cavaquinho, instrument populaire du Portugal, dont il est une adaptation. Ce petit instrument, mesurant pour la taille la plus courante 30 à 35 cm, ressemble à une guitare miniature, mais ne comprenant que quatre cordes (aujourd'hui en nylon, mais à la base en boyau).
Les essences de bois utilisées de l'ukulélé sont très variées. Les premiers ukulélés étaient entièrement fabriqués en bois de koag, une variété d'acacia hawaïenne. Le koa s'étant raréfié, les ukulélés modernes sont maintenant fréquemment construits avec des essences de bois utilisées en lutherie de guitare, principalement l'acajou (à Hawaii, toutefois, les luthiers restent attachés à l’utilisation du koa).
Ukulele tenor
L’accordage standard, depuis la corde la plus grave, est le suivant : sol, do, mi, la, soit un accord de C6 [mais il existe d'autres façons d'accorder].
Il existe plusieurs catégories d’ukulélés, selon leurs tailles :
- le sopranino (utilisé assez rarement)
- le soprano,
- le concert,
- le ténor
- le baryton.
Au delà du coté instructif, je me doutais un peu ce qu’étais un ukulélé (parfois sans accents, parfois avec...), il y a la deuxième couche, celle qui permet de découvrir l'instrument à l’intérieur un morceau. J'ai donc cherché et écouté ce magnifique morceau "Over the rainbow" de IZ, les images sont belles, la musique est sobre, mais belle, des harmonies de voix, il y peu de choses, et en même temps tout dans cette musique. Larme à l’œil garantie. Merci pour ce fil si précieux.
Elle se présente comme une guitare, mais possède la même étendue, les mêmes cordes à vide que la contrebasse (mi, la, ré, sol) et, comme elle, sonne une octave plus bas que son écriture.
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L'écriture se fait normalement en clé de fa4 et, très rarement en clé de sol dans l'aigu.
Le chevalet est plat, contrairement à celui de la contrebasse qui est bombé ; ainsi, il est pratiquement exclu de la jouer à l'archet : la guitare basse se joue presque exclusivement en pizzicati.
Plus agile que la contrebasse jouée de la même manière, elle est utilisée pour la variété, le rock, le jazz-rock, le rythm'n'blues, le jazz conventionnel.
Comme la guitare, elle est généralement équipée de frettes placées chromatiquement sur le manche, mais il en existe sans frette (fretless).
basse fretless
Ci-dessous, Jaco Pastorius jouant de la basse fretless, aux côtés de Jony Michell :
Il existe aussi des versions de guitare basse non électrifiées :
Pour ce qui concerne les basses électrifiées, le son peut être prolongé beaucoup plus longtemps que celui de la contrebasse ; il peut également être modifié par l'ampli ou les pédales d'expression, ou les deux.
Suivant la façon de jouer, elle peut produire des sons secs ou non, agressifs ou non, attaqués ou non, et "slap" (corde frappée avec le plat de la main et non pincée ou encore tirée violemment avec les doigts de façon à ce qu'elle vienne également claquer sur le manche)...
On peut la jouer aussi avec un médiator, même si finalement très peu de bassistes en utilisent. Ici, Steve Swallow, jouant avec Carla Bley :
Certaines guitares basse possèdent une corde supplémentaire dans le grave, accordée une quarte en dessous du E grave (donc un B).
D'autres présentent une corde supplémentaire dans l'aigu, accordée une quarte au dessus du G aigu (donc un C).
Certaines encore ont deux cordes supplémentaires.
Il existe aussi des guitares basse à double manche.
La technique pour les doubles cordes et les harmoniques est la même que celle de la contrebasse.
Concernant les harmoniques, citons notamment Jaco Pastorius, grand spécialiste.
Les plus simples à réaliser sont obtenues sur les frettes 4 ; 5 ; 7 ; 9 ; 12 ; 15 ; 17, mais les spécialistes savent les faire sonner n'importe où sur les cordes, de façon très précises et même sur des basses non frettées.
Instruments anciens
Parfois utilisés par les compositeurs de musique de film pour vraiment donner une signature historique. Le film "Tous les matins du monde" par exemple, devait absolument recourir à la viole de gambe, puisqu'il retrace la vie de Marin Marais.
Les violes de gambe (viola da gamba, viole de jambe)
Née dans la région de Valence en Espagne à la fin du XVe siècle, les violes de gambe peuvent être considérées comme des luths à archet. C'est un instrument à manche fretté, frettes empêchant, dans une certaine mesure, le vibrato. C'est un instrument dont le son exprime la sérénité. Il se joue tenu entre les jambes.
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La famille des violes compte principalement 5 instruments : viole soprano, viole alto, viole ténor, viole basse, viole contrebasse.
Elles ont six cordes, sauf la viole basse qui en comprend sept.
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Violes da braccio (violes de bras)
Instruments ancêtres des cordes actuelles. Le manche ne comporte pas de frettes, ce qui donne la possibilité de jouer avec du vibrato, rendant celle-ci très expressive, pouvant exprimer aussi les sentiments pathétiques.
Cette famille compte 5 instruments :
- soprano, "équivalent" de l'actuel violon
- alto, "équivalent" de l'actuel violon alto
- ténor, tessiture intermédiaire entre les actuels violons altos et violoncelles
- basse, "équivalent" de l'actuel violoncelle
- contrebasse, dite aussi "violone" (grand violon), "équivalent" de l'actuelle contrebasse.
Viole d'amour
Dotée de 7 cordes, elle descend presque aussi bas que l'alto et monte presque aussi haut que le violon. Elle produit une résonance particulière au moyen de cordes fines en acier, placées en dessous et à l'unisson des cordes sur lesquelles on joue et qui vibrent par sympathie.
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Compte-tenu de son accord, les doubles cordes en tierces et en quarte sont faciles, moins aisées en secondes.
Les harmoniques sont possibles mais assez peu utilisées.
A noter : les ouïes ont souvent une forme de flammes. Ainsi on dit souvent que la viole "d'amour" doit son nom à la tête de femme aux yeux bandés garnissant la volute, symbole de l'amour aveugle.
On trouve aussi des violes d'amour à 14 et même 16 cordes sympathiques qui prennent le nom de violette anglaise.
Le mot "Luth" désigne une famille d'instruments à cordes pincées ayant une caisse bombée.
D’origine égyptienne mais aussi persane et arabe, il a été introduit en Europe par les arabes via l’Espagne. Il est en filiation directe avec le ud ou luth à manche court, instrument roi (et légendaire) de la musique arabe.
C’était l’instrument idéal pour accompagner les voix. D’abord joué avec un plectre, il fut ensuite joué avec les doigts et gagna ainsi en nuance et en expressivité. Il ne se répand en occident qu’à partir du XIVème siècle pour devenir un instrument primordial le siècle suivant.
D’abord composé de 4 cordes, il évolue au XVe siècle vers 5 cordes puis 6.
Au 17e siècle, le luth peut comporter jusqu’à 10 à 12 chœurs, que l’on peut jouer soit avec les doigts soit avec un plectre.Celles-ci ont ensuite été doublées par un 2e rang appelé les chœurs, qui vibre par sympathie (c’est la vibration des premières cordes qui fait vibrer les 2e. Les paires de cordes s'appelle des choeurs.) Les chœurs sont accordés à l'unisson dans l'aigu et le médium, les chœurs graves ayant une des cordes accordée à l'octave supérieure (selon les époques, cette octave est rajoutée à partir de hauteurs différentes). Les deux cordes d'un chœur sont normalement jouées à la même hauteur (dans la même case) et simultanément, à l'exception de cas rarissimes où elles sont jouées séparément ou dans des cases différentes.
Le luth était très en vogue à la cour de François 1er (donc très intéressant à utiliser pour un compositeur de musique de film pour notamment illustrer cette époque). Il est encore joué au début de la période baroque mais sera de plus en plus remplacé par des instruments à clavier, tels que le clavecin.
Mais le luth a sans cesse évolué, principalement par l’ajout de cordes graves, jusqu’au XVIIIe siècle où il finira par disparaître. Morphologie :
Le luth a une caisse en forme de poire La table est faite d'une fine planche de bois résonnant (le plus souvent de l'épicéa) et son dos est formé de côtes, assemblage de fines planches de bois. Le cheviller est placé perpendiculairement au manche. Le manche est réalisé dans un bois léger et couvert de bois dur (en général de l'ébène) pour la touche. Contrairement à la plupart des instruments actuels, la touche est au même niveau que la table. La tête des luths avant la période baroque faisait un angle avec le manche de près de 90°, probablement pour que les cordes de faible tension restent fermement plaquées au début du manche. Les chevilles sont coniques et sont maintenues en place par friction dans les trous qui les reçoivent.
La forme et les bois employés font du luth un instrument très léger pour sa taille.
Accord :
Dans sa forme classique, l'instrument comporte 5 doubles cordes et une chanterelle (corde aiguë) dont l'accord a varié.
Le plus courant au XVIe siècle, du grave à l'aigu est sol, do, fa, la, ré, sol (dit « vieux ton ») ; au XVIIe : la, ré, fa, la, ré fa (« nouveau ton »).
Mais il faut savoir que pendant longtemps, l'accord du luth n'a jamais vraiment été standardisé, étant toujours resté assez complexe.
Les luths ont été construits dans des tailles très variables et sans standard permanent d'accord, le nombre de cordes et de chœurs ayant lui aussi beaucoup changé.
Le XVIIe siècle accroît encore la diversité d'accords, tout particulièrement en France.
Cependant, à la fin de ce siècle, une certaine norme se met cependant en place, et c'est l'accord "ré mineur" qui s'impose.
Les basses indiquées ci-dessous pour le luth baroque sont modifiées selon la tonalité jouée.
Luth renaissance à 6 choeurs :
Luth renaissance à 8 choeurs :
Luth pré baroque à 10 choeurs :
Luth pré baroque à 12 choeurs :
L'écriture du luth
Les partitions de luth sont des tablatures qui représentent la position des doigts sur la touche.
tablature italienne
Cela dit, il existe aussi la "tablature allemande", système dans lequel on ne figure pas les cordes de l’instrument car chaque position possible sur le manche possède un signe particulier.
Exemple de tablature allemande
Enfin, il existe la tablature française où, comme dans la tablature italienne, les cordes du luth sont figurées par une sorte de portée à 5 ou 6 lignes, mais cette fois la corde la plus aiguë est en haut et les chiffres sont remplacés par des lettres : "a" pour corde à vide, "b" pour la première case, "c" pour la deuxième case, etc.
Le rythme est indiqué au-dessus, comme pour les deux systèmes précédents.
Les cordes excédant les 6 principales seront notées avec des lignes supplémentaires, exactement comme les notes excédant les lignes d’une portée.
Le théorbe, le chitarronne, l'angélique, le cistre
Le luth donne lieu à toute une famille d’instruments du plus grave au plus aigu : se développent en particulier des luths de grandes dimensions, appelés archiluths, parmi lesquels on trouve le théorbe, le chitarrone, l’angélique …
Le théorbe est une sorte de grand luth créé en Italie à la fin du XVIe siècle. Au jeu de cordes du luth (appelé petit jeu) s’ajoute un deuxième jeu de cordes simples (appelé grand jeu) accordées à l’aide d’un deuxième chevillier, et qui, ne passant pas sur les touches, ne peuvent être jouées qu’à vide.
Au XVIIe siècle, le théorbe était utilisé à la fois pour la basse continue et comme instrument soliste. Il servait aussi pour l'accompagnement du chant.
Théorbe
Au XVIIIe siècle, en France, on utilisait surtout le théorbe d'accompagnement, instrument très imposant, dont le manche pouvait atteindre 2 m de long.
Le nom dechitarrone (théorbe romain) est généralement utilisé pour désigner les théorbes les plus graves et donc les plus longs.
Angélique
Citons également le cistre, sorte de luth à fond plat, à cordes doubles jouées soit avec les doigts, soit avec un plectre.
NB : j'avais déjà abordé les flûtes dans un très ancien post consacré aux bois ; ce nouveau message vient compléter le sujet.
Les Flûtes
La flûte à bec
Apparue au XIIIème siècle, et au XIVème siècle comportant 9 trous, elle trouve le siècle suivantsa forme restée actuelle à 8 trous .
Elle se décline en plusieurs tailles, avec cinq principales - sopranino (ou flautino), soprano (c'est celle qu'on apprenait à l'école de mon temps), alto, ténor, basse, mais on peut en rajouter 4 autres : excilent, grande basse, contrebasse et sousbasse.
Elle comporte sept trous en face visible, et un trou octavant en face invisible (non loin du bec, que l'on bouche avec le pouce).
On obtient les demi-tons en bouchant la moitié d'un trou en employant un doigté "en fourche" : les tonalités chargées en altérations sont donc très difficiles. Le son produit est une sorte de sifflet dans le bec?
Tessitures :
l'étendue de la flûte à bec est d'une octave plus une sixte.
tessitures des flûtes à bec.jpg (28.94 Kio) Vu 1334 fois
A savoir : la flûte excilent, très très aiguë, est en sol, la sopranino est en fa, soprano en do, alto en fa, ténor en do, basse en fa, contrebasse en do...
Le flageolet
Il s'agit également d'une flûte à bec, son très aigu et d'une qualité de timbre inférieur.
Le galoubet, flûte ou flûte de tambourin
Il s'agit d'une petite flûte provençale à trois trous (un dessous, deux dessus), d'une trentaine de centimètres, jouée par l'exécutant à la main gauche en même temps qu'il frappe de l'autre main un tambourin (tambour provençal) avec une petite baguette. Il est généralement en bois (olivier, amandier... ), mais parfois en métal (fer, aluminium, laiton...).
C'est un instrument transpositeur et sonne deux octaves plus haut que son écriture, en clé de sol. Tous les chromatismes peuvent être joués.
tessiture du galoubet.jpg (41.99 Kio) Vu 1324 fois
La partition est souvent écrite dans le ton de Bb, qui correspond aux doigtés naturels sans demi-trous.
Il existe six principaux galoubets, dont deux en B, l'un dit "de Saint-Barnabé", un peu faux et bas, l'autre dit "si 440" qui, lui, est juste.
Il peut aussi être en ut, D, G, A.
A l'instar de la trompette, le son produit fonctionne selon le principe des harmoniques naturels : en variant l'intensité du souffle sur un même doigté, on obtiendra une note différente. Ainsi, en bouchant par exemple les trois trous, on aura un Eb fondamental et un Eb à l'octave, Bb, Eb, G, Bb, soit la suite du tableau des harmoniques.
Sa tessiture couvre au moins une douzième, du Eb médium au Bb suraigu ; par le système des harmoniques, on peut atteindre le F suraigu mais le son est alors saturé. En soufflant très doucement, on peut aussi obtenir les notes fondamentales du Eb au D gravs, mais le son obtenu est peu sonore. Il faut donc éviter d'écrire dans cette partie grave.
Bien qu'il ne soit muni que de trois trous, la technique du jeu en demi-trou permet d'obtenir tous les chromatismes. Selon certains doigtés de substitution, certaines notes peuvent sonner faux, mais dans les passages rapide, cela passe.
Il existe aussi le galoubet en dièses, qui commence au E naturel pour aller jusqu'au C et qui est accordé à 415 Hz. Il sonne donc faux et il faut éviter de l'employer avec d'autres instruments mélodiques ou harmoniques.
Comme à la flûte traversière, certains effets sont possibles au moyen de doigtés spéciaux : doubles sons, triples sons saturés entre deux harmoniques...
La flûte de Pan
Il en existe une grande diversité. C'est une flute composée d'une série de tubes rassemblés et de différentes longueurs, bouchés à une extrémité et dans lesquels on souffle.
Le son est rendu par la rupture de la lame d'air sur le biseau. Plus le tuyau est court, plus le timbre est aigu.
On peut altérer le timbre et la hauteur de la note par un mouvement de la flûte, du maxillaire inférieur ou de la tête (et la combinaison des trois).
Le cornet à bouquin
C'est une flûte à sept trous plus un trou octavant, avec les mêmes doigtés et difficultés de demi-ton que les flûtes à bec, mais se jouant avec une embouchure de cuivre (en principe trompette ou cor).
Le son est très différent de celui de la trompette, à la fois rauque et doux.
tessiture du cornet à bouquin.jpg (10.8 Kio) Vu 1314 fois
Comme nous avons vu désormais presque tous les instruments et les principales caractéristiques* de chacun, une table des matières est certainement maintenant la bienvenue, sachant que les sujets ont été distillés au cours du temps dans deux fils différents. * Que se doit de connaître un arrangeur ou orchestrateur en herbe
A savoir : Ivan nous avait fait aussi à l'époque un grand laïus sur les synthétiseurs, l’échantillonnage et les instruments virtuels. J'en parlerai peut-être un peu, mais il faut savoir que les cours dont je parle ici se sont tenus en 1985/86 et 1986/87. L'état de l'art, donc, a depuis bien évolué et ne suis pas un spécialiste de ces questions : si jamais une ou plusieurs personnes du forum connaissent bien le sujet et veulent nous le développer, ce serait vraiment super !
Le classement utilisé dans cette table des matières donne, pour chaque instrument, le lien où j'ai commencé à en parler (mais il faudra ensuite le plus souvent scroller sur les messages suivants dans les fils pour prendre connaissance de l'entièreté du sujet concernant l'instrument, et les arrangements et orchestration proprement-dits).
TABLE DES MATIERES (par ordre d'apparition dans le cours)
Les Bois* * Malgré l'idée reçu, le saxophone fait partie de la famille des bois, du fait de son mode de production des notes, par la vibration d'une anche simple battante en bois contre le bec.
Je pensais que c'était une compo de Petrucciani, j'ai même demandé à son frère Louis s'il se souvenait de ce thème et lui même ne savait pas (normal ce n'était plus lui qui jouait la contrebasse avec Michel à cette époque). Il m'a donné la liste complète de tous les titres des compos de Michel pour voir si un titre réveillait ma mémoire, mais je ne pouvais donc pas le retrouver vu que c'était une compo d'Aldo Romano... Si ça t'intéresse voici la fameuse liste 
