L'individualisation poussée à l'extrême dans notre société : conséquences dans les relations familiales

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roulroul
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Re: L'individualisation poussée à l'extrême dans notre société : conséquences dans les relations familiales

Message par roulroul »

Galadrielle / Le problème, c'est que les parents aussi sont des êtres humains faillibles qui traînent derrière eux leurs vieux problèmes à moitié réglés sans compter d'éventuelles insatisfactions actuelles; bref on fait "au mieux".
Cette phrase résume bien des choses : les adultes font des conneries aussi, de plus on ne dit pas toujours les choses comme il le faudrait, ou on ne les dit pas du tout, ce qui est pire encore.

Il y a une certaine ressemblance entre les problèmes professionnels et sociétaires des adultes, et les problèmes scolaires que doivent, j' imagine rencontrer les ados. Avec quelques réserves, car on ne réprimande pas "son" ado, comme on s' engueule avec un collègue de boulot, ou un voisin, ce qui peut aussi arriver, ou alors on aurait vraiment affaire a de mauvais parents qui cherchent la m....., d' un coté il y de l' amour, de la bienveillance, et de l' autre une mini-jungle ou faut jamais trop faire de cadeaux.

La psy sera l' occasion pour vous, a coup sur de se dire les choses, faut se préparer a entendre d' abord des choses qui vexent, et qui sait, ensuite de sortir les mouchoirs, et pour finir, de se rapprocher, c'est tout le bien que je vous souhaite.
Spianissimo
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Re: L'individualisation poussée à l'extrême dans notre société : conséquences dans les relations familiales

Message par Spianissimo »

Galadrielle a écrit : jeu. 14 févr., 2019 10:59 ....à quel point je suis affligée et déçue par ce qu'elle fait....
Excuse-moi Galadrielle, j'isole un peu la phrase du texte (et peut-être aussi du contexte), mais c'est toi qui le dit....je viens de lire l'intégralité du fil, et il y a quand même une grande souffrance de ton côté et du côté de ta fille, c'est touchant car il y a une tension qui transparaît et qui pourrait se transformer en "désamour" que tu as l'air déjà de ressentir de ton côté. On sait tous que le point d'équilibre est fragile et qu'il est triste de constater dans certaines familles que ce "désamour" finit souvent par une absence de dialogue ou au pire par un déchirement définitif. J'ai moi-même un fils de 14 ans et une fille de 11 ans, je suis confronté aussi à certaines difficultés avec eux, mais je trouve tes propos sur ta fille très forts. Un jour un psy m'a dit ceci (je n'étais pas encore parent, c'était vraiment pour un tout autre problème mais j'ai retenu cette phrase et aujourd'hui, je crois qu'elle m'aide parfois...) : "quand on est parent, un jour ou l'autre, on sera immensément déçu par ses enfants" (une phrase qui peut s'appliquer également au couple). Je pense que c'est vrai, et que l'accepter et s'y préparer, c'est déjà une victoire. Parce que ta fille ressent peut-être trop cette attente que tu as d'elle et qui est placée à une hauteur qui est légitime en tant que parent, mais qu'elle pense peut-être avoir du mal à atteindre. Or, c'est difficile pour un enfant de décevoir ses parents ou de percevoir cette attente et la pression qui va avec ... Bien entendu, ça ne veut pas dire qu'il faut "démissionner" de son rôle de parent...mais peut-être prendre moins à coeur certaines choses et accepter que nos enfants ne seront pas ceux qu'on a imaginé. C'est pourquoi l'adolescence est aussi une période critique et difficile, à la fois pour les parents et pour les ados...On pense (à raison) qu'il faut encore les protéger, les guider...et eux ne pensent qu'a faire ce dont ils ont envie, et qui nous exaspère parfois. On doit leur donner les clés pour qu'il puissent s'épanouir sans nous, avec beaucoup de détermination mais aussi beaucoup d'humilité et d'ouverture d'esprit. Loin de moi l'idée de rejeter une quelconque faute sur toi ou de te donner des conseils... C'est juste une réflexion à prendre avec des pincettes ou à laisser d'ailleurs...
Maintenant sur le sujet dans sa globalité, je pense que le culte du soi et les réseaux sociaux et leurs effets pervers n'aident pas les parents dans leur rôle, c'est clair. C'est une lutte de chaque instant pour qu'ils arrivent à se servir de certains outils qui n'existaient pas (ou peu) durant notre jeunesse à nous, de la meilleure manière qui soit et avec le plus de recul possible. Pour la société en général, je ne sais pas si on peut parler d'individualisation poussée à l'extrême...mais d'une démission généralisée de l'autorité, ça c'est clair. C'est un facteur que nous ne maîtrisons pas et une contrainte de plus qu'il faut intégrer dans la difficulté d'être parent.
C'est sympa de parler mais jouons maintenant...
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roulroul
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Re: L'individualisation poussée à l'extrême dans notre société : conséquences dans les relations familiales

Message par roulroul »

mais d'une démission généralisée de l'autorité, ça c'est clair.
Oui mais sans tomber dans les excès, il existe des solutions pour lutter contre ça.
C'est a l' école d' instruire, mais au parents d' éduquer. J' étais sidéré il n' y pas si longtemps de voir le nombre de gamins ( pré-ados, si on veut )
traîner dans les rues le mercredi, aux vacances, et même tard le soir. Pourtant je suis dans un petit village, loin des cités, tout en évitant les amalgames. Mon fils n' a jamais pratiqué ça, même en rêve. Mais il a peut être fait d' autres bêtises a coté, c’était sûrement pas un ange.

J' avais instauré un système "d' heures" stricts pour les devoirs, les sorties, les jeux sur la console, le brossage des dents....ça rigolais pas.
Et les consignes n' étaient dites qu'une seule fois, pas deux. Mais en revanche je ne le privais pas, par exemple sur les marques, fallait bien lâcher du lest. Bon des fois y avait des embrouilles, mais j' ai pas pas souvenir d' un réel conflit

Il avait de relatives bonnes notes, je n' aurais pas pu lui reprocher quoi que ce soit sur ce domaine, vu ma piètre scolarité,
je me contentais de l' encourager, de le féliciter.

Encore une fois j' espère de tout cœur que tes problèmes vont se résoudre. Faire chacun un pas vers l' autre?
Galadrielle
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Re: L'individualisation poussée à l'extrême dans notre société : conséquences dans les relations familiales

Message par Galadrielle »

@roulroul : sans pour autant lâcher sur tout, il est difficile d'imposer à une ado en 4ème des horaires fixes pour les devoirs (surtout que je ne suis pas disponible quand elle est supposée les faire; et ensuite, quand je suis là, elle s'est installée dans la salle de bain où elle reste une heure à faire je ne sais quoi.)
J'ai instauré (non sans mal) une règle concernant le téléphone portable, qui est que sa soeur et elle (et moi aussi, la différence c'est que moi, ça ne me demande aucun effort) laissent leur portable dans une boîte au rez de chaussée avant de monter dans leurs chambres après le dîner. Après, est-ce qu'elle redescend le prendre dans la nuit? Je ne le pense pas, mais je n'en suis pas sûre. Je ne suis pas prête à mettre un verrou sur la boîte; j'ai l'espoir peut-être naïf de garder un minimum de confiance... et puis, à la fin, si elle veut vraiment que ça se passe mal, scolairement entre autres, eh bien ça se passera mal; je ne dis pas qu'on va lâcher complètement l'affaire, mais qu'on ne peut pas faire ses devoirs ou apprendre ses leçons à sa place. On ne peut pas vivre sa vie à sa place.
roulroul
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Re: L'individualisation poussée à l'extrême dans notre société : conséquences dans les relations familiales

Message par roulroul »

T 'inquiètes, je te donne pas de leçons, j' espère de tout cœur que ça va s' arranger.
je ne dis pas qu'on va lâcher complètement l'affaire, mais qu'on ne peut pas faire ses devoirs ou apprendre ses leçons à sa place. On ne peut pas vivre sa vie à sa place.
C'est vrai que nous parents, on veut pousser les gamins a faire des études, c'est la société actuelle qui veut ça...
Je suis justement en train de regarder un reportage sur la TV, un peu en rapport avec le devenir des enfants dans le monde pro :
5 % de chômage chez les personnes qualifiés, mais presque 50 % ( ce chiffre fait flipper ) sur les personnes pas ou très peu qualifiées, d' ou l’intérêt de bien suivre a l' école.

Mais il faut prendre les stats avec des pincettes, je suis persuadé que le facteur chance compte beaucoup dans la vie.

Le portable, moi aussi j' avais instauré des règles, mais y une dizaine d' années c’était moins une plaie qu' aujourd'hui.
De toutes façon, ça fait mal au cœur de punir son propre enfant, on est tous pareil.

Les jeunes stagiaires au boulot, le portable était confisqué a 7 h 30 le matin, et rendu a 16 h 00 le soir, sauf urgence, ou appel motivé. Une fois y avait un parent qui avait gueulé, "vous êtes pas son père, c'est moi qui paye le forfait"...je l' avais grave envoyé sur les roses, pour rester poli, et du coup résultat immédiat et sans appel: j' ai été convoqué chez le responsable de service, du coup j' ai cessé de m' occuper du petit chéri a protéger dans du coton, et je l' avait laissé choir dans son coin, fallait pas m....avec ces histoires, tu lui parles, et l' autre pianote sur son mobile, je pétais un boulon.

Encore une fois, bon courage. :D
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