La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2017
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La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2017
Bonjour à tous !
Sur mon Facebook pro, je commence une petite chronique que je tenterai de nourrir au mieux durant cette folle semaine. Comme chaque année c'est la fête, mais cette année c'est particulier, je rencontrerai certains d'entre vous, et surtout Okay nous offrira son magnifique programme !
Cette chronique ( 23 concerts pour nous) Se veut positive et enjouée. Je ne parlerai ni des contingences matérielles, ni des défaillances, à peine si j' ébaucherai mes déceptions. J'ai trop de respect pour les artistes et je connais les affres de l'instant T.
Cette chronique se revendique absolument subjective. Ce sera mon regard, mon écoute avec ma sensibilité.
C'est parti.... ( sur Facebook, je poste une photo d'artiste)
Aujourd'hui... début de la folle journée ! La folle semaine de musique, festival qui adoucit la mornesse de l'hiver des bords de Loire.
Autour D'Alexandra Conunova au violon et son concerto de Tchaikowski, deux concerts de Jean Rondeau au clavecin. L'un avec l'ensemble " nevermind " et le second en solo. Sous ses allures décoiffées et allumées, il choisit un répertoire tout à fait académique alliant Marin Marais, Couperin, Rameau et Bach.
La folle journée permet de découvrir de jeunes interprètes engagés et vivifiants. Jean Rondeau devra nous convaincre car le clavecin n'est pas notre tasse de thé même si j'ai voté pour Justin Taylor pour les Victoires....
Le clavecin, c'est tout ou rien pour moi. L'ennui peut surgir et même avec des grands clavecinistes.
Ou bien.... c'est le miracle comme avec Ton Koopman et les concertos de Bach ( Folle journée aussi...). Là où la désolation est crainte, soudain la jubilation prend toute la place et une émotion scintillante jaillit !
Jean ! Ce soir, je viens avec mon enthousiasme légendaire, impatiente, le coeur battant. Je compte sur vous !
La folle journée, c'est la nôtre depuis 15 ans, un moment hors du temps que nous nous concoctons amoureusement. C'est parti !
"Mon coeur bat, mon coeur bat, mon sein brûle et m'entraîne..... "
( Paul Valéry. La jeune parque)
Sur mon Facebook pro, je commence une petite chronique que je tenterai de nourrir au mieux durant cette folle semaine. Comme chaque année c'est la fête, mais cette année c'est particulier, je rencontrerai certains d'entre vous, et surtout Okay nous offrira son magnifique programme !
Cette chronique ( 23 concerts pour nous) Se veut positive et enjouée. Je ne parlerai ni des contingences matérielles, ni des défaillances, à peine si j' ébaucherai mes déceptions. J'ai trop de respect pour les artistes et je connais les affres de l'instant T.
Cette chronique se revendique absolument subjective. Ce sera mon regard, mon écoute avec ma sensibilité.
C'est parti.... ( sur Facebook, je poste une photo d'artiste)
Aujourd'hui... début de la folle journée ! La folle semaine de musique, festival qui adoucit la mornesse de l'hiver des bords de Loire.
Autour D'Alexandra Conunova au violon et son concerto de Tchaikowski, deux concerts de Jean Rondeau au clavecin. L'un avec l'ensemble " nevermind " et le second en solo. Sous ses allures décoiffées et allumées, il choisit un répertoire tout à fait académique alliant Marin Marais, Couperin, Rameau et Bach.
La folle journée permet de découvrir de jeunes interprètes engagés et vivifiants. Jean Rondeau devra nous convaincre car le clavecin n'est pas notre tasse de thé même si j'ai voté pour Justin Taylor pour les Victoires....
Le clavecin, c'est tout ou rien pour moi. L'ennui peut surgir et même avec des grands clavecinistes.
Ou bien.... c'est le miracle comme avec Ton Koopman et les concertos de Bach ( Folle journée aussi...). Là où la désolation est crainte, soudain la jubilation prend toute la place et une émotion scintillante jaillit !
Jean ! Ce soir, je viens avec mon enthousiasme légendaire, impatiente, le coeur battant. Je compte sur vous !
La folle journée, c'est la nôtre depuis 15 ans, un moment hors du temps que nous nous concoctons amoureusement. C'est parti !
"Mon coeur bat, mon coeur bat, mon sein brûle et m'entraîne..... "
( Paul Valéry. La jeune parque)
Modifié en dernier par sylvie piano le jeu. 02 févr., 2017 7:42, modifié 1 fois.
Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Quelle bonne idée !!
Bravo pour cet engagement et ce désir de partage !!
Et vive la subjectivité !!
C'est quoi l'intitulé de ton FB pro ?
Bravo pour cet engagement et ce désir de partage !!
Et vive la subjectivité !!
C'est quoi l'intitulé de ton FB pro ?
"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Je m'aperçois que ce Facebook ne s'ouvre qu'à mon nom. À revoir.... Donc il faut chercher :Sylvie Stéphanidès
Merci de ton soutien !
Merci de ton soutien !
Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Ah , mais j'adore Jean Rondeau !!!
J'espère bien que tu ne sera pas déçue ! (oserais-je dire que j'en suis sûre ? .... )
J'espère bien que tu ne sera pas déçue ! (oserais-je dire que j'en suis sûre ? .... )
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Superbe projet chère Sylvie, que je suivrai assidûment. Et bons concerts!
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Après une "7ème" survitaminée par le Sinfonia Varsovia, j'ai entendu hier le Duo Jatecok ( 4 mains) dans un bien sympathique programme:
-4 danses norvégiennes de Grieg
-transcription de la Rhapsodie Espagnole de Ravel
https://www.youtube.com/watch?v=b0ftv8uiyrs
Lancinantes ces 4 notes!
-Transcription des danses polovtsiennes du Prince Igor (Borodine)
Et en bis, un tout autre monde, une transcription de Bach par Kurtag (Actus Tragicus)
A propos, je suis tombée sur cette vidéo très touchante du couple Kurtag...Quelle complicité! ( mais il faut ça, avec des parties aussi emmêlées )
https://www.youtube.com/watch?v=Z8lTh58jhA8
J'y retourne demain...et dimanche 9h45 bien entendu!
-4 danses norvégiennes de Grieg
-transcription de la Rhapsodie Espagnole de Ravel
https://www.youtube.com/watch?v=b0ftv8uiyrs
Lancinantes ces 4 notes!
-Transcription des danses polovtsiennes du Prince Igor (Borodine)
Et en bis, un tout autre monde, une transcription de Bach par Kurtag (Actus Tragicus)
A propos, je suis tombée sur cette vidéo très touchante du couple Kurtag...Quelle complicité! ( mais il faut ça, avec des parties aussi emmêlées )
https://www.youtube.com/watch?v=Z8lTh58jhA8
J'y retourne demain...et dimanche 9h45 bien entendu!
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Je vous livre rapidement ma première chronique qui est accompagnée d'une photo sur Facebook.
Jean RONDEAU et l'ensemble NEVERMIND.....Un nectar de musique....
Et c'est par la porte toute confidentielle du clavecin de Jean Rondeau et de l'ensemble Nevermind, que nous pénétrons l'univers de la folle journée 2017 dans une de ses petites salles où l'intimité prend le pas sur le spectaculaire.
Quatre jeunes gens farouchement de notre époque nous invite avec naturel à entrer dans leur espace sonore.
Immédiatement, nous sommes saisi par un son inconnu: une polyphonie de timbres dont pas un seul ne s'impose en vainqueur. Jean Rondeau et Robin Pharo crééent une matière toute en douceur et transparence dans laquelle se confondent le charme de la flûte et du violon.
La jeune flûtiste Anne Besson dispose d'une palette d'une richesse inouïe. La pureté du son, la justesse parfaite, la conduite du phrasé révèlent une musicienne extraordinaire. Louis Creac'h au violon offre un jeu sensuel et sensible, il anime subtilement la moindre intention, en accord parfait avec la flûte. Robin Pharo quant à lui, en osmose avec le clavecin déploie une rare élégance et fonde le son si particulier de ce jeune quatuor.
Jean Rondeau, au regard aussi affûté que son oreille est partout à la fois, attentif à la moindre inflexion de ses partenaires. La complicité des musiciens transparaît , les sourires échangés sont sincères. La joie de jouer est perceptible à chaque note.
Les danses se succèdent, la première suite de Marin Marais se conclut sur une plainte au bord d'un temps arrêté. Je suis stupéfaite par la perfection d'orfèvre du travail de ces jeunes musiciens. La gigue de la suite de Couperin, d'une rigueur et d'une inventivité conjuguées est hallucinante.
Un moment de pur bonheur pour ce premier concert offert par le quatuor Nevermind constitué par des jeunes gens simples et authentiques dont l'expression de la modernité de notre époque s'inscrit parfaitement dans un répertoire d'une autre époque.
Jean RONDEAU et l'ensemble NEVERMIND.....Un nectar de musique....
Et c'est par la porte toute confidentielle du clavecin de Jean Rondeau et de l'ensemble Nevermind, que nous pénétrons l'univers de la folle journée 2017 dans une de ses petites salles où l'intimité prend le pas sur le spectaculaire.
Quatre jeunes gens farouchement de notre époque nous invite avec naturel à entrer dans leur espace sonore.
Immédiatement, nous sommes saisi par un son inconnu: une polyphonie de timbres dont pas un seul ne s'impose en vainqueur. Jean Rondeau et Robin Pharo crééent une matière toute en douceur et transparence dans laquelle se confondent le charme de la flûte et du violon.
La jeune flûtiste Anne Besson dispose d'une palette d'une richesse inouïe. La pureté du son, la justesse parfaite, la conduite du phrasé révèlent une musicienne extraordinaire. Louis Creac'h au violon offre un jeu sensuel et sensible, il anime subtilement la moindre intention, en accord parfait avec la flûte. Robin Pharo quant à lui, en osmose avec le clavecin déploie une rare élégance et fonde le son si particulier de ce jeune quatuor.
Jean Rondeau, au regard aussi affûté que son oreille est partout à la fois, attentif à la moindre inflexion de ses partenaires. La complicité des musiciens transparaît , les sourires échangés sont sincères. La joie de jouer est perceptible à chaque note.
Les danses se succèdent, la première suite de Marin Marais se conclut sur une plainte au bord d'un temps arrêté. Je suis stupéfaite par la perfection d'orfèvre du travail de ces jeunes musiciens. La gigue de la suite de Couperin, d'une rigueur et d'une inventivité conjuguées est hallucinante.
Un moment de pur bonheur pour ce premier concert offert par le quatuor Nevermind constitué par des jeunes gens simples et authentiques dont l'expression de la modernité de notre époque s'inscrit parfaitement dans un répertoire d'une autre époque.
Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
- Christof
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Quand les mots disent la musique. Un pur nectar !
Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
ça donne envie ce commentaire... j'irai écouter le quatuor sur internet à défaut de le faire dimanche
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Le temps passe trop vite ! Je n'arrive pas à trouver le temps de rédiger mes petites chroniques !
Ce petit texte impromptu....
La FOLLE JOURNÉE HORS CONCERTS
La mini - ville de la folle journée grouille de connaisseurs et de touristes de la première fois. Des mondes différents se côtoient, se dévisagent, s'ignorent, se sourient, partagent...
En quelques instants parfois les liens se créent, des adresses s'échangent, des rendez-vous se prennent....Mais en regardant de plus près, des ombres rapides circulent, hors tempo du public, un vestiaire à la main, parfois avec leur instrument, souvent sans..... Ce sont nos magiciens qui, ayant quitté la lumière, retrouvent soudain leur anonymat.... Regarde ! C'est elle ! Et je balbutie " merci "....
Un sourire échangé, furtif, comme un baiser.
La soirée est avancée, 22h 45, la halle s'est déjà allégée de plusieurs milliers de spectateurs. Comme un ventre vide, elle aspire à un prochain matin. Soudain un son de piano..?. Nous nous approchons, attirés par ce capriccio de la 2ème Partita de bach.... Un visiteur tardif se serait - il effrontément installé au clavier.... Non, c'est un " vrai ". Ça ne fait aucun doute... Nous hâtons le pas.... Qui ? Qui est-ce ? Quel pianiste ? Quel jeu ! Chaque note parfaitement définie dans une cohérence magnifique. De dos, je ne le reconnais pas, je m'approche. Mais c'est Jean Frédéric Neuburger ! Cet ovni pianiste, chef d'orchestre, compositeur ! Et oui, en direct l'émission de Lionel Esparza... Nous nous asseyons, aimantés. C'est la folle journée...
Plus tard.... Tiens, c'est Marc La forêt ! Et là, qui accélère et ne peut s'empêcher d' effleurer le pleyel en exposition ? C'est Luis Fernando ! (Perez !).... Nous quittons à regret notre baleine affamée.... Une discussion s'engage sur les Victoires de la musique, animée. Qui de Laloum ou Debargue méritait ? Ne méritait pas ? Laloum, c'est l'enfant chéri de la folle journée ! Je m'extasie sur ses premiers concerts...". Dès la première fois j'ai découvert un véritable artiste, il......................."
Nous sommes sur le pont dans le vent.... Mais quelle ombre avance vers nous au même moment.....
????
Adam Laloum !!!!!
Nous nous croisons, mon coeur bat.....
C'est ça la Folle journée !!!!!!
Ce petit texte impromptu....
La FOLLE JOURNÉE HORS CONCERTS
La mini - ville de la folle journée grouille de connaisseurs et de touristes de la première fois. Des mondes différents se côtoient, se dévisagent, s'ignorent, se sourient, partagent...
En quelques instants parfois les liens se créent, des adresses s'échangent, des rendez-vous se prennent....Mais en regardant de plus près, des ombres rapides circulent, hors tempo du public, un vestiaire à la main, parfois avec leur instrument, souvent sans..... Ce sont nos magiciens qui, ayant quitté la lumière, retrouvent soudain leur anonymat.... Regarde ! C'est elle ! Et je balbutie " merci "....
Un sourire échangé, furtif, comme un baiser.
La soirée est avancée, 22h 45, la halle s'est déjà allégée de plusieurs milliers de spectateurs. Comme un ventre vide, elle aspire à un prochain matin. Soudain un son de piano..?. Nous nous approchons, attirés par ce capriccio de la 2ème Partita de bach.... Un visiteur tardif se serait - il effrontément installé au clavier.... Non, c'est un " vrai ". Ça ne fait aucun doute... Nous hâtons le pas.... Qui ? Qui est-ce ? Quel pianiste ? Quel jeu ! Chaque note parfaitement définie dans une cohérence magnifique. De dos, je ne le reconnais pas, je m'approche. Mais c'est Jean Frédéric Neuburger ! Cet ovni pianiste, chef d'orchestre, compositeur ! Et oui, en direct l'émission de Lionel Esparza... Nous nous asseyons, aimantés. C'est la folle journée...
Plus tard.... Tiens, c'est Marc La forêt ! Et là, qui accélère et ne peut s'empêcher d' effleurer le pleyel en exposition ? C'est Luis Fernando ! (Perez !).... Nous quittons à regret notre baleine affamée.... Une discussion s'engage sur les Victoires de la musique, animée. Qui de Laloum ou Debargue méritait ? Ne méritait pas ? Laloum, c'est l'enfant chéri de la folle journée ! Je m'extasie sur ses premiers concerts...". Dès la première fois j'ai découvert un véritable artiste, il......................."
Nous sommes sur le pont dans le vent.... Mais quelle ombre avance vers nous au même moment.....
????
Adam Laloum !!!!!
Nous nous croisons, mon coeur bat.....
C'est ça la Folle journée !!!!!!
Modifié en dernier par sylvie piano le sam. 04 févr., 2017 3:06, modifié 1 fois.
Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Une chronique tardive, heureusement demain matin, repos.... Je tente de rattraper mon retard ! Commentaires d'un concert d'hier.
La Folle journée, découverte d' une jeune pianiste:
JUDITH JAUREGUI
Je suis pianiste, et ce n'est ni par hasard, ni par défaut. Qu'on se le dise, j'adore le piano !
Jamais je ne suis lasse de sa palette infinie, et de son répertoire ! René Martin, inégalable découvreur de talents, introduit chaque année de nouvelles pépites.... À nous de découvrir leur éclat, de suivre la piste éclairée du chef d'orchestre de l'événement !
Écouter pour la première fois le son d'un pianiste inconnu, c'est extrêmement émouvant. Il n'y a qu'une seule première fois.... C'est comme le timbre d'une voix, parfois il vous glace.... ou il vous enivre.
J'aime le piano, tous les pianistes ne jouent pas le piano que j'aime....
Cette jeune pianiste basque a éveillé mon intérêt par les critiques élogieuses de ses prestations, par le choix de son programme aussi. Granados, Albeniz, Debussy, Ginastera.
C'est JUDITH JAUREGUI.
Elle entre, longue, dans le plissé serré de sa jupe noire. Assise au piano, elle respire et installe une concentration sereine.
do ré mi sol mi ré do.....
La pédale est comme j'aime, le toucher doux et poétique.... Merci ! L' Oriental " de Granados laisse échapper le génie de la lampe d' Aladin... Elle frotte amoureusement les dissonances, son jeu est timbré ou feutré, vivant, vibrant.
Combien j'aime ces musiciens qui nous invitent à entrer avec pudeur dans leur intimité sonore par la porte tranquille d'une musique confidentielle !
Suit Andalouza ..... Avec une pédale qui soutient la danse, les jupes se soulèvent et les reins se cambrent sous ses longs doigts.
Les danses roumaines de Bartok poursuivent le programme, alliant impressionnisme et rythme endiablé. Albeniz et le soleil commence à monter vers le midi ! La technique est au service de l'expression musicale, le soleil continue son ascension !
Quand soudain un nouvel élan nous saisit ! Avec les trois danses argentines de Ginastera, la pianiste s'engage encore plus avant. Des crépitements d'étincelles, un feu d'artifice diabolique intense et époustouflant !
Pour apaiser ce feu qu'elle a allumé, avec une sensualité infinie elle nous emmène en promenade avec les "jeunes filles au jardin " de Monpou.
Le silence absolu plane au dessus des dernières vibrations..... Le public, envoûté tente de maintenir l'enchantement....
À regret, c'est elle-même qui doit rompre la suspension de l'instant.... Les applaudissements éclatent.
Quelle découverte ! C'est une vraie pianiste !
Sculpteuse de son, intense et délicate à la fois. Âpre ou sucrée, acidulée, elle n'est pas
" formatée ". Chaque note est habitée, colorée à sa guise. Une pianiste libre de son expression.
Très réputée en Espagne déjà, et on comprend pourquoi ! Du piano comme j'aime, merci chère Judith !
La Folle journée, découverte d' une jeune pianiste:
JUDITH JAUREGUI
Je suis pianiste, et ce n'est ni par hasard, ni par défaut. Qu'on se le dise, j'adore le piano !
Jamais je ne suis lasse de sa palette infinie, et de son répertoire ! René Martin, inégalable découvreur de talents, introduit chaque année de nouvelles pépites.... À nous de découvrir leur éclat, de suivre la piste éclairée du chef d'orchestre de l'événement !
Écouter pour la première fois le son d'un pianiste inconnu, c'est extrêmement émouvant. Il n'y a qu'une seule première fois.... C'est comme le timbre d'une voix, parfois il vous glace.... ou il vous enivre.
J'aime le piano, tous les pianistes ne jouent pas le piano que j'aime....
Cette jeune pianiste basque a éveillé mon intérêt par les critiques élogieuses de ses prestations, par le choix de son programme aussi. Granados, Albeniz, Debussy, Ginastera.
C'est JUDITH JAUREGUI.
Elle entre, longue, dans le plissé serré de sa jupe noire. Assise au piano, elle respire et installe une concentration sereine.
do ré mi sol mi ré do.....
La pédale est comme j'aime, le toucher doux et poétique.... Merci ! L' Oriental " de Granados laisse échapper le génie de la lampe d' Aladin... Elle frotte amoureusement les dissonances, son jeu est timbré ou feutré, vivant, vibrant.
Combien j'aime ces musiciens qui nous invitent à entrer avec pudeur dans leur intimité sonore par la porte tranquille d'une musique confidentielle !
Suit Andalouza ..... Avec une pédale qui soutient la danse, les jupes se soulèvent et les reins se cambrent sous ses longs doigts.
Les danses roumaines de Bartok poursuivent le programme, alliant impressionnisme et rythme endiablé. Albeniz et le soleil commence à monter vers le midi ! La technique est au service de l'expression musicale, le soleil continue son ascension !
Quand soudain un nouvel élan nous saisit ! Avec les trois danses argentines de Ginastera, la pianiste s'engage encore plus avant. Des crépitements d'étincelles, un feu d'artifice diabolique intense et époustouflant !
Pour apaiser ce feu qu'elle a allumé, avec une sensualité infinie elle nous emmène en promenade avec les "jeunes filles au jardin " de Monpou.
Le silence absolu plane au dessus des dernières vibrations..... Le public, envoûté tente de maintenir l'enchantement....
À regret, c'est elle-même qui doit rompre la suspension de l'instant.... Les applaudissements éclatent.
Quelle découverte ! C'est une vraie pianiste !
Sculpteuse de son, intense et délicate à la fois. Âpre ou sucrée, acidulée, elle n'est pas
" formatée ". Chaque note est habitée, colorée à sa guise. Une pianiste libre de son expression.
Très réputée en Espagne déjà, et on comprend pourquoi ! Du piano comme j'aime, merci chère Judith !
Modifié en dernier par sylvie piano le sam. 04 févr., 2017 9:15, modifié 1 fois.
Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Chère Sylvie, vos petites capsules de folle journée sont merveilleuses, un pur enchantement ! Comme c'est bien écrit ! Et comme je regrette de n'être pas là-bas... Merci de tout coeur.
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Merci de nous relayer ces moments de partage de si belle manière.
Il nous reste ensuite internet pour découvrir les artistes que nous ne connaitrions pas et poursuivre l'exploration de leur monde musical.
Il nous reste ensuite internet pour découvrir les artistes que nous ne connaitrions pas et poursuivre l'exploration de leur monde musical.
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Merci du compliment, Virgule ! Merci à chacun pour son soutien, Pianojar, Arg, Moderato.... . Ce ne sont pas les mots, cher Christof, qui me manquent ...Les instants propices plutôt. Je garde quelques belles émotions non révélées dans un petit coin....
Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Merci Sylvie, tu m'y emmène à cette folle journée que je n'ai jamais réussi à voir.
Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Très belles chroniques, tu communiques ton enthousiasme, c'est réjouissant, merci Sylvie.
Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
merci Sylvie, je connaissais pas du tout, il y a beaucoup de choses d'elle sur yt, dont un superbe Pelele tout en finesse, je ne l'avais jamais entendu ainsi...
"Vivi felice" Domenico Scarlatti,
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Très difficile d'écrire cette chronique, elle est un pâle reflet du moment...
TRIO LES ESPRITS
Piano: Adam LALOUM
Violon :Mi-Sa YANG
Violoncelle: Victor JULIEN -LAFERRIERE
Les concerts se succèdent à la Folle Journée, les jours s'égrènent trop vite, je voudrais retenir le temps. Les émotions, loin de se juxtaposées, adoptent un jeu de savantes superpositions. Je guette le paroxysme. Il est imprévisible, il surgit, avec brutalité, presque violence.
RAVEL: Trio en la mineur
CHOSTAKOVITCH: Trio no 2 en mi mineur
Nous suivons avec délice le trio des Esprits depuis ses tous débuts. Ces jeunes musiciens évoluent à un rythme accéléré : si jeunes et déjà si expérimentés!
Au piano, Adam Laloum, Mi -Sa Yang au violon et Victor Julien - Laferrière au violoncelle. Nous sommes dans la salle de 450 places, au 5ème rang, la proximité est idéale.
La violoniste, plume légère vêtue de bleu semble prendre son envol à chaque phrasé. Avec souplesse, elle s' enroule comme une liane autour des vibrations, se soulève avec grâce de son siège, semble tutoyer le ciel et défier les lois de l' apesanteur Le spectacle visuel est enchanteur. Son visage irradie et ses partenaires entrent un à un dans cette danse adorable.
Ravel et dès les premières notes du piano, je bascule dans un univers mouvant. Cette sensation, je la connais, je m'y abandonne instantanément sans résistance. Je ne peux plus analyser ni qui, ni quoi. Un vertige m'emporte et je perds toute notion du temps. Les mouvements s'enchaînent, je ne peux pas applaudir, je ne sais plus ni où, ni qui je suis. Leur musique me transperce, je suis littéralement engloutie. Lorsque Chostakovitch émerge, je ne sais qui de la douleur ou du bonheur m'habite. Le sens profond de ce trio me paralyse, des images insoutenables m'envahissent et comme dans un tableau d'Egon Schiele où l'horreur devient chef d'oeuvre, je me délecte des dissonances. Les hurlements des âmes toujours plus stridents et obstinés me laissent pétrifiée.
Impossible de bouger. "Les sanglots longs des violons...."
La salle est subjuguée par l'intensité du moment. Les musiciens atterrissent eux aussi, encore plus légers après cette densité partagée. Nous venons de recevoir une charge émotionnelle extrême, de celle qu'on oublie jamais. Ce concert rejoint d'ores et déjà ceux que j'ai baptisés mes "concerts rares ".
Mes mots sont si pauvres que je ne résiste pas à emprunter ceux de Marcel Proust.
Un jour je raconterai ainsi....... C'était la folle journée 2017.... Et.....
À l'instant même où la première note de ce trio avait surgi....
"Je tressaillis, attentif à ce qui se passait d' extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire.[....... ]. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel"
TRIO LES ESPRITS
Piano: Adam LALOUM
Violon :Mi-Sa YANG
Violoncelle: Victor JULIEN -LAFERRIERE
Les concerts se succèdent à la Folle Journée, les jours s'égrènent trop vite, je voudrais retenir le temps. Les émotions, loin de se juxtaposées, adoptent un jeu de savantes superpositions. Je guette le paroxysme. Il est imprévisible, il surgit, avec brutalité, presque violence.
RAVEL: Trio en la mineur
CHOSTAKOVITCH: Trio no 2 en mi mineur
Nous suivons avec délice le trio des Esprits depuis ses tous débuts. Ces jeunes musiciens évoluent à un rythme accéléré : si jeunes et déjà si expérimentés!
Au piano, Adam Laloum, Mi -Sa Yang au violon et Victor Julien - Laferrière au violoncelle. Nous sommes dans la salle de 450 places, au 5ème rang, la proximité est idéale.
La violoniste, plume légère vêtue de bleu semble prendre son envol à chaque phrasé. Avec souplesse, elle s' enroule comme une liane autour des vibrations, se soulève avec grâce de son siège, semble tutoyer le ciel et défier les lois de l' apesanteur Le spectacle visuel est enchanteur. Son visage irradie et ses partenaires entrent un à un dans cette danse adorable.
Ravel et dès les premières notes du piano, je bascule dans un univers mouvant. Cette sensation, je la connais, je m'y abandonne instantanément sans résistance. Je ne peux plus analyser ni qui, ni quoi. Un vertige m'emporte et je perds toute notion du temps. Les mouvements s'enchaînent, je ne peux pas applaudir, je ne sais plus ni où, ni qui je suis. Leur musique me transperce, je suis littéralement engloutie. Lorsque Chostakovitch émerge, je ne sais qui de la douleur ou du bonheur m'habite. Le sens profond de ce trio me paralyse, des images insoutenables m'envahissent et comme dans un tableau d'Egon Schiele où l'horreur devient chef d'oeuvre, je me délecte des dissonances. Les hurlements des âmes toujours plus stridents et obstinés me laissent pétrifiée.
Impossible de bouger. "Les sanglots longs des violons...."
La salle est subjuguée par l'intensité du moment. Les musiciens atterrissent eux aussi, encore plus légers après cette densité partagée. Nous venons de recevoir une charge émotionnelle extrême, de celle qu'on oublie jamais. Ce concert rejoint d'ores et déjà ceux que j'ai baptisés mes "concerts rares ".
Mes mots sont si pauvres que je ne résiste pas à emprunter ceux de Marcel Proust.
Un jour je raconterai ainsi....... C'était la folle journée 2017.... Et.....
À l'instant même où la première note de ce trio avait surgi....
"Je tressaillis, attentif à ce qui se passait d' extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire.[....... ]. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel"
Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
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Re: La folle journée d' Olivier Korber et des autres...... 2
Magnifique , Sylvie , merci !
Et inutile, je crois, de te souhaiter une belle journée : tu dois en cet instant même être en train d'écouter notre Olivier .
Et inutile, je crois, de te souhaiter une belle journée : tu dois en cet instant même être en train d'écouter notre Olivier .
"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."