Lucas Debargue
Re: Lucas Debargue
Bonsoir,
2 nouveaux liens glanés çà et là :
- Une nouvelle critique de son dernier album en résonnance des derniers enregistrements de Schubert par Zimerman https://culturebox.francetvinfo.fr/voya ... erman.html
- Et un article en russe sur le « fameux » concert de saint-Petersbourg dont Pochette nous a parlé. Si comme moi vous n’êtes par russophones, vous vous délecterez de la créativité de la traduction google qui rend l’article à peu près incompréhensible mais qui permet quand même d’en saisir la tonalité. C’est l’occasion de tester d’autres traducteurs en ligne… http://musicseasons.org/chto-to-geroich ... -etom-est/
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Re: Lucas Debargue
Merci pour les liens
Je trouve que la "traduction" apporte ce petit quelque chose d'un ailleurs qui se retrouve souvent dans le jeu de Lucas
Très amusant à lire et à interpréter !
Je trouve que la "traduction" apporte ce petit quelque chose d'un ailleurs qui se retrouve souvent dans le jeu de Lucas
Très amusant à lire et à interpréter !
Re: Lucas Debargue
essayez plutôt traduction en anglais, ça marche mieux d'habitude même si le texte est plein d'idiomes comme celui-là
Mais on n'en apprendra rien de nouveau en fait outre les étapes par lesquelles l'auteure a-t-elle reconnu la situation, une allure étrange de Lucas en entrant sur scène puis les rumeurs dans le public pendant l'entracte etc.
Mais on n'en apprendra rien de nouveau en fait outre les étapes par lesquelles l'auteure a-t-elle reconnu la situation, une allure étrange de Lucas en entrant sur scène puis les rumeurs dans le public pendant l'entracte etc.
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Re: Lucas Debargue
Je trouve super qu'après Medtner il ait remis au goût du jour Szymanowsky, un compositeur que j'aime beaucoup et trop méconnu à mon avis. C'est aussi le rôle d'un interprète de faire connaître de nouveaux compositeurs, même si j'imagine que ce n'est pas facile à imposer aux organisateurs de concert. Le disque est un bon moyen de passer outre. D'ailleurs j'ai commis il y a quelque temps un petit enregistrement du premier prélude ( pas facile d'ailleurs, mais que je trouve magnifique. Tous ses préludes sont vraiment très beaux,... et pas faciles car c'est une écriture, je trouve, assez différente de ce qu'on a l'habitude de côtoyer !M-Olib a écrit : ↑sam. 06 janv., 2018 22:08 Bonsoir,
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Re: Lucas Debargue
Oui c'est une écriture difficile et même dans cette pièce pas trop difficile (la seule que j'ai joué également il y a assez longtemps) ce n'est pas si évident que celà
Les autres pièces de l'opus m'avaient paru beaucoup plus compliquées
Ta version est plus que respectable Bravo
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Re: Lucas Debargue
J'ai essayé de répertorier l'intégralité de ce qu'à joué Lucas Debargue au concert ou en disque et j'ai mis à jour le 1er post de e fil
Il y a certainement des erreurs, des oublis voire des pièces dont je n'ai pas connaissance à ce jour alors n'hésitez pas à m'indiquer tout cela et je mettrais à jour au fur et à mesure des nouvelles infos
Merci
Les compositeurs qu'il a certainement joué d'après des Wikipéda notamment et absents de la liste
Roslavetz - Maykapar - Moussorgsky (les tableaux étaient au programme de l'un de ses concerts mais modifié ensuite donc ??) - Schônberg - Dukas - Donizetti - Honegger - Saint Saêns - Britten - Alkan
Il y a certainement des erreurs, des oublis voire des pièces dont je n'ai pas connaissance à ce jour alors n'hésitez pas à m'indiquer tout cela et je mettrais à jour au fur et à mesure des nouvelles infos
Merci
Les compositeurs qu'il a certainement joué d'après des Wikipéda notamment et absents de la liste
Roslavetz - Maykapar - Moussorgsky (les tableaux étaient au programme de l'un de ses concerts mais modifié ensuite donc ??) - Schônberg - Dukas - Donizetti - Honegger - Saint Saêns - Britten - Alkan
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Re: Lucas Debargue
Vite fait comme ça je vois déjà plusieurs oublis:pianojar a écrit : ↑dim. 07 janv., 2018 18:48 J'ai essayé de répertorier l'intégralité de ce qu'à joué Lucas Debargue au concert ou en disque et j'ai mis à jour le 1er post de e fil
Il y a certainement des erreurs, des oublis voire des pièces dont je n'ai pas connaissance à ce jour alors n'hésitez pas à m'indiquer tout cela et je mettrais à jour au fur et à mesure des nouvelles infos
Merci
Beethoven: Concerto pour piano no.2 (à Paris en plus !)
Chopin: Scherzo no.1 (il a joué les 1 & 2 en plusieurs endroits et devait aussi jouer les 2 à Montréal, mais a remplacé le 1 par Scarlatti)
Scartlatti : 4 sonates K534, K491, K253, K531 jouées à Montréal [plus K6 en bis déjà listée]
Magin: le finale de la Sonatine, en second bis à Auvers
Ravel: La Valse, à 2 pianos, avec Geniusas à Toronto en avril 2016
Debargue: Toccatina en mi bémol majeur, jouée en bis à Toronto en avril 2017
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Re: Lucas Debargue
Merci oui de mon côté je n'avais tout a fait terminé je devais rajouter beethoven et magin (j'etais aux 2 en plus ) et je vais en profiter pour rajouter les morceaux que tu m'indiques
Nul doute qu'il doit y en avoir d'autres encore
Nul doute qu'il doit y en avoir d'autres encore
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Re: Lucas Debargue
J'étais hier soir à la philhar.
Concerto en sol de Ravel
2 bis : impro sur Summertime, et sans doute un Scarlatti.
Concerto en sol de Ravel
2 bis : impro sur Summertime, et sans doute un Scarlatti.
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Re: Lucas Debargue
J'ai eu la chance d'être assis au 1er rang quasiment face au clavier et c'est une expérience saisissante
Un son superbe et forcement différent par rapport à d'autres emplacements. Sonorités jamais agressives, jeu de pédale très discret. Quel son dans le mouvement lent !
Je pense qu'il a dû être aussi satisfait de sa prestation que le public l'a été : énorme ovation. Son clin d'oeil entre les 2 bis (à destinaiton de sa mère je pense) était significatif de son état d'esprit pendant et à la fin du concert.
Enorme avantage de pouvoir observer de très près le visage de Lucas lorsqu'il joue.
Comme d'habitude une concentration extrême mais couplée à une envie et joie de jouer qui transparait à chaque instant.
En tout cas ses deux concerts à la philharmonie cette saison indiquent qu'il a trouvé maintenant son public parisien si ce n'était pas totalement le cas à ses débuts.
Tout ceci n'engage que moi bien sûr, peut-être y aura-t-il d'autres avis divergents.
Un son superbe et forcement différent par rapport à d'autres emplacements. Sonorités jamais agressives, jeu de pédale très discret. Quel son dans le mouvement lent !
Je pense qu'il a dû être aussi satisfait de sa prestation que le public l'a été : énorme ovation. Son clin d'oeil entre les 2 bis (à destinaiton de sa mère je pense) était significatif de son état d'esprit pendant et à la fin du concert.
Enorme avantage de pouvoir observer de très près le visage de Lucas lorsqu'il joue.
Comme d'habitude une concentration extrême mais couplée à une envie et joie de jouer qui transparait à chaque instant.
En tout cas ses deux concerts à la philharmonie cette saison indiquent qu'il a trouvé maintenant son public parisien si ce n'était pas totalement le cas à ses débuts.
Tout ceci n'engage que moi bien sûr, peut-être y aura-t-il d'autres avis divergents.
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Re: Lucas Debargue
J'étais au 3ème rang, et si l'on ne voit pas tout l'orchestre, on entend le piano même pendant les tutti puissants.
j'ai apprécié le Steinway, ce n'était pas celui qui claque à qui mieux mieux, utilisé trop souvent par les solistes qui veulent que "ça envoie".
Les tempi lents étaient très personnels : on peut jouer comme ça car on ne s'ennuyait pas, notamment pendant le dialogue avec le cor anglais, où les sonorités recherchées étaient très séduisantes.
j'ai aussi aimé summertime.
Dans la seconde partie, j'ai aussi apprécié les soli de la "1ère" violon, et la sobriété de ses gestes, ce qui n'est pas toujours le cas chez les super-solistes d'orchestre...
j'ai apprécié le Steinway, ce n'était pas celui qui claque à qui mieux mieux, utilisé trop souvent par les solistes qui veulent que "ça envoie".
Les tempi lents étaient très personnels : on peut jouer comme ça car on ne s'ennuyait pas, notamment pendant le dialogue avec le cor anglais, où les sonorités recherchées étaient très séduisantes.
j'ai aussi aimé summertime.
Dans la seconde partie, j'ai aussi apprécié les soli de la "1ère" violon, et la sobriété de ses gestes, ce qui n'est pas toujours le cas chez les super-solistes d'orchestre...
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Re: Lucas Debargue
Trifonov un soir , Debargue le lendemain. .... Pianojar tu es mon idole ! !!
"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."
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Re: Lucas Debargue
Idole.......par procuration
Et bien quand on la chance de ne pas être très loin, ce sont des artistes qu'il faut absolument voir en live. Du reste je suis surpris du peu de monde qui se déplace en général pour les concerts. J'ai eu moi-même une assez longue période ou je n'allais plus a concert et je le regrette bien maintenant car il y a certains artistes que j'aurais pu avoir et que je ne verrais jamais.....
Il estvrai qu'en ce moment c'est assez dense : dans la même semaine Schiff - Trifonov et Debargue !
Je vais souffler un peu, plus de concerts jusqu'à...................vendredi et il me semble qu'ensuite le prochain sera Khatia Buniatishvili (sauf concert de dernière minute.....)
Et bien quand on la chance de ne pas être très loin, ce sont des artistes qu'il faut absolument voir en live. Du reste je suis surpris du peu de monde qui se déplace en général pour les concerts. J'ai eu moi-même une assez longue période ou je n'allais plus a concert et je le regrette bien maintenant car il y a certains artistes que j'aurais pu avoir et que je ne verrais jamais.....
Il estvrai qu'en ce moment c'est assez dense : dans la même semaine Schiff - Trifonov et Debargue !
Je vais souffler un peu, plus de concerts jusqu'à...................vendredi et il me semble qu'ensuite le prochain sera Khatia Buniatishvili (sauf concert de dernière minute.....)
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Re: Lucas Debargue
Si je ne dis pas de bêtises, c'était la sonate K491 de Scarlatti
Heureusement que certain(e)s t'ont motivé!
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Re: Lucas Debargue
Bientôt Debussy au programme
https://www.verbierfestival.com/concert ... let-16h00/
https://www.verbierfestival.com/concert ... let-16h00/
Re: Lucas Debargue
Oui, mais au tarif de àpp 30€ la place (àpp 20€ en tarif réduit), dommage que ce soit dans le cadre d'un festival "de musique de bourges, pour les bourges (triste constat)".
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Re: Lucas Debargue
Cher Bigrounours !!
Mieuvotar : tu prends aussi une place pour moi et on y va ensemble ??
Mieuvotar : tu prends aussi une place pour moi et on y va ensemble ??
"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."
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Re: Lucas Debargue
Merci à Koll et Pianojar pour les comptes rendus du concert à la philharmonie !
Un autre compte rendu ('professionnel') qui n'est pas pour nous déplaire non plus: L'héroïsme selon Lucas Debargue, sur Bachtrack sans l'envieux Julien H. L'article est assez drôle, où l'auteur multiplie les jeux de mots autour du titre ronflant donné au concert par l’ONDIF...
https://bachtrack.com/fr_FR/critique-de ... nvier-2018
Et la campagne marketing continue... Ça vient cette fois d'Allemagne mais c'est disponible en version française (heureusement ! parce que Lucas ne parle pas allemand): https://www.arte.tv/fr/videos/080649-00 ... etropolis/
Et encore un titre ronflant: Le nouveau Glenn Gould... ça m'agace, ça m'agace... d'autant qu'il n'a rien de Glenn Gould, notre Lucas. Entrevue intéressante mais sans vrai nouveau cette fois.
Un autre compte rendu ('professionnel') qui n'est pas pour nous déplaire non plus: L'héroïsme selon Lucas Debargue, sur Bachtrack sans l'envieux Julien H. L'article est assez drôle, où l'auteur multiplie les jeux de mots autour du titre ronflant donné au concert par l’ONDIF...
https://bachtrack.com/fr_FR/critique-de ... nvier-2018
Et la campagne marketing continue... Ça vient cette fois d'Allemagne mais c'est disponible en version française (heureusement ! parce que Lucas ne parle pas allemand): https://www.arte.tv/fr/videos/080649-00 ... etropolis/
Et encore un titre ronflant: Le nouveau Glenn Gould... ça m'agace, ça m'agace... d'autant qu'il n'a rien de Glenn Gould, notre Lucas. Entrevue intéressante mais sans vrai nouveau cette fois.
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Re: Lucas Debargue
Nouveau concerto à son répertoire
Il a joué le 5ème concerto de Saint-Saëns à Karlshrue
Il a joué le 5ème concerto de Saint-Saëns à Karlshrue
Re: Lucas Debargue
Alors que les oreilles du monde musical sont tournées vers Nantes et ses folles journées, j'étais hier (vendredi 2 février) à Lyon pour assister au récital de Lucas. C'était la première fois que je le voyais en vrai. Au programme, son dernier CD, Schubert et Szymanovsky.
Déjà, la salle Molière à Lyon (que je ne connaissais pas) a une acoustique vraiment excellente, et le piano, très feutré, répondait particulièrement bien dans les nuances piano et mezzo. Les forte étaient un peu plus brouillons et manquaient de contour.
Lucas a fait preuve d’une assurance et d’un abattage impressionnants. On sent qu’il a beaucoup joué et qu’il réalise son potentiel pianistique. Il n’a eu aucune peine à captiver l’auditoire et à le faire entrer dans sa proposition. Qu’on adhère ou pas à celle ci, la puissance avec laquelle il la communique ne peut que forcer l’admiration.
Pour rentrer plus précisément dans le programme, on sentait qu’il y avait une intention presque " pédagogique" de mettre en évidence la rupture esthétique entre les deux sonates de Schubert, la D664 si gracieuse, où tout s’enchaine avec tant de naturel, et la D784 dont il a marqué les contrastes dramatiques avec une violence peu commune, parfois à la limite de rompre la cohérence organique de l’oeuvre. Le début du troisième mouvement, pris à un tempo d’enfer, évoquait presque le Liszt de la dixième étude d’exécution transcendante…gros succès populaire !
Le Szymanovsky, je ne le connaissais pas, et ma première impression de l’oeuvre est mitigée. Je n’ai pas réussi à appréhender le premier mouvement , il m’a manqué un thème plus « intelligible » auquel m’accrocher pour sentir la structure. Par contre la série de variations a beaucoup plus parlé à mes oreilles (surement encore trop misérablement tonales…). Et cette fugue ! Il a joué cette fugue avec une férocité et une précision diaboliques ! Prise de risque incroyable et engagement total, moment absolument saisissant, public conquis...
En rappels, une belle miniature d’un compositeur polonais dont j’ai oublié le nom, aux pianissimi irréels et bienfaisants après la fugue, une sonate de Scarlatti (K491) ciselée et ludique et une petite improvisation Jazz pour finir.
Pour moi le récital a comporté un moment magique, le mouvement lent de la sonate D664 (précisons quand même que toute la sonate était très belle !). Déjà parce que c’est « mon » Schubert, à la fois transparent et d’une profondeur insondable, avec ces dissonances qui traversent l’harmonie comme des fissures dans du cristal, avec ce chant bouleversant. Ensuite, parce que j’imagine que c’est « son » Schubert aussi, tant il s’y est montré inspiré, recueilli, attentif à tous les détails harmoniques, montrant un sens de l’orchestration et un toucher vraiment superbes. Moment émouvant , où l’on se sent invité à profiter d’un point de vue unique.
Après, de manière plus générale, on sent quand même que c’est un programme qu’il a enregistré et dont il a fignolé les moindres détails. Il donne vraiment cette impression de tout tenir très fermement, et de savoir exactement ce qu’il va faire à l’avance. On sent aussi ce besoin d’assoir sa force sur le plan purement pianistique, ce qui est tout à fait compréhensible à ce moment de sa carrière, et dans le milieu compétitif dans lequel il évolue désormais. Je l’avais entendu une fois, lors d’une de ses premières interviews juste après le concours, dire que jouer c’est tenir un oiseau, assez fermement pour le retenir, mais sans l’étouffer, sans l'empêcher de s’exprimer librement. Je continue à penser que la musique, pour toucher au plus profond, doit garder une part de sauvagerie et ne peut pas être reproductible. J’espère que Lucas ne fera pas de misères à son oiseau, lui qui sait si bien dialoguer avec lui !
Déjà, la salle Molière à Lyon (que je ne connaissais pas) a une acoustique vraiment excellente, et le piano, très feutré, répondait particulièrement bien dans les nuances piano et mezzo. Les forte étaient un peu plus brouillons et manquaient de contour.
Lucas a fait preuve d’une assurance et d’un abattage impressionnants. On sent qu’il a beaucoup joué et qu’il réalise son potentiel pianistique. Il n’a eu aucune peine à captiver l’auditoire et à le faire entrer dans sa proposition. Qu’on adhère ou pas à celle ci, la puissance avec laquelle il la communique ne peut que forcer l’admiration.
Pour rentrer plus précisément dans le programme, on sentait qu’il y avait une intention presque " pédagogique" de mettre en évidence la rupture esthétique entre les deux sonates de Schubert, la D664 si gracieuse, où tout s’enchaine avec tant de naturel, et la D784 dont il a marqué les contrastes dramatiques avec une violence peu commune, parfois à la limite de rompre la cohérence organique de l’oeuvre. Le début du troisième mouvement, pris à un tempo d’enfer, évoquait presque le Liszt de la dixième étude d’exécution transcendante…gros succès populaire !
Le Szymanovsky, je ne le connaissais pas, et ma première impression de l’oeuvre est mitigée. Je n’ai pas réussi à appréhender le premier mouvement , il m’a manqué un thème plus « intelligible » auquel m’accrocher pour sentir la structure. Par contre la série de variations a beaucoup plus parlé à mes oreilles (surement encore trop misérablement tonales…). Et cette fugue ! Il a joué cette fugue avec une férocité et une précision diaboliques ! Prise de risque incroyable et engagement total, moment absolument saisissant, public conquis...
En rappels, une belle miniature d’un compositeur polonais dont j’ai oublié le nom, aux pianissimi irréels et bienfaisants après la fugue, une sonate de Scarlatti (K491) ciselée et ludique et une petite improvisation Jazz pour finir.
Pour moi le récital a comporté un moment magique, le mouvement lent de la sonate D664 (précisons quand même que toute la sonate était très belle !). Déjà parce que c’est « mon » Schubert, à la fois transparent et d’une profondeur insondable, avec ces dissonances qui traversent l’harmonie comme des fissures dans du cristal, avec ce chant bouleversant. Ensuite, parce que j’imagine que c’est « son » Schubert aussi, tant il s’y est montré inspiré, recueilli, attentif à tous les détails harmoniques, montrant un sens de l’orchestration et un toucher vraiment superbes. Moment émouvant , où l’on se sent invité à profiter d’un point de vue unique.
Après, de manière plus générale, on sent quand même que c’est un programme qu’il a enregistré et dont il a fignolé les moindres détails. Il donne vraiment cette impression de tout tenir très fermement, et de savoir exactement ce qu’il va faire à l’avance. On sent aussi ce besoin d’assoir sa force sur le plan purement pianistique, ce qui est tout à fait compréhensible à ce moment de sa carrière, et dans le milieu compétitif dans lequel il évolue désormais. Je l’avais entendu une fois, lors d’une de ses premières interviews juste après le concours, dire que jouer c’est tenir un oiseau, assez fermement pour le retenir, mais sans l’étouffer, sans l'empêcher de s’exprimer librement. Je continue à penser que la musique, pour toucher au plus profond, doit garder une part de sauvagerie et ne peut pas être reproductible. J’espère que Lucas ne fera pas de misères à son oiseau, lui qui sait si bien dialoguer avec lui !