Lucas Debargue

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pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Virgule a écrit : jeu. 30 nov., 2017 18:37 Bientôt il jouera l'op.111 de Beethoven... imagine un peu les comparaisons, il va sans doute être reçu avec une brique et un fanal !
C'est un projet précis de sa part ou un souhait de la tienne ?...
pochette
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Re: Lucas Debargue

Message par pochette »

pianojar a écrit : sam. 02 déc., 2017 8:57
Virgule a écrit : jeu. 30 nov., 2017 18:37 Bientôt il jouera l'op.111 de Beethoven... imagine un peu les comparaisons, il va sans doute être reçu avec une brique et un fanal !
C'est un projet précis de sa part ou un souhait de la tienne ?...
au moins c'est déjà anoncé à Moscou 5-6 mars
pochette
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Re: Lucas Debargue

Message par pochette »

Virgule a écrit : sam. 02 déc., 2017 3:21
En fait, l'expression idiomatique est plus souvent 'attendre quelqu'un avec une brique et un fanal'. On peut aussi dire 'accueillir', j'ai adapté. Mais en cherchant sur internet, je me rends compte que c'est probablement une expression strictement québécoise, je ne pense pas qu'elle soit utilisée en France (ou ailleurs). Les Français du forum pourront confirmer... mais je pense qu'en France on dirait plutôt 'attendre quelqu'un au tournant' ou 'attendre de pied ferme'.
ah bon? je dois dire que j'ai consulté le fameux Multitran et je ne l'ai pas trouvé là.
Pour "attendre de pied ferme" Larousse donne une exemple comme "attendre l'ennemi de pied ferme"; encore plus de frissons, je dois avouer... et chez nous aussi, on va lui évoquer tout le monde, de Richter au Korobeinikov
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

pianojar a écrit : sam. 02 déc., 2017 8:57
Virgule a écrit : jeu. 30 nov., 2017 18:37 Bientôt il jouera l'op.111 de Beethoven... imagine un peu les comparaisons, il va sans doute être reçu avec une brique et un fanal !
C'est un projet précis de sa part ou un souhait de la tienne ?...
pochette a écrit : sam. 02 déc., 2017 10:08 au moins c'est déjà anoncé à Moscou 5-6 mars
Oui, déjà programmé en Russie, mais mentionné même avant. Il nous l'avait dit à Auvers-sur-Oise en juin, Pianojar, tu n'avais pas entendu ? Lorsqu'il nous a dit que désormais il tournait avec un seul programme de récital, à prendre ou à laisser, cette année Schubert-Szymanowski, l'an prochain l'opus 111 et Chopin. J'en avais parlé dans mon compte rendu du concert, posté le 10 juillet (p.30 ci-dessus, dernier paragraphe).
arg

Re: Lucas Debargue

Message par arg »

Virgule a écrit : jeu. 30 nov., 2017 18:59 e l'apprendrais bien aussi, si je pouvais trouver cette partition... mais la commander en France c'est trop cher .
je l'ai... il doit y avoir moyen de te la procurer...
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

“J’ai déjà des contrats en 2021“ :shock: :shock:
https://mauditsfrancais.ca/2017/11/30/l ... -concerts/
ritenuto
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Re: Lucas Debargue

Message par ritenuto »

encore une revue sur son récital à la Philharmonie: http://www.concertonet.com/scripts/revi ... 12763Paris
pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

pianojar a écrit : jeu. 10 août, 2017 11:13 un "petit" trio : Tchaikowsky
Tchaikowsky trio
Autre version du trio de Tchaikowsky
Tchaikovsky - Trio op 50
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Le nouveau site officiel de Lucas Debargue
http://www.lucasdebargue.com

Dans les videos on peut voir son impro jazz jouée à Auvers sur Oise
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

Long article avec un bout d'entrevue, publié dans La Presse de Montréal hier 4 décembre:
http://www.lapresse.ca/arts/musique/201 ... ession.php
La version papier a été corrigée, mais la version web, à cette heure-ci, contient toujours une très grossière erreur, à mon avis impardonnable:

«Le premier récital montréalais de Lucas Debargue, présenté samedi dernier, était composé de quatre sonates de Scarlatti, du Scherzo no 2 et de la Barcarolle en fa dièse majeur de Chopin, des Barcarolles en la mineur et en la bémol majeur de Fauré, le tout conclu par l'immense Gaspard de la Nuit de Ravel.»

Et une critique du concert à la Philharmonie, écrite par le cher Julien Hanck qui avait déchaîné la colère des fans de Lucas par sa critique hyper-négative du concerto de Beethoven l'an dernier... Ici plus modéré, moins sévère, il fait un vrai effort d'analyse et ne démolit pas. Mais il ne se distingue pas des autres critiques: se montre peu convaincu par les Schubert mais très positif sur la Szymanowski.
https://bachtrack.com/fr_FR/critique-lu ... embre-2017
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

Un autre point de vue sur le concert d'hier soir à Québec:
https://www.lesoleil.com/arts/musique/c ... 0b93cc056c

Dernière mise à jour à 23h51 le 4 dec... elle écrit plus vite que moi (et moins long :mrgreen:) et elle a plus de vocabulaire. Heureuse de lire un article de cette qualité dans Le Soleil, ce n'est pas si courant... Le parallèle qu'elle fait avec le concert de Sol Gabetta et Bertrand Chamayou l'an dernier est tout à fait approprié et je suis persuadée qu'au-delà des abonnés, les deux concerts ont attiré le même public. Par contre, son commentaire sur Lucas (Lucas Debargue, le seul du quatuor à être de toutes les pièces du concert, contrôle son instrument comme un navire amiral, qui guide les autres entre les écueils et les récifs, donne la cadence, et transmet aux troupes tout le courage du monde), banal et un peu facile, ne nous renseigne guère sur son jeu, qu'elle ne mentionne même pas en parlant du Szymanowski, où il a pourtant été remarquable. Le piano n'est pas ce qui l'intéressait ici, visiblement.

Elle ne le mentionne pas (et je ne l'ai pas fait hier) mais il y avait dans la salle de nombreux musiciens professionnels, dont le clarinettiste de l'OSM et des membres de nos excellents Violons du Roy.
pochette
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Re: Lucas Debargue

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Virgule a écrit : mar. 05 déc., 2017 21:46 Par contre, son commentaire sur Lucas banal et un peu facile, ne nous renseigne guère sur son jeu
oui tu as raison et moi je reste déçu de cette article, même avec tout son vocabulaire. Merci Virgule de ton compte-rendu! sinon il serait impossible d'imaginer comment ça s'est passé.
pianojar
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Un petit article avant son concert de ce soir à Montréal
http://www.ledevoir.com/culture/musique ... s-semblant
M-Olib
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Re: Lucas Debargue

Message par M-Olib »

Alors, ce concert à Montréal, réussi ?
http://www.ledevoir.com/culture/musique ... -singulier
Virgule
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Re: Lucas Debargue

Message par Virgule »

M-Olib a écrit : lun. 11 déc., 2017 14:14 Alors, ce concert à Montréal, réussi ?
http://www.ledevoir.com/culture/musique ... -singulier
Rentrée fatiguée hier soir après un voyage qui aura duré près de 4 heures (conditions météo difficiles, plusieurs sorties de route). Je vous reviendrai peut-être avec quelques impressions plus personnelles du concert.

L'article de Huss est un compte rendu étonamment sobre (de sa part), qui reflète bien ce que j'ai entendu. Cependant, il l'écrit comme s'il décrivait ce qu'est Lucas. Or il ne décrit que ce qu'était Lucas samedi soir à la Maison symphonique, ce qui ne correspond pas du tout au Lucas entendu à Toronto ou à Washington, par exemple. Ma réflexion à moi, après le concert, c'était plutôt: Lucas Debargue est un pianiste qui se cherche.

Mais oui, je sais que Pochette par exemple va exploser en lisant «Debargue fait un usage très généreux de la pédale et fonde son art sur la rémanence et le tuilage des sons.» Et pourtant oui, samedi, Lucas a fait un usage très généreux de la pédale et l'expression 'tuilage des sons' décrit très bien ce que j'ai entendu. De ma place j'avais une vue complète et non obstruée de ses pieds, je pouvais donc vérifier de visu ce que mon oreille me disait. Mon conjoint a trouvé qu'il en mettait trop, dans Scarlatti et surtout dans Chopin - mais il trouve souvent cela, chez bien des pianistes, il n'aime pas la pédale. Je suis plus tolérante, pourvu qu'on ne perde pas la clarté du discours. Et «la suprême qualité de Lucas Debargue est que la recherche de l’imbrication sonore ne noie pas la musique et ne brouille pas les lignes, y compris dans Chopin ». Ne les brouillait pas samedi, en tout cas. Mais ce 'tuilage des sons' ne me plait pas autant que la transparente clarté à laquelle Lucas m'a habituée et qui m'enchante toujours. C'est cet effet de tuilage, nouveau pour moi, qui m'a fait penser que Lucas se cherche. Ou en tout cas tente des approches diverses.

Ceci dit, Lucas avait sûrement eu accès à la salle et au piano avant le concert et avait sans doute testé le son qu'il pouvait y obtenir. Ce que ne mentionne pas Huss (qui entendait apparemment le pianiste pour la première fois), c'est que notre Lucas a pu, dans l'acoustique de la Maison symphonique, nous jouer ces pianissimi extrêmes entendus au Tchaikovsky et qui m'ont depuis manqué dans ses récitals. Dans son Gibet en particulier, ce glas surréaliste à peine audible qui captive et hypnotise, j'avais été déçue de ne le retrouver ni à Toronto ni à Washington. Je l'ai retrouvé à Montréal samedi, dans un Gibet tout-à-fait digne de celui du concours. Il a d'ailleurs usé de ces ppp très généreusement pendant tout le récital. Et le public, exceptionnel d'attention et de respect, l'a suivi. Pur enchantement.

Ai-je besoin de vous dire que c'est son Gaspard qui m'a le plus comblée samedi ? Ondine magnifique, bien que sans cette fragilité qui me laisse toujours profondément émue chez Lucas et qui était toujours présente à Toronto en avril 2016 et même à Washington il y a un an. Mais un Gibet exceptionnel et captivant (au sens propre de nous maintenir captifs), et un Scarbo très expressionniste et troublant - évidemment joué encore autrement. Pas du tout le Scarbo espiègle que j'entendais au Tchaik mais pas non plus le Scarbo férocement méchant de Washington, un Scarbo très noir, moins enragé que l'an dernier mais qui m'a saisie davantage, dans lequel Lucas s'est jeté à corps perdu. Les Scarlatti, tous nouveaux =D>, étaient aussi très beaux mais, sans être noyés dans la pédale, n'avaient pas tout à fait cette transparence cristalline qui me ravit chez lui.

Pour le reste, j'ai du mal à décrire ce que j'ai entendu et ressenti, ce sont des oeuvres qui me rejoignent moins, sauf peut-être le Scherzo, dans une interprétation très personnelle, on s'en doute. Une soirée dominée par une interprétation toute en douceur et en demi-teintes, sans les écarts dynamiques soudains qu'il aime parfois nous servir même dans Scarlatti, mais qui explose à la fin dans un Scarbo remarquable et se conclut sur une impro jazz qui m'a beaucoup plu, ce qui n'est pas peu dire pour moi qui au mieux tolère le jazz :mrgreen: ! Il y a eu deux rappels, le premier étant un Scarlatti qui m'a semblé étrange, peut-être un Scarlatti mâtiné de Debargue. Il semble que personne ne l'ait identifié... Ovation debout, il va sans dire (oui, il va sans dire car au Québec c'est quasi systématique :), le public est généreux) mais aussi de très nombreux bravos, ce qui est plus significatif ici.

Huss: «L’art de Lucas Debargue est une vraie philosophie sonore avant d’être un art pianistique.» Philosophie, oui, mais sonore, peut-être pas. Mais Lucas nous a déjà bien prévenus: «On ne va pas au concert pour dormir, on y va pour être bousculé.» Mission accomplie, encore une fois et d'une autre manière: bousculée j'ai été. Sa fragilité si émouvante m'a manqué samedi, mais aucun doute, je veux toujours suivre de très près cet artiste exceptionnel.
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Re: Lucas Debargue

Message par pianojar »

Merci pour ce beau compte-rendu qui nous permet de suivre l'évolution de ce merveilleux musicien
mieuvotar

Re: Lucas Debargue

Message par mieuvotar »

Il sera à Verbier le mercredi 25 juillet, où il jouera Chopin (les Scherzi n°1 & 2 et la Barcarolle op.60) et la Sonate n°32 op.111 de Beethoven.
Et jouera le Trio op.114 de Brahms pour clarinette, violoncelle et piano et son propre Trio pour piano et cordes le lundi 30 juillet.
scaramouche75
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Re: Lucas Debargue

Message par scaramouche75 »

Lucas Debargue donnera 3 concerts à Verbier dont 2 en musique de chambre :
https://www.verbierfestival.com/artiste/lucas-debargue/
pochette
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Re: Lucas Debargue

Message par pochette »

Virgule a écrit : lun. 11 déc., 2017 18:41


...je sais que Pochette par exemple va exploser en lisant «Debargue fait un usage très généreux de la pédale et fonde son art sur la rémanence et le tuilage des sons.» Et pourtant oui, samedi, Lucas a fait un usage très généreux de la pédale et l'expression 'tuilage des sons' décrit très bien ce que j'ai entendu. De ma place j'avais une vue complète et non obstruée de ses pieds, je pouvais donc vérifier de visu ce que mon oreille me disait.
oui c'est vrai j'ai bondi ayant lu ça. Mais avec moi il y a toujours une certaine incertitude de français et ma parole, j'ai passé une heure entière en cherchant comprendre ce que "tuilage" voulait dire. Pour moi-même et pour les autres car c'était moi qui avait à traduire l'article pour le fan-club russe quand j'avais vu qu'il était intelligent. C'est extraordinaire, voir un critique se concentrer sur le son, la dimension sonore - la chose qui me frappe toujours chez Lucas et j'avais attendu depuis longtemps que quelqu'un le mentionne. Mais je dois dire qu'à l'écoute de l'enregistrement qu'une de mes connaisances m'a prêté je suis de nouveau frappé, enchanté et même boulversé avec ces Scarlatti tout d'abord, car c'est une beauté sonore incroyable. Il va beaucoup à Lucas de jouer dans les salles (assez grandes) où le son vit comme dans un nuage d'une aura sonore. Non seulement je n'ai pas trouvé de problèmes de pédale là-dedans mais c'est comme d'habitude une expérience très singulière et passionante de suivre ses risques et le voir échappé le danger au dernier moment et vous livrer la tonique pure au bout d'une phrase quand le fantom de dominante vient de se dissipper dans l'air. C'est un jeu très spécial chez de très bons pianistes et ce que j'aime à mourir, moi. Tout le temps comme sur le fil d'un rasoir et quand même toujours clair. Un certain Sokolov le maitrise à perfection aussi... Et les Scarlattis en étaient pleins. Un pur bonheur. Mais ce n'est qu'un niveau tout premier de leur beauté dont le vrai mystère m'échappe mais je suis totalement incapable d'arréter de les écouter en boucle. Merci Lucas.
Modifié en dernier par pochette le mar. 12 déc., 2017 22:45, modifié 2 fois.
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