Accompagnateur amateur

[Doubidoudom]

La frontière est toujours délicate entre ceux qui profitent et ceux qui partagent. Je suis professionnel et pourtant il m'arrive de donner un coup de main à des groupes pour les faire travailler bénévolement. De même selon les chorales que je dirige je peux être payé du simple (une misère) au quadruple… Il y a une question d'environnement dont il faut tenir compte, et aussi du fait que les gens ne se fassent pas du profit sur ton dos.

[Krisprolls]

Ceci me fait penser à la tendance lourde de certains théâtre de recruter des choristes amateurs pour certaines productions lyriques, en complément de chanteurs professionnels. On les auditionne, on leur demande une disponibilité identique à celle des pros, ils signent une sorte de paplard contractuel moral(isateur).

Ca n'est bon pour personne.
- les amateurs en question se font lourdement exploiter par les structures qui jouent sur le fameux "engagez-vous, vous verrez du pays".
- une branche professionnelle est menacée par une concurrence particulièrement déloyale. J'ajoute que certaines professions subissent en ce moment un chantage assez récurrent visant à faire baisser les conditions de rémunération.
- les structures s'exposent à des risques : ces métiers ne s'improvisent pas. Tenir quelques répétitions est une chose mais l'ensemble d'une production en est une autre. On ne peut certainement pas obtenir de choristes amateurs le niveau de professionnels (je parle de la voix, mais c'est vrai pour les instruments).

Cette annonce peut donc sembler anodine, elle ne concerne finalement qu'un choeur amateur, mais les professionnels restent vigilants car ce type de pratique est en augmentation y compris dans des structures plus institutionnelles. (j'ai en tête plusieurs exemples de "stagiaires étudiants", de "publique participatif" et autres "choristes amateurs associés" dans plusieurs maisons d'opéra actuellement, ce qui est d'ailleurs un détournement des conventions collectives).

Voilà mon point de vue, il n'engage (pas) que moi.

[Marclyon]

Bonjour,petite question concernant le statut des pianistes accompagnateurs.

Je suis chef de choeur et nous souhaiterions améliorer le statut de notre pianiste qui est payé bien-sûr mais l'objectif est de lui permettre de cumuler des droits retraites et autres.

Quelles doivent être les conditions de rémunération et au niveau de Léo, notre pianiste, quel dispositif doit il adopter ? Sur facture, micro-entreprise...

Merci pour vos retours d'expériences.

Marc

[Doubidoudom]

Les statuts que tu proposes sont compliqués à gérer et ne donnent pas tous des droits(notamment au chômage. L'idéal est d'avoir une structure associative qui paye soit en cachets (répétitions et concerts) soit en salaires. Il existe des sous-traitants pour gérer les salaires car c'est un vrai casse-tête. C'est ce que je fais avec mon association pour organiser des concerts quand je paye des intermittents. Je passe par un sous-traitant qui s'appelle CulturePay (mais il en existe plein d'autres sûrement aussi très bien). Ils nous facturent 18€ par mois et par personne lorsque qu'il y a des déclarations à faire et s'occupent de tout.
Il y a aussi le GUSO, spécialisé pour les intermittents, qui ne permet que 6 représentations par an.
Enfin il y a les chèques emploi associatifs CEA.
Dans tous les cas il faut demander un SIRET à l'URSSAF et c'est un peu prise de tête.