Duo-Art

[piano bien tempéré]

...autres gags .... : comme par exemple ce jour avec un rouleau dont la pointe d'entrainement usée a dérapé (quasiment à la fin du rouleau ! ) sur le système de rembobinage à ressort lequel s'est complètement dévidé nous obligeant à sortir la bobine débitrice pour rembobiner à la main Moyennement heureux sur le coup-là

Il faut rappeler que c'est la bobine débitrice (celle du bas pour les modèles germaniques comme le Frati de Berlin, celle du haut pour les modèle anglo-saxons et français) qui par la traction du papier entraine en rotation le système de ressort .... Si ça dérape ou si le papier se déchire complètement , tout ce qui a été tendu pendant la séquence de lecture , revient à zéro ou en partie (si on est vif et à proximité directe ... )

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Le propriétaire a dégoté deux petites poulies pour le léger éloignement des brins de la courroie mise en 8 qui se frottent et s'usent rapidement .... J'espère qu'elles feront l'affaire . On verra ça ce vendredi ...

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Les petites poulies trouvées convenaient tout à fait au niveau esthétique. La confection des supports en bois à pris un peu de temps : devaient être réglables selon trois coordonnées d’espace et s’inspirer de l’existant au niveau matériaux . Mais ça fonctionne bien : la courroie ne sort plus de la poulie moteur nous démontrant que ces incidents étaient surtout dus à l’agitation instable du brin en sortie de la poulie moteur par rapport au sens de rotation (brin passif) La poulie d’éloignement de ce brin le stabilise complètement . Maintenant le frottement des deux brins au croisement est inexistant : poussières d’usure = zéro .

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Seul bemol c’est la qualité des roulettes qui peut à terme poser souci : jolies mais en métal moulé . Résisteront-elles à la vitesse de rotation imposée par le moteur (elles tournent sur un axe fixe ...). Elles ont été abondamment graissées . Croisons les doigts . Tout ça à cause d’un «moulin » qui ne tourne pas dans le bon sens ...

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Demain révision de la pression d'aspiration pour le piano qui n'est pas adaptée aux nouveaux matériaux plus souples employés pour les soufflets moteurs de notes : le piano est vraiment trop fort . Les ressorts de la réserve du système aspirant avaient peut-être aussi été retendus au gré de la dégradation de cette soufflerie .... Quoi qu'il en soit la réserve de cette soufflerie est munie de deux ressorts mis sur ses flancs , un assez inaccessible sans contorsions , du côté du cadre et de la table d'harmonie , l'autre sur le devant totalement accessible . Détente par modification de l'angle de déploiement à vide (ressorts hors trous de fixation)
On va encore suer un peu ... on est probablement maso ...

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La séance de changement de pression a été un peu épique : les ressorts sont fixés par une extrémité dans le champs de la planche fixe de la réserve avec une pliure en L insérée dans un trou au diamètre idoine. L'autre extrémité passe et coulisse dans un trou percé au travers d'une sorte d'oreille vissée-collée sur la planche mobile de la réserve . Comme prévu difficulté pour dévisser la pièce de bois (deux vis coté cadre et table d'harmonie) qui maintient une branche du ressort afin d'extraire le petit L . Le plus petit "tom pouce" (tournevis nain) était trop grand . Donc séance fastidieuse de démontage partiel : bielles sur le vilebrequin , vis de jonction du canal d'alimentation horizontal (planche creuse de section rectangulaire qui relie et supporte les pompes à droite et la réserve à gauche , à l'autre extrémité) avec le canal vertical du sommier de note , supports divers sur le fond de socle etc

Ce cirque a permis de sortir de travers l'ensemble pompes-réserve et d'accéder aux deux petites vis de fixation du ressort arrière , l'autre sur le devant étant accessible sans soucis

La pression d'aspiration avant démontage était d'environ 520 mm d'eau Après modification de l'ouverture à vide des ressorts (au pif ) et remontage du fourbi la pression a été ramenée à 380 mm : - 140 mm . Essais avec rouleaux : piano plus réaliste , amélioration de l'équilibre piano-orgue , soulagement pour les tympans , avec fonctionnement et répétition toujours optimum . Un bon point , mais 4 h pas reposantes .

Les roulettes de courroie sont bruyantes , seront remplacées par des modèles aux dimensions à peu près identiques mais sur roulements ....

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Bon ... exit les petites roulettes . Bruit rédhibitoire... Courroie remplacée par un modèle plus lisse mais rouge orangé pas trop "vintage" . À priori avec ce modèle pas de poussière d’usure ... démontage dans la foulée du vieux Piano orchestre Kuhl et Klatt pour récupération pièces, boulonnerie et visserie . Reste à virer le cadre et désosser table et côtés du meuble . Piano dans un état épouvantable trempé dans l’eau envahi par les souris et autres insectes «feutrophage » bref une épave ... pire que le Kuhl et Klatt retapé il y a 25 ans ... Mais plein d’éléments récupérables pour le complément d’un autre piano orchestre de marque Hupfeld qui attend sagement sa résurrection . Notamment pas mal d'éléments pneumatiques, caisse claire , petite cymbale, castagnettes , xylophone (20 notes) également prévus en options sur le Hupfeld qui en est dépourvu à ce jour : les trous de commande sont prévus de fabrication sur la tête de lecture .

On a repassé deux ou trois rouleaux sur le duo-art pour le fun ... Cela fait très bizarre après l'écoute du piano FRATI deux mondes à des lieues de distance ... . Un Hofmann dans Liszt (Tarentella) devrait être mis en ligne la semaine prochaine .... Suivra un enregistrement du Frati ... Attention les oreilles ....

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On a repassé deux ou trois rouleaux sur le duo-art pour le fun ... Cela fait très bizarre après l'écoute du piano FRATI deux mondes à des lieues de distance ... .

Et pourtant ces deux instruments sont séparés d'à peine plus d'un mètre ...

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Un petit dernier article sur le Frati et on passera à autre chose : un orgue Poirot de Mirecourt , dit "concert militaire" à cylindre picoté . Le vieux Kuhl et Klatt désossé la semaine dernière n'est plus qu'un souvenir ...

Les matériaux employés pour le Frati ont été à peu de chose près les mêmes que pour le duo-art :

-Toile caoutchoutée de 0,2 mm épaisseur pour les divers leviers de commande
-Toile synthétique de 0,1 mm (provenance étasunienne) pour les soufflets moteur de note
-Polypel sorte de toile fine à fibre (provenance hongroise, Laukhuff ayant fait faillite) pour les leviers primaires de détection (équivalents des
membranes rondes du duo-art)
-Cuir mégis pour les pompes soufflantes et aspirantes et réservoirs (Herzog , Allemagne)
-Très peu de tubulaires silicone , chutes restantes du duo-art , un peu plus d'1 mètre .

Et ... beaucoup d'huile de coude .

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Hier sortie du cadre du piano orchestre Kuhl et Klatt désossé il y a deux semaines . Démolition à la masse : il s'est laissé faire sans trop résister . Les bouts iront incessamment chez le ferrailleur du coin ...

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Hofmann joue Liszt "Tarentella" Enregistré cet après midi .

https://www.youtube.com/watch?v=-CDtF2bPyt0

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Petit compte rendu ce soir des premiers travaux sur l’orgue à cylindre Poirot faits ce lundi . En fait surtout inspection des pièces et compréhension du fonctionnement .

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J'avais écrit ça il y a quelque temps dans ce fil , l'examen récent d'un rouleau ne fait que conforter le constat :

De fait des coups de themodist synchronisés avec deux notes aux attaques à peine décalées , séparées par la division du sommier (entre le mib central et le mi central) peuvent être modulées différemment sans que les accordéons fassent un seul mouvement ! Avec comme corolaire la réalisation de niveaux intermédiaires non possibles par les accordéons seuls et sans mouvement de la vanne de décharge . Le themodist est extrêmement réactif : 0,3 mm d'ouverture des trous suffisent à le déclencher !

Ces constats expliquent la très grande difficulté d'activer des claviers pilotés par système MIDI après scannage des rouleaux Duo-art. Le codage apparent ne révèle absolument pas l'action réelle du thémodist d'où des reproductions affadies .

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Quelques news de l'orgue Poirot .... Que j'aurais dû donner il y a quelques jours ...

Cet instrument avait commencé à être remis en état par un facteur d'orgue Belge il y a quelques années pour le compte du propriétaire . Les travaux avaient consisté à remettre en état la tuyauterie sauf les anches : trompette , clarinette en laiton (cromorne) , tuyaux neuf en bois pour les notes placées sous le meuble assez pourris , tout le plancher sous lequel ils étaient collés a dû être refait). Les autres tuyaux avaient été nettoyés , freins harmoniques changés , jeu de piccolo refait à neuf . De son côté le propriétaire avait nettoyé et refait le clavier de lecture (griffes basculantes , qui lisent les picots du cylindre , guidées par deux peignes en laiton se faisant vis à vis)
La soufflerie avait été également refaite

Seule la soufflerie a été remise en place dans le meuble sur le nouveau plancher , non fixée . Le reste se trouve sur des étagères . Après examen , le sommier (qui distribue le vent aux tuyaux) a été emmené dans la pièce atelier où une fois posé sur l'établi nous avons désossé la laye (compartiment où arrive l'air des soufflets et qui contient les soupapes) les soupapes ont été décollées et les gravures examinées ; les gravures au nombre de 64 sont des canaux parallèles parcourant la largeur complète du sommier , bouchés à un bout par les soupapes , à l'autre par du parchemin sur le dessous . Sur le dessus par une table occupant toute la largeur du sommier où sont percés les trous d'alimentation des tuyaux . Les soupapes seront redressées (très
légèrement incurvées pour certaines) regarnies en cuir neuf , les sièges de soupapes rectifiés (constitués en fait par les champs des barres qui font cloison , délimitant les gravures) et les gravures réencollées .

Nous avons examiné le mode de fonctionnement des percussions (grosses caisses , cymbale , caisse claire) : exactement semblable aux orgues-orchestre plus tardifs : commande pneumatique . Les notes sont mécaniques avec des petites tiges qui poussent les soupapes par le dessus et commandées par les griffes basculantes .

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Un petit coup de bastringue : voilà le Frati !

https://www.youtube.com/watch?v=2dO35glswo0

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Lequel Frati se paye une bonne progression sur YT . Mieux qu"Hofmann-Liszt qui pourtant "tourne" pas mal .... Comme quoi le bal popu attire plus ...

Le Frati joue la "marche des joyeux forgerons" du compositeur allemand Carl Peter (1866-1942). Gag: le propriétaire a reçu une notification YT selon laquelle les droits d'auteur étaient gracieusement offerts .... le robot a confondu avec une marche Disney de 1964 . La marche "humoristique" de Peter a été composée vers 1910 ... Edit : ben non voir ci-dessous ...

Une version de 1928 à l'orchestre :
https://www.youtube.com/watch?v=NyZXG5p0aUk

Version par l'orgue de la foire du trône (aujourd'hui détruit) attribution de compositeur erronée . Carton noté probablement par Paul Eynard (1923-2009) .
https://www.youtube.com/watch?v=R3-klcxSIV8

Enregistrement acoustique de 1903 !
https://www.youtube.com/watch?v=IrIUEgyMSBQ

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La date de composition de la marche : 1881 .... Le robot YT n'a plus qu'à se faire "actualiser" Perso cela me semble un peu tôt sachant que Peter n'avait que ... 15 ans au moment des "faits" .... Bon on va pas se battre pour ça : télescopage mineur des sources ...

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Bon .... Frati pulvérise Hofmann 401 vues contre 378 en deux fois moins de temps ... Bref dans le monde des aficionados des instruments mécaniques les machins de foire intéressent plus que les appareils sophistiqués . Je concède que la musique qu'on y joue est différente ...

Ils seront servis avec l'orgue à cylindre Poirot Et probablement ravis ...

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Petits travaux hier sur l'orgue Poirot : rectification de la planéité des soupapes du sommier (différent du Stack du duo art , dans le cas du Poirot il s'agit d'un sommier d'orgue tout à fait usuel , voir Dom Bedos ...)

Travail fastidieux , usant mais nécessaire pour la bonne étanchéité de l'ensemble . La plupart des 64 soupapes est déformée et le plus souvent dans le sens de la largeur de la surface d'appui (concave alors que cela doit être parfaitement plan) Pas anormal dès qu'on pense qu'il s'agit d'un instrument de plus de 140 ans ....

Le travail se fait par ponçage au grain fin sur une plaque de verre épaisse , papier tendu par deux cales en bois serrées au serre-joint et , bien entendu, une bonne réserve d’huile de coude .... Deux tiers des 64 soupapes faits .

Les soupapes sont des petits morceaux de bois dur de section triangulaire (en vue de bout) , font 112 mm de long sur 16 de large . Le sommet du triangle opposé à la face de contact est muni d'une petite rigole qui fait pratiquement toute la longueur de la soupape . Cette rigole permet au ressort qui presse sur la soupape de coulisser librement rendant le fonctionnement très fluide . L'articulation est faite par le cuir qu'on colle sur la face de contact pour l'étanchéité et qui dépasse à l'arrière de la soupape : environ 15 mm de rabiot . De petites pointes de guidages sont plantées entre chaque soupape du côté opposé à l'articulation .

La petitesse de ces soupapes rend le maniement très malaisé pendant la rectification .... le bout des doigts est souvent "rectifié" ...

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Hier , terminaison de la rectification des soupapes . Au final la plupart étaient soit cintrées sur la largeur (plus rarement sur la longueur), beaucoup légèrement vrillées en hélice ... tandis que le propriétaire s'affairait à nettoyer la grande planche qui sert de plancher à la laye (cavité où sont les soupapes et où arrive le vent sous pression) où sont fixé tous les ressorts de soupape . J'ai également démonté pour nettoyage et inspection l'anche de la plus grosse trompette de façade . Le noyau en bois qui s'insère dans le pied (tube laiton), dans lequel est fixée l'anche et sa languette de laiton : en bon état . L'anche (languette , rigole et rasette en fer , pour l'accord) : très oxydée

Envahis par les mouflets qui n'en faisaient qu'à leur tête La séance a été très perturbée et s'est au final terminée par une discussion sur la procédure à adopter pour réencoller à la colle forte (chaude) les canaux parallèles de notes du sommier (gravures). Le temps restant , l'emplacement des trompettes de façade à été étudiée car il semble que certains pieds de ces 18 tuyaux (tuyaux qui sont à la fois décoratifs et tout à fait fonctionnels) n'étaient pas à leur place .