Duo-Art

[piano bien tempéré]

Le tiroir de permutation a reçu son ressort à lame de pression , sa peinture et le bouton laiton de manoeuvre définitivement fixé . Bons points pour le propriétaire qui s'est acquitté de cette tâche avec soin : nécessite de recuire le métal du ressort en certains points pour lui donner la forme voulue sinon casse . Ressort de phonographe

[piano bien tempéré]

Quelques nouvelles de la journée d'hier :
Tous les bras de levé de barre (4) ainsi que la barre elle-même sont confectionnés . Les pièce de bois d'articulation des bras à fixer sur les montants de mécanique (par le biais des vis de fixation des articulations de la barre de sostenuto) finies et garnie de casimir dans leur gorge d'articulation de bras . Une pièce métallique (bout de ressort à lame retravaillé au chalumeau , sinon imperçable) fixée à vis sur chaque gorge pour maintenir le bout des bras pliés en L au fond de chaque gorge . Tous les petits blocs (4, en bois) de liaison bras-barre confectionnés également . Le triangle de manœuvre a été tracé sur une plaque de tôle de 1,5 mm d'épaisseur devenant le 5 ième "bras" de la barre et s'articulera sur une pièce bois géométriquement identique à celles munies de gorge et spécialement renforcée : les efforts principaux se concentrent à cet endroit .

Le traçage du triangle (tôle placée verticalement entre la travée des basses de la mécanique et la première travée du médium) a été réalisé en tenant compte des positions de la barre en position 0 d'une part et en position 1 d'autre part et du passage de la tige horizontale au dessus du rail d'olives de marteaux qui rejoint le bras de tirage du soufflet de manœuvre récemment terminé .

En principe montage de tout cela cet aprem et sciage du triangle . Essais si on a le temps . En principe relâche jusqu'au 6 juillet .

[piano bien tempéré]

Normalement reprise le 7 juillet …

[piano bien tempéré]

Ouf barre de lever intégralement montée . Sera vraiment opérationnelle quand les petits blocs de bois servant à la liaison entre les bras d'articulation de la barre et la barre elle même seront bloqués au moyen de vis de pression (on a pensé remplacer ces petits blocs de bois par une brasure … mais là on est loin d'être sûr du coup : les débattements des bras se font très proches des chevalet , quasi rasants pour certains pas de droits à l'erreur ! Les blocs eux sont réglables latéralement sur la barre de lever par coulissement) .

Cette barre qui était en deux parties d'inégales longueur a montré ses faiblesses à la dernière séance de par le dispositif de raccord entre les deux parties : fer rond de 10 mm de diamètre 25 mm de long percé selon l'axe de deux trous filetés … malheureusement ce filetage effectué avec des tarauds défectueux ne présentait aucune rigidité . Après visite chez le ferrailleur ce lundi , le propriétaire a trouvé un fer rond de 5 mm de diamètre non oxydé, d'une longueur suffisante cette fois , pour réaliser cette barre de lever d'un seul tenant .

Le fer rond de liaison a été remplacé par une tige filetée de diamètre 10 mm extérieur percée à 5 mm selon l'axe . La barre s'y insère à force . La tige filetée est fixée par deux écrous de part et d'autre du triangle dans le trou percé à cet effet . L'articulation du triangle (point de pivot) a été également renforcée par une pièce métallique (taillée dans la même tôle que le triangle : 1,5 mm d'ép) qui prend appuis sur la barre profilée des fourches de chevalet (fourche taillée dans la tôle , garnie de feutre) et sur la barre profilée Steinway des olives de marteaux , le tout entre la 1ière et deuxième travée . L'axe de rotation du triangle est donc fixé d'une part par la pièce de bois initialement façonnée à cet effet et d'autre part par le passage de l'axe dans un trou pratiqué sur la nouvelle pièce en tôle de 1,5 mm qui s'appuie sur les deux profilés de la mécanique (bien entendu prise de cotes au compas et réalisation d'une épure sur papier reportée ensuite sur la tôle) . Ceci a rendu l'axe de rotation parfaitement rigide et stable , condition nécessaire au bon fonctionnement de l'ensemble … sinon barre qui se lève de travers … suite : bientôt

[piano bien tempéré]

Bon au final les blocs bois de liaison bras d'articulation et barre de lever ont été supprimés : soudure en remplacement … pas sans mal après traçage des emplacements des bras in situ . Après soudures les bras sont tout à fait dans le même plan et parfaitement perpendiculaires à l'axe de la barre de lever , … pas évident au départ . Le propriétaire a mal dormi la nuit dernière : le problème était comment serrer les différentes tiges dans les blocs de bois . Il lui est apparu très vite que ces vis , implantées dans du bois , seraient impuissantes à assurer une rigidité pérenne empêchant le dévers de la barre (d'autre solutions sont apparues mais nécessitaient l'emploi d'une barre plus grosse donc plus lourde) … Seul salut : la soudure terminée ce jour . 4 bras , le cinquième étant le triangle de manœuvre en tôle non soudé (voir système de fixation dans la journée du 7/07 , plus haut)… suite demain

[piano bien tempéré]

Tout est monté depuis hier … mais quelque gags (on est habitués) sont venus nous refroidir un peu lors de la remise en place de la mécanique sur son plateau dans le piano pour le stand by de trois jours (j'aime pas qu'une méca traine trop longtemps hors de son environnement normal surtout qu'elle pèse lourd ) reprise lundi . En fait deux détails nous avaient échappés :

- Le U de liaison de la sourdine (entre 1ière et deuxième travée) , contournant la jambe de force du cadre renforçant le fusil de table d'harmonie , vient taper dans son mouvement de bascule juste sur le dessus des deux écrous de fixation de la barre sur le triangle argll ! il ne manque qu'un mm pour que ça passe

- Du côté aigu , l'extrémité de la barre de lever frotte en position haute sur la pièce (pourtant très peu épaisse …) plaquée-vissée sur le parement intérieur de la ceinture du piano et qui sert d'articulation pour la rotation de la sourdine . Là , pareillement au U , il ne manque que trois fois rien …

Constats faits peu de temps avant de rejoindre le véhicule pour le retour aux pénates . Depuis hier soir on gamberge chacun de notre côté pour résoudre ces blems

Pour le reste tout l'appareillage nouveau s'engage sans souci sous le sommier de chevilles . Nouveaux supports confectionnés etc … Raconterai tout cela avec le compte rendu de la journée de lundi … ce soir : flemme

[piano bien tempéré]

Reprise demain … Plusieurs solutions ont émergé pour la résolution des problèmes liés à la promiscuité des éléments des systèmes de pédale douce … Le terrain nous dira si on a rêvé ou pas

[piano bien tempéré]

Au final tout fonctionne parfaitement . Essais en fin de journée sans passer par la boite relais ni par le tiroir de permutation . On était un peu inquiets de la capacité motrice du levier pneumatique à lever l'ensemble de marteaux au final assez pesant … mais le levier fait parfaitement son travail sans hésitation , même un peu nerveux : essai effectué avec un tubulaire assez long branché sur le raccord laiton du levier et sur un aspirateur réglé à 800 mm de dépression (valeur approximative lorsque la vanne de décharge du système d'expression est ouverte totalement) . Qui peut le plus pourra le moins si nécessaire . Dans un premier temps on laisse comme ça : on verra quand l'alimentation passera par le relais et le tiroir de permutation "sourdine-barre de lever" …

Le problème de basculement du U de la sourdine heurtant le haut des écrous de fixation de la barre de lever sur le triangle de manœuvre a été résolu par un meulage à la dremel de la partie supérieure des écrous avec petite échancrure en portion de cercle sur la tôle du triangle à l'endroit idoine .

Pour le frottement du coté droit de la barre celle-ci à été tronçonnée (elle dépassait de 5 mm environ de la soudure sur la barre) avec une petite scie dremel au ras de la soudure du bras d'articulation extrême droit , combiné avec un changement d'une des deux vis de fixation du support droit d'articulation de la sourdine : tête ronde remplacée par tête fraisée noyée dans une fraisure pratiquée sur le support .

Deux autres vis ont aussi été retravaillées sur le guide-butée d'un axe vertical placé au ras de la ceinture côté droit (coté critique pour le passage de pièces … à gauche pas de souci) : transmission du mouvement du changement de marche entre le dessus et le dessous du plateau de clavier . Ces deux vis posaient souci pour le retrait et l'entrée de la mécanique dans le piano : la barre de lever , en position basse , avait une fâcheuse tendance à s'accrocher dessus au passage …

La tringle de liaison triangle-levier pneumatique (diamètre 3 mm) a été travaillée (cintrée) de telle sorte que , lors du mouvement aller-retour du levier pneumatique (en tenant compte de la combinaison des mouvements en arc de cercle du bras en bois du levier pneumatique et du triangle) l'extrémité opposée au crochet de fixation sur le triangle reste sensiblement perpendiculaire au doigt d'ouverture de la soupape de commande du niveau 2 d'accordéon d'expression . La liaison entre le bras du levier et la tige de traction s'effectue par une bague en laiton munie de deux vis de pression . L'extrémité , coté doigt de soupape , va être retravaillée pour assurer un contact différé sur le doigt comme pour la soupape de la sourdine .

Le corps du système de soupape a été fixé par deux vis métaux , noyées à ras dans le corps , sur un pontet fabriqué "maison" dans un fer plat analogue à toutes les barres de fixation employées originairement dans tout le système . Pontet fixé d'un côté sur une des deux équerres de maintient du levier pneu (vis commune) de l'autre enjambe la boite gauche de permutation "88-duoart" et vient se fixer par une patte descendante sur la planche (épaisseur 12 mm) où sont fixés la plupart des éléments du bloc lecture . Ce pontet , tordu en hélice de 90 degrés sur 20 mm environ, porte également la vis de butée de course du levier pneumatique permettant de régler la valeur de lever des marteau (20 mm) par la course de fermeture du levier pneumatique . La tête de vis de la butée est accessible par le devant du clavier avec un tournevis long au travers des tubulaires souples . Elle traverse la partie du fer plat rendue verticale par la mise en hélice , dans un trou fileté doublé par un écrou soudé sur le fer . La butée est un tourillon en bois de 19 mm de diamètre , long de 15 , fileté en son centre , visé collé sur la vis de réglage . Une garniture circulaire en feutre vert de 4 mm sur le tourillon et une bande de feutre dense rouge de 6 mm d'épaisseur collé sur le bras en bois du levier pneumatique assurent un contact silencieux .

La réalisation du pontet a été rendue nécessaire par le fait que la soupape ne peut être fixée directement sur le couvercle de la boite de permutation : trop mince , sujet à fuites étant lui-même creusé intérieurement pour la cavité d'aspiration des membranes-robinet ; mais aussi cela permet au doigt de soupape d'être dans le prolongement direct de la tige de traction (boite de permutation environ 4 cm plus bas …).

1/4 d'heure avant que je ne regagne mon véhicule , le propriétaire a invité sa femme à constater le fonctionnement … Et au final c'est elle qui a donné la solution pour la garniture de la barre " tube de caoutchouc !" Le propriétaire et moi nous sommes regardé et il a lancé : "tube de silicone !" je me suis précipité sur une caisse en carton contenant des chutes de tubulaire et c'est le diamètre N° 2 qui convient parfaitement . Après incision longitudinale de l'échantillon , mise en place sur une portion de la barre , essai … totalement concluant : chute des manches de marteaux silencieuse sur la barre …


"Normalement" une vidéo devrait suivre sur toute cette installation .

[piano bien tempéré]

Ce jour essais avec connexions via la boite de relais et le tiroir de permutation .
Le tiroir a été fixé sur le couvercle de protection des pistons de la boite de relais (pédale douce-themodist): vis têtes fraisée au verso du couvercle noyées chacune dans une fraisure ; avec bien entendu traçage idoine pour éviter que les vis tombent dans les canaux gravés dans le corps du tiroir . Remontage dans la foulée du couvercle et de son nouvel hôte sur la boite de relais .

Débit de 4 morceaux de tubulaire silicone gris de diamètre N°2 refendus dans leur longueur , avec une petite paire de ciseaux , et placés ensuite sur la barre de levé sans collage : quelque essais manuels de lever avec les marteaux ont montré que ces tubes tiennent tout seuls .

Oups première tentative avec le circuit normal et pas assez de succion : le levier qui s'était bien comporté lundi en prise directe ne soulevait plus grand-chose ce jour … les mâchoires nous sont tombées comme dans un cartoon de Tex Avery avec bruit d'enclume

Après quelques minutes de sidération , j'ai enfin réagi et compris que la boite de relais ne pouvait être sous aspiration normale du fait que tous les branchements entre le bloc lecture et le reste du système sont déconnectés (mécanique et bloc lecture hors du piano sur planche et tréteaux) …. bien entendu fuites par les relais non connectés du themodist et par l'alimentation des boites de permutation (88-duo-art) . Résolu par débranchement des tubulaire de themodist , alimentation boites de permutation et bouchage au ruban adhésif des raccords laiton correspondants sortant de la boite relais .

Rentré dans l'ordre après toute cette panique . Lever normal de la barre et pré-réglage de la butée de course à environ 20 mm . Sera affinée avec mécanique dans piano . Je passe sur les sueurs occasionnées par le glissement moindre des manches sur les tubes de silicones . Lequel nous ont obligés à modifier certains réglages entre le levier pneumatique et le triangle de manœuvre de façon à ce que le levier démarre avec un angle plus ouvert afin d'augmenter sa force motrice (l'angle des plis de la toile du levier contribuent à cette force : plus ils sont ouverts plus la force est grande) .

Manque les butées gauche-droite du tiroir de permutation posées vendredi sauf incident … mais fait parfaitement son office en distribuant l'aspiration tantôt vers levier sourdine, tantôt vers levier barre de lever marteaux . Son étanchéité est bonne : surfaces de glissement repassées au papier à poncer 600 sur plaque de verre (celle qui nous avait servi à rectifier tous les autres tiroirs et les coupelles de piston du sommier de note , couteaux de régulateurs , etc …)

[piano bien tempéré]

Entre deux séances de baby sitting le propriétaire a confectionné ce matin un raccord en T (diam 5 mm , soudure à l’argent) destiné à la commande du niveau 2 d’accordéon par la tête de lecture (trous latéraux d’expression) ou la soupape couplée au levier pneu de la barre de lever . La sourdine déclenche le niveau 1 . Suite demain .

[BM607]

... le propriétaire a confectionné ce matin un raccord en T (diam 5 mm , soudure à l’argent) ...

Brasure peut-être ?

BM

[piano bien tempéré]

Exact Et cela montre qu'on lit mon charabia pas trop en diagonale …

[piano bien tempéré]

Rapport sur la journée de Vendredi (samedi-dimanche relâche) : bientôt . En gros "succés" mais comme toujours "gags" avant d'y arriver : ça marchait moins bien quand la mécanique était dans le piano … Pourtant coincements divers résolus … La bière est mauvaise conseillère

[piano bien tempéré]

Fin de la procrastination …

Journée de vendredi :
Après la plupart des gags de mercredi finalement résolus , d'autres nous ont fait trébucher … en fait , après remise en place dans le piano de la mécanique et du bloc lecture , de nouveau un écueil : malgré le limage à la dremel sur la partie supérieure des écrous de maintien de la barre de lever sur le triangle de manœuvre , le U de la sourdine butaient toujours dessus … Consternation … manquait trois fois rien et pourtant triangle et barre en position basse , à fond … là on est redevenu un peu nerveux , pas loin de saisir la hache

Après ressaisissement (mais pas de bière ! ) extraction de la mécanique et repose sur la planche et les tréteaux . Après examen des écrous il est vite apparu qu'un limage supplémentaire provoquerait leur rupture à terme … Donc pas touche …. Limer le dessous du U ? faisable mais pas n'importe comment et impliquait la dépose complète de la sourdine . En cherchant une éventuelle autre solution la tête penchée dans la cavité vide de la mécanique , j'ai remarqué que la sourdine n'était pas parfaitement rectiligne selon l'horizontale : plus basse d'un chouia au niveau de la jambe de force du cadre, défaut de montage d'origine . Immédiatement j'ai vu que le point d'articulation du U pouvait , par simple calage de son support (placé immédiatement à droite de la jambe de force du cadre soutenant le fusil de table d'harmonie) , faire remonter le tout à cet emplacement par calage sous le support . Sans m'endormir j'ai confectionné dans la foulée une petite cale (15 mm X 15 mm) en bois dur , en forme de coin sur son épaisseur et en U sur sa longueur (pour passer de chaque côté des deux petites vis qui maintiennent le support d'articulation sur le fusil) . Par essais successifs j'ai réussi à trouver la meilleure épaisseur de coin pour son côté le plus épais (env 2 mm) . Ainsi la sourdine en basculant complétement sur ses deux butées "avant-arrière" (placées à gauche sur le parement interne de la ceinture du piano) permettait au U d'arriver en fin de course , sans heurter la jambe de force du cadre , tout en passant sans encombre au dessus des écrous du triangle une fois la mécanique remise en place .

Mais c'était sans compter sur la promiscuité du système de lever de marteaux avec les autres éléments d'origine …
Re essais avec l'aspiration et re-souci : la butée de course du levier pneumatique de levage semblait être sans effet (rappel : on ne voit strictement rien du système de lever de la barre une fois que tout est glissé sous le sommier de cheville ...) . Malgré plusieurs tentatives de réglage de la butée , la barre refusait obstinément de monter plus haut … Finalement après avoir un peu gambergé et tenté d'écouter quelque bruit de coincement ou de choc , de lever plus haut au crochet à travers les cordes on en a conclu (mais un peu vite comme on le verra plus tard) que le sommet du triangle devait frotter quelque part sous le sommier ou sous la jambe de force du cadre (pas de trace à première vue sous le sommier de cheville … ). Et pourtant de nombreuses cotes avaient été prises avant la confection du nouveau système de lever .

Mécanique ressortie (on ne compte plus les fois) , le sommet du triangle a été limé . Opération faite sans démontage du triangle ce qui a nécessité la pose de draps sur toute la mécanique . Un petit trou pratiqué ne laissait dépasser que le sommet du triangle pour récupérer toute la limaille sans qu'elle ne s'éparpille dans toute la mécanique : cela eut été fâcheux . On a complété cet ajustage sur le triangle de manœuvre de barre par une petite entaille peu profonde sous le sommier de chevilles faite à la lime , dans l'axe avant-arrière du triangle , après une nouvelle prise de cotes . Tout ceci a dégagé un espace pour le basculement avant-arrière du triangle …

Remise en place de la mécanique et … Rebelotte la barre s'arrêtait toujours quasiment au même niveau (trop bas) mais avec des fluctuations agaçantes … pas le même niveau à chaque manœuvre (au doigt sur le trou correspondant de la tête de lecture ou par basculement du bouton de suppression des pédales fixé sur la boite de lecture) De nouveau on les perd un peu ces pédales : allant imaginer en fin de journée que ce sont les touches qui , plombées vers l'avant , sont malgré tout arrêtées par les leviers d'étouffoirs (lesquels sont muni de ressort comme pour un piano droit) Elles ne participent plus , étant bloquées par les leviers d'étouffoirs , à l'allègement des marteaux rendant le levier pneumatique impuissant à continuer sa course (là les neurones ont chauffé dur )… En fait , comme on le verra dans l'épisode suivant , plusieurs problèmes se sont superposés se masquant les uns les autres comme des poupées russes ….
Entre temps , lassés par ces parties de cache-cache on a fabriqué et posé les butées du tiroir de permutation et branché au moyen du nouveau raccord en T la soupape de commande du niveau 2 d'accordéon sur le circuit de tubulaire correspondant .

Aller , au lit .

[piano bien tempéré]

branché au moyen du nouveau raccord en T la soupape de commande du niveau 2 d'accordéon sur le circuit de tubulaire correspondant .

Découpe aux ciseaux du tubulaire (en silicone) , sensiblement au milieu de sa longueur , reliant la sortie de la boîte de permutation «88-duoart » au raccord traversant le clavier , et insertion du T . La soupape elle même est reliée à une branche du T par un tubulaire d’une douzaine de cm . Ce branchement a été très aisé grâce à la proximité entre la boîte de permutation "88-duoart" et la soupape .

[piano bien tempéré]

La journée de vendredi s'était terminée un peu amère . Malgré mon premier enthousiasme sur la réactivé du levier pneumatique de lever (voir textes plus haut) force a été de constater que le problème d'instabilité de la course obtenue était bien due à un souci de puissance de celui-ci . Les petits problèmes de coincement sous le sommier de chevilles masquaient ce problème lesquels une fois résolus nous ont obligé à admettre ce fait . Tant et si bien qu'en fin de séance l'hypothèse de la confection d'un nouveau , plus grand , a été évoquée. Même si le propriétaire sembla se contenter de ce demi succès il ne ferma pas la porte à cette éventualité . Le débit de la valve piston de commande n'est pas modifiable aisément : il faut augmenter sa course qui , contrairement aux deux du themodist (réglables) contenus dans la même boite de relais , n'est pas réglable sans tout démonter (coupelles de piston collées à la gomme laque) …

Dès le lundi (après midi seulement) la décision était prise d'en confectionner un autre . Aussitôt dit aussitôt fait : en 2h 45 le nouveau était prêt , temps de prise de la colle forte compris . Tout les emplacements des trous de fixation du bras de tirage (récupéré sur le premier soufflet-levier) , ceux des pattes de support , ont été tracés en copie pour s'adapter parfaitement aux trous réalisés sur la planche de fixation du bloc lecture et aux entraxes des trous du bras de tirage (3 vis) . Au final le nouveau a été fait plus long de 6 cm par rapport à l'initial soit hors tout , sans le bras de tirage , de 26 cm . On aurait pu faire 30 cm (il y a la place en longueur) mais on a jugé qu'en augmentant trop le volume intérieur du soufflet-levier on aurait eu des soucis de vitesse de vidange (de remplissage d'air à pression atmosphérique pour être exact : nous sommes en mode aspiration et non compression …) pour revenir en position zéro … La largeur est identique au premier soit 37 mm . Tout remonté en un tour de main .

En fin de séance avec une pression amont de 750 mm (la plus basse relevée pendant les séances de lecture des rouleaux mis en essais les semaines passées) le levier soulevait les marteaux sans soucis jusqu'à la butée de course et de manière constante sans variation de hauteur d'un essai à l'autre .

Victoire . Autre point positif : le fonctionnement est parfaitement silencieux .

Normalement le propriétaire monte ce jeudi la vidéo prise lors des essais hors piano . Tout l'appareillage nouveau sera visible .

[piano bien tempéré]

Normalement le propriétaire monte ce jeudi la vidéo prise lors des essais hors piano . Tout l'appareillage nouveau sera visible .

Bon ça sera plutôt prêt lundi …

[piano bien tempéré]

Activité du jour :

Certains réglages du piano ont été repassés en revue : tension des ressorts de répétitions , attrapage , chute , plus assez précis à mon goût . Inspection du niveau des chœur de cordes et rectification si nécessaire (peaufinage de l''harmonisation en perspective , probablement demain : lors des auditions d'essais de rouleaux des mois passés , certains sons m'avaient un peu défrisé …)

Une inspection attentive a révélé que les portions de tube silicone d'amortissement posés sur la barre de lever se trouvaient à une distance critique des tiges de réglages des pilote des leviers de répétition lors d'un lever simultané de la barre et d'une note en position d'attrapage . Résolu par amélioration dimensionnelle des trous oblongs de fixation des pièces de bois d'articulation des bras de la barre . Le positionnement avant-arrière des pièce d'articulation s'en est trouvé facilité : la barre et ses garnitures tubulaires , mieux placées , ont permis un fonctionnement sécurisé .

Pendant ce temps le propriétaire a pu peindre les parties apparentes du nouveau levier , qui avait été démonté dès ce matin (fixé en place dès hier , non peint , pour essais) . Le tout remis en place après séchage en fin de journée . Entre temps le propriétaire a confectionné une étiquette imprimée fixée par deux petites pointes en laiton sur le flanc du tiroir de permutation indiquant le sens de translation en fonction des deux appareils à activer .

Suite demain . Bonne nuit .

[piano bien tempéré]

Résumé du jour :

Après avoir réaccordé le piano , petite séance comme prévu d'égalisation de l'harmonisation pour réduire tout ce qui ne me plaisait pas . Le résultat est maintenant très satisfaisant sur ce vieux coucou de 103 ans et même assez surprenant .
Remontage dans la foulée des plaques de liaison de tubulaire dessous clavier (24 vis) et de toutes les liaisons mécaniques et pneumatique démontées pour l'extraction de la mécanique et du bloc lecture :

Niveau bloc lecture
- tringle de commande de changement de marche (à droite)
- tringle de manœuvre de l'aiguille vumètre de vitesse du rouleau (à gauche)
- alimentation de la boite relais pédale douce-themodist (à gauche)
- alimentation moteur rouleau (à droite)
- tringle de commande de la sourdine (à gauche)

Sous le plateau de clavier
-re-sérrage de supports et articulations des levier de commande de gauche à droite : intensité manuelle thémodist , commande themodist basse-dessus (2 petits leviers superposés) , levier nommé "temponamic" (deux fonctions : vitesse rouleau par déplacement gauche-droite et intensité sans thémodist par bouton rond 5 cm de diamètre) , levier de changement lecture-rembobinage , levier moteur pompe "on:off" par déplacement latéral .

Tous ces leviers avaient été mis en suspension sous plateau de clavier par desserrage des vis pour permettre le passage du châssis de clavier . Le levier "temponamic" avait lui été enlevé , un simple desserrage de vis était insuffisant .

- deux tringles : l'une liée au levier temponamic et à la commande du vumètre de vitesse de rouleau ; l'autre liée par cardan sur l'axe rotatif du levier tempo (bouton diamètre 5 cm) à la tringlerie de commande manuelle d'intensité de la boite d'expression .

Ceci constitue la liste exhaustive de tout ce qu'il est nécessaire de démonter pour extraire la mécanique … Certains accordeurs ont par le passé utilisé des moyens drastiques pour résoudre ce problème d'accessibilité sur des pianos analogues : tous les systèmes pneumatiques à la chaudière …

Fin de la journée par l'audition de quelques rouleaux , avec des membres présents de la famille du propriétaire (certains bluffés du résultat)
Fonctionnement parfait de l'ensemble d'origine et de nos ajouts .

Quelques séances à venir pour régler la vitesse du moteur rouleau pour la mettre en adéquation avec la vitesse linéaire du papier demandée et les inscriptions de la réglette graduée du vumètre , la pression minimum de service lors de l'usage en mode 88 notes et quelques corrections cosmétiques (sur le meuble)…

A+

[piano bien tempéré]

Vidéo sur le nouveau système mixte de pédale douce . Commentaires minutés plus tard …

https://www.youtube.com/watch?v=QCtkPBkyojU