Parti d'une petite annonce ce matin, j'ai trouvé un petit bouquin qui intéressera peut-être certains d'entre-vous...ou pas...enfin les amateurs de vieux pianos.
L'annonce :
http://www.leboncoin.fr/instruments_de_ ... tm?ca=18_s
Intéressant.
première recherche :
https://www.youtube.com/watch?v=PowzJmRfVE4
ensuite :
https://www.youtube.com/watch?v=zclZsEMs2Tk
Passionnant, enfin, à mon avis.
Du coup j'ai commandé le livre et le cd
Erard, de fil en aiguille
Erard, de fil en aiguille
"Maintenant je sais, je sais qu'on ne sait jamais !" Jean-Loup Dabadie
Re: Erard, de fil en aiguille
En effet, cela a l'air sacrément riche, et porte à réfléchir sur l'esthétique sonore des pianos... modernes ou anciens.
Merci pour ces liens !
Merci pour ces liens !
Re: Erard, de fil en aiguille
Jean-Seb avait déjà évoqué Ziad Kreidy dans un fil précédent.Il y a aussi une video intéressante ( conférence lors de la sortie du livre ) que j'ai regardé avec beaucoup d'intérêt hier on la trouve facilement sur You Tube ou via son site internet.Je souscrit complètement à son propos mais le sujet peut être polémique ( mais pas le propos puisque le piano moderne n'est pas dénigré ) et tourner à la querelle des anciens et des modernes.
En tout cas pour ce qui me concerne, mes goûts et achats de musique vont aux pièces jouées sur des instruments anciens et je peux ajouter ce pianiste à ceux que j'ai déjà appréciés( pour l'instant Tobias Koch, Pierre Bouyer, Claire Chevallier )
En tout cas pour ce qui me concerne, mes goûts et achats de musique vont aux pièces jouées sur des instruments anciens et je peux ajouter ce pianiste à ceux que j'ai déjà appréciés( pour l'instant Tobias Koch, Pierre Bouyer, Claire Chevallier )
"Maintenant je sais, je sais qu'on ne sait jamais !" Jean-Loup Dabadie
Re: Erard, de fil en aiguille
Querelle, ou pas.
Je pense qu'on réapprend aujourd'hui à apprécier la sonorité des pianos anciens. Cette démarche ne s'oppose pas au plaisir de goûter celle des pianos modernes.
C'est simplement un enrichissement offert à nos oreilles ! Je trouve cela stimulant.
Pour ma part je goûte aussi bien l'interprétation de Ziad Kreidy sur son délicieux Erard de 1867, que celle de Pletnev sur un Steinway. J'ai presque l'impression d'entendre deux œuvres différentes. Ou du moins la sonorité des instruments fait ressortir des choses très différentes : plus harmoniques sur l'Erard, plus mélodiques sur le Steinway.
Mon humble avis.
Je pense qu'on réapprend aujourd'hui à apprécier la sonorité des pianos anciens. Cette démarche ne s'oppose pas au plaisir de goûter celle des pianos modernes.
C'est simplement un enrichissement offert à nos oreilles ! Je trouve cela stimulant.
Pour ma part je goûte aussi bien l'interprétation de Ziad Kreidy sur son délicieux Erard de 1867, que celle de Pletnev sur un Steinway. J'ai presque l'impression d'entendre deux œuvres différentes. Ou du moins la sonorité des instruments fait ressortir des choses très différentes : plus harmoniques sur l'Erard, plus mélodiques sur le Steinway.
Mon humble avis.
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sergueiSLES
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- Mon piano : BOSENDORFER 225
- Localisation : Toulouse
Re: Erard, de fil en aiguille
Bonjour.
Merci d'avoir posté ce document qui est très intéressant. La manière de présenter les choses de Ziad Kreidy est intéressante et effectivement pas (trop) polémique.
J'aimerais tout de même faire quelques commentaires:
- Il y a un intérêt évident "historique" à retrouver comment "sonnaient" des oeuvres sur les instruments de l'époque,surtout si on ne considère pas qu'il n'est pas sacrilège de les jouer sur les instruments modernes (ce qui n'est pas le cas malheureusement de tous les amateurs d'instruments anciens). Il est inutile de rouvrir ce débat qui n'a aucun sens et a déjà été abordé sur ce site. On peut aimer ou pas, chacun a son droit à la nostalgie.
- On peut avoir quand même des réserves sur cette affirmation de ZIAD " à chaque fois qu'on gagne quelque chose ( dans le développement du piano) on perd quelque chose…". Je pense que les instruments modernes ont infiniment plus potentialités d'expression que les instruments anciens qui, certes, peuvent être bien adaptés à certaines oeuvres, mais terriblement limités pour d'autres. Il me semble surtout que la musique est, par de nombreux aspects, intemporelle et que les compositeurs ont toujours essayé de dépasser les moyens des instruments. Vous connaissez tous la phrase fameuse de Beethoven « Croyez-vous que je pense à vos misérables cordes quand l'esprit me parle ? » On a de nombreux autres exemples… On peut donc penser qu'il n'est pas illicite ni sacrilège de jouer et de "ré-explorer" des oeuvres anciennes (voire composées pour le clavecin). On en a discuté sur le site par exemple pour Rameau, Couperin etc.
- Je crois que la question de loin la plus pertinente est de savoir comment tenir compte de cette connaissance des moyens de l'époque pour ne pas dénaturer les intentions d'un compositeur sur un piano moderne. Je vous invite à écouter un master class de Robert LEVIN expliquant très patiemment toutes les subtilités de la redoutable sonate D958 de SCHUBERT. A un moment il aborde justement cette question des pianos d'époque et explique à l'élève la différence entre une phrase musicale "parlée" et non pas "chantée", en indiquant que le risque des pianos modernes est justement de "trop chanter" alors que parfois il faut juste "parler".
Voici le lien: https://www.youtube.com/watch?v=MT8m7Bd6-Bg
Merci encore à filolo.
Merci d'avoir posté ce document qui est très intéressant. La manière de présenter les choses de Ziad Kreidy est intéressante et effectivement pas (trop) polémique.
J'aimerais tout de même faire quelques commentaires:
- Il y a un intérêt évident "historique" à retrouver comment "sonnaient" des oeuvres sur les instruments de l'époque,surtout si on ne considère pas qu'il n'est pas sacrilège de les jouer sur les instruments modernes (ce qui n'est pas le cas malheureusement de tous les amateurs d'instruments anciens). Il est inutile de rouvrir ce débat qui n'a aucun sens et a déjà été abordé sur ce site. On peut aimer ou pas, chacun a son droit à la nostalgie.
- On peut avoir quand même des réserves sur cette affirmation de ZIAD " à chaque fois qu'on gagne quelque chose ( dans le développement du piano) on perd quelque chose…". Je pense que les instruments modernes ont infiniment plus potentialités d'expression que les instruments anciens qui, certes, peuvent être bien adaptés à certaines oeuvres, mais terriblement limités pour d'autres. Il me semble surtout que la musique est, par de nombreux aspects, intemporelle et que les compositeurs ont toujours essayé de dépasser les moyens des instruments. Vous connaissez tous la phrase fameuse de Beethoven « Croyez-vous que je pense à vos misérables cordes quand l'esprit me parle ? » On a de nombreux autres exemples… On peut donc penser qu'il n'est pas illicite ni sacrilège de jouer et de "ré-explorer" des oeuvres anciennes (voire composées pour le clavecin). On en a discuté sur le site par exemple pour Rameau, Couperin etc.
- Je crois que la question de loin la plus pertinente est de savoir comment tenir compte de cette connaissance des moyens de l'époque pour ne pas dénaturer les intentions d'un compositeur sur un piano moderne. Je vous invite à écouter un master class de Robert LEVIN expliquant très patiemment toutes les subtilités de la redoutable sonate D958 de SCHUBERT. A un moment il aborde justement cette question des pianos d'époque et explique à l'élève la différence entre une phrase musicale "parlée" et non pas "chantée", en indiquant que le risque des pianos modernes est justement de "trop chanter" alors que parfois il faut juste "parler".
Voici le lien: https://www.youtube.com/watch?v=MT8m7Bd6-Bg
Merci encore à filolo.
Re: Erard, de fil en aiguille
Comme Bourrac, j'aime aussi la mélodie de Grieg sur Steinway :
https://www.youtube.com/watch?v=Hupu7dGYXZU.
Merci également pour ton lien Serguei
https://www.youtube.com/watch?v=Hupu7dGYXZU.
Merci également pour ton lien Serguei
"Maintenant je sais, je sais qu'on ne sait jamais !" Jean-Loup Dabadie
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Kawi
- Messages : 75
- Enregistré le : dim. 31 oct., 2010 11:21
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Re: Erard, de fil en aiguille
Alors ce livre ? intéressant ? Il me fait bien envie.
Re: Erard, de fil en aiguille
Très.
75 pages.Il faut un bon niveau de solfège puisqu'il décrit différents exemples d'oeuvres en les reliant aux possibilités de jeu fonction des instruments existant au moment de leur composition, mais on peut suivre le cheminement sur la seule base du texte.
Le constat c'est que les pianos anciens permettent de rester au plus près du texte du compositeur, car il n'a pas imaginé en composant les évolutions techniques à venir
Je cite une partie de l'Epilogue :
"Cet ouvrage est le fruit d'une longue étude des pianos anciens.La pratique de ces instruments a joué un rôle important dans son élaboration.Mais il ne se veut nullement un essai sur la manière de jouer.Les avatars sont une trame conceptuelle pour analyser le piano.Je ne désire pas synthétiser l'ensemble des connaissances sur le sujet, mais inviter simplement le lecteur à voir les choses différemment".
Mais je peux laisser l'auteur en parler lui-même :
http://www.ziadkreidy.com/Accueil.htm
http://www.autreradioautreculture.eu/?p=833
75 pages.Il faut un bon niveau de solfège puisqu'il décrit différents exemples d'oeuvres en les reliant aux possibilités de jeu fonction des instruments existant au moment de leur composition, mais on peut suivre le cheminement sur la seule base du texte.
Le constat c'est que les pianos anciens permettent de rester au plus près du texte du compositeur, car il n'a pas imaginé en composant les évolutions techniques à venir
Je cite une partie de l'Epilogue :
"Cet ouvrage est le fruit d'une longue étude des pianos anciens.La pratique de ces instruments a joué un rôle important dans son élaboration.Mais il ne se veut nullement un essai sur la manière de jouer.Les avatars sont une trame conceptuelle pour analyser le piano.Je ne désire pas synthétiser l'ensemble des connaissances sur le sujet, mais inviter simplement le lecteur à voir les choses différemment".
Mais je peux laisser l'auteur en parler lui-même :
http://www.ziadkreidy.com/Accueil.htm
http://www.autreradioautreculture.eu/?p=833
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Re: Erard, de fil en aiguille
75 pages ? 
C'est guère épais, comme aurait dit Tolstoï.
C'est guère épais, comme aurait dit Tolstoï.
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Moderato Cantabile
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- Enregistré le : ven. 01 juil., 2011 13:48
- Mon piano : Erard 1 - Seiler 206
Re: Erard, de fil en aiguille
"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."
Re: Erard, de fil en aiguille
Je lis aussi en ce moment Moix qui a eu le Renaudot et qui doit faire dans les 700 pages..... J'ai juste indiqué cette précision sur les 75 pages pour Kawi qui est tenté d'acheter ce livre.Or il ne se lit pas si vite ne serait-ce que parce qu'il y a un peu de déchiffrage...De toute façon, à mon avis, c'est un ouvrage intéressant, indépendamment du volume.
J'ai juste indiqué cette précision sur les 75 pages pour Kawi qui est tenté d'acheter ce livre.Or il ne se lit pas si vite ne serait-ce que parce qu'il y a un peu de déchiffrage...De toute façon, à mon avis, c'est un ouvrage intéressant, indépendamment du volume."Maintenant je sais, je sais qu'on ne sait jamais !" Jean-Loup Dabadie
Re: Erard, de fil en aiguille
J'ai reçu le Cd, vraiment, un régal ( à mon avis ). C'est joué sur le même piano que l'annonce, c'est ce qui est amusant.Le genre de piano qui n'attend plus qu'une allumette comme on peut le lire quelquefois .cela étant on peut ne pas aimer.
.cela étant on peut ne pas aimer."Maintenant je sais, je sais qu'on ne sait jamais !" Jean-Loup Dabadie