Un Steinway, sinon rien ?

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jean-séb
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Un Steinway, sinon rien ?

Message par jean-séb »

Tel est le titre d'un article paru dans Marianne du 24 avril 2015.
http://www.marianne.net/steinway-sinon- ... picks=true

La diversité est adorable, disait Alain. Et l'uniformité, en ces temps de rapacité mondialisée, toujours suspecte. Affligé par la fermeture des manufactures Pleyel en 2013, le mélomane curieux peut se poser la question : pourquoi les plus grandes salles de concerts du monde sont-elles toutes équipées de pianos Steinway & Sons ?

L'avantage des salles de concerts est qu'on s'y ennuie avec volupté. On s'apprête à recevoir la musique comme, naguère, les fidèles recevaient la sainte hostie. On s'assure que les musiciens, comme le réclamait Toscanini, sont bien assis sur le bord de leur chaise et non vautrés dedans comme des ronds-de-cuir. Vient le moment où, n'y tenant plus, le cerveau se met, à nouveau, à tourner en rond ! « Dieu existe-t-il ? Ma femme a-t-elle un amant ? Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? » Au cinéma, au moins, il est anesthésié. Pendant que l'œil regarde l'image qui défile, l'oreille profite de la musique sans être parasitée par l'intellect. Image et musique se nourrissent mutuellement d'une façon parfois sublime. C'est pourquoi Barry Lyndon a plus fait pour Schubert que la salle Gaveau. La dernière fois que l'ennui s'est manifesté, nous étions au premier rang, le nez sur les chaussettes du pianiste. Passé les premiers accords, le cerveau s'est mis à chuchoter : « Au fait, pourquoi tous ces pianistes ne jouent-ils que sur des Steinway & Sons ? »

Les meilleurs pianos du monde

Pour répondre à ce genre de questions, bénignes en apparence, il suffit de téléphoner au critique musical Alain Lompech. Sa connaissance du piano et des pianistes du XXe siècle est encyclopédique. En plus, il est très drôle et, quand on l'appelle, il est souvent en train de tailler ses rosiers, car c'est aussi un jardinier d'exception. « Mon pauvre ami. La domination de Steinway & Sons est sans partage depuis l'après-guerre. Neuf pianistes sur 10 jouent sur des Steinway fabriqués à Hambourg. Toutes les grandes salles de concerts du monde ont le leur, de Carnegie Hall à la Philharmonie de Berlin. Pourquoi ? Parce que ces pianos sont les meilleurs du monde, tout simplement ! »

Ces pianos sont les meilleurs du monde. C'était donc ça?
C'était donc ça ! Une évidence qui laisse un peu sur sa faim néanmoins. Le piano moderne n'est-il pas apparu dans le Paris de Balzac, au milieu des fiacres, des lustres Baccarat et des robes de mousseline peinte ? Notre capitale comptait alors plus d'une centaine de facteurs différents. Leurs pianos étaient en forme de poire, de cube, de pyramide et parfois même de girafe... Avec son idée de piano-cocktail, Boris Vian aurait certainement trouvé un débouché. De la mécanique dite « à double échappement » (qui permet de jouer une note indéfiniment) aux marteaux couverts de feutre (pour absorber les chocs) ; des cordes croisées (plus longues que celles disposées en parallèle) au cadre en fonte (conçu pour mieux résister à la tension des cordes), tout était déjà en place. Mais la diversité régnait. Chopin jouait sur un Pleyel (à la sonorité chantante), Liszt, sur un Erard (plus spectaculaire). Chaque pays, en réalité, possédait ses propres pianos : Broadwood, en Angleterre ; Streicher, Graf, Bösendorfer et Schantz en Autriche ; Bechstein, Blüthner et Steingraeber en Allemagne ; Chickering aux Etats-Unis...

Comment une telle pluralité a-t-elle pu disparaître au profit d'une firme unique ? « Le génie de Steinway & Sons, société fondée à New York en 1853, par l'Allemand Heinrich Steinweg, reprend Alain Lompech, est d'avoir pris le meilleur des inventions des autres facteurs et d'avoir su les intégrer en un tout harmonieux. Dès la première Exposition universelle de Paris, en 1867, Steinway rafle trois médailles d'or au nez et à la barbe de Pleyel et d'Erard. Le plus incroyable est que les pianos fabriqués par Steinway sont les mêmes que ceux fabriqués en 1880 ! Rien n'a changé depuis que les brevets ont été déposés. C'est un miracle absolu.» Certes.

Polyvalence oblige

Dans le monde des concerts, il est un personnage occulte que les pianistes se gardent bien de mettre en avant, mais dont, pourtant, ils ne peuvent se passer : le technicien du piano. C'est lui qui prépare (parfois deux jours durant), répare, entretient l'instrument qui, rappelons-le, compte plusieurs milliers de pièces. Ses compétences couvrent aussi bien la physique et les mathématiques que le solfège, et, bien sûr, il se doit de posséder une grande culture musicale. Professeur au Conservatoire national de musique et de danse de Paris, Philippe Copin est le seul Européen à avoir été formé dix ans au cœur des usines Yamaha, au Japon. Son expertise et sa capacité à obtenir une couleur de timbre correspondant à la palette sonore voulue par l'interprète lui ont valu d'accorder les pianos des plus grands : Sviatoslav Richter, Alfred Brendel, Martha Argerich, Maurizio Pollini... « Les pianos Steinway, nous dit-il, se distinguent par leur capacité de résonance. Ils peuvent projeter le son dans des salles de 3 000 places, ce qui ne s'était jamais fait avant eux. Steinway a ainsi su répondre, le premier, aux exigences de compositeurs comme Liszt, Prokofiev et Rachmaninov qui avaient besoin de pianos plus percussifs : car un fortissimo chez Prokofiev n'a pas du tout le même impact que chez Mozart ou Beethoven...»

Pour Philippe Copin, il y a bel et bien une sonorité Steinway reconnaissable entre toutes : brillante et claire, avec des aigus riches et lumineux comme des cloches. Mais la suprématie de Steinway a sans doute une autre explication : « A l'exception d'Alfred Brendel et d'Arturo Benedetti Michelangeli, la plupart des pianistes ignorent tout de leur instrument. Ils ne savent pas comment il est fabriqué et à quoi est dû son timbre. Surtout, ils demandent tous la même chose : que leur piano soit polyvalent et qu'il leur permette de jouer tous les répertoires. Ils veulent que leur instrument joue à la fois très pianissimo et très fortissimo, qu'il soit percussif mais aussi legato, etc. Or, pour répondre à toutes ces demandes contradictoires, on s'est aperçu qu'une seule marque tenait la route : Steinway ! Ajoutez à cela qu'un grand piano à queue de concert coûte 140 000 €, quelle que soit la marque. Vous comprenez alors pourquoi il y a si peu de diversité. » D'après Copin, c'est donc ce bon rapport polyvalence-investissement qui expliquerait que tous les concurrents de Steinway soient désormais condamnés à l'imiter.

Bouillies sonores

L'autrichien Bösendorfer, par exemple, était réputé autrefois pour sa sonorité ronde et moelleuse, profonde, un peu bleutée, que Wilhelm Backhaus savait sublimer comme personne. Comme les pianistes lui reprochaient son manque de puissance, la marque décida de grossir ses cordes et d'alourdir ses marteaux : les Bösendorfer devinrent alors durs et métalliques. L'italien Fazioli et l'allemand Blüthner (choisi par le grand pianiste russe Mikhaïl Pletnev) fabriquent, toutefois, aujourd'hui d'excellents pianos. « Mais le seul facteur vraiment capable de rivaliser avec Steinway, affirme Copin, c'est Yamaha, avec son nouveau modèle CFX. » Derrière un rideau, il est impossible de les distinguer. Un peu comme si l'on dégustait deux grands bordeaux vinifiés en fût neuf. C'est bon... Mais a-t-on envie de terminer la bouteille ?
Sur un Steinway moderne, Chopin, Beethoven sont impossibles à réaliser

Il y a trente ans, le gastronome qui dînait au restaurant n'avait le choix qu'entre des vins de Bordeaux et de Bourgogne. Aujourd'hui, c'est un connaisseur affûté qui veut aussi pouvoir accompagner sa poularde aux morilles avec un beau vin blanc du Jura au goût de noix et de curry. Salle Pleyel, en revanche, plus personne ne se demande sur quel piano joueront Nelson Freire, Nikolaï Lugansky ou Pierre-Laurent Aimard : l'instrument n'est devenu qu'un simple faire-valoir. « Si je veux donner le meilleur de moi-même, je ne peux jouer que sur un Steinway », déclare le virtuose chinois Lang Lang.

Pour le musicologue Ziad Kreidy, si Steinway est devenu « la référence immortelle du piano », c'est parce que la puissance des pianos à queue n'a cessé d'augmenter depuis plus d'un siècle, et que celle des Steinway, phénoménale, dépasse de loin celle de tous ses concurrents. De plus, « pour satisfaire la demande à l'échelle mondiale, la fabrication du piano est devenue extrêmement automatisée et standardisée ». On aurait ainsi perdu, selon lui, la chaleur, la clarté et le naturel qui avaient fait la réputation des Pleyel et des Erard fabriqués à la main par des artisans passionnés, dépositaires d'un savoir-faire complètement perdu de nos jours... Conséquence ? « Les pianos modernes, nous dit Ziad Kreidy, possèdent des basses tellement lourdes, riches et sonores qu'il est devenu impossible de respecter les indications de pédale données, par exemple, par Chopin dans certains de ses Nocturnes. » Pour éviter la bouillie sonore, une seule solution : trahir le texte de la partition ! Même constat pour le deuxième mouvement du Concerto no 3 de Beethoven : « Sur un Steinway moderne, l'instrumentation de Beethoven est impossible à réaliser. La résonance trop insistante brouille la sonorité et le discours devient cacophonique. Sur un Pleyel de l'époque, en revanche, il suffit de respecter les indications de la pédale pour que la mélodie se dégage naturellement. »

À la recherche du son perdu...

Dans son appartement parisien tapissé de toiles de Joan Miro, Alain Planès ressemble à un bouddha que plus rien n'étonne : « Tout finit par s'arranger... en mal ! » Ce poète du clavier confirme l'analyse de Ziad Kreidy : « Certaines indications de Chopin, ayant trait à la pédale, c'est-à-dire à la résonance, ne peuvent être respectées sur un piano d'aujourd'hui. Elles le sont, en revanche, sur un instrument d'époque, comme le Pleyel de 1836 que j'ai eu la chance de trouver, totalement authentique, et qui sonne exactement comme le voulait Chopin. »

Des pianos « criards et percussifs »
Initié aux instruments anciens par le chef d'orchestre Philippe Herreweghe, Alain Planès s'est peu à peu détourné des pianos modernes, de plus en plus « criards et percussifs », pour reprendre l'expression d'Alfred Brendel. « Ma rencontre avec le vieux Pleyel de Chopin ou avec ce magnifique Bechstein de 1897 avec lequel j'ai enregistré les Préludes de Debussy fut un coup de foudre. » Avec ces instruments, aussi rares que fragiles, on entre, de fait, dans un autre univers poétique. Le son est naturel, rond et doré comme de l'ambre. Le bois vibre, craque même, parfois...

La qualité première du Steinway serait d'être malléable et de ne pas imposer sa personnalité au pianiste, lequel n'aurait ainsi plus qu'à en façonner le son à sa guise pour affirmer sa propre « vision de l'œuvre ». Planès renverse totalement cette idée reçue. Pour lui, l'avantage du piano ancien, c'est, au contraire, qu'il résiste ! « Il s'impose à vous et vous donne les limites de votre interprétation. C'est plus difficile, car il vous faut adapter votre technique, en apprenant, par exemple, à ne pas forcer le son ! L'instrument ancien pousse le pianiste dans ses retranchements et l'oblige à jouer d'une façon qu'il ne soupçonnait même pas... C'est ce qui est passionnant. »

Avec le Pleyel de Chopin, Planès confie avoir découvert des aigus certes plus faibles que sur un Steinway moderne, mais, en revanche, un médium plus chaleureux, des basses plus rondes et plus claires, ce qui lui a permis d'obtenir des effets harmonieux avec la pédale, conformément au souhait du compositeur. « Les Steinway d'aujourd'hui ont aussi des marteaux plus durs. Rudolf Serkin imputait cette dureté aux poils de mouton qui composent le feutre des marteaux. Il pensait que les moutons d'aujourd'hui sont mal nourris, que leur laine n'a plus la même qualité que celle de leurs ancêtres et que cela a naturellement une conséquence directe sur le son du piano... »

Trois siècles après son invention à Florence par Bartolomeo Cristofori, le pianoforte est donc devenu le symbole d'une civilisation obsédée par la puissance et l'éclat sonore, un rhinocéros. A Ziad Kreidy, Pierre Boulez n'a d'ailleurs pas caché son souhait de voir le piano évoluer au point de vue de ses modes d'expression : « J'aimerais qu'il puisse, comme le clavecin, disposer de plusieurs jeux (un jeu de luth par exemple) avec la possibilité d'étouffer les cordes lors de leur percussion. Il s'agit de faire évoluer cet objet massif et spectaculaire vers des sonorités inouïes. Au sens propre du terme, jamais encore entendues ! »

Pour cela, des facteurs indépendants ont vu le jour, ces dernières années, tels Wayne Stuart, en Australie, David Klavins, en Allemagne, et Stephen Paulello, en France. Capables de créer des pianos à 108 touches, ces artisans singuliers ne cachent pas leur admiration pour Pleyel et Erard, dont nous avons oublié, en France, à quel point ils faisaient partie de notre patrimoine.



Les Grand Pianistes du XXe siècle, d'Alain Lompech, Buchet-Chastel, 2012.

Les Avatars du piano, de Ziad Kreidy, Beauchesne, 2012.

L'Abécédaire d'un pianiste, d'Alfred Brendel, Bourgois, 2014.

Dictionnaire amoureux du piano, d'Olivier Bellamy, Plon, 2014.
Wandarnok
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Wandarnok »

Très interessant article Jean-Seb! Que j'aurais probablement manqué si tu ne l'avais pas signalé...
Je vais le lire à fond, mais en le survolant je suis content de voir qu'il est actuel et bien documenté (sauf peut etre sur l'hégemonie, bien réelle, de S&S dans les salles de concert qu'il faut maintenant tempérée et suivre vu les succés du CFX de plus en plus adopté dans des salles préstigieuses, mais qui reste bien sur largement inferieur en nombre, y a un siecle à rattraper, bref...).
Je trouve:
"L'autrichien Bösendorfer, par exemple, était réputé autrefois pour sa sonorité ronde et moelleuse, profonde, un peu bleutée, que Wilhelm Backhaus savait sublimer comme personne. Comme les pianistes lui reprochaient son manque de puissance, la marque décida de grossir ses cordes et d'alourdir ses marteaux : les Bösendorfer devinrent alors durs et métalliques. L'italien Fazioli et l'allemand Blüthner (choisi par le grand pianiste russe Mikhaïl Pletnev) fabriquent, toutefois, aujourd'hui d'excellents pianos. « Mais le seul facteur vraiment capable de rivaliser avec Steinway, affirme Copin, c'est Yamaha, avec son nouveau modèle CFX. » Derrière un rideau, il est impossible de les distinguer."
Et:
"Sur un Steinway moderne, Chopin, Beethoven sont impossibles à réaliser...... Sur un Steinway moderne, l'instrumentation de Beethoven est impossible à réaliser. La résonance trop insistante brouille la sonorité et le discours devient cacophonique. Sur un Pleyel de l'époque, en revanche, il suffit de respecter les indications de la pédale pour que la mélodie se dégage naturellement ....Certaines indications de Chopin, ayant trait à la pédale, c'est-à-dire à la résonance, ne peuvent être respectées sur un piano d'aujourd'hui. Elles le sont, en revanche, sur un instrument d'époque, comme le Pleyel de 1836 que j'ai eu la chance de trouver, totalement authentique, et qui sonne exactement comme le voulait Chopin."
Ce dernier point est vraiment interessant et va certainement susciter débats.
8)
Ans00
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Ans00 »

Cet article n'a rien à voir avec le piano ou la musique.
Et l'uniformité, en ces temps de rapacité mondialisée, toujours suspecte.
L'avantage des salles de concerts est qu'on s'y ennuie avec volupté. On s'apprête à recevoir la musique comme, naguère, les fidèles recevaient la sainte hostie. On s'assure que les musiciens, comme le réclamait Toscanini, sont bien assis sur le bord de leur chaise et non vautrés dedans comme des ronds-de-cuir. Vient le moment où, n'y tenant plus, le cerveau se met, à nouveau, à tourner en rond ! « Dieu existe-t-il ? Ma femme a-t-elle un amant ? Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? » Au cinéma, au moins, il est anesthésié. Pendant que l'œil regarde l'image qui défile, l'oreille profite de la musique sans être parasitée par l'intellect. Image et musique se nourrissent mutuellement d'une façon parfois sublime. C'est pourquoi Barry Lyndon a plus fait pour Schubert que la salle Gaveau. La dernière fois que l'ennui s'est manifesté, nous étions au premier rang, le nez sur les chaussettes du pianiste. Passé les premiers accords, le cerveau s'est mis à chuchoter : « Au fait, pourquoi tous ces pianistes ne jouent-ils que sur des Steinway & Sons ? »
C'est à se demander pourquoi cette personne va au concert. Rien que ce paragraphe suffit à situer la position du journaliste concernant la musique : il n'en a rien à faire.
l'instrument n'est devenu qu'un simple faire-valoir
le pianoforte est donc devenu le symbole d'une civilisation obsédée par la puissance et l'éclat sonore, un rhinocéros.
Sur un Steinway moderne, Chopin, Beethoven sont impossibles à réaliser
Il faut vite prévenir les pianistes d'aujourd'hui, ils ne sont manifestement pas au courant!
Ecalucie
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Ecalucie »

Je trouve cet article très brouillon... comme la musique de Chopin sur un piano moderne, à l'en croire.
hoffmann13
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par hoffmann13 »

jean-séb a écrit :
comme le Pleyel de 1836 que j'ai eu la chance de trouver, totalement authentique, et qui sonne exactement comme le voulait Chopin. »
medium ou table tournante ?
plus sérieusement je doute qu'un pleyel de 1836 soit jouable en l'état, il a forcément été restauré, et malgré tout le talent des restaurateurs on ne retrouve pas le timbre original, on a quelque chose d'approchant ( qui peut être très beau mais là n'est pas la question ), cela vient que, malgré les efforts de paulelo, on n'a pas ni les mêmes cordes, ni les mêmes feutres. j'ai eu 3 pleyels dont 2 n'avait jamais été restaurés mais qu'il a fallu restauré et on n'a jamais retrouvé le même timbre malgré tous les efforts de pascal herpin, quelque chose d'approchant oui, mais pas le timbre original. cela a été surtout vrai pour le G de 1932 ( le F que j'ai eu, avait déjà un timbre trés spécial à l'origine du fait de ses cordes laitonnées ( c'était un des rares pianos tropicalisés qu'avait fait pleyel )) qui était un piano qui avait servi uniquement de déco, la méca était neuve quand on l'a ouvert, on avait une bonne idée du timbre d'origine. mais une fois restauré ( et on avait conservé les marteaux d' origine ) le timbre était proche mais ce n'était hélas plus la même chose.

sinon merci jean seb article super interessant mais sujet à débat

ps : je trouve copin un peu dur avec fazziolli, bon je n'ai pas son expertise, mais pour avoir assisté à quelques concerts joués sur un fazziolli ( entre autre avdeeva et trifonov) je trouve que ça supporte sans problème la comparaison.
quant à ce dit lang lang, je pense qu'il fait parti des quelques pianistes steinway, comme hélène grimaud d'ailleurs et comme lisitsa qui est une pianiste bosendorfer ( helene grimaud et lang lang interviennent dans des pub steinway, comme lisitsa dans des pub bosendorfer )
Modifié en dernier par hoffmann13 le lun. 04 mai, 2015 16:05, modifié 3 fois.
On se trompe rarement, on ne va simplement pas assez loin. Hélène Grimaud
Wandarnok
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Wandarnok »

Toujours pas eu le temps de le lire entierement... :? . Et il faut aussi que je lise tous vos posts (au travail en plus... :wink: ). Ca déboooorde....

Sur le point des résonances des pianos modernes, le journaliste cite t il des sources crédibles ou cela vient il de lui?
Auquel cas il faut qu'il soit au minimum pianiste, et non pas juste mélomane, pour pourvoir avancer une telle conclusion sur Chopin, Beethoven (il en cite que ceux là? Etrange...).

A noter, je crois l'avoir déjà signaler, tout le chapitre sur le pedaling dans le Charles Rosen "Les sonates de Beethoven", ouvrage pointu mais lisible, qui explique le casse tête de la pédale et des pianos modernes vs l'écriture de Beethoven en son temps, avec un exemple détaillé sur le sonate Op27 n2,1er mvt (la Moonlight, mais j'avais juré de ne plus l"appeler comme cà... :evil: :mrgreen: ).
8)
Modifié en dernier par Wandarnok le lun. 04 mai, 2015 16:02, modifié 1 fois.
hoffmann13
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par hoffmann13 »

Wandarnok a écrit :(la Moonlight, mais j'avais jure de ne plus l"appeler comme cà... :evil: :mrgreen: ).
8)
bah, hélène grimaud ne voulait pas qu'on appelle le concerto n°5 de beethoven "l'empereur" ( comme beethoven d'ailleurs )
On se trompe rarement, on ne va simplement pas assez loin. Hélène Grimaud
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jean-séb
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par jean-séb »

Wandarnok a écrit :Très interessant article Jean-Seb! Que j'aurais probablement manqué si tu ne l'avais pas signalé...
En fait, j'en ai pris connaissance sur un forum consacré à l'opéra !
Wandarnok a écrit :Ce dernier point est vraiment interessant et va certainement susciter débats.
Oui, je crois que pas mal de points sont discutables !
Wandarnok a écrit :Sur le point des résonances des pianos modernes, le journaliste cite t il des sources crédibles ou cela vient il de lui?
Auquel cas il faut qu'il soit au minimum pianiste, et non pas juste mélomane, pour pourvoir avancer une telle conclusion sur Chopin, Beethoven (il en cite que ceux là? Etrange...).
En tout cas, le journaliste auteur de l'article me semble plutôt spécialisé dans les critiques gastronomiques d'habitude.
Ans00 a écrit :Cet article n'a rien à voir avec le piano ou la musique.
Ah ben si, quand même ! Mais on peut -- on doit ? -- n'être pas d'accord.
Ans00 a écrit :
Et l'uniformité, en ces temps de rapacité mondialisée, toujours suspecte.
L'avantage des salles de concerts est qu'on s'y ennuie avec volupté. On s'apprête à recevoir la musique comme, naguère, les fidèles recevaient la sainte hostie. On s'assure que les musiciens, comme le réclamait Toscanini, sont bien assis sur le bord de leur chaise et non vautrés dedans comme des ronds-de-cuir. Vient le moment où, n'y tenant plus, le cerveau se met, à nouveau, à tourner en rond ! « Dieu existe-t-il ? Ma femme a-t-elle un amant ? Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? » Au cinéma, au moins, il est anesthésié. Pendant que l'œil regarde l'image qui défile, l'oreille profite de la musique sans être parasitée par l'intellect. Image et musique se nourrissent mutuellement d'une façon parfois sublime. C'est pourquoi Barry Lyndon a plus fait pour Schubert que la salle Gaveau. La dernière fois que l'ennui s'est manifesté, nous étions au premier rang, le nez sur les chaussettes du pianiste. Passé les premiers accords, le cerveau s'est mis à chuchoter : « Au fait, pourquoi tous ces pianistes ne jouent-ils que sur des Steinway & Sons ? »
C'est à se demander pourquoi cette personne va au concert. Rien que ce paragraphe suffit à situer la position du journaliste concernant la musique : il n'en a rien à faire.
Là, je crois que tu te trompes. Je vais souvent à des concerts, par intérêt et non par devoir ou snobisme, mais il m'arrive hélas souvent de me déconcentrer pendant la musique et de m'apercevoir tout d'un coup que je pense à mille choses éloignées de la musique et que je n'ai rien entendu pendant les cinq ou dix dernières minutes. Ça peut même m'arriver, moins souvent et beaucoup moins longtemps, quand je joue moi-même du piano. Je n'en suis pas fier ! Et j'envie ceux qui ont cette faculté de se plonger complètement dans la musique sans être perturbé par des pensées parasites.
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par vonwaldstein »

jean-séb a écrit :Là, je crois que tu te trompes. Je vais souvent à des concerts, par intérêt et non par devoir ou snobisme, mais il m'arrive hélas souvent de me déconcentrer pendant la musique et de m'apercevoir tout d'un coup que je pense à mille choses éloignées de la musique et que je n'ai rien entendu pendant les cinq ou dix dernières minutes. Ça peut même m'arriver, moins souvent et beaucoup moins longtemps, quand je joue moi-même du piano. Je n'en suis pas fier ! Et j'envie ceux qui ont cette faculté de se plonger complètement dans la musique sans être perturbé par des pensées parasites.
Ça m'arrive aussi très souvent, particulièrement lorsque je ne connais pas très bien l'oeuvre jouée.
Je n'en suis pas fier non plus, mais je n'ai pas honte pour autant. les occasions de laisser son esprit battre la campagne librement son si rares :wink:
Je recherche ces moments autant que le plaisir de l'écoute, lorsque j'assiste à un concert. Et contrairement à ce que suggère le journaliste, je ne me demande pas ce que je vais manger ce soir ^^ mes errances spirituelles sont un peu moins pragmatiques !
On ne se déconcentre que quelques minutes uniquement pour mieux se replonger dans la musique. Et après tout, ces petits vagabondages sont guidés par la musique, ce n'est pas comme si on cessait d'écouter complètement.
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par dilettante »

J'ai eu une discussion su ce thème récemment avec un accordeur restaurateur d'instruments anciens.
Les deux avis se recoupent sur les Yamaha, cette marque fait de très bons pianos largement au niveau des S&S et autres bösendorfer etc.
Les choix des artistes seraient plus les conséquences de contrats avec les marques, ce qui me paraît logique, on retrouve le même système dans le milieu du sport de haut niveau.
Aucune raison de préférer une marque plutôt qu'une autre, sachant qu'à ce niveau il faut aussi inclure l'énorme travail de préparation de l'accordeur.
Personnellement, je pense de plus en plus que Yamaha est à la pointe de la technologie, même si ma prof trouve que les Yamaha sont trop faciles à jouer (elle préfère son Schimmel, que je trouve un peu trop "dur")
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Patrice Scanavini
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Patrice Scanavini »

A ce stade de perfection technique c'est la charge émotionnelle accumulée par la marque au fil du temps dans l'inconscient collectif qui fera la différence. De ce point de vue SS est largement au dessus de ses concurrents et n'est pas prêt de céder sa place.
Ecrivez SS sur le cylindre d'un Yamaha et écoutez la différence...
:wink:
PS
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Wandarnok »

dilettante a écrit :J'ai eu une discussion su ce thème récemment avec un accordeur restaurateur d'instruments anciens.
Les deux avis se recoupent sur les Yamaha, cette marque fait de très bons pianos largement au niveau des S&S et autres bösendorfer etc.
Les choix des artistes seraient plus les conséquences de contrats avec les marques, ce qui me paraît logique, on retrouve le même système dans le milieu du sport de haut niveau.
Aucune raison de préférer une marque plutôt qu'une autre, sachant qu'à ce niveau il faut aussi inclure l'énorme travail de préparation de l'accordeur.
Personnellement, je pense de plus en plus que Yamaha est à la pointe de la technologie, même si ma prof trouve que les Yamaha sont trop faciles à jouer (elle préfère son Schimmel, que je trouve un peu trop "dur")
J'aime les S&S, qui sont aussi "faciles" à jouer, question clavier pour faire simple. Du moins pour ceux que je connais...
Tous les autres pianos que je joue de temps à autres, dont le Grotrian de ma prof, sont moins faciles, plus "lourds" que mon C2X et que, par exemple, le S&S B 211 de Guzelya sur lequel j'ai fait deux stages (d'une semaine chacun).
Pourquoi serait-ce un problème que les Yam (la nouvelle serie CX) soient "faciles"? Et si, bientot, il n'y avait plus que des yams un peu partout.
Le CFX est en train d'ouvrir la voix.
La série CX qui en utilise les retours et les innovations perfuse dans le public et son rapport qualité-prix, en ces temps de disette, lui assure un franc succès, renforcé par les critiques et les tests des médias spécialisés.
S&S, toujours leader dans la catégorie "prestige" maintiendra-t-il son avance encore longtemps? Ce qui se passe semble prendre un caractère inéluctable, industrie, sponsoring, technologie, Yamaha connait.
Et que l'on ne vienne pas nous dire que ses ingénieurs ne sont pas des passionnés. Il faut regarder la video yt de fabrication d'un CFX, dans l'usine historique de Yamaha au Japon, pour comprendre que le moindre intervenant dans le cycle de fabrication joue sa vie dans son travail. Des fous de piano...
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Wandarnok
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Wandarnok »

Patrice Scanavini a écrit :A ce stade de perfection technique c'est la charge émotionnelle accumulée par la marque au fil du temps dans l'inconscient collectif qui fera la différence. De ce point de vue SS est largement au dessus de ses concurrents et n'est pas prêt de céder sa place.
Ecrivez SS sur le cylindre d'un Yamaha et écoutez la différence...
:wink:
PS
C'est ce genre de certitudes endormies qui peut faire manquer les virages du changement.
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Patrice Scanavini
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Patrice Scanavini »

Wandarnok a écrit :
Patrice Scanavini a écrit :A ce stade de perfection technique c'est la charge émotionnelle accumulée par la marque au fil du temps dans l'inconscient collectif qui fera la différence. De ce point de vue SS est largement au dessus de ses concurrents et n'est pas prêt de céder sa place.
Ecrivez SS sur le cylindre d'un Yamaha et écoutez la différence...
:wink:
PS
C'est ce genre de certitudes endormies qui peut faire manquer les virages du changement.
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Peut-être pourriez vous développer votre pensée parceque en l'état votre intervention ne nous apprend pas grand chose ...
Merci d'avance
:wink:
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Wandarnok »

Ecalucie a écrit :Je trouve cet article très brouillon... comme la musique de Chopin sur un piano moderne, à l'en croire.
J'ai enfin pu lire l'article en entier, et tranquillement.
Effecivement, comme tu le dis, c'est plus "creux" que je ne le pensais de prime abord.
Enfin, cela a le mérite de parler pianos dans un hebdo à fort tirage (ou sur son site internet).
C'est toujours sympa.
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Wandarnok
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Wandarnok »

"Peut-être pourriez vous développer votre pensée parceque en l'état votre intervention ne nous apprend pas grand chose ...
Merci d'avance"


C'est juste un sentiment, qui n'est pas valable que dans votre cas, qu'il faut se méfier, car quand on baigne dans son domaine d'expertise, on a tendance à ne plus voir ce qui se passe dans un environnment plus général.
Au non de quoi la suprématie des S&S (et je le repete je suis d'accord pour dire que dans le prestige ils sont leaders) serait elle eternelle?
C'est à vous de nous expliquer, fort de vos connaissances, ce qui va se passer dans les années qui viennent.
Pleyel, Erard etaient "indetronables" en qualité à leur époque, tout comme S&S aujourd'hui.
Et pourtant...
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Patrice Scanavini
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Patrice Scanavini »

Wandarnok a écrit :"Peut-être pourriez vous développer votre pensée parceque en l'état votre intervention ne nous apprend pas grand chose ...
Merci d'avance"


C'est juste un sentiment, qui n'est pas valable que dans votre cas, qu'il faut se méfier, car quand on baigne dans son domaine d'expertise, on a tendance à ne plus voir ce qui se passe dans un environnment plus général.
Au non de quoi la suprématie des S&S (et je le repete je suis d'accord pour dire que dans le prestige ils sont leaders) serait elle eternelle?
C'est à vous de nous expliquer, fort de vos connaissances, ce qui va se passer dans les années qui viennent.
Pleyel, Erard etaient "indetronables" en qualité à leur époque, tout comme S&S aujourd'hui.
Et pourtant...
8)
... je ne dis pas que cette suprématie a le potentiel d’être éternelle mais elle est entretenue par la somme des pensées positives dont elle est l'objet dans le présent.

Un pianiste amateur joue sur combien de pianos différents, médiocres, bons, très bons excellent sublimes dans sa vie ?... 50, 100, 300, 500 ?
Il en tirera des conclusions très approximatives sur les raisons de ses appréciations.

Un professionnel qui accorde et intervient sur l'harmonisation et le réglage des pianos pendant 30 ans évalue combien de pianos? 1000 par an minimum donc 30000 pianos est un chiffre raisonnable. Après chaque accord et réglage un accordeur passionné par son métier va chercher à découvrir l'essence même de l'instrument sur lequel il vient d'imprimer sa patte et tenter de faire la part entre les qualités liées sa technicité et la part de noblesse qui l'habite (cet intérêt va bien au-delà de l'argent qu'il perçoit pour son travail) Ainsi parfois on tombe sur le c... des instruments quelconques sonnent comme des merveilles mais le contraire arrive aussi.

La facture du piano actuelle peut se ranger en 4 catégories majeures : la production artisanale (Paulello Fazioli steingraeber Foerster et ceux que j'oubie) soit peu de machines peu de personnes et beaucoup d'attention et d'intention de bien faire
la production artisanale de plus grande envergure (la plus part des grandes marques) soit plus de machines et plus de personnes mais très peu de production automatisée et beaucoup d'attention une intention de bien faire un peu diluée par la suprématie atteinte (steinway etc...)
la production industrielle en Chine par exemple soit beaucoup de machines beaucoup de personnes, une attention et une intention assez moyenne
puis une catégorie à part chez Y.... (je ne parle pas des productions haut de gamme) beaucoup de machines des processus automatisés et peu de personnes employées à la production directe une grande intention de bien faire mais un peu déconnectée du produit ceci étant causé par la présence de nombreuses interfaces machines entre l'ouvrier et le produit fini.

Un pianiste digne de ce nom à la capacité de soumettre la matière de l'instrument à son esprit. Le son qu'il produira avec un piano lorsque celui-ci est au top techniquement sera fortement modelé par son intention.
Le son est une des choses les plus fragile qui soit,c'est une matière au même titre que n'importe qu'elle autre, vibrante elle est capable de transmettre cette chose qui est à l'origine de tout l'univers qui nous entoure : l'émotion et créer ainsi des états émotionnels divers et variés à l'infini.

Cette projection émotionnelle et sonore est d'autant plus aisée a réaliser que l'instrument aura acquis cette capacité par les contacts répétés avec des âmes humaines aux intentions positives lors de sa construction.

Certains modèles de pianos droits ou à queue chez Y..... ont la particularité d’être réalisés pour une large part avec des machines.
Lorsque je tombe sur ces instruments neufs et que je les accorde je suis toujours surpris de constater combien cette perfection est stérilisée de toute humanité.

Une marque est également un symbole qui peut en plus de sa lecture être associé à une onde forme capable de se charger en intention positive ou négative et de restituer cette charge par la suite. Même si Yamaha produit des pianos depuis très longtemps la charge positive du symbole de sa marque au plus haut niveau est encore récente comparé à son concurrent...

:wink:
PS
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Wandarnok »

Je vois Patrice que j'ai réussi à vous arracher un pavé au lieu de vos habituelles interventions sybillines (et néanmoins concises et pointues :wink: :mrgreen: ).
Je vais donc la lire et en attendant, je soumets cette vidéo de la fabrication d'un CFX, de qualité d'image moyenne mais que je trouve cepedant fascinante.
C'eut été une usine allemande, point de surprises et on a a déjà vu, j'avoue que j'ai trouvé cela très interessant:
https://www.youtube.com/watch?v=lVVexJ9 ... IBtCPkWZsR
Mais je ne voudrais pas polluer plus encore cet étage de PM réservé aux pros...
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Modifié en dernier par Wandarnok le mar. 05 mai, 2015 23:10, modifié 2 fois.
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par alex2612 »

Ce qui me dérange chez yamaha c'est la ressemblance très prononcée de leur modele haut de gamme avec le steinway d. C'est peux etre que d'ordre visuel . Même implantation monocordes bicordes tricordes filées , memes ouies chevalet positionnés presque à l'identique. Me trompe je? maintenant la charge et la table peuvent etre de conception tres différente. Quand au son , il lui ressemble beaucoup. Mais a l'attaque seulement. L'enveloppe complète est bien plus riche chez steinway. Je trouve qu'on a vite faut le tour des possibilités timbrales de l'instrument.Parfait pour un concerto avec orchestre . lizst par exemple mais vite lassant pour jouer du repertoire a la maison car trop limitatif. Pour moi les beaux instruments avec les possibilités sonore les plus riches sont; bosendorfer 290(années 70 80 , steingraeber . Ensuite bechstein bosendorder , puis steinway , ensuite fazioli, et loin derriere kaway shigeru, et enfin yamaha. Tous ces intruments étant dans la même fourchette de prix il me semble. 120 000 a 135000 €. Sans oublier erard debut 20eme. 10X moins cher. et les paulello qui semble superbes
Wandarnok a écrit : Mais je ne voudrais pas polluer plus encore cet étage de PM réservé aux pros...
8)
Bin alors je sors aussi. Si le premier étage est aussi reservé aux pros y aura plus que les autres etages. ou es l'ascenseur? ou la censure?
Modifié en dernier par alex2612 le mar. 05 mai, 2015 23:15, modifié 2 fois.
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Re: Un Steinway, sinon rien ?

Message par Wandarnok »

@PS: j'ai lu, c'est instructif. :)
Une question, si vous voulez bien:
avez vous, vous même ou votre équipe, travaillé sur la récente nouvelle série CX de Yamaha (je crois que vous ne faites pas cette marque...), donc à priori chez des particuliers?
Si oui, qu'avez vous constaté comme différences avec les séries C précedentes, ou par rapport aux autres marques que vous connaissez bien?
Et si non, comment pouvez vous etre aussi affirmatif sur le "manque d'humanité" de ces nouveaux pianos?
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