si vous avez appris le piano passé 30 ans ...

[gerard93]

j'ai repris le piano en 2004 quant j'ai pris ma retraite, après un arrêt de 35 ans.il faut dire que ma vie professionnelle a été très intense, donc pas le temps pour le piano.
le peu de temps qu'il me restait je le consacrais a ma famille.
j'ai de suite repris des cours avec un prof afin d'obtenir une bonne progression, et je pense que le résultat est là.
le piano est une bonne occupation surtout pour moi qui a toujours eu une vie assez intense, et qui ne sais pas rester inactif.

[roland]

En ce qui me concerne coup de foudre à 10 ans, suis allé voir à 11 ans une dame dans ma rue accompagnatrice des chanteurs de l'opéra de Bordeaux et qui donnait des leçons de piano et je lui ai dit : "je veux apprendre le piano" et elle m'a répondu : "Tu n'y penses pas mon petit, tu es beaucoup trop âgé, il faut commencer entre 6 et 8 ans"
Fin d'un rêve ; j'espère que ses cendres pourrissent en enfer
Puis à 19 ans, alors que j'étais étudiant, un copain de fac m'a dit que sa logeuse donnait des leçons de piano. J'ai réussi à avoir un rendez-vous. Le fils de la brave dame (qui avait mon âge) a assisté à l'entretien parce qu'il était voyant et c'est lui qui a conclu que je devais pouvoir apprendre le piano
Cette brave dame n'avait aucun diplôme, elle avait appris le piano dans sa jeunesse et faisait bouillir la marmite en donnant des leçons de piano (situation fréquente dans les années 60), elle sentait pas bon, et me laissait commencer tout ce que je voulais jouer ! Un client c'est un client, on va pas le perdre en lui disant que ce n'est pas de son niveau
Après comme tout le monde alternance de boulot avec beaucoup de déplacements et de tentatives de reprises sporadiques
ah si ! à Paris dans les années 85 j'ai eu un prof super, Olivier Reboul qui fait une belle carrière, avec lui travail sérieux et rigoureux.
Maintenant je bricole plus ou moins sérieusement, je crois qu'à partir d'un certain moment les exigences musicales (ce que l'on voudrait faire) sont trop élevées par rapport à la possibilité de réalisation.
Plus trivialement : à 25 ans je jouais comme un bourrin et n'attendais (ou j'en entendais) pas plus, aujourd’hui je joue comme un bourrin mais j’entends que c'est insupportable
J'ai pas fait de progrès au piano en 50 ans mais en écoute, alors là.....

PS - pour l'anecdote la chambre de mon pote était mitoyenne avec le pièce où se déroulaient les cours de piano et le piano droit était installé contre le mur commun avec sa chambre. Je souris en pensant aux divers post sur les querelles de voisinage...

[alex2612]

voila pour vous remonter le moral
http://www.youtube.com/watch?v=fdIjtaUmQXk.

[JPS1827]

Et Cziffra l'écoute, en train de jouer Funérailles !!!!
Michèle Paris est indiscutablement extrêmement douée et a atteint un niveau impressionnant ; toutefois elle dit elle-même qu'elle avait déjà joué du piano dans sa jeunesse, ce qui peut modifier les choses, même si elle n'avait atteint alors qu'un niveau beaucoup plus bas.
Mais la démarche de Michel était tout à fait originale puisqu'il se proposait de révéler des "adultes prodiges", laissant à tous les autres le soin de s'occuper des enfants prodiges. Il était lui-même un quasi autodidacte prodige.

[wperformer]

.

[alex2612]

Et Cziffra l'écoute, en train de jouer Funérailles !!!!
Michèle Paris est indiscutablement extrêmement douée et a atteint un niveau impressionnant ; toutefois elle dit elle-même qu'elle avait déjà joué du piano dans sa jeunesse,.......

alors l'exemple n'est pas probant ...
On cherche toujours la "perle rare" ....

[bach_addict]

Et Cziffra l'écoute, en train de jouer Funérailles !!!!
Michèle Paris est indiscutablement extrêmement douée et a atteint un niveau impressionnant ; toutefois elle dit elle-même qu'elle avait déjà joué du piano dans sa jeunesse,.......

alors l'exemple n'est pas probant ...
On cherche toujours la "perle rare" ....

quelqu'un qui aurait fait d'un autre instrument à un bon niveau dans son enfance ça compte ?
ma compagne a fait du hautbois 10 ans en conservatoire, n'a jamais touché à un clavier, mais je suis toujours impressionné (limite jaloux) quand elle s'asseoit au piano et se met à lire à vue sans une fausse note des trucs pas facile (elle ne se fait même pas avoir par les altérations accidentelles, argg), à une main bien sûr.
Ses gestes sont absolument aberrants (des torsions du poignet et des doigts pas possible, qui viennent probablement de sa pratique du hautbois), mais elle pourrait faire de grande chose. On pourrait s'en servir comme cobaye, vu qu'elle vient juste de passer l'âge fatidique !

[Moderato Cantabile]

On pourrait s'en servir comme cobaye, vu qu'elle vient juste de passer l'âge fatidique !

Que voilà donc une jolie déclaration d'amour !!


elle sait , au moins , que tu la compares publiquement à un cochon d'inde ??

[Pluton]

J'apporte mon témoignage avec beaucoup de retard au sujet amorcé par Alex,
dont j'ai pris connaissance tardivement.

Ma relation au piano a commencé par la volonté d'un père qui avait fait
un peu de violon pendant sa jeunesse.
Ainsi à l'âge de 13 ans (tardif comme me le fit comprendre une mimique
de mon professeur au début de la première leçon) me voilà apprenant,
avec des bases minimales de solfège, un instrument qui ne m'attirait pas.

Manque de travail, entourage indifférent, pédagogie de l'époque,
les conditions étaient réunies pour que mon apprentissage soit de courte durée
et de fait au bout d'un an et demi je m'empressais de suivre le conseil
de mon professeur qui me suggérait d'arrêter.
Plus tard je ne ferai aucune difficulté à laisser ma sœur, pianiste de niveau honnête,
emporter l'instrument.

Les années (nombreuses) passent sans que je ne ressente l'envie de mettre
à nouveau les doigts sur un clavier, même si le fait d'avoir abandonné le piano
au stade de l'initiation avait fini par faire naître en moi des regrets.

En 2004, je rencontre mon collègue Apollon, dieu de la musique,
lors d'un concert de hard rock organisé par la Maison Chanel.
Il me dit : "Pluton, tu es un ami, je vais faire quelque chose pour toi".
Les promesses des dieux étant plus crédibles que celles des politiques,
je reçois un coup de téléphone de ma sœur qui m'informe qu'elle a acheté un quart
et que si je ne veux pas récupérer le piano de notre enfance, elle le vendra.
Je saute sur l'occasion (si j'ose dire) non pour me remettre à la pratique
mais parce que je refuse que partent avec l'instrument les souvenirs qui s'y attachent.
Le piano confiné dans un coin allait-il pourrir sur pied ?

Deux ans plus tard, je tombe sur ma vieille copine Euterpe, muse de la musique,
qui sortait d'une séance de dédicaces de Lara Fabian.
Elle me dit : "Pluton, regarde la télé ce soir, tu auras le déclic".
Celui qui va le provoquer n'était pas Rubinstein interprétant "Appassionata",
ni Kissin "La Campanella" ni Peterson "Eight Bar boogie blues",
ni même Clayderman "Ballade pour Adeline" mais un jeune de banlieue
qui jouait dans un Centre social. Le plaisir se lisait sur son visage.
Je me dis : "Pourquoi pas ?" et dans la foulée j'achète une méthode d'apprentissage
pour adultes et un métronome.
Depuis je pratique 1h par jour en autodidacte.

Alors évidemment certains pmistes y pensent si fort que j'entends d'ici leurs réflexions :
"sans professeur tu vas accumuler les défauts","un professeur te fera progresser plus vite".
Quelle importance ? Mon but n'étant pas de préparer le concours d'entrée au CNSM,
j'avance à mon rythme.

En ce moment mon état d'esprit balance entre plaisir et perplexité face à la difficulté
qui me fait parfois céder au découragement, sentiment vite balayé car la volonté est là.

Je termine mon post -car je vous sens impatients de vous jeter sur le dernier ouvrage
d'Amélie Nothomb- par ma maxime de pianoteur, empruntée à un comique :
"Je joue mal mais je joue".

Michel alias Pluton.

[degvero]

Et Cziffra l'écoute, en train de jouer Funérailles !!!!
Michèle Paris est indiscutablement extrêmement douée et a atteint un niveau impressionnant ; toutefois elle dit elle-même qu'elle avait déjà joué du piano dans sa jeunesse, ce qui peut modifier les choses, même si elle n'avait atteint alors qu'un niveau beaucoup plus bas.
Mais la démarche de Michel était tout à fait originale puisqu'il se proposait de révéler des "adultes prodiges", laissant à tous les autres le soin de s'occuper des enfants prodiges. Il était lui-même un quasi autodidacte prodige.

Michèle Paris a dû avoir un prof exceptionnel pour arriver à ce niveau en quelques années.
Le site de son prof Michel Sogny , points d'enseignement de sa méthode sur Paris et Genève.
http://www.academie-michel-sogny.ch/michel%20sogny.htm
Ce monsieur a l'air passionnant.

[JPS1827]

J'ai très bien connu autrefois Michel Sogny qui a travaillé plusieurs années avec le même professeur que moi. Lui et son frère aîné, François Sogny, étaient des pianistes quasi autodidactes au départ, qui étaient capables de jouer de nombreuses œuvres de Liszt (c'était dans leur jeunesse l'essentiel de leur répertoire) avec un naturel et une décontraction absolument confondantes (sans avoir accumulé de défauts !). Michel Sogny, après sa thèse de psychologie sur "l'admiration créatrice chez Liszt" (qu'il a ensuite publiée), a eu ensuite l'intelligence de théoriser cette décontraction qui lui était quasi naturelle et d'en faire une base de son enseignement. D'origine hongroise, il a pu rencontrer Cziffra et (je crois) l'associer petit à petit à son projet. Il a ainsi permis à de nombreux adultes d'atteindre un niveau musical et pianistique élevé, inaccessible selon eux avec les méthodes d'enseignement qu'ils avaient pu connaître auparavant, qui ne leur avaient pas permis d'exprimer leur potentiel.

Le cas de ceux qui ont atteint un niveau très élevé est un peu à part. Il s'agit à l'évidence de personnes très douées qui ont "raté un train" dans leur enfance et adolescence, et à qui il a permis de "prendre le train suivant". On ne peut pas dire que l'exemple de Michèle Paris ne soit pas probant, dans le sens où elle a dit elle-même dans une interview avant un concert public qu'elle avait quasiment renoncé à espérer pouvoir jouer du piano avant sa rencontre avec Michel Sogny.

Maintenant, penser en général qu'on va devenir un grand ou un bon pianiste parce qu'on rencontre la bonne personne est totalement irréaliste, beaucoup d'autres éléments entrent en jeu.

[VIX]

Je suis un ancien élève de M.Sogny: ça n'a pas marché pour moi, car je suis arrivé avec d'énormes défauts dus à un parcours autodidacte.L'ambiance des cours à 4,5 personnes était sympa, mais, en ce qui me concerne, beaucoup trop laxiste. Je ne me suis sorti du pétrin que bien plus tard, avec une prof rigoureuse.Cece dit, je ne suis qu'un csa particulier. Je pense que la méthode était sans doute valable pour les débutants partant de 0, et je trouve que les notions de sa méthode décrite dans ses ouvrages sont excellentes.
Si il y a ici des "anciens" de la rue Drouot, j'aimerais bien qu'ils donent leur avis.

[fasila]

Bonjour.

En septembre dernier, j'ai rencontré une personne qui m'a convaicu que l'on pouvait apprendre le piano même à plus de 50 ans. Je n'avais jamais eu la moindre formation musicale: pas le moindre cours de flûte à l'école. Par contre j'écoutais assez réguliérement de la musique classique chez moi ou à l'opéra. Ne pas jouer de piano était un grand regret de ma vie.
Je me suis donc mis à l'étude du solfége, seul. En même temps je me suis renseigné pour choisir un piano.
Le 04 mars 2011, je commandais mon piano et prenais ma première leçon le 05 mars, à 57 ans.
Depuis, je travaille tous les jours: 1/4 d'heure de lecture de partition le matin avant le petit déjeuner (j'emmene des partitions lorsque je voyage et profite des temps morts pour lire plus) et 1 à 2 heures tous les soirs, plus le week end.
Je n'ai identifié aucune difficulté particuliére liée à mon age. En particulier, la mémorisation ne pose pas de problème insurmontable (elle n'a jamais été demandé par mon professeur mais me semble utile pour tous les morceaux que je veux vraiment maitriser, dans la limite de mes capacités actuelles bien sur).
J'étudie actuellement le 4éme prélude de Chopin, présenté par mon professeur comme un challenge: point effectivement indiscutable... Mais le fait d'étudier déjà, même maladroitement, une telle oeuvre prouve que le travail paie à tout age.

Cordialement.

[jean-séb]

Bravo, fasila. Ton expérience est très encourageante pour tous ceux qui veulent débuter sur le tard. C'est surtout une question de motivation. Je suis content pour toi que tu n'aies pas de problème de mémorisation ; pour ma part, je trouve que c'est ce que l'âge rend plus difficile que le reste, mais c'est sûrement aussi affaire d'entraînement.

[degvero]

Maintenant, penser en général qu'on va devenir un grand ou un bon pianiste parce qu'on rencontre la bonne personne est totalement irréaliste, beaucoup d'autres éléments entrent en jeu.

C'est sûr! Il faut avoir d'emblée certaines prédispositions!

Bonjour.

En septembre dernier, j'ai rencontré une personne qui m'a convaicu que l'on pouvait apprendre le piano même à plus de 50 ans.

Et oui il y a beaucoup de débutants tardifs, ce fil nous le montre et est très encourageant!
Bonne continuation Fasila!

[rubato28]

J'étudie actuellement le 4éme prélude de Chopin, présenté par mon professeur comme un challenge: point effectivement indiscutable... Mais le fait d'étudier déjà, même maladroitement, une telle oeuvre prouve que le travail paie à tout age.

Cordialement.

Eh bien bravo je n'ai etudié ce prelude qu'en fin de deuxiéme année et vous au bout de 7 mois.Je vous tire mon chapeau car malgrés la simplicité apparente de cette oeuvre sur le papier,la jouer rubato avec les nuances,le 3 pour 2,le gruppetto,les accords de fin en pp ne la rendent pas si simple.
Enfi c'est mon avis et si votre prof vous propose ce prelude c'est qu'il a surement grand espoir que vous reussisiez avec succes.

[Minnie]

Bonjour,
Vous parlez du prélude n° 4 de l'opus 28 ?

[rubato28]

Bonjour,
Vous parlez du prélude n° 4 de l'opus 28 ?

Je pense que le n°4 il n'y en a qu'un seul celui de l'opus 28

[fasila]

Bonjour.

Bonjour,
Vous parlez du prélude n° 4 de l'opus 28 ?Minnie

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Oui, tout à fait. J'ai aussi parlé de challenge et c'en est vraiment un, même si je progresse...

Cordialement.

[Cécé]

Je ne sais pas si je correspond bien à la rubrique puisque je viens de m'y mettre tout juste à 30 ans car c'etait un rêve d'enfance.

Fév 2011: achat d'un piano d'étude avec les conseils avisés des forumeurs de ce site (encore merci car je ne regrette pas mon achat) et recherche d'un prof.

Mars/Avril 2011: début des cours. Comme je souhaite jouer de la variété: j'ai commencé par apprendre "J'envoie valser" de Zazie. Assez vite appris je pense car j'ai des notions de solfèges et j'avais surtout le temps de travailler tous les jours grâce à ma période de grossesse.

Mai 2011: arrêt car accouchement et pas de cours pendant l'été.

Octobre 2011: reprise des cours avec "Comme des enfants " de Coeur de Pirates. Malheureusement, le temps me manque cruellement pour travailler ce morceau qui n'a pas l'air difficile; il faut juste avoir du temps pour le travailler et le mémoriser