Que pensez vous d'Arthur Rubinstein?

[bach_addict]

ralala


j'aurais peut-être dû avoiner un peu plus subtilement pour être crédible...

[Moderato Cantabile]

Et sinon je suis 100% d'accord avec Jean-Luc dans cette charmante discussion d'il y a 7 ans .
C'est sympa finalement ces déterrages de topic !

[Moderato Cantabile]

Mais tu sais bien que tu n'es JAMAIS crédible !
c'est pour ça qu'on t'aime, d'ailleurs !

[Chaloux]

J'ai eu la chance d'entendre Horowitz en 1985 au théâtre des Champs Élysées (j'avais 19 ans et on avait fait dix ou douze heures de queue depuis quatre heures du matin pour avoir des places à un prix compatible avec un budget d'étudiant). Depuis, j'ai entendu Beaucoup d'autres pianistes, Argerich, Freire (que je trouve vraiment génial), Pollini, Badura Skoda etc..., et finalement rien qui puisse être comparé à Horowitz. Il racontait lui-même qu'à un de ses premiers concerts à Berlin avec au programme celui des deux concertos de Tchaikovsky qu'on joue toujours, (il remplaçait une pianiste malade, et il n'y avait pas eu de répétition), dès les premières mesures le chef a été tellement saisi par son jeu qu'il s'est tourné vers le piano et a cessé de diriger. Horowitz ajoutait : "je n'ai jamais vu un concert pareil". Je me souviens très bien qu'en rentrant je me disais que ce que je venais d'entendre n'était pas à la mesure humaine. C'était autre chose. Un seul autre artiste m'a donné ce sentiment de saisissement : Montserrat Caballe. Deux grands génies.
Pour Rubinstein, sa grande qualité a été de simplifier le jeu encore très ampoulé des pianistes. Je le trouve incomparable dans le troisième mouvement du concerto de Schumann, et vraiment très bon dans un des deux concertos de Brahms (pas le ré mineur, l'autre). Et dans la musique de chambre (quintette de Schumann, quintette de Dvorak, Brahms, etc. )

[worov]

J'ai vu que le topic était sur la première page, j'ai répondu sans faire gaffe à la date. Ça m'est complètement passé au-dessus.

[rachmaninoff]

@Bach_addict : Technique approximative ? Que penses-tu donc de Cortot, dont les enregistrements témoignent d'une technique pas forcément exemplaire ?

https://www.youtube.com/watch?v=iKumXTfSFRw

Est-il à jeter lui aussi pour autant ?

[Val]

Pour moi, le pire des "J'étais là au bon moment", c'est Gulda. Délicat comme un marteau-piqueur dans Mozart.

[Ans00]

@Bach_addict : Technique approximative ? Que penses-tu donc de Cortot, dont les enregistrements témoignent d'une technique pas forcément exemplaire ?

https://www.youtube.com/watch?v=iKumXTfSFRw

Est-il à jeter lui aussi pour autant ?

Je n'avais jamais écouté les ballades de Chopin par Cortot. Il faut dire qu'après Zimerman, il m'a toujours été impossible d'aimer une autre interprétation. De plus, chaque fois que j'ai essayé de l'écouter, Cortot m'a insupporté par son rubato plus qu'excessif, et par le nombre impressionnant de fausses notes qu'il laisse entendre, dans de vieux enregistrements de qualité médiocre.
Mais cette fois-ci, je ne saurais dire pourquoi, il a capté mon attention. Si bien que j'ai écouté jusqu'au bout. Et au bout, je pleurais.
Pourtant, Cortot est vraiment à l'opposé de ma manière de concevoir la musique, à laquelle Rubinstein convient bien mieux. Je ne comprends pas pourquoi, et je ne suis pas sûr de le vouloir. Beaucoup de pianistes nous enchantent par de merveilleuses sonorités, de subtils phrasés, de belles nuances. Mais très peu d'artistes peuvent, d'une manière si inexplicable, toucher leur auditoire si profondément. Je n'en ai à ce jour entendu que deux et, aussi étrange que cela puisse paraître, ce sont Cortot (aujourd'hui) et Rubinstein (mais je crois que Zimerman n'est pas bien loin).
Je vois que je me suis bien étalé et que j'ai surtout parlé pour moi, mais ces considérations me semblent importantes, surtout quand j'ai l'impression qu'elle sont absolument absentes de réflexions comme celles de Bach_addict.

[Line-Marie]

Je partage ta réflexion.
J'aurai aimé vivre un concert de Rubinstein et un de Cortot. Et pour que mon bonheur soit complet, j'ajouterai un concert de Ricardo Vines.

[nox]

Pour moi, le pire des "J'étais là au bon moment", c'est Gulda. Délicat comme un marteau-piqueur dans Mozart.

Je désapprouve vigoureusement ! Gulda c'était quand même du lourd !