N'est-ce pas tout simplement magnifique ? (Ballade nr.4)

[poilz]

http://www.youtube.com/watch?v=br1HnIqflt0

Pas grand chose a dire, dites-moi ce que vous en pensez. Je viens de tomber dessus et je suis absolument époustouflé du papi
Si vous avez d'autres enregistrements, je suis preneur .

Poilz

[Stereden]

C'est beau. J'aime aussi Jorge Bolet.

[pianomineur]

je l'ai juste écouté sur mon portable, si j'apprécie l'interprétation il m'a semblé entendre qques fausses notes et j'avoue que ça me gêne un peu (rassurez vous, ça me gêne aussi quand j'en fais !)
mais j'ai peut-être mal entendu ...

[MAC]

Désolé, mais celui que je n'aime que pour ça

C'est simple, pour moi Richter est celui qui a le mieux compris et enregistré cette ballade de tous les pianistes que l'on connait.
Rien que le silence avant la coda me fait triper...

MAC

[piano bien tempéré]

il m'a semblé entendre qques fausses notes et j'avoue que ça me gêne un peu ...

Et alors ... Bolet faisait des pains , il n'en fut pas moins un immense pianiste ... C'est moins "furioso" que Richter ... mais bordel de merde quelle classe !!

[MAC]

il m'a semblé entendre qques fausses notes et j'avoue que ça me gêne un peu ...

Et alors ... Bolet faisait des pains , il n'en fut pas moins un immense pianiste ... C'est moins "furioso" que Richter ... mais bordel de merde quelle classe !!

Classe pour qui? Horowitz, Bolet ou Richter?

[piano bien tempéré]

Devinez !

[Mr Roger]

Mes versions préférées des ballades sont de loin celle de Stefan Vladar , un pianiste allemand selectionné par Harmonia Mundi. Je préfère les jeux lents et doux, pour moi une bonne première ballade par exemple dure au moins neuf minutes trente, j'ai entendu des versions a 7 et 8 minutes je les trouve massacrées... question de gout ^_^

[Dogane]

Richter sans hésiter ! Son enregistrement est tout simplement mythique.

Et je vénère aussi la version de Pollini, pour sa prise de risque (mais c'est obligatoire dans cette oeuvre ! Une 4ème ballade sans coda "furioso" ne peut pas être une bonne version !)

dans les versions moins connues, j'aime particulièrement celle de Nelson Goerner, Thierry de Brunhof, Ivan Moravec. Cédric Thiberghien n'est pas mal non plus.

[Sanctamaria]

C'est simple, pour moi Richter est celui qui a le mieux compris et enregistré cette ballade de tous les pianistes que l'on connait.

Je ne connaissais pas cette version. J'aime beaucoup aussi.

Sinon ma version préférée: Samson François.

Mais j'arrive pas à la poster

[Dogane]

Une bonne version par Dong-Hyek Lim :

http://www.youtube.com/watch?v=WQyyjMjRw0w

Un peu sage mais de belle qualité quand même

[Arleston]

Sinon ma version préférée: Samson François.

Mais j'arrive pas à la poster

La voila!

Si j'adore la version de Richter, son tempo du début , trop lent, me gène . Heureusement, il compense ça avec un formidable toucher.
Je crois que je préfère Rubistein, avec une petite réserve pour la coda.
Celle de François me plait bien aussi, mêm si c'est un peu spécial des fois (mais on trouve bien le "con moto" souvent oublié..)

[Lee]

Oui, mais il ne suffit pas de l'écouter...cette oeuvre m'obsède, j'ai lu vos écrits sur cette ballade sous le fil concours et maintenant je craque, je lance la question :
Que conseillez-vous, pour quelqu'un d'un niveau très moyen, comme "très longue feuille de route" pour pouvoir jouer cette ballade un jour, l'objectif ultime ? (Oui, je sais que la question apparaît absurde, c'est pourquoi je n'ai pas osé le poser avant, même si la question tourne avec la thème de ballade dans ma tête depuis quelques temps.)

[Line-Marie]

mais Lee, si tu as la partition, tu la poses sur ton pupitre et tu te lances. ...de toute façon c'est le travail d'une vie, alors autant commencer tout de suite.
C'est un plaisir infini mais peut-être que tu t'arrêteras de toi même quand confrontée à la difficulté de cette partition, tu prefereras travailler d'autres oeuvres pour surmonter les difficultés rencontrées dans la quatrième Ballade.

[Florestan]

Pour moi aussi cette ballade est l'oeuvre ultime, en tout cas celle que j'ai le plus jouée dans ma tête, à essayer de créer une architecture, des transitions, des climats, à m'émouvoir tout seul avec le passage en ré bémol de la fin... J'en joue quelques pages, jusqu'à la reprise du thême (avec le contrepoint dans la même main), c'est déjà assez grisant. Rien que les sept premières mesures, tout un monde, pour moi parmi les plus belles mesures de musique qui ont jamais été écrites!

[Okay]

Il est certain qu'on peut assez rapidement se faire plaisir avec les 3 premières pages. Jouer les notes joliment n'est pas plus compliqué que jouer un nocturne pas très difficile. Tu peux très certainement commencer par apprendre le texte jusqu'à la première variation (lorsque les doubles croches s'invitent dans la voix intermédiaire). Puis un jour on réalise que ce sont sûrement les plus difficiles de l'oeuvre, un peu en analogie à "Mozart trop facile pour les enfants mais trop difficile pour les adultes".

Je trouve ta question déroutante, pas du tout parce qu'elle serait absurde, mais parce que tu sembles demander à la fois une "feuille de route" et "l'objectif ultime". Par analogie aux meilleurs voyages, le parcours importe souvent davantage que la destination, et dans ce cas là il ne faut sans doute pas concevoir le voyage comme menant à une destination particulière mais comme le parcours lui-même. Revenir sur tous les défis de cette oeuvre serait simplement décourageant... je l'ai remise sur le plan de travail de nombreuses fois et l'ai beaucoup jouée en public sur une durée assez longue, mais j'ai toujours l'impression d'être très loin du compte.

Plus pragmatiquement, et même si l'oeuvre pose notamment des défis d'unité et du souffle devant la traverser de part en part, il faut quand même la bosser section par section sans se laisser intimider. Le plan de l'oeuvre est merveilleusement clair (son équilibre formel n'est pas moins prodigieux que son inventivité et les innombrables beautés qu'elle renferme). A chaque jour suffit sa peine, à chaque section sa "feuille de route".

La première chose à faire est de la descendre de son piédestal pour ne chercher qu'à chanter, rien qu'à chanter. A chaque seconde. Il convient de gommer tout ce qui pourrait ressembler à un heurt ou de la dureté, pour poursuivre la souplesse et la rondeur de la ligne et du son dans tous leurs états. Ensuite il faut gommer tout ce qui pourrait ressembler à de l'indifférence (sans non plus tomber dans le maniérisme), dans le sens où pas une seule mesure de cette oeuvre n'est prosaïque, où tout a un sens et une direction, exprime quelque chose.

Et pour la suite... faire pleuvoir les questions, en parler à ton prof, montrer un enregistrement sur PM...

[Lee]

Merci beaucoup pour vos réponses.

En fait je n'étais pas très claire, par la feuille de route, j'imaginais que ça pourrait consister d'une longue liste des oeuvres, par exemple des morceaux choisis qui abordent les difficultés dans cette ballade, qui ont presque le même style, etc. qui montent en niveau...surtout que j'ai peu joué du Chopin. Je n'étais pas sûre qu'il valait le coup de la travailler sérieusement maintenant, pour la simple raison que n'ayant clairement pas le niveau, j'ai peur d'être très découragée par ses difficultés. Si l'objectif ultime est de la jouer correctement (pas comme pour un concours hein, juste correctement) ça serait dommage de sauter du bâteau pour me noyer et jamais de rejoindre la sirène...
Je l'ai déjà mis sur le pupitre un peu et j'ai déchiffré les premières quelques pages, j'hésite pour la vraiment travailler.

Et pour la suite... faire pleuvoir les questions

C'est un appel pour GrandeIgnorante 2.

[Okay]

Des oeuvres de Chopin qui prépareraient à la 4e Ballade ? une bonne partie de la technique pianistique s'y trouve concentrée, et il y a pas mal de formulations "originales" aussi, on est donc assez mal barrés...
Ca peut faire sourire, mais le nocturne opus 9 n°2 peut être d'un certain secours, en particulier pour les accords de la main gauche et dans une moindre mesure le bel canto (c'est le morceau que Chopin faisait travailler en priorité à ses élèves pour le chant, mais là je pense plus à la main gauche). Après si l'idée est d'aborder un autre Chopin complexe, mais pas genre Ballade/Scherzo, une pièce comme le 13e Nocturne les deux de l'opus 62 peut offrir un compromis.
Ensuite, je ne pense pas qu'on puisse ou qu'on doive constituer une longue liste d'oeuvres préparatoires. Je suis davantage en phase avec la suggestion de strumpf d'essayer pour de bon, et de voir ce qu'il se passe. Pas de risque de noyade.

C'est un appel pour GrandeIgnorante 2.

Pourquoi l'oeuvre a 4 bémols à la clé au début mais il y a tous ces bécarres au début ? à quoi ça sert de mettre des bémols à la clé si c'est pour quasiment utiliser que des touches blanches ? quelle est la tonalité officielle de l'oeuvre (celle qui fait foi d'après les grands maitres) qu'on trouve dans les livres de solfège écrits sur cette oeuvre ? je suis prêt à l'acheter pour pouvoir jouer la 4e ballade.

Je

[pianojar]

Si tu n'as pas l'édition de travail de Cortot, elle se trouve sur IMSLP avec beaucoup d'indications de doigtés, d'interprétation et d'exercices préparatoires.
Je ne l'ai même jamais vraiment déchiffrée à cause des mêmes raisons que les tiennes exposées dans le message initial et au vu de l'agitato final !

[Lee]

@Okay Par noyade je voulais dire un profond découragement irreversible. Vous (+Strumpf) avez raison, mais je vais peut-être essayer les oeuvres que tu as cités, merci beaucoup.

Pourquoi l'oeuvre a 4 bémols à la clé au début mais il y a tous ces bécarres au début ? à quoi ça sert de mettre des bémols à la clé si c'est pour quasiment utiliser que des touches blanches ? quelle est la tonalité officielle de l'oeuvre (celle qui fait foi d'après les grands maitres) qu'on trouve dans les livres de solfège écrits sur cette oeuvre ? je suis prêt à l'acheter pour pouvoir jouer la 4e ballade.

Tu as oublié mon préféré : "vous généralisez vraiment rapidement car à la base, vous manquez pas mal de rigueur dans vos raisonnements."

@Pianojar, merci bien, je vais regarder. J'ai acheté l'edition Ekier.