Je suis d'accord à 100% ^^Rubato a écrit :Sans partition, on ne peut qu'apprendre à imiter et encore des morceaux "simples".
Si on veut jouer vraiment du piano, la partition est indispensable.
Apprentissage d'un instrument et solfège
- André Quesne
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Si justement, il est question de génie; en effet sans placer ça dans les hautes sphères comme tu le dis, il "faudrait" être sacrément doué pour reproduire dans son texte intégral le carnaval de schumann ou une étude de Chopin...à moins que ça ne soit la Lettre à Elise déjà citée. Dans ce cas en suivant la ligne mélodique ornée de quelques accompagnements imaginatifs je pourrais peut-être m'y risquer mais à quoi bon?...Il me semble avoir autre chose à faire.Il n'est absolument pas question de génie (ce serait la meilleure, ça) ! Ce serait un peu facile de placer ça dans les "hautes sphères", la plupart des musiciens y arrivent.
Si tu n'y arrives pas, je pense que c'est plus par flemme.
Ce fut un plaisir ! tres intéressant ^^Nyro Xeo a écrit :Le solfège ne sert qu'à la communication, qu'à nommer des choses qu'on connaît déjà.
Mais d'accord, j'ai compris. Vous avez raison. Merci à nox quand même d'avoir précisé certaines choses.
Si t'avais pas posé les bonnes questions j'aurais jamais réfléchi à tout ca
(musique émouvante de violons en arriere plan)
Tout est bien qui finit pas si mal :p
- André Quesne
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Mais non Niro, pas du tout; autrefois quand je passais des concours, il y avait certaines oeuvres imposées que je ne connaissais pas et que je ne trouvais pas au disque avant de me lancer. J'étais obligé de commander la partition à l'éditeur qui était recommandé par ce concours.Le solfège ne sert qu'à la communication, qu'à nommer des choses qu'on connaît déjà.
Je découvrais l'oeuvre peu à peu en l'apprenant; il ne s'agissait donc pas de "nommer" ou plutôt de jouer des notes que je connaissais déjà.
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Il y avait un pianiste, Walter Gieseking, que je vous recommande pour Debussy, qui était capable d'apprendre un morceau inconnu en lisant la partition, dans l'avion qui le menait sur le lieu du concert qu'il allait donner.André Quesne a écrit :Mais non Niro, pas du tout; autrefois quand je passais des concours, il y avait certaines oeuvres imposées que je ne connaissais pas et que je ne trouvais pas au disque avant de me lancer. J'étais obligé de commander la partition à l'éditeur qui était recommandé par ce concours.Le solfège ne sert qu'à la communication, qu'à nommer des choses qu'on connaît déjà.
Je découvrais l'oeuvre peu à peu en l'apprenant; il ne s'agissait donc pas de "nommer" ou plutôt de jouer des notes que je connaissais déjà.
Sans jamais l'avoir joué, sans l'avoir entendu...
- velours
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Le solfege est à la musique, n'est ni plus ni moins, ce qu'est l'ecrit à l'oral.André Quesne a écrit :Mais non Niro, pas du tout; autrefois quand je passais des concours, il y avait certaines oeuvres imposées que je ne connaissais pas et que je ne trouvais pas au disque avant de me lancer. J'étais obligé de commander la partition à l'éditeur qui était recommandé par ce concours.Le solfège ne sert qu'à la communication, qu'à nommer des choses qu'on connaît déjà.
Je découvrais l'oeuvre peu à peu en l'apprenant; il ne s'agissait donc pas de "nommer" ou plutôt de jouer des notes que je connaissais déjà.
- André Quesne
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Je ne suis pas étonné du tout de certaines "grosses pointures" capables de ceci. J'envie ces gens, ce sont de véritables génies.Koll a écrit :Il y avait un pianiste, Walter Gieseking, que je vous recommande pour Debussy, qui était capable d'apprendre un morceau inconnu en lisant la partition, dans l'avion qui le menait sur le lieu du concert qu'il allait donner.André Quesne a écrit : Mais non Niro, pas du tout; autrefois quand je passais des concours, il y avait certaines oeuvres imposées que je ne connaissais pas et que je ne trouvais pas au disque avant de me lancer. J'étais obligé de commander la partition à l'éditeur qui était recommandé par ce concours.
Je découvrais l'oeuvre peu à peu en l'apprenant; il ne s'agissait donc pas de "nommer" ou plutôt de jouer des notes que je connaissais déjà.
Sans jamais l'avoir joué, sans l'avoir entendu...
Pas pareil ! on parle naturellement, on est entouré de personnes qui parlent, on voit beaucoup d'acteurs à la télé ou autre...pour le piano on part vraiment de zéro.Koll a écrit :C'est bien pour cela que j'avais transformé la question initiale en "peut-on faire du théâtre sans savoir lire"?velours a écrit :Le solfege est à la musique, n'est ni plus ni moins, ce qu'est l'ecrit à l'oral.
Excellent Koll. C'est une excellente comparaison dont j'abuse volontier, et je prétend qu'on peut même l'étendre à la notion de grammaire, de syntaxe, de style, bref sur tout le parallèle cursus musical / cursus littéraire.C'est bien pour cela que j'avais transformé la question initiale en "peut-on faire du théâtre sans savoir lire"?
Mais il se trouve, et c'est pas un hasard, que le cursus littéraire est en crise aujourd'hui. Pas étonnant que ce débat sur l'écrit se pose ici, à juste titre donc, c'est bien utile d'en parler !
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La différence existe néanmoins et provient surtout du fait que le langage parlé est appris systématiquement (langage oral au moins, même dans des tribus reculées), ce qui n'est pas le cas du langage musical: ce dernier peut donc apparaître comme compliqué alors qu'il est très logique et qu'il n'y a pas d'exceptions comme en grammaire, ainsi qu'inutile, notamment aux débutants qui pourraient provisoirement s'en passer.Samson a écrit :Excellent Koll. C'est une excellente comparaison dont j'abuse volontier, et je prétend qu'on peut même l'étendre à la notion de grammaire, de syntaxe, de style, bref sur tout le parallèle cursus musical / cursus littéraire.C'est bien pour cela que j'avais transformé la question initiale en "peut-on faire du théâtre sans savoir lire"?
Mais il se trouve, et c'est pas un hasard, que le cursus littéraire est en crise aujourd'hui. Pas étonnant que ce débat sur l'écrit se pose ici, à juste titre donc, c'est bien utile d'en parler !
La crise dont tu parles est celle de la société moderne, et qui se manifeste d'ailleurs dans d'autres domaines.
Enfin, je citerai les propos d'un ministre de l'éducation vers 1997/98, affirmant que dans un bref avenir il ne serait plus nécessaire d'apprendre à jouer d'un instrument de musique, que tout se ferait par ordinateur (cela dépasse même le solfège).
Propos d'un ignorant se croyant savant, certes, mais capables de faire beaucoup de dégâts.
Oui, très très provisoirement, si on confond notation et langage.ce qui n'est pas le cas du langage musical: ce dernier peut donc apparaître comme compliqué alors qu'il est très logique et qu'il n'y a pas d'exceptions comme en grammaire, ainsi qu'inutile, notamment aux débutants qui pourraient provisoirement s'en passer.
Mais Non, le langage musical de tradition classique occidental est bien bourré d'exceptions comme un pintade farcie au pruneaux.
Des exemples : les quintes directes sont proscrites, sauf dans bien des cas (il y a en a partout chez nos classiques). Un traité d'harmonie, c'est 20 pages de règles et 200 pages d'exeptions. En contrepoint, c'est kif-kif. Même la théorie de base sur les intervalles : voyez le problème de l'accord souvent traité sur ce noble forum, pas simple cette notion élémentaire.
La notation est relativement simple, ça oui, mais les relations entre objets musicaux sont d'emblée très complexes, chargés de références à des répertoires antérieurs comme un texte littéraire est chargé de référence à des idées, mythes ou citations, etc. par des figures de rhétoriques aux variantes sans cesse renouvelées.
M'enfin bon, c'est un autre sujet évidement.
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Exact, mais je pensais au solfège permettant de lire une partition - et donc de la jouer - pas à l'harmonie, voire la composition.Samson a écrit : Mais Non, le langage musical de tradition classique occidental est bien bourré d'exceptions comme un pintade farcie au pruneaux.
Des exemples : les quintes directes sont proscrites, sauf dans bien des cas (il y a en a partout chez nos classiques). Un traité d'harmonie, c'est 20 pages de règles et 200 pages d'exeptions. En contrepoint, c'est kif-kif. Même la théorie de base sur les intervalles : voyez le problème de l'accord souvent traité sur ce noble forum, pas simple cette notion élémentaire.
La notation est relativement simple, ça oui, mais les relations entre objets musicaux sont d'emblée très complexes, chargés de références à des répertoires antérieurs comme un texte littéraire est chargé de référence à des idées, mythes ou citations, etc. par des figures de rhétoriques aux variantes sans cesse renouvelées.
M'enfin bon, c'est un autre sujet évidement.
- finaljrl
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Les élèves faibles en formation musicale notamment en rythme et en chant ne peuvent espèrer faire illusion au delà du 1er cycle (en fait dès la 3ème année). Imaginer demander faire un rubato a quelqu'un qui n'a pas le sens de la pulsation...et bien ce n'est pas possible ou c'est le grand n'importe quoi. Compter et travailler au métronome peut sembler fastidieux mais indispensable. Les jeunes au tennis par exemple apprennent à lancer des balles à la main à certaines endroits, en bref des exercices moteurs
C pareil au piano
Il me semble enfin aussi simple et bien plus pédagogique de persuader l'élève que l'on peut s'amuser avec le métronome (si si c possible (non pas de concours de lancé par la fénetre !!) et là le ludique aide l'éducatif !) que de jeter l'éponge !!!!!!!!!!!
C pareil au piano
Il me semble enfin aussi simple et bien plus pédagogique de persuader l'élève que l'on peut s'amuser avec le métronome (si si c possible (non pas de concours de lancé par la fénetre !!) et là le ludique aide l'éducatif !) que de jeter l'éponge !!!!!!!!!!!
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!!!finaljrl a écrit :Il me semble enfin aussi simple et bien plus pédagogique de persuader l'élève que l'on peut s'amuser avec le métronome (si si c possible (non pas de concours de lancé par la fénetre !!) et là le ludique aide l'éducatif !) que de jeter l'éponge !!!!!!!!!!!
C'est pas l'envie qui m'en a manqué parfois, pourtant...