dans certaine musique ( voir dans beaucoup ), comme river flow in you ou nuvole bianche, les accords sans jouer sans leur tierce. Pourquoi ? quelle est l'intérêt ?
dans les accord incomplet on enlève le plus souvent la quinte et non la tierce ! pourtant c'est la tierce qui est le plus souvent enlever j'ai l'impression..
Les guitaristes appellent ça un power chord. Souvent pour avoir les 3 sons, on double la fondamentale à l'octave supérieur.
j'ai regardé le morceau sur tutube quelques secondes, me semble que la main gauche fait toujours 1+ 5 + (8 ou 9 ou 10 en alternant), c'est juste pour varier les sonorités et éviter la monotonie.
Non c'est juste moche. On peut parler d'accord lorsqu'il y a 3 sons... J'ai aussi un élève qui joue une musique de Simon and Garfunkel et on doit toujours supposer la tierce bon sang c'est chiant. On obtient des accords plats sans texture, quelques fois c'est intéressant, mais toute la musique c'est insupportable.
“Celui qui sait commander trouve toujours ceux qui doivent obéir.” Laurent Alexandre
obito31 a écrit : ↑mer. 13 avr., 2022 1:59
bonjour à tous,
dans certaine musique ( voir dans beaucoup ), comme river flow in you ou nuvole bianche, les accords sans jouer sans leur tierce. Pourquoi ? quelle est l'intérêt ?
dans les accord incomplet on enlève le plus souvent la quinte et non la tierce ! pourtant c'est la tierce qui est le plus souvent enlever j'ai l'impression..
merci de m'aider
J'avoue que je ne comprends pas bien ta question. Tu parles sûrement de l'accompagnement MG.
En fait, la tierce existe, mais est jouée dans la mélodie.
Il ne faut pas considérer juste la MG pour comprendre un accord, mais l'ensemble des deux mains.
Un beau son, qui met bien en valeur les harmoniques, consiste à étendre le plus possible... Ainsi, il est souvent intéressant de mettre la tierce à une dixième de la basse. Cela dit, ce n'est pas une valeur d'évangile. Tout est bien, à partir du moment où cela sonne.
Et puis, si tu regardes le début du morceau d'Einaudi, tu verras qu'il y a les tierce dans certains accords à la MG... C'est drôle d'ailleurs, le début de Nuvole blanche me fait pense à un morceau de Coldplay : The Scientist(2002).
Einaudi à dû pomper ? (puisque son morceau date de 2004)...
Cela dit, dans ces deux morceaux, c'est un choix de faire entendre systématiquement à la basse tonique quinte octave quinte... Je vais peut-être me faire assassiner par les fans d'Einaudi, mais peut-être est-ce aussi en pensant au fait que les auditeurs pianistes qui auront envie de jouer le morceau, pourront assez facilement le faire (enfin pour certains morceaux) et donc vente de partitions à la clé... C'était aussi un procédé bien utilisé par Clayderman...
On a comme ça l'impression d'un ryhtme, d'un cycle, les choses sont claires... Mais ça peut-être vraiment lassant à l'écoute...
A noter que nombre de chanteurs qui jouent du piano (mais faut pas généraliser) font ça systématiquement aux basses pour s'accompagner, simplement parce que c'est très facile, que cela remplit l'espace et puis ce ne sont pas vraiment des pianistes.... Et ça passe parce que justement, ils chantent.
En tous cas, si on écoute cette version où Einaudi accompagne une chanteuse, on verra qu'il ne fait pas systématiquement cela (le coquin...) et qu'il sait faire sonner son piano, et bien accompagner...
Et il sait à quel moment ça peut lasser, alors il change un peu sa façon de "pulser"... SInon, ce serait d'un pénible à écouter....
En tous cas, je préfère Bill Evans comme accompagnateur... (magistral dans ses deux disques avec Tony Bennett).
Bien plus d'espace....
Mais bon, ça n'a rien à voir, donc je sors
Christof a écrit : ↑mer. 13 avr., 2022 13:12
En tous cas, je préfère Bill Evans comme accompagnateur... (magistral dans ses deux disques avec Tony Bennett).
Bien plus d'espace....
Mais bon, ça n'a rien à voir, donc je sors
Clair que ça n'a rien à voir !
C'est comme si on comparait Tiersen à Chopin !
Bon, sérieusement, pour répondre au sujet, les accords sans tierce, on les trouve dans la musique religieuse de la Renaissance, avant que les canons de l'harmonie polyphonique ne soient posés, avec quelques rappels à l'orgue classique moderne.
Ensuite, l'absence de tierce peut être un effet voulu en musique classique moderne ou contemporaine, comme chez Bartok ou Messiaen, dans la musique ancienne folklorique (traditionnelle) aussi.
En rock et en jazz, cet effet peut être également recherché.
Sinon, en musique classique depuis l'instauration de la polyphonie et des règles de l'harmonie (disons avec Monteverdi), jusqu'à l'époque moderne, les accords parfaits sans tierce sont en effet totalement interdits.
obito31 a écrit : ↑mer. 13 avr., 2022 1:59
dans certaine musique ( voir dans beaucoup ), comme river flow in you ou nuvole bianche, les accords sans jouer sans leur tierce. Pourquoi ? quelle est l'intérêt ?
Le mot "intérêt" me semble maladroit. Ecoute l'usage qu'en fait Chopin dans la Marche Funèbre de sa 2ème sonate, remplace cet accord sans tierce par un accord complet de si b mineur, c'est là que ça va sembler bizarre. D'accord, ça fera bizarre avant tout parce qu'on a dans l'oreille l'accord incomplet... mais aussi parce que ça atténuera trop le côté implacable de cette marche.
Ca donne une couleur particulière, neutre. La quinte donne un peu d'épaisseur à l'octave mais le mode reste indéfini.
(magistral dans ses deux disques avec Tony Bennett).
!