Spianissimo a écrit : ↑mar. 18 mai, 2021 15:47
Si vous deviez citer un seul pianiste pour Bach au piano...la référence pour vous, ce serait qui ?
Je dois avouer que mon coeur balance entre 2 mais .... lorsque je vais étudier un nouveau Bach, il y a toujours une pianiste que je tente d'écouter, et à chaque fois, j'en suis ému, en me disant que c'est proche de la perfection et de l'idéal pour moi. Il s'agit de Tatiana Nikolayeva. J'aime sa finesse, ses choix de tempos souvent assez retenus, et la musicalité extraordinaire de ses interprétations.
Et vous... ?
Comme mon message semble n’être pas passé, je redis:
Ah ouiiii pour Tatiana Nicolayeva !
Les aliens nous ont apporté la musique. Fox Mulder
Il y a quelques années j'avais parlé ici d'Évelyne Crochet, qui m'avait bien plu dans le CBT.
Notez qu'elle fut l'élève d'Edwin Fischer et de Rudolf Serkin, l'air de rien.
Elle vit depuis longtemps aux USA.
Bon, OK le sujet c'est UN SEUL interprète, mais au passage citons quelques noms qui méritent d'être rappelés.
Oui, moi aussi elle m'avait bien plu Evelyne Crochet.
Si j'en crois Wikipedia elle n'a enregistré que le CBT, les Goldberg et des transcriptions de Bach par Liszt, Busoni et elle-même....et c'est la tatie d'Axel Bauer...elle vit encore à New York...
Spianissimo a écrit : ↑mer. 19 mai, 2021 16:20
C'est noté Tatafanfan, qu'est-ce qui te plaît particulièrement chez cette interprète dans Bach ?
J'actualise les votes en page 1 du fil.
un quelque chose de difficile à définir que je retrouve en Xiu xiao Mei !
Les aliens nous ont apporté la musique. Fox Mulder
Bon ben moi c'est Martha d'abord, avant de voir les autres. Je trouve qu'elle fait de la musique comme c'est pas possible, elle me transporte et me donne envie de jouer ce qu'elle joue, même si ensuite je trouve parfois d'autres interprétations qui me plaisent davantage.
Même des petits trucs comme ça joué presque "en douce", en "interlude" en attendant l'orchestre, et découvert par hasard :
Une manière de poser les notes, de diriger les lignes du discours, de chanter, ça m'avait donné envie de l'apprendre (ce que j'avais fait).
Bref, Martha
BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville
Pour ma part, Glenn Gould, sans hésitation ! Et s’il en fallait un second, Sviatoslav Richter.
En tout cas, je suis vraiment très surpris que le nom de Glenn Gould n'apparaisse qu'une seule fois dans ce petit "sondage" du forum. Certains ne citent même pas son nom dans leur liste
Pourtant, lorsqu'on demande à la jeune génération des pianistes en vue qui ont enregistré Bach ces dernières années quelle est la référence indépassable en la matière, quasiment tous citent Glenn Gould. Je pense à Daniil Trifonov, Vikingur Olafsson, Hélène Grimaud, David Fray, Alexandre Tharaud, Buniatishvili ou Lang Lang… Tous sont de grands fans de l’artiste canadien.
Sans vraiment être de la "jeune génération", je ne peux m'empêcher d'ajouter Ashkenazy, grand admirateur de Gould devant l’éternel ou même Evgeny Kissin, qui a révélé un jour avoir barré Bach de son répertoire après avoir entendu Gould jouer les variations Goldberg…
Je ne dis pas ca par complaisance, mais c'est aussi Gould que je choisirais !
Je ne l'ai pas écouté dans tout Bach, mais les variations Goldberg et ses préludes et fugues me convainquent largement. Je trouve qu'il donne vie à cette musique, qu'il lui rend tout son dynamisme et son énergie, qu'on a parfois du mal à trouver chez d'autres. C'est en écoutant Gould que je souhaite moi aussi travailler Bach, il éveille mon intêret pour cette musique. J'apprécie aussi beaucoup sa précision et sa clarté, ses inventions dans les voix à mettre en valeur, et quand il met en valeur, il met en valeur pour de vrai !
Voyez ce prélude :
POur moi les autres ne parviennent pas à lui rendre sa vigueur, son énergie débordante, on se retrouve trop souvent avec une interprétation intimiste, effacée. Lui non, il fait tout briller et eclater. (bon ok il triche un peu avec le tempo mais je trouve ca parfaitement justifié musicalement)
J'ignore pourquoi la neige est blanche, mais ca ne m'empêche pas de la trouver très belle.
Le problème c est qu'ils ne sont pas si nombreux les spécialistes de Bach au piano donc le choix est davantage restreint que Chez Chopin et Schumann.
Je vois A. Shiff, Gould, Gulda et Tureck.
J'ai beaucoup aimé Turek, je trouve une bonne complémentarité chez Shiff entre le son et la structure de l'œuvre.
Gould reste toujours très intéressant à écouter, il donne (peut-être faussement d'ailleurs) un sentiment de liberté à l' etudiant qui est confronté aux difficultés.
DIDIER25 a écrit : ↑lun. 03 janv., 2022 18:36
Et pour demain, si c'était elle ?
Puisqu'on évoque les futurs grands talents de Bach, je vous propose de suivre la petite Anke Chen, qui a littéralement grandi avec les œuvres de ce compositeurs. Je la suis sur YouTube depuis ses toutes premières vidéos. Son talent naturel, sa progression et sa compréhension de la musique si précoce sont impressionnants !
Voici la petite Anke à l'âge de 5 ans en train de s'amuser sur ce prélude du CBT. Sa joie est communicative !
Et voici le même prélude quelques semaines plus tard, après un peu de travail !
Ici, la petite Anke a tout juste 6 ans et se balade déjà sur ce prélude particulièrement difficile des Suites Anglaises, à l'âge où je commençais personnellement tout juste à tapoter maladroitement le petit menuet en sol majeur d'Anna Magdalena
Enfin, je vous laisse admirer l'étonnante maturité d'Anke sur cette interprétation de la sinfonie 11, à l'âge de 10 ans...
Je rappelle que cette jeune fille est née en 2011, elle commence tout juste son apprentissage de la musique. Si jamais elle a la chance de tomber sur de bons professeurs qui ne se contentent pas de l'abreuver de Chopin ou de Liszt, il y a de grandes chances qu'elle fasse un jour partie d'un classement de ce type
J'ai longtemps été fanatique de Gould, mais je pense que j'étais davantage influencé par toute la scénarisation autour de ses performances, son côté autiste dans lequel je me retrouvais un peu.
Maintenant, avec plus de recul et plus de connaissance sur la musique baroque, j'ai l'impression qu'une partie de son jeu est trop personnelle.
La liberté
Pour l'avoir vu jouer, s'il ne faut en garder qu'un ce serait András Schiff pour moi.
Un jeu d'une clarté incomparable, une profonde compréhension de la musique.
J'ai longtemps été fanatique de Gould, mais je pense que j'étais davantage influencé par toute la scénarisation autour de ses performances, son côté autiste dans lequel je me retrouvais un peu.
Maintenant, avec plus de recul et plus de connaissance sur la musique baroque, j'ai l'impression qu'une partie de son jeu est trop personnelle.
La liberté
Pour l'avoir vu jouer, s'il ne faut en garder qu'un ce serait András Schiff pour moi.
Un jeu d'une clarté incomparable, une profonde compréhension de la musique.
De quelle "scénarisation" parles-tu en ce qui concerne Gould ?
J'ai longtemps été fanatique de Gould, mais je pense que j'étais davantage influencé par toute la scénarisation autour de ses performances, son côté autiste dans lequel je me retrouvais un peu.
Maintenant, avec plus de recul et plus de connaissance sur la musique baroque, j'ai l'impression qu'une partie de son jeu est trop personnelle.
La liberté
Pour l'avoir vu jouer, s'il ne faut en garder qu'un ce serait András Schiff pour moi.
Un jeu d'une clarté incomparable, une profonde compréhension de la musique.
Pris en compte en page 1, Schiff recreuse un peu l'écart.