Face au découragement...

[dominique]

Vous avez dit Sisyphe ?

[egtegt]

Par contre, ca c'est décourageant en effet, ca fait comme les randonnées en montagne, on croit avoir gravi le sommet au prix d'un gros effort, eh bin non, il y en a un autre derrière, jusqu'à atteindre le pic qui paraît si près pourtant...

Et encore, en montagne t'as toujours l'espoir d'atteindre un jour le sommet de l'Everest, mais y a-t-il un sommet un musique ? J'en doute.

Sinon je te rassure Jean-Louk, je trouve ça trés bien que la musique ne soit pas quelque chose d'immédiat, en fait ça me plait bien plus que mon image précédente de quelque chose d'assez "simpliste"

[Xiro]

Moi je trouve ça génial en fait. La musique bouge avec nous, avec nos humeurs, nos progrès, notre maturité. Rien n'est figé et c'est tant mieux sinon quel ennui!

Je suis entièrement d'accord: on passe du temps à créer une interprétation perso, on la joue un moment, et puis on la remodèle en fonction de nos progrès, de notre état d'esprit. Dimanche, j'ai vécu ce phénomène en accéléré^^. J'ai joué le nocturne 9 2 de Chopin. D'habitude, je le joue assez lentement, avec une tonalité très triste, mélancolique, douloureuse. Mais dimanche j'étais de super bonne humeur: j'ai opté pour une interprétation rapide et légère, presque aérienne: ça a complètement changé ma vision du morceau. Je vais garder les deux versions (suivant mon humeur^^), mais le côté intéressant c'est que cette nouvelle interprétation s'est construite en totale impro: je l'ai crée, en fonction de mon état d'esprit, au moment même où je jouais, et en une seule fois. Vraiment un sentiment de contentement quand l'état d'esprit est transcrit directement dans la musique et la transforme.

[zarathoustra]

Vous avez dit Sisyphe ?

Exactement !

[dominique]

J'en suis sortie, Zara. Je ne sais plus comment, mais je ne pousse plus mon rocher. Je me contente d'avancer, d'être, je ne sais comment dire. De jouer. Oui, de jouer. Peut-être, j'ai arrêté d'espérer, comme le dit A. Comte-Sponville, et j'ai simplement accepté. Et là, tout devient possible. Mais Nietzsche, moi, j'ai oublié... je ne veux plus...
Tu as lu le texte que j'avais mis pour la bonne année ?

[zarathoustra]

Oui je l'avais lu. Et je l'ai l'ai encore lu avec encore ce concerto que j'aime tant.

Ce que m'inspire ce texte c'est qu'il ne faut pas arreter de pousser mon rocher. Il faut juste le pousser en haut sans qu'il redescende!

[dominique]

On peut voir ça comme ça, ou alors se dire qu'on peut monter sans se charger d'un rocher lourd de choses inutiles...

[zarathoustra]

Tout à fait vrai ! Tu as raison, il sert à rien ce rocher mais alors pourquoi on le traine avec nous selon toi?
Un rocher qui nous ralentie face à une montagne de problème.... C'est quoi ce rocher?...

[dominique]

Il nous sert peut-être à rester fidèle... il nous rattache à notre enfance... la montagne de problèmes, c'est peut-être un leurre... voir ces contes de fées où une tâche impossible à réaliser est demandée à une pauvrette (vider un lac avec un dé à coudre percé... déplacer une montagne avec une petite cuillère...) et finalement, d'un coup de baguette magique la tâche est accomplie...
Le travail, c'est sans doute de faire le tri entre leurres et réalités...

[ShoppingList]

un bon truc par rapport aux rochers, quand ça pèse trop, calez la pierre et lachez vous un peu!

l'autre jour, je suis rentré, pas le moral etc...j'ai joué qqes pièces bien tristes que je sais jouer. Puis....j'ai titillé les touches pendant une vingtaine de minutes.....un peu de bouillie......et d'un coup d'un seul.......paf! je me suis lâché ! main gauche, main droite, j'ai fait n'importe quoi ....improvisé à fond (avec le niveau nul que j'ai question harmonie etc...) pas grave, j'ai lâché prise....j'ai laissé voguer les doigts dans tous les sens sans réfléchir. Vous savez quoi??? CA FAIT DU BIEN!!! on se fout de ces Beethoven, Chopin et autres, des exercices, des passages répétés 1000 fois.....le monde n'existe plus, on fait sortir ce qu'on a en soi, on s'exprime avec sa vraie musique, quel que soit le niveau de maîtrise, comme une langue étrangère que l'on s'approprie, en babillant avec les bases, ou de manière plus accomplie...c'est génial. Essayez et dites m'en des nouvelles!!

mes voisins n'ont rien dit

[zarathoustra]

Il nous sert peut-être à rester fidèle... il nous rattache à notre enfance... la montagne de problèmes, c'est peut-être un leurre... voir ces contes de fées où une tâche impossible à réaliser est demandée à une pauvrette (vider un lac avec un dé à coudre percé... déplacer une montagne avec une petite cuillère...) et finalement, d'un coup de baguette magique la tâche est accomplie...
Le travail, c'est sans doute de faire le tri entre leurres et réalités...

Merci de tes pistes de reflexion Dominique. J'ai comme tout le monde des moment où je me perd et où je me cherche... Faut parfois que je me retrouve et que je reparte dans le bon chemin. Mais je sens déjà que ca va beaucoup mieux, faut se faire violence! Je relance le sujet l'année prochaine promis!

[Ka8b]

En echo au message de ShoppinList juste un peu plus haut: je fais souvent pareil. Bon, des fois aidé d'un petit apéro. Que ça fait du biiiiiiieeeen!!!!

[zarathoustra]

En echo au message de ShoppinList juste un peu plus haut: je fais souvent pareil. Bon, des fois aidé d'un petit apéro. Que ça fait du biiiiiiieeeen!!!!

Pas faux

[anuradha]

Peut-etre aussi nous portons tous le même et identique rocher mais la solitude ou le manque de clairvoyance nous fait penser que nous somme seuls à le porter. Mais plus étrange, est l' oubli de Sisyphe, car après l avoir hissé il recommence et semble ne plus avoir de mémoire...

[sanne]

En echo au message de ShoppinList juste un peu plus haut: je fais souvent pareil. Bon, des fois aidé d'un petit apéro. Que ça fait du biiiiiiieeeen!!!!

Je peux m'imaginer que ça fait du bien
Je suis tellement accrochée à mes partitions que j'ose à peine toucher le piano sans avoir une partition devant moi. Il faut vraiment que je me détende au piano (t'as raison, peut-être un petit apéro...), je suis découragée en ce moment... j'ai l'impression que je n'avance pas, que je n'avancerai plus de toute façon. Tout semble difficile, voir impossible à faire; je ne retiens rien, même les passages les plus simples.
Comme j'ai dit à ma prof ce matin, j'aurais du choisir une autre activité de loisirs (de la broderie peut-être )...

[wperformer]

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[sanne]

Je laisse tomber le morceau pour un autre, ce dernier aussi mis de côté…
Pour ne jamais rien terminer malgré le travail acharné, lié à la taille des mains.

Bonjour Wperformer,

pourquoi laisses-tu tomber tes morceaux? Tu en as marre avant de les "finir", ou parce qu'ils sont trop difficiles? Quels morceaux as-tu laissé à l'abandon???

Moi aussi j'ai des petites mains, et c'est vrai que c'est pénible, mais ça m'a rarement empêcher de jouer/finir un morceau; en général il y a des solutions pour contourner le problème.

[wperformer]

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[sanne]

bonjour wperformer!!

J'ai l'impression que mes mains ont à peu près la même tailles que les tiennes. Des fois moi aussi, je suis découragée. Mais comme j'ai dis plus haut, en général il y a des solutions. Regarde ici:

viewtopic.php?f=1&t=2160

Pour le Nocturne de Chopin, ce n'est pas très facile à jouer, mais la (petite) taille de mes mains ne m'a pas posé un problème dans ce morceau (sauf peut-être pour les octaves à la fin).

Tu devrais peut-être commencer avec des morceaux un peu plus facile, pour te habituer au piano (au lieu de l'orgue).
(mais bon, j'ai du mal à juger quel niveau tu as).

Bon courage en tout cas

[wperformer]

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