fritz a écrit : ↑mar. 28 juin, 2022 10:51
Aurele27 a écrit : ↑lun. 27 juin, 2022 20:54Ça m’arrive de jouer de la variété (très rarement quand même) mais vraiment ponctuellement et pour m’amuser je n’ai pas l’intention d’en faire un travail de fond.
Je ne sais pas si je rangerais Hisaishi dans de la variété, même si ses transcriptions pour piano ne rendent à mon sens pas justice à son travail orchestral. Mais je trouve intéressant qu'en creux tu n'envisages ta pratique quasi exclusivement que sur du travail de fond et que tu l'opposes à de l'amusement. Tu ne prends jamais de périodes un peu longues pendant lesquelles tu ne joues que des morceaux "faciles" que tu monterais en quelques jours ?
Alors j’ai dû mal m’exprimer parce qu’en vrai pour moi dans le piano tout est plaisir. Ce sont des pièces que je choisis, même si certaines me sont proposées par mon prof (mais parfois je lui dis non quand ça ne me plaît pas).
Et quand je parle de travail de fond, c’est bien sûr pour essayer d’amener une pièce le plus loin possible, et ce, peu importe sa difficulté.
Heureusement que je déchiffre assez vite, du coup je ne ressens aucune frustration sur la partie déchiffrage, même quand parfois c’est un peu plus difficile, comme le Wagner Liszt. Et dans mon programme, je ne choisis pas que des pièces monstrueuses, j’essaie déjà de varier les difficultés, justement le Mehul par exemple est pour moi une pièce plus courte et « facile » que j’avais déchiffrée en à peine 2 jours. Du coup je prends du plaisir assez vite sur cette pièce. De même que Schubert qui est venu assez vite dans les doigts, au bout de 15 jours je peux déjà peaufiner l’interprétation (sur la première partie en tout cas) et ça en fait un travail hyper intéressant, mais là aussi « travail » c’est entre guillemet parce qu’en fait ce n’est que du plaisir. Et ça me permet aussi de le « jouer » assez rapidement, et certains jours, je ne travaille pas réellement mais je joue, parce que le plaisir au piano c’est aussi ça. Et en déchiffrant assez vite, ça me permet assez vite de prendre du plaisir en jouant mes morceaux.
Et avoir certaines pièces qui me résistent un peu plus en terme de déchiffrage, quelque part c’est du plaisir aussi, parce que j’aime bien les difficultés, on a vraiment le plaisir de les surmonter, et quand on commence à dominer le texte dans une pièce telle que le Wagner-Liszt, on ressent un pied immense.
Donc voilà comment je vois les choses, je n’ai pas besoin de me prendre des périodes où je ne fais que des pièces plus faciles j’aime avoir tout un panel de choses différentes en cours.
J’avoue que si je devais passer plus de 2 mois de déchiffrage sur toutes mes pièces, avant de pouvoir les jouer, ça me saoulerait assez vite et probablement que je reverrais les choses autrement.
Mais je ne me vois pas travailler une seule pièce en même temps, voire même 2, ça m’ennuierait assez vite.
Dans une séance, j’aime passer de Méhul à Bach, puis à Schubert, si je le souhaite. En général je ne fais pas de programme concernant mes séances de « travail » je joue au feeling.
Sauf quand il y a des échéances type concert ou concours.
Là, par exemple, je sais que je vais me discipliner un peu plus cet été sur le trio de Chopin, car je dois l’avoir déchiffré complètement à la rentrée et c’est quand même assez difficile à monter, c’est hyper long et il y a pas mal de traits techniques. Et si je dois l’avoir déchiffré à la rentrée, c’est pour les copains violoniste et violoncelliste, parce que là il y a un enjeu de groupe. Donc je vais essayer de m’y consacrer chaque jour. Pour les pièces solo, j’adapterai le programme au fur et à mesure. Si je vois que j’avance moins vite sur une pièce, j’essayerai peut-être de prioriser un travail quotidien sur celle-ci. Mais pour les pièces solo, rien ne presse.
Pour en revenir à la variété, ça m’arrive quand j’aime bien une chanson ou que ma fille me le demande, de jouer un truc, mais ça va me prendre 10 min à un moment donné. Je ne vais pas passer plusieurs jours sur ce type de pièce, ça ne m’intéresse pas du tout.
Par contre ça peut m’arriver aussi de déchiffrer des pièces ou des bouts de pièces ponctuellement (de toutes difficultés), qui ne font pas partie de mon programme. En fait il n’y a aucune règle, tout est permis.
Tu l’auras donc compris, pour moi dans le piano tout n’est que plaisir !