Quand la pratique du piano...soigne.
Quand la pratique du piano...soigne.
Un lien du Figaro.santé qui dit que le piano viendrait en soutien, et pourrait même remplacer certains médocs pour les maladies du cerveau :
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015 ... ur-cerveau
Je ne sais pas quoi en penser.
A vous les médicaux, et les autres.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015 ... ur-cerveau
Je ne sais pas quoi en penser.
A vous les médicaux, et les autres.
Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Très honnêtement peu surpris. Jouer d un instrument et la marche a pieds, 2 pratiques absolument bonnes pour la santé.
Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Jouer du piano stimule quasiment tous les types de mémoires j'avais vu, et celles-ci fonctionnent en même temps.
C'est une activité qui dans son ensemble (jouer, mais aussi apprendre, déchiffrer) mobilise énormément de parties de l'encéphale (cerveau mais aussi grandement le cervelet pour la proprioception, la coordination des mains, et système nerveux central).
Il existe peu d'activités dans le monde mobilisant aussi fortement le cortex moteur, dû à l'apprentissage procédurale des doigts, avec les mains ensemble, avec les pieds, les poignets..., et la communication entre les deux hémisphères du cerveau (pour ce dernier point: c'est pour ça que les chercheurs ont constaté que le corps calleux d'un pianiste expérimenté jeune adulte est 5 fois plus gros que celui d'une personne lambda).
C'est l'activité cognitive ultime. Vraiment, mais alors vraiment pas étonnant qu'on parle sans arrêt de ses bénéfices, notamment contre la démence.
Et le déchiffrage à vue, pensez-y, combien de processus devons-nous gérer de façon simultanée ? C'est une compétence incroyable.
C'est une activité qui dans son ensemble (jouer, mais aussi apprendre, déchiffrer) mobilise énormément de parties de l'encéphale (cerveau mais aussi grandement le cervelet pour la proprioception, la coordination des mains, et système nerveux central).
Il existe peu d'activités dans le monde mobilisant aussi fortement le cortex moteur, dû à l'apprentissage procédurale des doigts, avec les mains ensemble, avec les pieds, les poignets..., et la communication entre les deux hémisphères du cerveau (pour ce dernier point: c'est pour ça que les chercheurs ont constaté que le corps calleux d'un pianiste expérimenté jeune adulte est 5 fois plus gros que celui d'une personne lambda).
C'est l'activité cognitive ultime. Vraiment, mais alors vraiment pas étonnant qu'on parle sans arrêt de ses bénéfices, notamment contre la démence.
Et le déchiffrage à vue, pensez-y, combien de processus devons-nous gérer de façon simultanée ? C'est une compétence incroyable.
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Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Je n’ai aucune compétence médicale. Un témoignage seulement:
Un couple d’amis dont les enfants ont fait du piano a reçu la grand-mère de la dame, très âgée, atteinte d’alzheimer, ne reconnaissant plus ses enfants.
Elle s’est assise au piano et s’est mise à jouer. Sa petite-fille ne savait même pas qu’elle avait appris.
Alors il y a sûrement des bénéfices certains pour le cerveau.
Un couple d’amis dont les enfants ont fait du piano a reçu la grand-mère de la dame, très âgée, atteinte d’alzheimer, ne reconnaissant plus ses enfants.
Elle s’est assise au piano et s’est mise à jouer. Sa petite-fille ne savait même pas qu’elle avait appris.
Alors il y a sûrement des bénéfices certains pour le cerveau.
Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Le week end dernier, j ai probablement du pratiquer 3 ou 4 heures de piano et le samedi et le dimanche. Le lundi, bizarrement, j étais nerveusement fatigue. Je comprends mieux pourquoi.Lyks a écrit : ↑mer. 30 janv., 2019 18:45 Jouer du piano stimule quasiment tous les types de mémoires j'avais vu, et celles-ci fonctionnent en même temps.
C'est une activité qui dans son ensemble (jouer, mais aussi apprendre, déchiffrer) mobilise énormément de parties de l'encéphale (cerveau mais aussi grandement le cervelet pour la proprioception, la coordination des mains, et système nerveux central).
Il existe peu d'activités dans le monde mobilisant aussi fortement le cortex moteur, dû à l'apprentissage procédurale des doigts, avec les mains ensemble, avec les pieds, les poignets...,
Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Je me demande s'il n'y a pas un effet indirect. Les professions intellectuelles sont bien protégées en général. Je me demande si ce n'est pas lié au sommeil. Ceux qui dorment peu sont plus atteints. Et si on a besoin de bosser avec ses méninges, il faut dormir, sinon on relit 10 fois le meme passage sans comprendre ou on rejoue 10 fois le meme passage sans qu'il imprime.
En tout cas, Reagan, Thatcher et Chirac, qui étaient tous les 3 connus pour dormir tres peu (5 ou 6 heures par nuit) ont fini avec des maladies neurodegeneratives. Appris ca recemment dans un bouquin sur le sommeil.
On pourrait ouvrir un fil "piano et sommeil".
En tout cas, Reagan, Thatcher et Chirac, qui étaient tous les 3 connus pour dormir tres peu (5 ou 6 heures par nuit) ont fini avec des maladies neurodegeneratives. Appris ca recemment dans un bouquin sur le sommeil.
On pourrait ouvrir un fil "piano et sommeil".
Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Je n'ai pas de doutes sur le fait que pratiquer le piano change l'état de mon cerveau, un peu comme une drogue douce. Moi ça me fait du bien. Ce n'est pas scientifique, seulement un ressenti personnel. Pratiquant par ailleurs la méditation depuis 25 ans (qui fait du bien au cerveau aussi disent les scientifiques), je suis habituée à observer mon état mental et je peux comparer. La pratique du piano est puissante de ce point de vue.
Et un jour comme aujourd'hui où je n'ai pas eu le temps d'en faire, je suis de mauvais poil (et d'ailleurs qu'est ce que je fais sur ce forum au lieu de me mettre au piano ).
Et un jour comme aujourd'hui où je n'ai pas eu le temps d'en faire, je suis de mauvais poil (et d'ailleurs qu'est ce que je fais sur ce forum au lieu de me mettre au piano ).
- André Quesne
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Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Comme le sujet n'a pas été abordé, pensez vous que pratiquer le piano a une influence bénéfique sur l'anxiété, l'angoisse voire la déprime ?
Travailler le piano apporte une certaine joie mais aussi une certaine dépense nerveuse. Avez-vous une opinion à ce sujet ?
Travailler le piano apporte une certaine joie mais aussi une certaine dépense nerveuse. Avez-vous une opinion à ce sujet ?
Ma chaîne youtube: https://www.youtube.com/user/AndreQuesne/videos
Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Jouer du piano est presque un anti- sport : la dépense n' est pas physique, ou si peu, elle est surtout intellectuelle,Comme le sujet n'a pas été abordé, pensez vous que pratiquer le piano a une influence bénéfique sur l'anxiété, l'angoisse voire la déprime ?
Travailler le piano apporte une certaine joie mais aussi une certaine dépense nerveuse. Avez-vous une opinion à ce sujet ?
mais le but recherché est strictement le même, oublier les soucis divers qui nous minent au quotidien.
Mon exaspération devant le piano parce ce que ça fait 5 fois ou plus que je rate un passage, est radicalement différente
de celle de mon exaspération quand je regarde l' actu, ça n' a rien a voir.
L' actu pour reprendre tes mots est réellement angoissante, déprimante.
Le piano, l' art, la musique et d' autres rares belles choses contribuent a lutter contre la déprime, et même l' anxiété, c'est certain.
- Cadenza
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Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Je ne peux pas parler pour les autres, mais d'un point de vue personnel, le piano a été le principal élément contributeur pour me sortir d'un état dépressif qui perdurait depuis plusieurs années. Durant ces années, j'ai essayé de reprendre plusieurs activités, mais aucune n'a eu l'effet que le piano a eu (danse, arts martiaux, ...). L'aspect artistique, le côté expressif, est, je pense, ce qui a fait la différence.André Quesne a écrit : ↑mer. 30 janv., 2019 22:31 Comme le sujet n'a pas été abordé, pensez vous que pratiquer le piano a une influence bénéfique sur l'anxiété, l'angoisse voire la déprime ?
Travailler le piano apporte une certaine joie mais aussi une certaine dépense nerveuse. Avez-vous une opinion à ce sujet ?
Dernièrement, quand je suis venue poster mon vidéo de Chopin aux chandelles, dans une version en travail de mon nocturne, certaines personnes m'ont fait part que l'on ressentait une tristesse dans mon jeu. Ça m'a surprise, car je me disais que je ne me sens pas triste quand je joue. Mais de lire ces commentaires m'a émue à en avoir les larmes aux yeux, signe à quelque part que tout cela a un fond de vérité. Donc il semble que j'arrive à exprimer en musique des émotions dont j'ignore jusqu'à la présence et que cela me fait le plus grand bien!
Quand j'ai des périodes de découragement, je me rappelle de tout ce que la musique m'a apporté, et je me dis que je ne peux pas abandonner. Ça a trop changé ma vie pour que quelques petites difficultés viennent tout bouleverser. Je ne suis pas toujours investie au même niveau, mais j'essaie de ne pas lâcher le morceau!
La musique me soigne bel et bien.
Mon parcours musical, du jour 1 (février 2016), avec ses hauts et ses bas. ;)
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Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Pour la déprime, je pense que ça dépend des gens.
J’ai connu plusieurs pianistes professionnels profondément dépressifs le piano ne semblait pas les aider.
Peut-être que la relation est différente si on est amateur, il doit y avoir moins de pressions.
J’ai connu plusieurs pianistes professionnels profondément dépressifs le piano ne semblait pas les aider.
Peut-être que la relation est différente si on est amateur, il doit y avoir moins de pressions.
Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Je pense qu"on ne peut pas répondre, car c'est bien trop complexe. Le piano est une activité physique (dans le sens où elle met en jeu le corps) et artistique, et on est donc dans le vaste dossier "corps, art et émotions". Toute activité qui apporte du plaisir à celui qui la fait a de ce fait un rôle thérapeutique... l'art en permettant d'exprimer des émotions à travers un support a un rôle thérapeutique. Maintenant , dire que le piano est un moyen de soigner dans tous les cas me parait (malheureusement) excessif.
Ce qui est sûr, et qui à mon avis est extrêmement précieux lorsqu'on est anxieux ou dispersé par de émotions difficiles, c'est que jouer du piano maintient dans l'instant présent: on ne peut pas être au piano et ailleurs. Ou alors c'est qu'on n'est pas au piano. Et rester dans l'instant empêche de se disperser, remet au présent, ré-initialise.
Dans ce sens cela peut avoir une valeur thérapeutique...
Ce qui est sûr, et qui à mon avis est extrêmement précieux lorsqu'on est anxieux ou dispersé par de émotions difficiles, c'est que jouer du piano maintient dans l'instant présent: on ne peut pas être au piano et ailleurs. Ou alors c'est qu'on n'est pas au piano. Et rester dans l'instant empêche de se disperser, remet au présent, ré-initialise.
Dans ce sens cela peut avoir une valeur thérapeutique...
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Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Oui, moi aussi j'i souvent lu des articles témoignant que la pratique de la musique -et le piano est un instrument exigeant pour la gymnastique cérébrale- retardait les effets de dégénérescence cérébrale... Je le crois bien volontiers moi qui me suis mise/remise au piano à 67 ans (il y a 5ans maintenant) Certes je fais aussi d'autres activités (recherche, lectures, écriture ..) qui vont dans ce sens mais la pratique journalière du piano me semble jouer un rôle majeur. Je vois aussi que lorsque mon mental tourne un peu trop, la concentration que me demande le travail au piano exige l'arrête des pensées parasites, je ne peux pas faire deux choses en même temps ...Pour les moments de blues ou dépressifs je sens aussi les effets..En ce moment je travaille les trois Gnossiennes de Satie et cela m'apaise beaucoup, le côté méditatif sans doute
Je tire aussi beaucoup de profit d'une activité quasi journalière de méditation plutôt d'hypnoméditation guidée. Je termine le plus souvent mes journées par 30 à 60 minutes d'hypnoméditation puis mon heure de piano et pas de doutes... Je suis plus tranquille et intériorisée pour passer ma soirée..Mais j'ai la chance d'être retraitée... Il faut bien qu'il y ait aussi de vrais bénéfices à prendre de l'âge
Je tire aussi beaucoup de profit d'une activité quasi journalière de méditation plutôt d'hypnoméditation guidée. Je termine le plus souvent mes journées par 30 à 60 minutes d'hypnoméditation puis mon heure de piano et pas de doutes... Je suis plus tranquille et intériorisée pour passer ma soirée..Mais j'ai la chance d'être retraitée... Il faut bien qu'il y ait aussi de vrais bénéfices à prendre de l'âge
Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Je répondais à André !André Quesne a écrit : ↑mer. 30 janv., 2019 22:31 Comme le sujet n'a pas été abordé, pensez vous que pratiquer le piano a une influence bénéfique sur l'anxiété, l'angoisse voire la déprime ?
Travailler le piano apporte une certaine joie mais aussi une certaine dépense nerveuse. Avez-vous une opinion à ce sujet ?
- André Quesne
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Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Ah ça je veux bien et te remercie d'avance !
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Re: Quand la pratique du piano...soigne.
A propos de la rémédiation cognitive par le piano, on pourra lire cet article paru en 2017.
- Cadenza
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Re: Quand la pratique du piano...soigne.
C'est effectivement la première idée qui m'est venu à l'esprit. Il est difficile de comparer un professionnel à un amateur de ce côté là. Les exigences ne sont pas du tout les mêmes.
Je ne pense pas que ce soit la position qui ait été avancée. Beaucoup de remèdes sont reconnus pour soigner, mais ne fonctionnent pas pour autant sur tout le monde. Ce n'est pas pour autant qu'ils ne soignent pas. Qu'on pense à la chimiothérapie, aux vaccins (certaines personnes n'arriveront pas à développer les anticorps pour un vaccin donné), aux antidépresseurs, aux antibiotiques (résistances), ...arg a écrit : ↑jeu. 31 janv., 2019 10:51 Je pense qu"on ne peut pas répondre, car c'est bien trop complexe. Le piano est une activité physique (dans le sens où elle met en jeu le corps) et artistique, et on est donc dans le vaste dossier "corps, art et émotions". Toute activité qui apporte du plaisir à celui qui la fait a de ce fait un rôle thérapeutique... l'art en permettant d'exprimer des émotions à travers un support a un rôle thérapeutique. Maintenant , dire que le piano est un moyen de soigner dans tous les cas me parait (malheureusement) excessif.
Cela dit, je ne dirais pas d'entrée de jeu que «le piano soigne». Je suis d'accord avec ta dernière phrase : il peut, à mon avis, avoir une valeur thérapeutique.
Mon parcours musical, du jour 1 (février 2016), avec ses hauts et ses bas. ;)
Re: Quand la pratique du piano...soigne.
Ce serait intéressant de parler du rôle de "ciment" qu'a le sommeil sur l'apprentissage. Pour moi, c'est la même histoire après quasiment chaque séance de travail, et c'est en particulier vrai pour les passages difficiles : je peux pratiquer pendant des heures sans avoir l'impression d'avancer, le même passage reste désespérément brouillon, mais après une nuit de sommeil, la magie a opéré et les doigts vont se poser sans effort sur les bonnes notes, une sensation de progression grisante
Chopin - Rachmaninoff. Répéter.