M DG, De grâce, arrêtez ça

[Presto]

Arrêtez ces montages débiles à la noix (forêt, hangars fûmés de la fin du monde, feu de cheminée, home swwet home, et tout le reste) qui désagrègent toute la musique que peuvent sortir les interprètes et qui du coup en font parfois trop.


Tiens, bizarrement, je viens de citer deux fois des réalisations DG...

[roulroul]

images HD 1080, bon son, j' ai connu pire sur YT, c'est sans doute ce que ce magnifique morceau évoquait pour celui qui l' a mis en ligne.
Les images ne prennent pas trop la vedette aux musicien(ne) je trouve, ça reste assez sobre, la encore on a vu grandement pire.
Faut bien terminer sur du positif : Merci pour l' écoute, avec la barre de son TV, c'est super.

[Presto]

Quoi, bon, j'ai du mal..., cette mise en scène est grotesque et déteint sur l'orchestre (on a fait des désinences interprétées avec plus de tact…) et rabaisse Mozart à une espère de musique d'ambiance pour le moins détestable.
Ensuite, le son de la pianiste, sa conduite des voix, là, je ne dis plus rien, mais l'un nuit à l'autre.

[Chtilli]

Je connaissais cette version, et c'est une de mes préférées de ce morceau qui est mon préféré de Mozart. Les plans sur la forêt me dérangent aussi, mais uniquement parce que ça donne moins de plans sur Hélène Grimaud et ses mains..

Qu'est-ce que j'aimerais avoir l'opportunité de le jouer un jour avec un orchestre... c'est sur ma bucket-list

[Presto]

Jamais entendu la belle Hélène en vrai mais ce n'est pas une priorité pour moi, en revanche, Radu Lupu, lui, j'aimerais vraiment le réentendre, surtout depuis que Kocsis est parti.

[Lyks]

Le truc c'est que l'auteur ça n'est pas n'importe qui mais le Deutsche Grammophon... ça me dérange aussi beaucoup cette volonté cinématographique qui orientent / force à l'interprétation sur des thèmes divers, en l’occurrence la nature. Sans doute aussi parce que j'apprécie pleinement la musique dite pure sans m'imaginer une histoire en l'écoutant (c'est différent quand je la joue), mais que je me livre volontiers à l'imaginaire visuel / scénaristique lorsque la musique a été écrite pour ça (les poèmes symphoniques ou toutes autres musiques à programme, je pense à Pierre et le loup, la Danse Macabre, l'Île des Morts...).

Cependant, étant donné la chaîne et la production qui l'a postée, on peut comprendre qu'il y a une volonté de toucher le plus de monde, quitte à éveiller d'autres sens ou des effets nostalgiques avec des images, psychologiquement ça marche. Alors est-ce que ça dessert la musique plus que tout si ça permet de la rendre plus populaire sur un nouveau média ? Je ne sais pas

[jean-séb]

Cependant, étant donné la chaîne et la production qui l'a postée, on peut comprendre qu'il y a une volonté de toucher le plus de monde, quitte à éveiller d'autres sens ou des effets nostalgiques avec des images, psychologiquement ça marche. Alors est-ce que ça dessert la musique plus que tout si ça permet de la rendre plus populaire sur un nouveau média ? Je ne sais pas

Ben oui, ça me fait penser à l'émission d'Anne Sinclair hier soir, fauteuil d'orchestre, tournée aux TCE avec des éclairages flashy d'émission de variétés, avec des invités jeunes et tous belles filles/beaux gosses, très talentueux de surcroît bien sûr, censés démontrer que la musique classique, ce n'est pas forcément ennuyeux ni que pour les vieux, mais l'émission n'a drainé que 5,7% de PDA. Je ne crois pas qu'il soit particulièrement utile d'être racoleur.

Le Top 5 des audiences prime du vendredi 25 janvier 2019 :

1. Cherif (France 2) : 3,977 millions de téléspectateurs pour le premier épisode (17,6 % de PDA)

2. NCIS (M6) : 2,983 millions de téléspectateurs pour le premier épisode (13,2 % de PDA)

3. Vendredi tout est permis avec Arthur (TF1) : 2,432 millions de téléspectateurs (11,6 % de PDA)

4. Fauteuils d'orchestre (France 3) : 1,083 million de téléspectateurs (5,7 % de PDA)

5. Je sais tomber (Arte) : 976 000 téléspectateurs (4,4 % de PDA)

Source : Médiamétrie

[Presto]

ça y est, je suis parvenu à voir toute la vid, dans un premier temps l'oreille m'a interpelé puis a décroché en voyant les images et je n'ai plus regardé et posté, j'ai voulu réentendre, et… l'énigme pour moi c'est de comprendre comment une pianiste comme elle peut faire autant de cinéma en réussissant à ne pas fléchir sur le plan de la musique (ce n'est pas génial non plus, ça, ça l'est - un tempo un peu rapide, mais juste, une grande sobriété et chaque note porte ! superbe ! - mais de très très haut niveau, c'est indiscutable). Je dois dire que ça reste une énigme, tout en saluant le professionnalisme de la dame, dont la performance est tout de même remarquable.
J'en profite pour dire qu'Haskil est pour moi aussi une énigme !!!

[roulroul]

Je vais tâcher de ne pas prendre encore une fois ton message au premier degré

Arghhh. j' aime bien le "encore une fois "
D' un coté la connaissance, et de l' autre la méconnaissance, c'est ça ?
Je note au passage un imperceptible glissement du forum vers l' intolérance, mais y pas de quoi en faire un fromage, surtout que je n' ai jamais caché ma relative inculture du classique, mais je m' intéresse.
Dois-je pour autant me priver d' intervenir ? D'ailleurs, ce sont souvent les mêmes qui crient au loup parce ce que le Classique serait réservé a une élite. Cette vidéo a été vue et très appréciée devant un petit cercle familial nourrie au biberon de Francis Cabrel et de Michel Berger,
de ce point de vue c'est déjà une belle découverte.
Sans rancune.A+ roulroul.

[mh_piano]

Je supporte mal qu'on m'impose des images sur la musique classique, sinon celle bien sûr des interprètes. Donc visiblement je ne suis pas dans la cible. Mais le visuel devenant primordial, c'est sans doute nécessaire aujourd'hui pour exister ?

Je connaissais cette version, et c'est une de mes préférées de ce morceau qui est mon préféré de Mozart. Les plans sur la forêt me dérangent aussi, mais uniquement parce que ça donne moins de plans sur Hélène Grimaud et ses mains..

Qu'est-ce que j'aimerais avoir l'opportunité de le jouer un jour avec un orchestre... c'est sur ma bucket-list

Chtilli j'ai eu la chance de jouer ce mouvement non pas avec un orchestre mais avec un 2ème piano qui faisait la réduction d'orchestre, c'était déjà un grand plaisir.
Note qu'il existe un accompagnement téléchargeable en ligne. Il faudrait que je retrouve le lien. Ou en mp pour échange de fichier.

[Presto]

Non roulroul, du tout, je me suis pris les pinceaux avec un autre Pmiste, et j'ai édité mon message juste avant, visiblement trop tard…
Désolé, je n'aime pas trop non plus les classifications, j'aime encore moins heurter, à condition qu'on ne me fasse pas croire qu'un quatuor de Beethoven "vaut" une chanson de Charles Aznavour.
Je n'aime pas les classifications, même s'il est évident pour moi que l'opus 18 pèsera des tonnes sur le plateau… face à un répertoire de chanteur (et c'est dit sans aucun mépris, crois moi). C'est autre chose, un point c'est tout.

[roulroul]

@ Presto :
Mille excuses dans ce cas, je sais pas quoi dire...
Continuez a me faire découvrir des merveilles de classique, même si y a matière a discutions,
y a encore bien du boulot pour faire de moi un érudit.
A+ roulroul

[katy]

ça y est, je suis parvenu à voir toute la vid, dans un premier temps l'oreille m'a interpelé puis a décroché en voyant les images et je n'ai plus regardé et posté, j'ai voulu réentendre, et… l'énigme pour moi c'est de comprendre comment une pianiste comme elle peut faire autant de cinéma en réussissant à ne pas fléchir sur le plan de la musique (ce n'est pas génial non plus, ça, ça l'est - un tempo un peu rapide, mais juste, une grande sobriété et chaque note porte ! superbe ! - mais de très très haut niveau, c'est indiscutable). Je dois dire que ça reste une énigme, tout en saluant le professionnalisme de la dame, dont la performance est tout de même remarquable.
J'en profite pour dire qu'Haskil est pour moi aussi une énigme !!!

Je serais plus sévère que toi sur Grimaud car moi son évolution pianistique me paraît bien décevante aussi (il suffit d'écouter ses deux derniers CD), et je le dis avec autant plus de tristesse que c'est une des interprètes qui m'a le plus marquée dans mon adolescence. Dans ce genre de vidéo on peut trouver encore pire comme le premier mouvement de la sonate au Clair de Lune agrémenté de hurlements de loups...
Ca n'exclut pas de temps en temps de belles réalisations comme le disque avec Sol Gabetta (encore heureux) mais je pense qu'elle est à 20 % de ses capacités actuellement.
Je ne comprends pas trop cette évolution qui frise maintenant le cross over de la pire espèce : on peut appeler ça "volonté de toucher le plus grand nombre", il ne faut pas se voiler la face, derrière ça il y a surtout "volonté de s'en mettre plein les poches".
Mais ce n'est pas forcément l'image qu'elle donne et je la crois sincère dans son délire écolo-new age donc je ne sais pas ce qui la motive : peut-être a-t-elle besoin de fonds pour son histoire de loups, enfin vraiment ça m'échappe...

Mais il n'y a pas qu'elle, DG est en train de faire quelque chose de semblable avec Graishy, à part que là le personnage (pas désagréable par ailleurs) affiche clairement la couleur avec un côté très bling bling et outrancier.

[Chtilli]

Chtilli j'ai eu la chance de jouer ce mouvement non pas avec un orchestre mais avec un 2ème piano qui faisait la réduction d'orchestre, c'était déjà un grand plaisir.
Note qu'il existe un accompagnement téléchargeable en ligne. Il faudrait que je retrouve le lien. Ou en mp pour échange de fichier.

Merci mh, effectivement c'est une bonne idée déjà de le jouer avec un accompagnement enregistré, j'y avais même pas pensé...

moi j'avais joué une version qui regroupait les deux, un de mes premiers morceaux de piano, totalement oublié depuis mais je l'avais enregistré :

[panwork]

à condition qu'on ne me fasse pas croire qu'un quatuor de Beethoven "vaut" une chanson de Charles Aznavour.

le drame du monde contemporain et son ideolgoie ultra égalitaire qui gomme tout sens des hierarchies au plan culturel. On en vient - au nom d'une idéologie égalitaire- à enseigner en cours de Français au lycée un texte de Diams mis au meme plan qu'un poeme des premiers recueils de Rimbaud, Appolinaire ou Baudelaire ?... Comme tu dis, certains nous vendraient une chanson d'Aznavour comme au dela des Variations Goldberg... c'est une forme de décadence idéologique assurement

[Presto]

Pour être prof, je serais moins affirmatif que toi. Le problème n'est pas là à mon avis, pour autant qu'on laisse les profs faire leur métier.
Quant à l'idée de la décadence, je m'en méfie comme de la peste, et depuis l'empire romain …

@ kati, suis pas sûr d'avoir été si gentil j'ai tout de même trouvé le moyen de citer un très grand pianiste actuel et de poster une légendeje ne sais pas, c'est une pianiste au top, je n'ai pas à me prononcer sur ce qu'elle fait de son talent, à vrai dire j'aurais envie de dire qu'il y a beaucoup de baratin dans ce qu'elle a pu dire, et beaucoup de gâchis dans ce qu'elle a pu faire (et surtout n'a pas fait), mais soit, elle joue réellement bien avec un sens du son que certainement beaucoup de ses collègues lui enviraient.
Ce qu'il y a de dommage, c'est qu'une maison de disques pour le moins prestigieuse se transforme en boîte à images, d'autant plus pernicieuse qu'elle recrute dans le gratin alors que ses réalisations sont franchement détestables de démagogie et qu'elle s'est montrée à maintes reprises peu fidèle à ses interprètes.

[Lazur84]

le drame du monde contemporain et son ideolgoie ultra égalitaire qui gomme tout sens des hierarchies au plan culturel. On en vient - au nom d'une idéologie égalitaire- à enseigner en cours de Français au lycée un texte de Diams mis au meme plan qu'un poeme des premiers recueils de Rimbaud, Appolinaire ou Baudelaire ?... (...)... c'est une forme de décadence idéologique assurement

Diam's au lycée, bien sûr... De grâce, arrêtons les clichés sur les profs sur PM !
Panwork, puisque tu donnes le ton, je me permets de te signaler que c'est ton orthographe d'"Apollinaire" qui est décadente

[panwork]

le drame du monde contemporain et son ideolgoie ultra égalitaire qui gomme tout sens des hierarchies au plan culturel. On en vient - au nom d'une idéologie égalitaire- à enseigner en cours de Français au lycée un texte de Diams mis au meme plan qu'un poeme des premiers recueils de Rimbaud, Appolinaire ou Baudelaire ?... (...)... c'est une forme de décadence idéologique assurement

Diam's au lycée, bien sûr... De grâce, arrêtons les clichés sur les profs sur PM !
Panwork, puisque tu donnes le ton, je me permets de te signaler que c'est ton orthographe d'"Apollinaire" qui est décadente

Pour le coup je n'ai rien contre, et je ne vois pas ce qui pourrait etre étonnant à travailler Diams au lycée - si bien sur - en classe de seconde le texte était d'ailleurs son truc qu'elle avait écrit à Marine Le Pen -ou plutot contre - ca avait ravi ma nièce qui pour une fois ne s'emmerdait plus en cours de Fr... Ca me dérange pas qu'on travaille sur des artistes contemporains - à l'époque on avait fait le texte de Solaar Caroline qui est bien foutu et du France Gall et ca peut etre intéressant pour illustrer des processus d'écriture, on aurait tort de s'enfermer dans un classicisme poussiereux - et j'ai rien contre Diams - à la simple condition que l'enseignant soit capable de hierarchiser les choses plutot que de sa vautrer dans la bouillie du "tout culturel" chère à une certaine idéologie - qu'on le veuille ou non, qu'on appelle ça décadence ideologique ou "crise" - cette idéologie tres années 90 post Berurier Noir est quand meme sous l'eau actuellement, je m'en réjouis pas dans la mesure ou le PS a porté plein de combats tres importants mais c'est sur ce genre de sujets qu'ils se sont perdus, je vous invite à regarder leurs scores en ce moment pour les européennes, ils sont passés sous la barre des 4% : pour un parti de gouvernement qui avait encore tout le pouvoir il y a 18 mois, c'est une chute vertigineuse.

[Presto]

Mode Hs on]

ca avait ravi ma nièce qui pour une fois ne s'emmerdait plus en cours de Fr...

Tu vois, à mon avis, c'est à genre de remarques qu'on voit que ça flanche gravement...

[mode hs off]

[JPS1827]

Comme de toutes façons Platon trouvait déjà que l’education des jeunes était décadente, puis bien plus tard Tolstoi dans sa postface de la Sonate à Kreutzer (et il y a sûrement entre temps beaucoup d’autres références que je ne connais pas) c’est le genre de remarque qui ne permet que de se faire une idée sur la tranche d’âge de celui qui la fait, et pas grand-chose de plus.