Processus(s) d'apprentissage.

Théorie, jeu, répertoire, enseignement, partitions
Wandarnok
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Wandarnok »

Jouishy a écrit :... celle que je débute est décourageante, car j'ai du mal à aligner 3 notes; la plus avancée peut être encourageante, car le déchiffrage est fait, on reconnait la mélodie, et on ne fait que peaufiner. Mais parfois c'est décourageant aussi, car ce qui est à peaufiner, on dirait qu'on en vient jamais à bout... bref, il n'y a pas de recette magique)...
Je crois que tu as trouvé le piège.
Il est en effet bien plus efficace, en moyenne car cela peut dépendre des individus, de travailler un gros volume de pieces à la limite de la zone de confort, donc soit en complétant la palette des moyens acquis, soit en reculant cette limite de confort sur des compétences pas encore acquises, ce qu'attaquer d'emblée une grosse oeuvre, bien au delà de ses moyens du moment.
Ce qui n’empêche pas de s'y frotter, de déchiffrer des parties, d'en extraire des patterns à travailler avec son prof. C'est ailleurs comme cela que l'on réalise vraiment, physiquement, pourquoi la pièce est encore hors de portée dans sa globalité.
J'ai du écrire quelque part que je trouva"is raisonnable, c'est ce que je m'applique à moi même, que cette partie "exploration des oeuvres difficiles et/ou loin au dela de la zone de confort, ne dépasse 20% du temps total que l'on consacre à l'apprentissage.
8)
lok2
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par lok2 »

De ma petite expérience le processus d'aprentissage c'est toujours long. On déchiffre et on entend la mélodie et déjà quelle joie et puis on se rend compte que ça ne sonne pas comme il faudrait alors on reprend lentement mains séparées, on écoute, on cherche, on suit les conseils et petit à petit le son se construit. Et puis on finit par croire que l'on tient le morceau dans ses mains et quelle fierté. Alors on continue, on s'imagine que l'on peaufine et soudain le morceau disparaît, il devient subitement dissonant, il ne correspond plus à l'idée que l'on a fini par s'en faire à force de travail. Alors on écoute et on cherche ce qui lui manque, ce qui le ferait tenir plus solidement sur ses pieds, avancer dans son univers sonore. Et ainsi de suite. Je crois que je n.ai jamais "fini" un morceau. Ni quand dans mes annees d'apprentissage de jeunesse, ni depuis que j'ai repris le piano il y a un an. Mais le plaisir c'est assai la transormation permanente du morceau.
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Cadenza
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Cadenza »

À noter que ce n'est pas moi qui demande des conseils ici et que je suis très contente avec le répertoire travaillé actuellement.

Ton commentaire a vraiment eu l'effet de me décourager sur le coup, alors que pourtant, je suis très contente de comment vont les choses, de comment mon apprentissage des pièces en cours avance.

Peut-être que je fais des erreurs dans les choix de morceaux à travailler, mais les choix se font avec mon prof, déjà. Et si je me trompe, et bien, ainsi soit-il. Il y a souvent des erreurs qu'il faut faire soi-même pour en apprendre.

Tu as fait abstraction du fait que ma phrase était entre parenthèses. Je parlais de façon générale «la pièce que je débute est décourageante» de façon générale, car il faut un certain temps avant que j'aie assimilé les notes et que je sois capable de les jouer à la suite de façon satisfaisante (la première étape de la lecture). C'est pourquoi je me laisse toujours beaucoup de temps pour cette étape. Je passe 15, 30 minutes par jour sur le nouveau morceau, pour dire que j'avance. Puis lorsque la lecture est plus fluide, la pièce est plus intéressante à travailler, et là je peux y passer plus de temps à la fois.

Et en fait, je ne sais pas pourquoi je prends le temps de t'expliquer tout cela.
Le sujet ne parle pas de moi. J'ai partagé mon expérience (courte, certes, mais nous avons tous des expériences différentes, vivons les choses différemment, alors si mon vécu peut aider quelqu'un d'autre, qu'importe son niveau, tant mieux. Au pire, ça ne servira à rien, et ce n'est pas plus grave. Dire que je «manque de recul sur la difficulté des oeuvres», je trouve que c'est complètement hors sujet. N'importe qui peut jouer une pièce d'un niveau trop élevé pour lui. Pour mon prof, c'est la Campanella; pour moi, c'est à peu près n'importe quoi, disons, à tout hasard, dans des morceaux que j'aimerais jouer et qui sont clairement juste impossible, le 3e mouvement de la sonate Clair de lune et l'étude opus 25 no 11 de Chopin; c'est a fortiori hors sujet que je ne connais pas Athos et son niveau au piano, donc quand bien même je connaîtrais la difficulté que représente une invention de Bach pour un pianiste... c'est peut-être quelque chose de facile, ou de très difficile pour lui, qu'en sais-je?!), ce qui pour moi fonctionne à peu près (parce que des phases de découragement, on en vit tous. C'est juste impossible de ne pas passer par là. Je ne suis pas en constante lune de miel avec le piano).

Alors tes critiques sont vraiment malvenues et ne me font que du mal présentement, car tu as miné - temporairement - une motivation entretenue malgré les difficultés.

À te lire, j'ai l'impression que tu te réjouiras le jour où je frapperai un mur et que, de ton air supérieur, tu feras «je te l'avais dit».

Mais veux-tu bien me laisser jouer ce dont j'ai envie, que je travaille avec un prof dévoué et compétent?
Ces pièces sont trop difficiles pour moi?
Peut-être.
Et alors?

Quelqu'un a-t-il affirmé qu'il fallait que je puisse les jouer à la perfection?
En tant qu'adulte apprenante en temps de loisir, l'important n'est-il pas avant tout le plaisir?
Si j'ai du plaisir à apprendre mon prélude de Rachmaninoff, et qu'à terme, je vais le jouer à la moitié de la vitesse normale, qu'est-ce que ça fait?

Le début a été laborieux, mais mes accords de la première page, je commence à bien les connaître et à les enchaîner sans trop de difficultés. Voir l'avancement est encourageant.

Tu sais, mon étude de 2 contre 3, je l'ai mise à mes pièces à l'étude strictement pour le défi technique. La pièce en elle-même n'éveillait rien. J'avais juste envie du petit défi, et un goût de dépassement peut-être. Le sentiment de «yes, j'y suis arrivée!».

Quand mon prof m'a amené The entertainer, le début aussi a été laborieux. Maintenant, même si j'accroche des notes de partout, j'éprouve beaucoup de plaisir à jouer ce que j'en connais. Et ça, c'est satisfaisant!
La pièce est-elle adaptée à mon niveau?
Je n'en sais rien et je m'en contre-fous. Tant que j'arrive suffisamment à la jouer pour avoir du plaisir, et progresser un peu au travers, c'est tout ce qui compte.

Évidemment, je n'aurais aucun plaisir à m'attaquer à quelque chose de vraiment trop difficile. Mais là, je pense que je reste dans l'abordable-même-si-au-dessus-de-mon-niveau.

D'ailleurs, quand je cherchais ma pièce à caractère plus violent, j'ai sorti des pièces à mon prof pour lui transmettre ce que je recherchais comme style, et il y a plusieurs qu'il m'a dit «ça, c'est un peu difficile pour toi» (et d'autre «oublie ça!», mais ça, je lui avais déjà dit que je savais que ce n'était pas de mon niveau :mrgreen:, genre Scriabin, étude 12, opus 8 :D- je suis passionnée, pas masochiste! ). Voyant ce qu'il m'avait déjà proposé, je me suis dit que s'il jugeait que c'était difficile pour moi, ça allait être vraiment difficile!

Bon, j'ai réussi à me remettre le sourire en écrivant cela, alors je crois qu'il est temps de clore ce message.

Bref, si je ne viens pas quérir tes conseils, j'aimerais que tu te gardes tes réflexions. Je trouve ça franchement désagréable.
Merci.
Mon parcours musical, du jour 1 (février 2016), avec ses hauts et ses bas. ;)
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Athos
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Athos »

Bah, je ne pense pas que Wandarnok t'ait critiqué, il donne son avis sur la part de temps consacrée à l'étude de morceaux un peu au dessus de notre niveau.
En précisant qu'on peut y consacrer 20% du temps, c'est juste son avis.

Bref, je vais finir par arriver à la jouer cette invention, en dessous du tempo requis certes.
Après seulement 2000 répétitions. :)
Juste je ne sais pas si c'est à cause de la difficulté de la pièce par rapport à mon niveau, ou à cause de mon cerveau qui buggue, qui n'imprime pas....
Mais quand je lis certains collègues qui passent des mois sur un mouvement, ma foi ça me rassure (un peu), merci ! 8)
Wandarnok
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Wandarnok »

Athos a écrit :...
Bref, je vais finir par arriver à la jouer cette invention, en dessous du tempo requis certes.
Après seulement 2000 répétitions. :)
Juste je ne sais pas si c'est à cause de la difficulté de la pièce par rapport à mon niveau, ou à cause de mon cerveau qui buggue, qui n'imprime pas....
Mais quand je lis certains collègues qui passent des mois sur un mouvement, ma foi ça me rassure (un peu), merci ! 8)
Globalement, je ne suis pas surpris que cela prenne autant de temps. Ce que je remarque, c'est qu'une invention après l'autre, cela prend un peu moins de temps à chaque fois, et que c'est un peu plus solide. Mais ne rêvons pas, comme dit lok2, c'est jamais parfait au bout du compte.
Et le peaufinage prend un temps exponentiel. Et encore, si on a un bon prof ou quelqu'un de compétent pour déceler là où cela ne va pas et comment s'y prendre. Cela peut faire gagner du temps sur la recherche personnelle. A mon faible niveau, il y a trop de lacunes, encore trop de trous dans la raquette, pour que la recherche personnelle soit globalement rentable en terme de temps consacré (en plus, il y a l'age...), du coup j'en demande beaucoup au prof.
Mais il m'arrive de prendre des passages et de les travailler par moi même. Donc cette fameuse recherche personnelle souvent citée par Okay.
Et environ trois fois sur quatre, quand j'en parle à ma prof après coup car rien de probant n'en est ressorti, je découvre son approche qui n'a rien à voir avec ce que je tentais. :shock: A ce moment là, faut quand même avoir un bon moral et une confiance en soi bien accrochée! :? :mrgreen:
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Lee
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Lee »

@ Jouishy Sois pas découragée, j'espère que tu continues tes interventions et comment tu partages même si parfois il y a des réactions désagréables. Quand quelqu'un te fait des réfléxions qui sont rien à voir, tu peux essayer de les oublier. Mais j'ai du mal avec cela aussi quand ça m'arrive ! :mrgreen: Tu fais beaucoup de progrès, des sauts incroyable. Je suis tout à fait d'accord avec toi, qu'il faut des oeuvres plus faciles, et les grands défis pour motiver mais aussi pour apprendre. Un prélude de Rachma j'aurais attaqué plus tôt que tard si je pouvais, profite bien ! Plusieurs sur le forum encouragent des autres ainsi, de jouer leur rêves. On peut mourir demain. Il y a un fou qui peut lâcher des bombes à coté de ton pays. Il ne faut pas laisser autrui (qui ne comprend pas ton parcours avec ton prof, ton talent ou tes capacités) te décourager ou te moraliser. Oublie !

@ Athos Bach est difficile. Quand on trebouche dans une invention c'est difficile de retrouver le fil et de continuer. Bon courage.
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Oupsi
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Oupsi »

Lee a écrit :On peut mourir demain. Il y a un fou qui peut lâcher des bombes à coté de ton pays.
Voilà un week-end qui commence dans le calme et la sérénité ! :wink:

Je n'ai pas tout lu en détail mais je suis d'accord avec Lee sur le principe, carpe diem. Le travail au piano est une dimension de plaisir et d'exploration extraordinaire, et c'est aussi un domaine où nous renaissons toujours simplement en nous mettant au piano. La semaine dernière je suis sortie de mon cours avec le moral dans les chaussettes mais le lendemain j'étais de nouveau à travailler ceci et cela sans me poser d'autres questions, il n'y a pas d'au-delà, c'est juste une sorte de joie sur le moment.
Presto
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Presto »

Je ne connais personne qui n'ait jamais brûlé des étapes et massacré, sans nécessairement en faire part à son prof, des morceaux beaucoup trop difficiles. Ce que j'ai appris sur le forum et ailleurs, c'est que ce n'est pas une tare et que ça peut être un levier pour gagner en aisance et développer une saine désinvolture face au clavier. L'inconvénient c'est qu'ensuite on a dévoré ces pages et qu'on risque de ne plus vouloir y revenir tellement ce qu'on y a mis était... Je dirais la même chose des excursions rapides, faut juste positiver et analyser ensuite ce qu'il se passe.
C'était un peu la méthode de Bach d'ailleurs : donner aux élèves des pièces qui leur seraient très difficiles :idea: (sans perdre la raison néanmoins, mais à voir ce qu'il a écrit pour les apprenants, je me dis qu'il y avait un sacré potentiel dans ses classes ou que ça a dû faire de la casse...)
Bon, maintenant, tu nous dirais que tu commences le Rach 3 que tu me ferais peur, au moins pour tes mains, mais a contrario je pense aussi que jouer bien toutes les Inventions et symphonies ou tous les petits préludes et fugues serait un sacré challenge pour beaucoup de PMistes, dont bibi :wink:
Mais qu'ensuite nous serions "blindés" pour beaucoup de choses :wink:
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Arabesque44
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Arabesque44 »

Je rappelle ce qu'écrit Cortot ( pas vraiment un démagogue) à la fin de son "Principes rationnels..."
Un conseil encore après tant d'autres dont nous nous excusons*. L'expérience nous a démontré que le meilleur moyen de stimuler les progrès des élèves consistait à toujours prévoir dans leur plan de travail l'étude d'une œuvre dont le degré de difficulté soit nettement supérieur à la moyenne de leurs connaissances.
On n'insistera pas pour une exécution irréprochable de cette œuvre systématiquement "trop difficile" et dont le choix sera renouvelé fréquemment. Par contre on exigera une exécution parfaite, à tous points de vue, des œuvres qui n'excèdent point la force des élèves.
Je mets en pratique quotidiennement...Surtout pour la 1ere partie du conseil ( car pour ce qui est de l'exécution parfaite, même des pièces n'excédant pas ma force, c'est pas gagné! :mrgreen: )
arg

Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par arg »

Je ne suis pas persuadée du principe (pardon, Cortot !)car le risque chez moi est de me décourager (challenge n'est pas toujours adapté à mon fonctionnement...).

Cependant j'expérimente justement ça à la flûte en ce moment avec un choix de mon prof dont j'ai cru qu'il voulait soudainement me faire trépasser.
Je suis bien obligée d'admettre que la nécessité de trouver des solutions fait avancer, et plus vite qu'on ne pense.
Après cela reste une question de dosage, car là je ne pourrai pas jouer cette pièce correctement càd comme je sais qu'elle le mérite !

En le transposant au piano, cela correspond au plaisir d'aborder de temps en temps une pièce vraiment technique, en se donnant le temps (je crois que c'est un facteur majeur). Et de faire les liens tout naturellement entre cette pièce technique et d'autres, à propos d'un geste, à propos d'une nuance, d'un ressenti. Comme si une pièce permet d'installer des choses dans l'autre, et réciproquement, et même si elles ne se ressemblent pas. Et de savoir aussi s'arrêter, laisser reposer, reprendre des semaines, mois ou années plus tard car nous avons cette chance que notre apprentissage n'est jamais terminé.
Lazur84
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Lazur84 »

Ceci est mon premier message,je me suis inscrite hier (cf ma présentation dans le fil ad hoc) et je me réjouis de pouvoir participer à vos échanges.

Arabesque : J'apprécie la citation de Cortot qui me fait réfléchir (j'ai plutôt tendance à choisir des oeuvres juste un peu au-dessus de mon niveau (Est-ce parce que j'aime les victoires faciles ou que j'aime les résultats rapides ? :D ) Je pense en tout cas que choisir une oeuvre bien plus difficile que son niveau présumé est un acte courageux et volontaire, mais qu'il faut dans le même temps se préparer à un inévitable découragement... bien sûr,ce découragement peut être très positif dans le processus d'apprentissage : il permet finalement de prendre la mesure de tout ce qui reste à accomplir, de mieux se situer, de cerner les manques. Bref, de poser un idéal.

Jouishy : Compte tenu de ces remarques liminaires - et nonobstant le commentaire maladroit et désagréable qui t'a touchée - je comprends bien que tu puisses être découragée. J'ai pour ma part travaillé ce prélude de Rachmaninoff l'an dernier. S'il fait beaucoup d'effet, il ne présente pas d'énormes difficultés techniques, certes, mais les accords nécessitent de bonnes capacités de déchiffrage et de mémorisation (difficile à un niveau amateur de ne pas faire autrement que de jouer par coeur ces passages) et le passage rapide du milieu ne peut être abordé qu'avec des exercices spécifiques. Tu dis, si j'ai bien compris, ne le travailler que 15 à 20 minutes par jour : cela me paraît peu. Pour ma part, j'ai réussi à obtenir un résultat convenable joué en audition dans mon école de musique après deux / trois mois passés exclusivement à le travailler au moins une heure par jour. J'ajoute que si j'ai repris le piano il y a 2 ans et demi, je peux compter sur des bases acquises dans l'enfance (et je me rends compte en discutant avec des élèves adultes de mon école que c'est un énorme avantage). Bref, pour avoir un peu suivi ton parcours (à peine un an de piano, c'est ça ?), il me semble tout à fait normal que tu éprouves quelques doutes... Ton choix a certainement paru un peu culotté pour quelques uns du forum :wink: , ce qui n'excuse pas les jugements à l'emporte pièce.
Peu importe au fond ce qu'on joue, ni ce qu'on en tire, mais ce qu'on en retire :D
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Lee
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Lee »

Bonjour et bienvenue Lazur. Je suis contente que tu sautes le pas et nous rejoignes pour la vraie.

Si j'ai bien compris, Jouishy n'avait pas de doutes, mais sur ce fil quand on mettait en question son apprentissage, étant donné que ce n'était pas le but de l'intervention de Jouishy, c'était malvenue et du coup l'a découragée sans bonne raison.

Je sais que tu nous lis depuis un moment, tu sais peut-être comment Jouishy était déja musicienne de la flûte, elle apprend rapidement, malgré 1 an du piano, elle n'est pas vraiment une débutante, elle joue comme quelqu'un (jeune!) avec au moins 3 ou 4 ans de piano à mon avis. C'est mon ressenti par ses enregistrements.

Bon, j'avoue juste que je ne suis pas objectif concernant le morceau en question : si j'avais attaqué Rachmaninoff jeune, j'aurais peut-être jamais arrêté le piano ! :wink: Mais c'est le plus important, la motivation.
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Wandarnok »

Jouishy a écrit :«...
Quant à la notion de «maîtriser», tu noteras que j'ai bien écrit «à peu près maîtriser» et le «à peu près» est justement là pour indiquer que la maîtrise parfaite n'existe pas et qu'il s'agit d'une notion de «maîtrise» tout à fait personnelle, qui variera d'une personne à l'autre. Je fais référence à un niveau de «maîtrise» qui sera satisfaisant à l'instrumentiste. Un niveau où il pourra se dire qu'il peut maintenant passer à une nouvelle oeuvre....
Il faut penser aux nombreux débutants qui te lisent sans se manifester, et dont j'ai fait parti pendant un an avant de m'inscrire.
Le forum est une source précieuse d'informations. La façon dont tu présentes les choses peut laisser entendre qu'il est possible de maîtriser ce Rachma en 6 mois. Pour toi peut être, mais pas pour la moyenne des gens qui ont un an de piano.
Passer 6 mois sur un même morceau, c'est un non sens pour un débutant. L'explorer, s'y baigner, se rendre compte, oui bien sur (à concurrence d'une petite part de la pratique, genre 20%). Je l'ai déjà dit (enfin, ma prof me le répète souvent).
Ce sont ces débutants qui pourraient se décourager. Ou alors, on transmet une signification peu claire de ce qu'est la notion de "maîtrise".
Ensuite j'ai parlé du peaufinage qui peut prendre un temps fou une fois que l'on a fait une mise en place (ce que j’entendais par "jouer les notes"...).
Pour un débutant, ce temps n'est pas forcément rentable. Surtout pour ceux qui n'ont pas de prof et non pas la chance de recevoir d'autres conseils que ce qu'ils peuvent lire ici, ou ailleurs.
Pour ma part, je n'ai pas de jugement sur ta pratique. Tu as bien vu que cela fait plusieurs mois que je ne dis pas un mot sur tes posts.
Sauf quand cela peut entraîner des confusions pour les débutants.
Mais comme tu sembles peu perméable aux avis (Arabesque, Sylviepiano...mon modeste apport), il est possible que tu manques de recul.
Par exemple aussi, on a eu aucun retour de ta part sur la chaîne du Dr Fabre sur l'harmonie, que plusieurs personnes t'avait conseillée suite à tes questions sur ce sujet. Seules d'autres questions ont à nouveau surgi, sur le même sujet...Les gens peuvent se lasser de répondre sans retour.
Ce qui compte c'est de progresser régulièrement. Et pour s'en rendre compte, il faut des points de repères (morceaux "finis", exos ou gammes ok, etc je fais court...). Un morceau qui n'en finit pas, si tu n'en pas pas d'autres en parallèle, cela peut être décourageant.
Et si tu en as d'autres plus faciles ou plus constructifs, tant mieux, tu auras sans doute remarqué qu'ils prendront d'eux mêmes plus de temps en proportion, tu t'y consacres plus, car on a plus de satisfactions dans la réussite.
Mais si on passe 80% de ce temps sur le très difficile (pour soi), les réussites peuvent se faire beaucoup plus rares.
Finalement, ne te laisse pas décourager...
...Ou alors c'est que le Rachma, et le reste, a déjà commencé sournoisement son travail de sape de ta confiance.
J'espère que non. Ta volonté est telle que tu ne te laissera pas abattre.
Bon piano, continue.
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Cadenza
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Cadenza »

Il me semble avoir pourtant été à l'écoute de plusieurs conseils qui m'ont été donné, notamment sur la polyrythmie.

Sur la chaîne de M. Fabre, je continue mon écoute et je trouve cela très intéressant! Ce que j'ai amené ici, ce sont effectivement mes questionnements, mais il me semble avoir également marqué mon appréciation de la chaîne. Et poser des questions sur sa chaîne, n'est-ce pas là un signe d'intérêt? Si je n'avais pas été intéressée, je n'aurais pas écouté les vidéos et j'aurais encore moins pris le temps de poser des questions. :!:

Tout travail au piano est nécessairement long. Ainsi les résultats ne sont pas immédiatement perceptibles.

J'ai posé également des questions sur le Rachmaninoff. Les pistes proposées sont intéressantes et j'y ai répondu. J'ai fait quelques tentatives d'utiliser la pédale centrale, sans beaucoup de succès. L'avis de mon prof sur la question était qu'à la vitesse finale, une pédale sur le premier temps, changée à chaque temps, va probablement être amplement suffisante, les mesures défilants assez vites. Donc c'est cette approche que j'utilise pour le moment.
Mais si ce n'est pas concluant, je vais revenir aux autres pistes proposées ici (demi-pédale notamment).

J'ai trouvé ça particulièrement ironique puisque tout à l'heure, à mon cours, mon prof m'a amené un livre des inventions de Bach (j'ignore s'il y en a plusieurs) qu'il avait en double chez lui, et m'a demandé de commencer à travailler la 8e. Donc je saurai bientôt c'est quoi, le niveau de difficulté d'une invention. :)
J'ai déjà pas mal de pain sur la planche, mais je pense qu'il veut être sûr que je ne m'ennuie pas en son absence! (il part 3 semaines)

En plus, j'avais commencé à travailler «en cachette» le prélude no 6 de Chopin. #-o :mrgreen:
Mon défaut actuel est surtout de me disperser. ;) Mais aller lire un peu de répertoire à gauche et à droite ne me semble pas un mal, même si on n'approfondit pas tout.

Je ne sais pas s'il était clairement établi dans mon message quelle est mon expérience du piano. Ceux qui suivent mes posts le savent, mais je n'en parle pas partout. Du coup, je ne suis pas sûre qu'un débutant aurait été confus par mon message. Sans compter que je trouve qu'on ne peut comparer le niveau de deux personnes seulement sur la base de «depuis combien de temps ils jouent», ne serait-ce que parce que le temps investi dans la pratique de l'instrument est différente pour chacun.
Ça fait un an que je joue, oui, mais avec une moyenne de 10-12h de pratique par semaine (peut-être un peu moins au début et plus maintenant; 15h à 18h n'est pas si exceptionnel). En plus avec des bases en musique qui faisaient en sorte que je savais déjà lire la musique en clé de sol et que je connaissais les notes sur le piano (à mon premier cours, je me rappelle avoir simplement demandé à mon prof la correspondance du do de la partition avec le do du piano, ou dit autrement, «quel do sur la partition est quel do sur le piano»).

Enfin, soit. Mais pour un post qui visait à nuancer pour les débutants qui nous lisent, je me trouvais plutôt visée directement. Les mots étaient donc maladroits («Je crois que tu manques de recul», «Je crois que tu as trouvé le piège», en citant des bouts de mes posts hors contexte, en leur donnant un sens différent de celui que je leur donnais - bien sûr probablement involontairement).
Presto a écrit :Je ne connais personne qui n'ait jamais brûlé des étapes et massacré, sans nécessairement en faire part à son prof, des morceaux beaucoup trop difficiles. Ce que j'ai appris sur le forum et ailleurs, c'est que ce n'est pas une tare et que ça peut être un levier pour gagner en aisance et développer une saine désinvolture face au clavier. L'inconvénient c'est qu'ensuite on a dévoré ces pages et qu'on risque de ne plus vouloir y revenir tellement ce qu'on y a mis était... Je dirais la même chose des excursions rapides, faut juste positiver et analyser ensuite ce qu'il se passe.
C'était un peu la méthode de Bach d'ailleurs : donner aux élèves des pièces qui leur seraient très difficiles :idea: (sans perdre la raison néanmoins, mais à voir ce qu'il a écrit pour les apprenants, je me dis qu'il y avait un sacré potentiel dans ses classes ou que ça a dû faire de la casse...)
Bon, maintenant, tu nous dirais que tu commences le Rach 3 que tu me ferais peur, au moins pour tes mains, mais a contrario je pense aussi que jouer bien toutes les Inventions et symphonies ou tous les petits préludes et fugues serait un sacré challenge pour beaucoup de PMistes, dont bibi :wink:
Mais qu'ensuite nous serions "blindés" pour beaucoup de choses :wink:
Hihi. Je suis un peu folle, mais quand même un peu réaliste aussi je pense. :wink:
En fait, mon prof m'amène souvent des morceaux que j'aurais considéré trop difficiles, mais il me fait réaliser que je suis capable. Le Rachmaninoff (prélude en do# mineur) vient de lui (enfin, demande spéciale de ma part de «pièce violente que je serais capable de jouer»). Le 1er mouvement de la sonate Clair de lune, je lui avais joué les 4 premières mesures un peu à la blague et il m'a dit «mais oui, tu peux la mettre dans tes pièces à l'étude. Tu es capable de jouer ça.» Le petit nègre, avec 2 mois de piano dans les pattes, c'était lui. Mozart, avec 6 mois de piano, c'était lui. Et je ne pense pas qu'il se soit trompé beaucoup jusqu'à présent. Il sait que je pratique et beaucoup et que je suis capable d'en prendre!

(D'ailleurs, profitant de ma nouvelle caméra, j'ai fait un enregistrement aujourd'hui. Globalement, je suis bien contente de mon Mozart, Rach avance de façon satisfaisante à mes yeux... et The Entertainer, je l'ai massacré :roll:. J'y arrive d'habitude un peu mieux. Mais je m'emporte et je joue trop vite. Un défaut sûrement très commun :mrgreen:. Mais je vois l'amélioration aussi, et j'ai beaucoup de plaisir à le jouer même quand je le massacre. Le tout est de ne pas avoir de public. :mrgreen: Je déconne un peu, bien sûr. Je m'efforce de le travailler intelligemment pour que ça progresse et que je puisse bien le jouer à d'autres éventuellement. :) )
arg a écrit :Je ne suis pas persuadée du principe (pardon, Cortot !)car le risque chez moi est de me décourager (challenge n'est pas toujours adapté à mon fonctionnement...).

Cependant j'expérimente justement ça à la flûte en ce moment avec un choix de mon prof dont j'ai cru qu'il voulait soudainement me faire trépasser.
Je suis bien obligée d'admettre que la nécessité de trouver des solutions fait avancer, et plus vite qu'on ne pense.
Après cela reste une question de dosage, car là je ne pourrai pas jouer cette pièce correctement càd comme je sais qu'elle le mérite !

En le transposant au piano, cela correspond au plaisir d'aborder de temps en temps une pièce vraiment technique, en se donnant le temps (je crois que c'est un facteur majeur). Et de faire les liens tout naturellement entre cette pièce technique et d'autres, à propos d'un geste, à propos d'une nuance, d'un ressenti. Comme si une pièce permet d'installer des choses dans l'autre, et réciproquement, et même si elles ne se ressemblent pas. Et de savoir aussi s'arrêter, laisser reposer, reprendre des semaines, mois ou années plus tard car nous avons cette chance que notre apprentissage n'est jamais terminé.
Je crois qu'il faut chacun trouver l'équilibre dans lequel on est confortable, où on est mis au défi, mais pas découragé, où l'on vit des succès et où l'on est content de ce que l'on fait, de ce que l'on accomplit.
Lazur84 a écrit :Jouishy : Compte tenu de ces remarques liminaires - et nonobstant le commentaire maladroit et désagréable qui t'a touchée - je comprends bien que tu puisses être découragée. J'ai pour ma part travaillé ce prélude de Rachmaninoff l'an dernier. S'il fait beaucoup d'effet, il ne présente pas d'énormes difficultés techniques, certes, mais les accords nécessitent de bonnes capacités de déchiffrage et de mémorisation (difficile à un niveau amateur de ne pas faire autrement que de jouer par coeur ces passages) et le passage rapide du milieu ne peut être abordé qu'avec des exercices spécifiques. Tu dis, si j'ai bien compris, ne le travailler que 15 à 20 minutes par jour : cela me paraît peu. Pour ma part, j'ai réussi à obtenir un résultat convenable joué en audition dans mon école de musique après deux / trois mois passés exclusivement à le travailler au moins une heure par jour. J'ajoute que si j'ai repris le piano il y a 2 ans et demi, je peux compter sur des bases acquises dans l'enfance (et je me rends compte en discutant avec des élèves adultes de mon école que c'est un énorme avantage). Bref, pour avoir un peu suivi ton parcours (à peine un an de piano, c'est ça ?), il me semble tout à fait normal que tu éprouves quelques doutes... Ton choix a certainement paru un peu culotté pour quelques uns du forum :wink: , ce qui n'excuse pas les jugements à l'emporte pièce.
Peu importe au fond ce qu'on joue, ni ce qu'on en tire, mais ce qu'on en retire :D
Merci. :)
En fait, je disais que j'étais souvent découragée lorsque j'aborde un nouveau morceau, généralement car le contraste avec les autres morceaux, terminés ou en cours, fait en sorte que l'on perçoit tout comme étant laborieux, alors que tout est tellement plus facile dans les autres morceaux!
Mais je ne me sens pas découragée présentement.
Ce qui m'a découragé en lisant Wandarnok, c'est que j'ai remis en question le choix des pièces en cours, le travail que je suis en train de faire, les conseils de mon prof. Je me suis dit «est-ce que je suis en train de me tromper d'un bout à l'autre? Pffff! Est-ce que je me suis embarquée dans quelque chose de trop gros? Est-ce que je devrais mettre tout cela de côté?» Et là, c'est devenu une montagne. Puis, je me suis dit «mais hé! il est où le problème en fait? Ils me plaisent, mes morceaux! Et je vois le progrès. J'ai envie de les travailler. Pourquoi est-ce qu'un pur inconnu est en train de me faire remettre en doute tout cela, alors que je suis une inconnue pour lui, et qu'à côté, mon prof qui me voit évoluer chaque semaine, pense que je peux y arriver. Pourquoi est-ce que je suis en train de donner plus de poids à son avis qu'à celui de mon prof?»

Je corrige un peu sur le Rachmaninoff : je le travaillais 15-30 minutes par jour dans les premières semaines, car je me décourageais rapidement d'avoir du mal à enligner les accords. La lecture était très pénible. Mais je m'efforçais d'en faire un peu chaque jour, pour que ça avance petit à petit. Et à côté, j'avais 3 autres pièces en travail, donc amplement de quoi faire aussi.
Maintenant que cette phase pénible est plutôt derrière moi, j'y passe plus de temps. Je dois y mettre environ 1h je pense (considérant que j'ai plusieurs pièces en chantier actuellement). Donc ça avance un peu mieux maintenant (même si ça demeure préliminaire et que les notes sont même loin d'être placées!).

Bref, merci. J'apprécie ton message, qui me rassure aussi. :)
Lee a écrit :Bonjour et bienvenue Lazur. Je suis contente que tu sautes le pas et nous rejoignes pour la vraie.

Si j'ai bien compris, Jouishy n'avait pas de doutes, mais sur ce fil quand on mettait en question son apprentissage, étant donné que ce n'était pas le but de l'intervention de Jouishy, c'était malvenue et du coup l'a découragée sans bonne raison.

Je sais que tu nous lis depuis un moment, tu sais peut-être comment Jouishy était déja musicienne de la flûte, elle apprend rapidement, malgré 1 an du piano, elle n'est pas vraiment une débutante, elle joue comme quelqu'un (jeune!) avec au moins 3 ou 4 ans de piano à mon avis. C'est mon ressenti par ses enregistrements.

Bon, j'avoue juste que je ne suis pas objectif concernant le morceau en question : si j'avais attaqué Rachmaninoff jeune, j'aurais peut-être jamais arrêté le piano ! :wink: Mais c'est le plus important, la motivation.
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Lee »

Wandarnok, ce sont tes propres mots sur ce fil qui ont découragé Jouishy quand elle intervenait, pas quoi que ce soit avant ! L'histoire de ce fil est clair et les autres peuvent lire. Jouishy est intervenu, et tu as sauté pour la mettre en question.

Il faut arrêter de donner des leçons à elle ou les débutants comme si tu sais tout. Quoi que tu connais ne te qualifiant plus "débutant", chacun est différent, au lieu d'aider les débutants, tu les décourages d'intervenir. Tu es persuadé que tu sais plus qu'elle ou eux. Moi non, au contraire, tes interventions pour critiquer me laissent penser le pire. Parce que Jouishy se livre ses enregistrements, son travail, ses messages, ses pensées tout simplement alors que tu parles beaucoup et tu n'hésites pas de mettre en question d'autres...mais on entend pas la musique sur ce forum par toi, je te trouve dédaigneux et injuste et tes critiques faciles et sans profondeur. C'est toi, pas elle, qui manque du recul et de la justesse.

Chacun connait mieux ce qui donnerait satisfaction, ce n'est pas forcement ce que tu dis "la réussite" avec en plus des formules de calcules et des chiffres de 20% ou 80% comme si on peut tout chiffrer. Nous ne sommes pas des robots, c'est complètement à coté de la plaque.

Quand je me suis inscrit on m'a dit la même chose sur 6 mois de travail sur un morceau (en l'occurence aussi pour Rachmaninoff), en connaissant mon niveau intermédiaire, on m'a dit que ce temps signalait que c'était trop difficile pour moi. Mais j'insistais que chacun trouvait ce qui valait le coup pour eux, la motivation pour travailler, c'est le plus important.

Actuellement, ces moments d'être en apprentissage difficile mais inspiré me manquent terriblement, donc je suis beaucoup moins motivée. Laisse ceux qui sont inspirés continuer au lieu de les abattre. Pour ceux comme Jouishy qui sont inspiré, il faut les encourager avec leur Muse.

Jouishy postait un message en même temps, je poste mon message quand même.
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Wandarnok »

Jouishy a écrit :...à mon cours, mon prof m'a amené un livre des inventions de Bach (j'ignore s'il y en a plusieurs) qu'il avait en double chez lui, et m'a demandé de commencer à travailler la 8e. Donc je saurai bientôt c'est quoi, le niveau de difficulté d'une invention. :)...
Excellent! Mais attention, une seule invention ne te donnera LA difficulté "des" inventions. C'est assez variable. Bach, semble-t-t-il les avaient créées à des fins pédagogiques. Cela va bien compléter ton approche du piano. On trouve facilement l'ensemble des 15 inventions (2 voix) et des 15 synfonias (3 voix) sur le net (imspl etc...).
L'invention 8 que te propose ton prof a un canon à l'octave, ce qui devrait être plus aisé que l'invention 13 par exemple, ou même la 1, pourtant souvent citée comme l'une des plus faciles. A voir, chacun réagissant différemment à ce qui est demandé.
Un fil intéressant, regroupant diverses réactions amusantes de ceux qui se sont attaqués aux inventions:
http://forum.humeur-piano.com/viewtopic.php?t=4710
Le leitmotiv qui revient souvent, comme aime dire Sylviepiano que je me permets de citer, c'est "rigueur"! :D
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Cadenza »

Oui, en effet, la difficulté est certainement variable, tout comme chaque prélude n'a pas le même niveau de difficulté.

Mon message ne le mentionnait pas du tout. Tu fais bien de le préciser. ;)

-

(Dans un autre ordre d'idée) : Merci Lee.
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Cadenza »

Les témoignages sur l'autre forum sont effectivement intéressants à lire.

Merci du partage.
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Lee »

Athos a écrit :Bon, pour revenir à mon post initial, je suis dubitatif voire carrément découragé par moments.

Donc, je suis dans un cycle "inventions de Bach".
Ok, j'en ai appris deux (4 à deux voix et 11 à trois voix).
Avec du temps ça a été.

Là, je suis sur la 15 (3 voix).
J'y ai passé des heures et des heures déjà sur ces deux pages (en fractionné); en fait j'aimerais que ça rentre plus vite, parce que là je suis limité à un tempo assez lent; je dois toujours la jouer plusieurs fois avant de retrouver le niveau précédent.

Il n'y a pas de méthode miracle, je sais bien.
Mais c'est un point qui peut diminuer le plaisir de la pratique du piano, le fait de savoir la quantité de travail nécessaire pour parvenir à jouer quelques pages.
Je vais hésiter avant de me lancer dans le prochain morceau envisagé.

Ou alors c'est la faute à Bach, qui fait rien qu'à nous embêter avec ses soit disant exercices "faciles" écrits pour son fils... :lol:
Athos, j'ai fait une mauvaise lecture à vue de cette invention 15 ce matin par curiosité. Je trouvais les mouvements des lignes / les doigtés pas evidentes de tout. En plus sur mon edition (oui je n'ai pas brulé mes livres Bach au cas où mon fils prend goût ) beaucoup de doigtés sont marqués mais je n'aimais pas leur choix. Selon les erreurs recurrents, as-tu essayé de réanalyser tes doigtés ?
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Presto
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Re: Processus(s) d'apprentissage.

Message par Presto »

je viens de recevoir l'édition de la Wiener Urtext, les doigtés m'ont l'air bien et il y a une longue préface qui dit beaucoup de choses sur l'histoire de l'oeuvre, l'articulation, les tempi, les ornements. Edition bien meilleure à mon sens que l'Henle et qui propose en plus différentes versions des Inventions (dont la première) et des variantes développées d'ornementations.
"Vivi felice" Domenico Scarlatti,
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