Il me semble avoir pourtant été à l'écoute de plusieurs conseils qui m'ont été donné, notamment sur la polyrythmie.
Sur la chaîne de M. Fabre, je continue mon écoute et je trouve cela très intéressant! Ce que j'ai amené ici, ce sont effectivement mes questionnements, mais il me semble avoir également marqué mon appréciation de la chaîne. Et poser des questions sur sa chaîne, n'est-ce pas là un signe d'intérêt? Si je n'avais pas été intéressée, je n'aurais pas écouté les vidéos et j'aurais encore moins pris le temps de poser des questions.
Tout travail au piano est nécessairement long. Ainsi les résultats ne sont pas immédiatement perceptibles.
J'ai posé également des questions sur le Rachmaninoff. Les pistes proposées sont intéressantes et j'y ai répondu. J'ai fait quelques tentatives d'utiliser la pédale centrale, sans beaucoup de succès. L'avis de mon prof sur la question était qu'à la vitesse finale, une pédale sur le premier temps, changée à chaque temps, va probablement être amplement suffisante, les mesures défilants assez vites. Donc c'est cette approche que j'utilise pour le moment.
Mais si ce n'est pas concluant, je vais revenir aux autres pistes proposées ici (demi-pédale notamment).
J'ai trouvé ça particulièrement ironique puisque tout à l'heure, à mon cours, mon prof m'a amené un livre des inventions de Bach (j'ignore s'il y en a plusieurs) qu'il avait en double chez lui, et m'a demandé de commencer à travailler la 8e. Donc je saurai bientôt c'est quoi, le niveau de difficulté d'une invention.
J'ai déjà pas mal de pain sur la planche, mais je pense qu'il veut être sûr que je ne m'ennuie pas en son absence! (il part 3 semaines)
En plus, j'avais commencé à travailler «en cachette» le prélude no 6 de Chopin.
Mon défaut actuel est surtout de me disperser.
Mais aller lire un peu de répertoire à gauche et à droite ne me semble pas un mal, même si on n'approfondit pas tout.
Je ne sais pas s'il était clairement établi dans mon message quelle est mon expérience du piano. Ceux qui suivent mes posts le savent, mais je n'en parle pas partout. Du coup, je ne suis pas sûre qu'un débutant aurait été confus par mon message. Sans compter que je trouve qu'on ne peut comparer le niveau de deux personnes seulement sur la base de «depuis combien de temps ils jouent», ne serait-ce que parce que le temps investi dans la pratique de l'instrument est différente pour chacun.
Ça fait un an que je joue, oui, mais avec une moyenne de 10-12h de pratique par semaine (peut-être un peu moins au début et plus maintenant; 15h à 18h n'est pas si exceptionnel). En plus avec des bases en musique qui faisaient en sorte que je savais déjà lire la musique en clé de sol et que je connaissais les notes sur le piano (à mon premier cours, je me rappelle avoir simplement demandé à mon prof la correspondance du do de la partition avec le do du piano, ou dit autrement, «quel do sur la partition est quel do sur le piano»).
Enfin, soit. Mais pour un post qui visait à nuancer pour les débutants qui nous lisent, je me trouvais plutôt visée directement. Les mots étaient donc maladroits («Je crois que
tu manques de recul», «Je crois que
tu as trouvé le piège», en citant des bouts de mes posts hors contexte, en leur donnant un sens différent de celui que je leur donnais - bien sûr probablement involontairement).
Presto a écrit :Je ne connais personne qui n'ait jamais brûlé des étapes et massacré, sans nécessairement en faire part à son prof, des morceaux beaucoup trop difficiles. Ce que j'ai appris sur le forum et ailleurs, c'est que ce n'est pas une tare et que ça peut être un levier pour gagner en aisance et développer une saine désinvolture face au clavier. L'inconvénient c'est qu'ensuite on a dévoré ces pages et qu'on risque de ne plus vouloir y revenir tellement ce qu'on y a mis était... Je dirais la même chose des excursions rapides, faut juste positiver et analyser ensuite ce qu'il se passe.
C'était un peu la méthode de Bach d'ailleurs : donner aux élèves des pièces qui leur seraient très difficiles
(sans perdre la raison néanmoins, mais à voir ce qu'il a écrit pour les apprenants, je me dis qu'il y avait un sacré potentiel dans ses classes ou que ça a dû faire de la casse...)
Bon, maintenant, tu nous dirais que tu commences le Rach 3 que tu me ferais peur, au moins pour tes mains, mais a contrario je pense aussi que jouer
bien toutes les Inventions et symphonies ou tous les petits préludes et fugues serait un sacré challenge pour beaucoup de PMistes, dont bibi
Mais qu'ensuite nous serions "blindés" pour beaucoup de choses
Hihi. Je suis un peu folle, mais quand même un peu réaliste aussi je pense.
En fait, mon prof m'amène souvent des morceaux que j'aurais considéré trop difficiles, mais il me fait réaliser que je suis capable. Le Rachmaninoff (prélude en do# mineur) vient de lui (enfin, demande spéciale de ma part de «pièce violente que je serais capable de jouer»). Le 1er mouvement de la sonate Clair de lune, je lui avais joué les 4 premières mesures un peu à la blague et il m'a dit «mais oui, tu peux la mettre dans tes pièces à l'étude. Tu es capable de jouer ça.» Le petit nègre, avec 2 mois de piano dans les pattes, c'était lui. Mozart, avec 6 mois de piano, c'était lui. Et je ne pense pas qu'il se soit trompé beaucoup jusqu'à présent. Il sait que je pratique et beaucoup et que je suis capable d'en prendre!
(D'ailleurs, profitant de ma nouvelle caméra, j'ai fait un enregistrement aujourd'hui. Globalement, je suis bien contente de mon Mozart, Rach avance de façon satisfaisante à mes yeux... et The Entertainer, je l'ai massacré
. J'y arrive d'habitude un peu mieux. Mais je m'emporte et je joue trop vite. Un défaut sûrement très commun
. Mais je vois l'amélioration aussi, et j'ai beaucoup de plaisir à le jouer même quand je le massacre. Le tout est de ne pas avoir de public.
Je déconne un peu, bien sûr. Je m'efforce de le travailler intelligemment pour que ça progresse et que je puisse bien le jouer à d'autres éventuellement.
)
arg a écrit :Je ne suis pas persuadée du principe (pardon, Cortot !)car le risque chez moi est de me décourager (challenge n'est pas toujours adapté à mon fonctionnement...).
Cependant j'expérimente justement ça à la flûte en ce moment avec un choix de mon prof dont j'ai cru qu'il voulait soudainement me faire trépasser.
Je suis bien obligée d'admettre que la nécessité de trouver des solutions fait avancer, et plus vite qu'on ne pense.
Après cela reste une question de dosage, car là je ne pourrai pas jouer cette pièce correctement càd comme je sais qu'elle le mérite !
En le transposant au piano, cela correspond au plaisir d'aborder de temps en temps une pièce vraiment technique, en se donnant le temps (je crois que c'est un facteur majeur). Et de faire les liens tout naturellement entre cette pièce technique et d'autres, à propos d'un geste, à propos d'une nuance, d'un ressenti. Comme si une pièce permet d'installer des choses dans l'autre, et réciproquement, et même si elles ne se ressemblent pas. Et de savoir aussi s'arrêter, laisser reposer, reprendre des semaines, mois ou années plus tard car nous avons cette chance que notre apprentissage n'est jamais terminé.
Je crois qu'il faut chacun trouver l'équilibre dans lequel on est confortable, où on est mis au défi, mais pas découragé, où l'on vit des succès et où l'on est content de ce que l'on fait, de ce que l'on accomplit.
Lazur84 a écrit :Jouishy : Compte tenu de ces remarques liminaires - et nonobstant le commentaire maladroit et désagréable qui t'a touchée - je comprends bien que tu puisses être découragée. J'ai pour ma part travaillé ce prélude de Rachmaninoff l'an dernier. S'il fait beaucoup d'effet, il ne présente pas d'énormes difficultés techniques, certes, mais les accords nécessitent de bonnes capacités de déchiffrage et de mémorisation (difficile à un niveau amateur de ne pas faire autrement que de jouer par coeur ces passages) et le passage rapide du milieu ne peut être abordé qu'avec des exercices spécifiques. Tu dis, si j'ai bien compris, ne le travailler que 15 à 20 minutes par jour : cela me paraît peu. Pour ma part, j'ai réussi à obtenir un résultat convenable joué en audition dans mon école de musique après deux / trois mois passés exclusivement à le travailler au moins une heure par jour. J'ajoute que si j'ai repris le piano il y a 2 ans et demi, je peux compter sur des bases acquises dans l'enfance (et je me rends compte en discutant avec des élèves adultes de mon école que c'est un énorme avantage). Bref, pour avoir un peu suivi ton parcours (à peine un an de piano, c'est ça ?), il me semble tout à fait normal que tu éprouves quelques doutes... Ton choix a certainement paru un peu culotté pour quelques uns du forum
, ce qui n'excuse pas les jugements à l'emporte pièce.
Peu importe au fond ce qu'on joue, ni ce qu'on en tire, mais ce qu'on en retire
Merci.
En fait, je disais que j'étais souvent découragée lorsque j'aborde un nouveau morceau, généralement car le contraste avec les autres morceaux, terminés ou en cours, fait en sorte que l'on perçoit tout comme étant laborieux, alors que tout est tellement plus facile dans les autres morceaux!
Mais je ne me sens pas découragée présentement.
Ce qui m'a découragé en lisant Wandarnok, c'est que j'ai remis en question le choix des pièces en cours, le travail que je suis en train de faire, les conseils de mon prof. Je me suis dit «est-ce que je suis en train de me tromper d'un bout à l'autre? Pffff! Est-ce que je me suis embarquée dans quelque chose de trop gros? Est-ce que je devrais mettre tout cela de côté?» Et là, c'est devenu une montagne. Puis, je me suis dit «mais hé! il est où le problème en fait? Ils me plaisent, mes morceaux! Et je vois le progrès. J'ai envie de les travailler. Pourquoi est-ce qu'un pur inconnu est en train de me faire remettre en doute tout cela, alors que je suis une inconnue pour lui, et qu'à côté, mon prof qui me voit évoluer chaque semaine, pense que je peux y arriver. Pourquoi est-ce que je suis en train de donner plus de poids à son avis qu'à celui de mon prof?»
Je corrige un peu sur le Rachmaninoff : je le travaillais 15-30 minutes par jour dans les premières semaines, car je me décourageais rapidement d'avoir du mal à enligner les accords. La lecture était très pénible. Mais je m'efforçais d'en faire un peu chaque jour, pour que ça avance petit à petit. Et à côté, j'avais 3 autres pièces en travail, donc amplement de quoi faire aussi.
Maintenant que cette phase pénible est plutôt derrière moi, j'y passe plus de temps. Je dois y mettre environ 1h je pense (considérant que j'ai plusieurs pièces en chantier actuellement). Donc ça avance un peu mieux maintenant (même si ça demeure préliminaire et que les notes sont même loin d'être placées!).
Bref, merci. J'apprécie ton message, qui me rassure aussi.
Lee a écrit :Bonjour et bienvenue Lazur. Je suis contente que tu sautes le pas et nous rejoignes pour la vraie.
Si j'ai bien compris, Jouishy n'avait pas de doutes, mais sur ce fil quand on mettait en question son apprentissage, étant donné que ce n'était pas le but de l'intervention de Jouishy, c'était malvenue et du coup l'a découragée sans bonne raison.
Je sais que tu nous lis depuis un moment, tu sais peut-être comment Jouishy était déja musicienne de la flûte, elle apprend rapidement, malgré 1 an du piano, elle n'est pas vraiment une débutante, elle joue comme quelqu'un (jeune!) avec au moins 3 ou 4 ans de piano à mon avis. C'est mon ressenti par ses enregistrements.
Bon, j'avoue juste que je ne suis pas objectif concernant le morceau en question : si j'avais attaqué Rachmaninoff jeune, j'aurais peut-être jamais arrêté le piano !
Mais c'est le plus important, la motivation.
Je corrige : j'ai été clarinettiste et saxophoniste dans mon adolescence.