Sylvie écrit:
"Le manque de confiance en soi qui se révèle au piano a bien souvent sa cause profonde ailleurs, "
Je suis bien d'accord. On est le /la même dans toutes nos activités et le piano pour moi est un bon révélateur de qui on est avec nos qualités, nos forces et nos fragilités.
Pour ma part je vois bien que je retrouve sur cet apprentissage là les questions que je me pose ailleurs . Les mêmes enthousiasmes et les mêmes peurs. Je suis du genre bosseuse et persévérante voire obstinée et c'est bien pareil au piano: j'ai beau lire que lorsqu'on rame trop sur un morceau (mon menuet de Haydn par exemple!!!) il faut se poser, se demander ce qui se passe et éventuellement le mettre de côté un moment, je continue à m'acharner : "si je bosse je vais y arriver" et le découragement qui vient derrière "j'y arriverai jamais... Je n'arriverai à rien de bon au piano...Je suis trop vieille...pas douée...etc..."
J'ai connu longtemps la même chose ailleurs en peinture par exemple ou pour le jardinage...
J'ai appris aussi qu'il faut (autant que faire se peut!) accueillir avec bienveillance ces moments là chez soi, se cocooner, être patiente, en parler si on peut quelque part et attendre le retour au calme.
Mais ma première réaction c'est toujours "ma pôv fille, t'es vraiment pas douée!"
Ce qui m'aide : c'est de lire des témoignages, de reprendre des pièces faciles (donc pour moi TRES faciles, de regarder les petits progrès réels déjà faits, de reprendre mon cheminement de fourmi et faire les exos que le prof m'a conseillés, de me rappeler que je vais travailler avec Guzyela en septembre
. Et c'est vrai qu'alors je peux me dire : si quand même tu avances....
Ce qui ne m'aide pas: m'acharner au lieu de travailler, me dire que je suis trop vieille et que je n'ai plus beaucoup de temps devant moi, avoir les yeux rivés sur ceux qui s'en sortent avec brio et me comparer au lieu de profiter
Cela me fait du bien de lire tous ces posts !