Question sur Chopin op.10 N.6
Question sur Chopin op.10 N.6
Quelqu'un peut me dire d'où vient cette idée qu'il ne faut pas pédaler cette pièce ?
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OK.
D'abord, Chopin n'a pas marqué d'indication de pédale, donc c'est une bone raison.
Ensuite, sachant qu'il y a des demi-tons conjoints (sib, la bécarre pour la première mesure) à la main gauche, c'est pas tip-top d'utiliser la pédale.
Puis, une partie du travail de cette étude est de faire entendre un beau legato, non seulement du chant, mais aussi des notes en dessous qui donnent un caractère mystérieux à cette pièce.
Peut-être que certains pianistes l'utilisent, mais si je devais la travailler, je pense que j'utiliserais la pédale ça et là avec beacoup de parcimonie. Enfin, ce n'est que mon avis...
D'abord, Chopin n'a pas marqué d'indication de pédale, donc c'est une bone raison.
Ensuite, sachant qu'il y a des demi-tons conjoints (sib, la bécarre pour la première mesure) à la main gauche, c'est pas tip-top d'utiliser la pédale.
Puis, une partie du travail de cette étude est de faire entendre un beau legato, non seulement du chant, mais aussi des notes en dessous qui donnent un caractère mystérieux à cette pièce.
Peut-être que certains pianistes l'utilisent, mais si je devais la travailler, je pense que j'utiliserais la pédale ça et là avec beacoup de parcimonie. Enfin, ce n'est que mon avis...
S'il faut se fier aveuglément aux indications (ou à leur absence) de pédale de Chopin, c'st un peu mal barré je crois.Jean-Luc a écrit :OK.
D'abord, Chopin n'a pas marqué d'indication de pédale, donc c'est une bone raison.
Ensuite, sachant qu'il y a des demi-tons conjoints (sib, la bécarre pour la première mesure) à la main gauche, c'est pas tip-top d'utiliser la pédale.
Puis, une partie du travail de cette étude est de faire entendre un beau legato, non seulement du chant, mais aussi des notes en dessous qui donnent un caractère mystérieux à cette pièce.
Peut-être que certains pianistes l'utilisent, mais si je devais la travailler, je pense que j'utiliserais la pédale ça et là avec beacoup de parcimonie. Enfin, ce n'est que mon avis...
Et joué "sec" la pièce n'a aucun caractère à mon avis, pure question de goût et de perception bien sûr... Mais je suis d'accord qu'il ne faut surtout pas noyer dans la pédale, ce qui est vrai pour toute pièce de toute manière. Ce qui me trouble c'est qu'il y a des gens pour dire qu'il ne faut pas pédaler du tout, cela me semble anti-musical.
Cortot est très net là-dessus :
'Il sera nécéssaire, avant de se servir de la pédale dont nous recommandons l'emploi très fréquent, de même que dans l'étude op.10 n°3, ...'
- (en substance) de travailler le legato sans son recours.
C'est donc justement une étude de jeu avec la pédale !
Il faut vraiment n'avoir pas lu cette étude, pas écouté les harmonies
pour s'interdire de pédaliser pour cause de mélismes chromatiques.
Comme quoi il est des contresens qui courrent, je pense que tu seras d'accord, Quasimodo.
'Il sera nécéssaire, avant de se servir de la pédale dont nous recommandons l'emploi très fréquent, de même que dans l'étude op.10 n°3, ...'
- (en substance) de travailler le legato sans son recours.
C'est donc justement une étude de jeu avec la pédale !
Il faut vraiment n'avoir pas lu cette étude, pas écouté les harmonies
pour s'interdire de pédaliser pour cause de mélismes chromatiques.
Comme quoi il est des contresens qui courrent, je pense que tu seras d'accord, Quasimodo.
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Effectivement Cortot recommande l'emploi de la pédale dans cette étude, qu'il change sur chaque double croche...
"On obtiendra la souplesse du pied en augmentant très graduellement la rapidité du mouvement, à l'éxécution cette manière de mettre la pédale ne consiste plus qu'en une sorte de battement, de frémissements initerrompus."
Eh bé...
"On obtiendra la souplesse du pied en augmentant très graduellement la rapidité du mouvement, à l'éxécution cette manière de mettre la pédale ne consiste plus qu'en une sorte de battement, de frémissements initerrompus."
Eh bé...
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Certes, par rapport à l'autre sujet qui s'embourbe lamentablement. Bref!quasimodo a écrit :Ben voilà un sujet qu'il fait avncer le schmilblick
Tu comptes travailler cette étude, Quasimodo, je suppose? Elle est très belle et mystérieuse je trouve.
Et tu comptes te servir de la pédale à la mode Cortot? Pour ma part, je ne serais certainement pas assez souple de la cheville droite...
Je suis déjà dessus depuis un moment, à vrai dire. Mais le piano droit c'est vraiment pas le pied pour certains trucs comme cette pièce là. Le "voicing" est trop laborieux.Jean-Luc a écrit :Certes, par rapport à l'autre sujet qui s'embourbe lamentablement. Bref!quasimodo a écrit :Ben voilà un sujet qu'il fait avncer le schmilblick
Tu comptes travailler cette étude, Quasimodo, je suppose? Elle est très belle et mystérieuse je trouve.
Et tu comptes te servir de la pédale à la mode Cortot? Pour ma part, je ne serais certainement pas assez souple de la cheville droite...
Jean Luc manque de confiance en lui !
Quand tu est en demi-pédale, tu négocie l'étouffoir sur une course d'1 à 2 millimètre, ce qui en fait à peine plus au mouvement du pied.
Il n'y a pas de problème réel de souplesse dès lors, mais d'écoute car là où tu avais raison d'être 'parcimonieux', c'est que c'est bien l'oreille qui pilote le dosage de la pédale avec acuité en permanence.
Moi, j'ai toujours du mal à ne pas me laisser 'envahir' par la résonnance, comme tout le monde. Mais c'est là le truc de l'étude.
Cette étude, je n'ai jamais compris qu'elle puisse avoir été écrite en 1830 approx. C'est presque une ambiance jazz / blues, en tout cas d'une modernité incroyable. Il y a aussi quelque chose de douloureusement noir et viscéral dans ces tortillons à mi-registre.
Sans pédale, si on cherche à faire 'propre', on perd ce coté 'intestinal' qui participe à la tragédie en cours.
Quand tu est en demi-pédale, tu négocie l'étouffoir sur une course d'1 à 2 millimètre, ce qui en fait à peine plus au mouvement du pied.
Il n'y a pas de problème réel de souplesse dès lors, mais d'écoute car là où tu avais raison d'être 'parcimonieux', c'est que c'est bien l'oreille qui pilote le dosage de la pédale avec acuité en permanence.
Moi, j'ai toujours du mal à ne pas me laisser 'envahir' par la résonnance, comme tout le monde. Mais c'est là le truc de l'étude.
Cette étude, je n'ai jamais compris qu'elle puisse avoir été écrite en 1830 approx. C'est presque une ambiance jazz / blues, en tout cas d'une modernité incroyable. Il y a aussi quelque chose de douloureusement noir et viscéral dans ces tortillons à mi-registre.
Sans pédale, si on cherche à faire 'propre', on perd ce coté 'intestinal' qui participe à la tragédie en cours.
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Rien de nouveau sous le soleil !Samson a écrit :Jean Luc manque de confiance en lui !
Non, sincèrement, je serais bien incapable d'utiliser la pédale de cette façon-là, même sur un piano à queue.
Ca me fait penser à cette phrase du chef d'orchestre Camille Chevillard (que j'ai lue dans le bouquin de Lucette Descaves) qui disait d'un pianiste :"Il met admirablement la pédale, malheureusement il ne sait pas l'enlever"...
Ce qui m'arriverait certainement à la deuxième page de cette étude..!!
- André Quesne
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Bonjour, je n'ai jamais travaillé cette pièce. Je viens de l'écouter en regardant la partition. Je suis d'accord avec Jean-Luc; changer la pédale sur chaque double-croche, ce n'est pas pour moi. N'ayant pas essayé cette pièce, je pense que j'aurais tendance à faire ressortir la mélodie avec la pédale employée avec parcimonie. Peut-être qu'un 1/4 de pédale peut être suffisant...Dans ce cas les étouffoirs touchent encore les cordes avec moins de pression, les laissant vibrer moins longtemps. La pédale n'est jamais systématique. C'est l'oreille qui guide pour une bonne interprétation et tout cela devient automatique.
- Franz Liszt
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- MAC
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Salut!
Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer la différence entre un quart de pédale, une demi pédale et une pédale entière? La différence s'entend-t-elle dans la résonnance???
MAC
PS: Dis quasimodo, tu nous la fera écouter ton interprétation de cette pièce quand tu la maîtrisera? Avec et sans pédale, bien sûr
Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer la différence entre un quart de pédale, une demi pédale et une pédale entière? La différence s'entend-t-elle dans la résonnance???
MAC
PS: Dis quasimodo, tu nous la fera écouter ton interprétation de cette pièce quand tu la maîtrisera? Avec et sans pédale, bien sûr
:)
- Franz Liszt
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Accompagnement beaucoup beaucoup beaucoup trop fort, et pas asser dans le mood, pas assez legato non plus! Euh je me relsi et je vois que je t'ai pas épargner Quasi désolé ...mais voilà c'est objectif reprend uniquement le travail de cet accompagnement s'il te plaît
Totalement fan de la 2ème Ballade de Chopin...